Simon Bening

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Autoportrait, 1558 - Metropolitan Museum of Art, New York.
Calendrier Flamand : le mois d'août - Bayerische Staatsbibliothek, Munich.

Simon Bening (ca 1483–1561) est le dernier enlumineur de l'école ganto-brugeoise du XVIe siècle, et l'un des plus éminents.

Vie et carrière

Simon Bening est né vers 1483, à Gand ou à Bruges. Il était fils d'Alexander Bening (mort à Gand en 1519) et de Catherine van der Goes (probablement apparentée au peintre Hugo van der Goes). Il fit son apprentissage dans l'atelier d'enluminure de son père, à Gand. Il s'installa ensuite à Bruges, où il acquit rapidement une grande renommée. Il se spécialisa dans l'illustration de livres d'heures, mais la vogue de ces ouvrages était sur le déclin et la demande n'émanait plus guère que de clients fortunés, tels Albert de Brandebourg, cardinal et archevêque-électeur de Mayence puis archevêque de Magdebourg, ou l'empereur Charles Quint. Vers 1530, il illustra un Arbre généalogique pour l'Infant du Portugal Don Fernando.

Ses œuvres les plus achevées sont des représentations de travaux des mois illustrant le calendrier qui ouvre les livres d'heures. Ce sont des paysages habilement peints sur un format réduit, avec une minutie raffinée. Si son style s'y inscrit dans la tradition de la peinture flamande, ses paysages établissent, par leur parfaite maîtrise de la perspective atmosphérique et leur profond sentiment poétique, une transition entre l'art des enlumineurs du XVe siècle et celui de Pieter Brueghel l'Ancien. Simon Bening n'a pas son égal dans le rendu des feuillages. Son art de coloriste, excellant à rendre le velouté de la matière et les effets de la lumière, force également l'admiration[1].

Il a aussi laissé des portraits - dont un (voire deux) autoportrait(s) - qui comptent parmi les premiers exemples de miniatures. Ils attestent un grand souci de vérité psychologique.

Simon Bening s'éleva au rang de doyen des calligraphes, des libraires, des enlumineurs et des relieurs dans la guilde de Saint-Jean et Saint-Luc.

Il mourut à Bruges le 6 novembre 1561.

Il se maria deux fois. Parmi ses six filles, deux le suivirent dans la carrière de peintre. L'aînée, Levina Teerlinc, devint miniaturiste officielle de la cour anglaise. Une cadette, Alexandrine Claeiszuene, se livra au commerce de peintures, de miniatures, de parchemin et de soie.

Avec Gerard Horenbout, il est l'un des enlumineurs éminents de l'école ganto-brugeoise[2].

Œuvres

Enluminure

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Panneaux

  • Vierge à l'Enfant (attribution), huile sur bois, vers 1520-1525, Metropolitan Museum of Art, New York, 32.100.53
  • Triptyque de la Vierge à l'Enfant avec des anges musiciens, peinture sur parchemin monté sur bois, vers 1540, coll. part.
  • Triptyque de Marie et l’Enfant avec les saintes Catherine et Barbara (atelier), Musée des beaux-arts de Houston ;
  • Vierge à l'Enfant et anges, vers 1540, Victoria and Albert Museum, Londres, E635-1998

Portraits miniatures

Voir aussi

Bibliographie

  • Thomas Kren, « Simon Bening » in Scot McKendrick et Thomas Kren, Illuminating the Renaissance: The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Getty Publications, 2003, ISBN 9780892367047, 591 pages, pp.447-448 [lire en ligne]
  • Colum Hourihane, The Grove Encyclopedia of Medieval Art and Architecture, Volume 2, Oxford University Press, 2012 p.307-309 [lire en ligne]

Articles connexes

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Lien externe

Notes et références

  1. voir, par exemple, Les Heures de Notre-Dame dites de Hennessy par Joseph Destrée. Œuvre nationale pour la reproduction de manuscrits à miniatures de Belgique - Bruxelles, 1923. Pages 14 à 16.
  2. Notice « Simon Bening » dans Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, 2 volumes, La Renaissance du Livre, département de De Boeck-Wesmael, Bruxelles, 1995.
  3. L'enlumineur flamand Bening par Paul Durieu. Persée, Compte-rendu de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1910, 54-3, pp.162-169.