Bréviaire Grimani

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bréviaire Grimani
Les attributs mystiques de la Vierge
Artiste
Date
vers 1510-1520
Technique
enluminures sur parchemin
Dimensions (H × L)
28 × 19,5 cm
Format
832 folios reliés
No d’inventaire
cod. Lat. I, 99 (=2138)
Localisation

Le Bréviaire dit de Grimani est un bréviaire manuscrit enluminé. Il a été réalisé en Flandres entre 1510 et 1520. Il est actuellement conservé à la Biblioteca Marciana à Venise. C'est l'un des plus célèbres manuscrits de l'école ganto-brugeoise.

Historique[modifier | modifier le code]

Le commanditaire du manuscrit n'est pas identifié. Il est acquis par Antonio Siciliano, qui est ambassadeur du duc de Milan en Flandre à partir de 1514, auprès de la cour de Marguerite d'Autriche à Malines. Ses armes apparaissent bien au folio 81r, mais pas d'une manière suffisamment évidente pour pouvoir y voir le commanditaire de l'ouvrage. Il le vend pour 500 ducats en 1520 au cardinal Domenico Grimani à Rome ou à Venise. À sa mort, il le lègue à son neveu le cardinal Marino Grimani. Par l'intermédiaire de son descendant Giovanni Grimani (it), il est donné à la République de Venise en la personne du doge Pasqual Cicogna qui le dépose au sein du trésor de la basilique Saint-Marc. Il y reste jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il est depuis conservé à la bibliothèque nationale Marciana de Venise[1],[2].

Attribution des miniatures[modifier | modifier le code]

Le style des enluminures est typique du style de l'école ganto-brugeoise du XVIe siècle. Plusieurs mains sont distinguées. Les miniatures les plus archaïsantes sont attribuées au peintre Alexander Bening. La plupart des autres sont attribuées à son fils Simon Bening et à son atelier. Quelques miniatures ont été toutefois attribuées au Maître de Jacques IV d'Écosse depuis identifié à Gerard Horenbout et d'autre à Gérard David dont une Marie Madeleine pénitente[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le manuscrit contient 50 miniatures en pleine page et 18 autres de plus petite taille. Par ailleurs, des décors couvrent la totalité des 832 folios du livre[2].

La plupart des miniatures du calendrier sont directement inspirées de celles des Les Très Riches Heures du duc de Berry, pourtant réalisées 100 ans plutôt. Cette inspiration pourrait provenir de la localisation présumée de ce dernier manuscrit en Flandre et peut-être en possession de Marguerite d'Autriche[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ingo Walther et Norbert Wolf (trad. de l'allemand), Codices illustres. Chefs-d'œuvre de l'enluminure, Paris, Taschen, , 504 p. (ISBN 3-8228-5963-X), p. 412-413
  • (en) Scot McKendrick et Thomas Kren, Illuminating the Renaissance : The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Los Angeles, Getty Publications, , 591 p. (ISBN 978-0-89236-704-7, lire en ligne), p.420-424 (notice 126)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Codices illustres, p.413
  2. a et b Site de la Marciana
  3. Paul Durrieu, « Les Très Riches Heures du duc de Berry conservées à Chantilly, au Musée Condé, et le bréviaire Grimani », Bibliothèque de l'école des chartes, t. 64,‎ , p. 321-328 (lire en ligne, consulté le )