Rivière-Verte

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Rivière-Verte
Rivière-Verte
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Municipalité Edmundston, Madawaska
Date de fondation 1794
Constitution
Démographie
Population 744 hab. (2011 en diminution)
Densité 106 hab./km2
Langue(s) parlée(s) Français (officielle)
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 07″ nord, 68° 08′ 41″ ouest
Superficie 700 ha = 7,00 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Rivière-Verte

Rivière-Verte (parfois Green River en anglais) est un ancien village canadien situé dans le comté de Madawaska, au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Le , il est fusionné avec la ville d'Edmundston[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est nommé ainsi d'après sa position sur la rivière Verte, elle-même possiblement nommée d'après le contraste avec la couleur de l'eau du fleuve Saint-Jean. Le bureau de poste et donc le village a porté le nom de Green River jusqu'en 1907. Le nom de Lynch lui est ensuite donné jusqu'en 1910, en l'honneur de la maitresse des postes Mary A. Lynch. Le village porte ensuite le nom de Green River Station jusqu'en 1935, où le nom est francisé en Rivière-Verte. Les anglophones appellent toujours couramment le village Green River[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de Rivière-Verte dans le comté de Madawaska

Le village est situé dans le comté de Madawaska au confluent de la rivière Verte et du fleuve Saint-Jean à une distance de 15 km à l'est d'Edmundston tout près de la frontière américaine avec l'État du Maine vis-à-vis de la ville de Grand Isle dans le comté d'Aroostook. Le village a une superficie de 7 km2[3].

Rivière-Verte est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[4], quoique l'appartenance des Brayons à l'Acadie fasse l'objet d'un débat[5].

Municipalités limitrophes avant 2023[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1794, des Acadiens de la rivière Kennebecasis désirant échapper à la juridiction britannique font le voyage en canot jusqu’au site et fondent Rivière-Verte[a 1]. Des scieries sont rapidement construites[a 1]. En 1890, le village devient une mission de la paroisse de Saint-Basile; la première messe est célébrée la même année[a 1]. Une chapelle est construite en 1910 à l'instigation d'un certain Dugal[a 1]. La paroisse civile de Rivière-Verte est constituée en 1919[a 1]. La paroisse religieuse de Rivière-Verte est érigée en 1923[a 1]. La municipalité du comté de Madawaska est dissoute le et la paroisse de Rivière-Verte devient un district de services locaux; le village de Rivière-Verte en est séparé au même moment[6]. L'école Mgr-Mathieu-Mazerolle est inaugurée en 1983[7]. Rivière-Verte est l'une des localités organisatrices du Ve Congrès mondial acadien en 2014[8].

Le , Rivière-Verte fusionne avec Edmundston, dans le cadre de la réforme territoriale de la province[9].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de Rivière-Verte depuis 1981
1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011
1 054978988929856798744
2016 - - - - - -
724------
(Sources : [10],[11],[12],[3])

Logement[modifier | modifier le code]

Le village comptait 366 logements privés en 2006, dont 350 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 70,0 % sont individuels, 7,1 % sont jumelés, 0,0 % sont en rangée, 11,4 % sont des appartements ou duplex et 10,0 % sont des immeubles de moins de cinq étages. 80,0 % des logements sont possédés alors que 20,0 % sont loués. 81,4 % ont été construits avant 1986 et 11,4 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,1 pièces et 0,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 74 911 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[13].

Vie locale[modifier | modifier le code]

L'école Mgr-Mathieu-Mazerolle accueille les élèves de la maternelle à la 8e année. C'est une école publique francophone faisant partie du district scolaire #3.

Rivière-Verte possède aussi un bureau de poste, une caserne de pompiers et un poste de la Gendarmerie royale du Canada. Ce dernier dépend du district 10, dont le bureau principal est situé à Grand-Sault. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick le plus proche est plutôt à Sainte-Anne-de-Madawaska. L'hôpital régional d'Edmundston dessert la région.

L'église Sacré-Cœur-de-Jésus est une église catholique romaine faisant partie du diocèse d'Edmundston.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi qu'à l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Ils ont aussi accès aux hebdomadaires Le Madawaska et La République, d'Edmundston. Les anglophones bénéficient des quotidiens Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean, et The Daily Gleaner, publié à Fredericton.

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Madawaska, membre du Réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique[14].

