Sherman Firefly

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Sherman Firefly
Image illustrative de l’article Sherman Firefly
Caractéristiques de service
Type Char moyen
Service Juin 1944 jusque 1945
Utilisateurs Principalement le Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
et le Drapeau du Canada Canada
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Année de conception 1943
Production Entre 2100 et 2200 exemplaires
Variantes Caisse moulée ou caisse soudée
Caractéristiques générales
Équipage 4 membres (pilote, chef de char, chargeur et tireur)
Longueur 6,06 mètres
Largeur 2,62 mètres
Hauteur 2,74 mètres
Masse au combat 31,6 t
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 76 mm (max.)
25 mm (min.)
Armement
Armement principal 1 canon de 17-pdr (76,2 mm)
Armement secondaire 1 mitrailleuse de .50 M2HB, 12.7 mm (300 coups)
2 mitrailleuses de .30 M1919A4, 7.62 mm (4750 coups)
Mobilité
Moteur Chrysler A57 Multibank
Puissance 425 ch
Suspension "Vertical Volute Spring System" (VVSS)
Pression au sol 0,927 kg / cm2
Vitesse sur route 40 km/h
Puissance massique 13 ch/tonne
Réservoir 606 litres
Autonomie 161 km
Un Sherman Firefly au Musée des Blindés de Bovington.

[1]Le Sherman Firefly (aussi appelé Sherman VC ou aussi Sherman 1C) est un char moyen britannique de la Seconde Guerre mondiale basé sur le char américain M4 Sherman réarmé avec le canon antichar britannique Ordnance QF 17 pounder, également utilisé sur l'Archer (chasseur de chars).

Historique

Frein de bouche du canon Ordnance QF 17 pounder, nécessaire pour amortir une partie du recul
Sherman Firefly visible au manège militaire de Trois-Rivière surnommé "Cathy".Le nombre 35 inscrit en face du char fait reférence au poids du véhicule afin de faciliter le transport et la traversé des ponts.

Ce char trouve ses origines dans la loi Lend-Lease (« prêt-bail ») qui permet aux Britanniques et aux Soviétiques de bénéficier de grandes quantités de matériel américain.

Les Britanniques, qui reçurent une grande quantité de Sherman M4, approximativement 17 000 (à peu près 34 % de tous les M4 produits) d'avril 1942 à mai 1945, s'aperçurent vite que ce char soutenait la comparaison avec le Panzer IV en termes de blindage, mais pas en termes de puissance de feu. Ce problème s'amplifiait encore contre les chars Panther et Tiger.

Mais les britanniques bénéficiaient depuis 1942 d'un canon antichar performant, l'Ordnance QF 17 pounder. Ils décidèrent donc de monter ce canon sur le châssis d'un Sherman : le Firefly (Luciole) était né.

La culasse du canon étant beaucoup plus grande que celle des 75 ou 76 mm américains, une extension à l'arrière de la tourelle fut ajoutée pour la radio. De plus, la longueur des obus anglais nécessita de supprimer le poste du co-pilote pour le replacer par un stockage de munitions. Les obus massifs étaient trop grands pour une tourelle de Sherman, compliquant donc la tache du chargeur, ce qui réduisit sensiblement la cadence de tir du char.

Son canon pouvait percer 160-170 mm de blindage à environ 500 mètres.

Le Firefly fut engagé au combat en en Normandie, quatre jours après le débarquement. Il devint vite une cible prioritaire des tankistes de la Waffen-SS et de la Wehrmacht. Étant facilement identifiable à cause de son canon long, les équipages de char Firefly avaient pour habitude de peindre ou de camoufler avec des filets la seconde moitié du tube. Malheureusement pour les britanniques, le principal défaut du Sherman subsistait, c’est-à-dire sa protection insuffisante due à sa silhouette trop haute et à son blindage trop mince.

Au niveau de la dotation, il y avait théoriquement dans une division blindée un Firefly pour quatre Sherman ou Cromwell.

Service Opérationnel

Sherman Firefly avec le tube de canon camouflé.

Normandie

Il apparaît sur le front en Normandie quatre jours après le débarquement.

Le char Tigre de l'as allemand Michael Wittmann fut détruit le en Normandie par un Sherman Firefly canadien du Fusiliers de Sherbrooke[2] ou britannique du Ier Northamptonshire Yeomanry (en)[3] selon les versions.

Italie

Firefly du Pretoria Regiment Sud Africain, Italie, 1944.

Bien que la campagne de Normandie ait eu la priorité, le Firefly a également servi avec distinction en Italie dans les unités britanniques, du Commonwealth et polonaises.

Pays-Bas et Allemagne

Un Sherman Firefly franchit 'Euston Bridge' sur l'Orne en route pour l'opération Goodwood, 18 Juillet 1944.

Unités

Nord-Ouest de l'Europe

Italie

(La 7th Armoured Brigade et la 9th Armoured Brigade ne semblent pas avoir utilisé de Firefly.)

Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie

Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande

Drapeau de la Pologne Pologne

Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud

Après Guerre

1952 – Équipage d’un Sherman Firefly du 1er Régiment de Lanciers de l’armée belge en grandes manœuvres à Elsenborn.

Les Forces aériennes libanaises reçurent 16 Sherman Firefly vendus par l'Italie comme ferraille en 1949. Deux d'entre eux ont été transmis à la milice Al-Mourabitoun en 1976.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. D-Day Overlord, « Char Sherman Firefly », sur dday-overlord.com (consulté le )
  2. (en) Brian E. Reid, No Holding Back, Mechanicsburg, Stackpole Books, , 491 p. (ISBN 978-0-8117-0584-4), p. 410-430.
  3. Antony Beevor (trad. de l'anglais par Jean-François Sené, Raymond Clarinard et Isabelle Taudière), D-Day et la bataille de Normandie [« D-Day : the Battle for Normandy »], Paris, Calmann-Lévy, , 636 p. (ISBN 978-2-7021-4016-1, OCLC 429484155), p. 461-464.
  4. Tomáš Jakl, « Československé Shermany », HaPM, vol. XVI, no 12,‎ , p. 22–23 (ISSN 1210-1427)