Rigny-le-Ferron

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Rigny-le-Ferron
Rigny-le-Ferron
Le coq du monument aux morts et la mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Othe
Maire
Mandat
Jannick Deraeve
2020-2026
Code postal 10160
Code commune 10319
Démographie
Gentilé Ferronnais, Ferronnaises
Population
municipale
321 hab. (2021 en diminution de 11,33 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 33″ nord, 3° 37′ 57″ est
Superficie 19,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Aix-en-Othe
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rigny-le-Ferron
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Rigny-le-Ferron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rigny-Le-Ferron se situe au sud-ouest de l'Aube dans le Pays d'Othe.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Flacy », sur la commune de Flacy à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rigny-le-Ferron est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,1 %), forêts (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les vicomtes de Joigny font de Rigny le centre de leur patrimoine hors Jovinien. Leur domaine s'étale des Sièges à Armentières et de Lailly à Cérilly depuis le début du XIIe siècle. Dans le courant du XIIIe siècle, le poids de Rigny est tel qu'on cite les "vicomtes de Rigny". Malgré l'extinction de la famille des vicomtes de Joigny, la descendance féminine conservera Rigny jusque dans le cours du XVIIe siècle[14].

Un chevalier originaire de Courceaux vient s'établir à Rigny, et prend avec sa descendance le nom de "de Rigny".

Les moines de Vauluisant disposent de terrains près de l'église, et de bois. Les chevaliers du Temple, et leurs successeurs les chevaliers de l'Hôpital ont un moulin à eau. Une petite partie du finage est dans la suzeraineté de Villemaure (fief de la Mothe).

Les de Saint-Vérain puis les de Chaumont-Quitry tiennent la seigneurie du XIVe au XVIe siècle.

Quelques lignages arrivent à traverser les épreuves terribles de la guerre de Cent Ans[15].

Métallurgie[modifier | modifier le code]

La forêt d'Othe est un centre métallurgique connu au début du XIIe siècle. Les moines de Vauluisant et les templiers de Coulours intègrent dans leurs implantations cet aspect économique. Un moulin à forge est réactivé à Gerbeau en 1464. Des cloutiers sont identifiés à Rigny de 1476 à 1564. Leurs concurrents sont leurs voisins de Coulours (huit cités de 1460 à 1663) et de Villeneuve-l'Archevêque (1488). Un verrier s'établit en 1441 aux portes de la paroisse (famille de Bérulles)[16].

La Renaissance[modifier | modifier le code]

Le rayonnement féodal a cessé. Pour autant, le poids de Rigny justifie sa fortification sous François Ier pour échapper à l'insécurité générale consécutive au désastre de Pavie[17]. Des portes fortifiés et des faubourgs marquent l'importance de l'habitat. En outre de nombreux destins sociaux brillants sont accessibles aux fils de Rigny : Hanoteau, Pierre, Malledent, Chapperon.

Les Bourbon[modifier | modifier le code]

La commercialisation du bois et de ses dérivés (écorce à tan) vaut à la fraction de la population dédiée à cette marchandise une brusque accélération de ses potentialités sociales. Les Blanchet, Salmon [18], Moreau, Bezançon[19], Bouillat acquièrent des statuts enviables dans leurs nouvelles villes (Sens, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-le-Roi (-sur-Yonne), Troyes, Brienon-l'Archevêque, Melun) et les autorise à allonger leurs patronymes. Pourtant, le bourg est à l'écart de toute route et n'attire plus les métallurgistes[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection et du bailliage de Sens.

Curés[modifier | modifier le code]

  • en 1222 Milon. Il décède avant 1228.
  • en 1369-1370 Jean de La Barre, doyen de La Rivière.
  • de 1409 à 1411 Nicolas Berniquet, doyen de La Rivière.
  • de 1482 et 1483 Raollin Bourdon.
  • en 1530 Maurice Degie.
  • de 1543 à 1569 Pierre Abraham.
  • en 1588 Michel Chevalier.
  • de 1599 à 1604 Helye Abraham.
  • de 1959 à 2005 Paul Grossin (°1923+2005)[21].

Baillis[modifier | modifier le code]

  • 1522 Mathieu Pierre
  • de 1522 à 1525 Pierre Le Hongre, licencié en lois
  • 1528 Jacques Duboys (l'Aîné), de Sens
  • 1573 Jacques Dubois (le Jeune), de Sens. Époux en 1543 de Madeleine Minagier.