Il y a une succursale de la Caisse populaire Trois-Rives, basée à Edmundston et membre des Caisses populaires acadiennes[15].

Évolution du taux de chômage à Rivière-Verte
Sources[16],[17],[18]:

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Rivière-Verte fait partie de la Région 1[19], une commissions de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [20]. Rivière-Verte est représentée au conseil par son maire[21]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[22].

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal était formé d'un maire et de quatre conseillers généraux, élus pour quatre ans[6].

Anciens conseils municipaux Un conseil est formé à la suite des élections du [23]. Le conseiller Percy Therrien est élu lors d'une élection partielle tenue le [24]. Les élections suivantes se tiennent le [6]. Gino Couturier quitte le conseil municipal et une élection partielle a lieu le et Luc Levasseur l'emporte[25]. Les élections ont ensuite lieu le [26] et enfin le .

Mandat Fonctions Nom(s)
2012 - 2016 Maire Michel Leblond
Conseillers généraux Luc Levasseur, Alain Ouellette, Rinette Parent, Daniel St-Germain
Mandat Fonctions Nom(s)
2008 - 2012 Maire Michel Leblond
Conseillers Luc Cormier, Pierre A. Morin, Rinette Parent, Lorne Ward.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1969 19?? Léopold Fournier[27]    
19?? 2001 Clairmont Sirois    
2001 2008 Mona Beaulieu    
2008 2021 Michel Leblond    
2021 2022 Lisa Parent    
Les données manquantes sont à compléter.

Culture[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Selon la Loi sur les langues officielles, Rivière-Verte est officiellement francophone[28] puisque moins de 20 % de la population parle l'anglais.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Rivière-Verte dans la culture[modifier | modifier le code]

Une scène du film Acadieman vs le CMA 2009 se passe dans le village.

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Historique de Rivière-Verte ».
  • Autres références:
  1. Ministère de la Gouvernance locale du Nouveau-Brunswick, « CSR 1 – Commission de services régionaux Nord-Ouest » (consulté le ).
  2. (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada, , p. 124 et 233
  3. a et b « Profils des communautés de 2006 - Rivière-Verte - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
  4. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  5. Jacques Paul Couturier, « La République du Madawaska et l'Acadie : la construction identitaire d'une région néo-brunswickoise au XXe siècle », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 56, no 2,‎ , p. 153-184 (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c « Élections quadriennales municipales, le 14 mai 2012, Rapport du directeur général des élections municipales » [archive du ], sur Élections N.-B. (consulté le )
  7. [PDF] « Francophone Nord-Ouest », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  8. « Programme officiel » [PDF], sur Congrès mondial acadien 2014 (consulté le )
  9. (en) Local Governance Act, , Gouvernement du Nouveau-Brunswick
  10. « 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités », sur Statistique Canada (consulté le ).
  11. « Profils des communautés de 1996 - Rivière-Verte - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
  12. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Rivière-Verte » (consulté le )
  13. « Profils des communautés de 2006 - Rivière-Verte - Familles et ménages », sur Statistique Canada (consulté le ).
  14. « Territoire desservi », sur Entreprise Madawaska (consulté le ).
  15. « Caisse populaire Trois Rives », sur Caisses populaires acadiennes (consulté le ).
  16. « Profils des communautés de 1996 - Rivière-Verte - Revenu et travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  17. « Profils des communautés de 2001 - Rivière-Verte - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  18. « Profils des communautés de 2006 - Rivière-Verte - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  19. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) » (consulté le ).
  20. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  21. « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur [Gouvernement du Nouveau-Brunswick] (consulté le ).
  22. « Services obligatoires », sur [Gouvernement du Nouveau-Brunswick] (consulté le ).
  23. « Événements électoraux locaux de 2008 », sur Élections N.-B. (consulté le )
  24. « Événements électoraux locaux de 2009 », sur Élections N.-B. (consulté le )
  25. « Événements électoraux locaux de 2013, Rapport du directeur général des élections municipales » [archive du ], sur Élections N.-B. (consulté le )
  26. « Les résultats non officiels des élections (2016-05-10) » [archive du ], sur Élections N.-B. (consulté le )
  27. « Les résultats des élections municipales », L'Évangéline,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  28. Canada, Nouveau-Brunswick. « Loi sur les langues officielles », art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,