Prévôts[modifier | modifier le code]

  • de 1498 à 1500 Jehan Grapillart
  • 1502 Etienne Genneron
  • 1525 Gabriel Salmon
  • de 1545 à 1547 Michel Richard, maître ès arts
  • 1568 Jean Salmon

Lieutenants de la prévôté[modifier | modifier le code]

  • 1498 Jacques Leclerc
  • 1525 Colas Grapillard
  • 1545 Paul Mallet
  • 1570 Louis Jeannesson
  • 1586 à 1594 Claude Berthier
  • 1602 à 1625 Nicolas Blanchet (de la châtellenie)
  • 1630 à 1644 Edme Berthier (de la châtellenie)

Maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
19 mai 1945 47 André Quignard    
31 octobre 1947 52 Marius Arnoult    
28 septembre 1952 1955 Charles Petit    
26 décembre 1955 1959 Marcel Dupuis    
24 mars 1959 1971 Gilbert Lahaye    
8 avril 1971 après 1977 Marcel Dupuis    
avant 2002 2008 Sylvie Schoonbaert    
mars 2008 En cours Mme Jannick Deraeve[22]
Réélue pour le mandat 2020-2026 [23]
DVD Agricultrice
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 321 habitants[Note 3], en diminution de 11,33 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0111 0029959951 2261 2301 2461 2821 244
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2551 2411 2911 1951 1591 1151 0641 0421 006
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
852811794665612632580595538
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
488501379347296337364365378
2014 2019 2021 - - - - - -
358325321------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Guillaume de Chaumont (-Quitry). Fils d'une dame d'honneur d'Isabeau de Bavière et neveu d'un archevêque de Sens, il est nommé bailli et capitaine de Sens. Il est le représentant de la cause armagnac dans toute la contrée, et à ce titre se fait connaître par des destructions jusqu'à Montréal. En 1420, il tente vainement d'empêcher les rois de France et d'Angleterre et le duc de Bourgogne, qui viennent de célébrer les noces d'Henri d'Angleterre et de Catherine de Valois, de se rendre à Paris. Il échoue à nouveau à Montereau et à Melun. On le retrouve alors parmi les derniers défenseurs d'Orléans, et il aura le soulagement de voir Jeanne d'Arc libérer la ville. Par contre, les habitants de Sens refusent expressément son retour à la tête du bailliage lorsque la cité ouvre ses portes à Charles VII.
  • Jehan Hanoteau. Probablement tourneur en 1458 puis marchand à Rigny-le-Feron (1479) et à Courgenay (1483). Il a pour fille Colombe Hanoteau (+1535), épouse de Jehan Pierre, marchand à Rigny-le-Ferron (+1513) ; et pour petit-fils le célèbre Antoine Pierre (+1549), abbé de Vauluisant dès 1502, évêque de Sidon de 1529 à sa mort.
  • Le peintre Arsène Sari demeura à Rigny-le-Ferron pendant plus de 10 ans où il avait un atelier.
  • Rigny-le-Ferron est le village natal de Pierre Fromont (1896-1949). Il était le fils d'un professeur de sciences naturelles, Auguste Fromont, né lui-même à Rigny-le-Ferron. Il fut élève de l'École normale supérieure (Ulm) de 1919 à 1923. Il fit ensuite l'agrégation d'économie politique des Facultés de droit (1928). Après avoir enseigné à Rennes, il fut à partir de 1942 professeur à la Faculté de droit et de sciences économiques de Paris et à l'Institut national agronomique. Pierre Fromont est l'un des fondateurs de l'Économie rurale en France. Ses œuvres majeures sont "Économie rurale" (1958) et "Problèmes d'économie rurale" (1963). Il consacra l'une de ses thèses à une monographie consacrée au Pays d'Othe ("Le Pays d'Othe", Nancy 1923). Il est enterré dans le cimetière de Rigny.
  • Colette Derigny, auteur : Trois Granules pour l’Été et l'Inconnue de la Fête (Théâtre), Jean-Paul Farré, Clown et Comédien, Jean-Paul Farré, le Monde Burlesque d'un Homme de Théâtre, La saison des frissons.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Paul Grossin, Pays d'Othe, au fil de la Vanne, Troyes, 1978.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Rigny-le-Ferron et Flacy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Etienne Meunier. Les vicomtes de Joigny, seigneurs de Rigny-le-Ferron, de 1080 à 1309. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 8, 1992 (1993)
  15. Etienne Meunier. La population de Rigny-le-Ferron avant et après la Guerre de Cent Ans. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
  16. Etienne Meunier. Rigny-le-Ferron jusqu'à l'avènement de Louis-le-Grand. Au fil de la Vanne, n° 12, 2012
  17. Etienne Meunier. Eglises et bourgs fortifiés du Sénonais et des pays de l'Yonne. Bulletin de la Société archéologique de Sens n° 33, 1990 (1992)
  18. Etienne Meunier. Généalogie de la famille Salmon, de Rigny-le-Ferron, XVIIe - XIX siècles. Bulletin de liaison n° 2 de la Société généalogique de l'Yonne, 1982
  19. Alain Noël. La famille Bezançon, de Rigny-le-Ferron, Dixmont et Villeneuve-sur-Yonne. Fascicule n° 1 des Cahiers Généalogiques de l'Yonne, Société généalogique de l'Yonne, 1983
  20. Etienne Meunier. Quelques maisons de Rigny-le-Ferron au XVIIIe siècle. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
  21. Etienne Meunier. Paul Grossin, dernier curé de Rigny-le-Ferron. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
  22. Site officiel de la préfecture de l‘Aube « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  23. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21601506
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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