René Brouillet

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René Brouillet
René Breuillet au deuxième plan à droite, accompagnant Yvonne de Gaulle à l'inauguration d'une Caravelle en 1959.
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel
-
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
-
Ambassadeur de France en Autriche
-
Étienne de Crouy-Chanel (d)
Louis Roché (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Alexis René Brouillet
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Personne liée
Distinctions

René Brouillet, né le à Cleppé et mort le à Paris 14e[1], est un diplomate et résistant français, auditeur à la Cour des comptes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève à l'École normale supérieure, où il fait la connaissance de Georges Pompidou, de Julien Gracq et d'Étiemble (une correspondance nourrie avec Georges Pompidou témoigne de leur constante proximité[2]), puis à l'École libre des sciences politiques, il devient auditeur à la Cour des comptes en 1937.

Résistant et collaborateur de Georges Bidault, et membre du Conseil national de la Résistance, il introduit en 1944 Georges Pompidou dans l'entourage du Général de Gaulle.

À la Libération, il devient directeur de cabinet du général de Gaulle, puis secrétaire général du gouvernement tunisien de 1946 à 1950.

Il fait un passage au Quai d'Orsay durant la Quatrième République, comme premier conseiller à Berne de 1951 à 1953, puis à Rome (Saint-Siège) de 1953 à 1958.

Secrétaire général à la présidence du Conseil pour les affaires algériennes en 1958, directeur de cabinet du Général de Gaulle à la présidence de la République entre 1958 et 1961, ami de Michel Debré, il sera mêlé de près à l'histoire des débuts de la Cinquième République.

Il est ambassadeur de France à Vienne de 1961 à 1963. Nommé ambassadeur représentant auprès du Saint-Siège de 1964 à 1974, il fait jouer à plein les synergies entre la diplomatie gaullienne et l'action du pape Paul VI au service de la paix, du développement et de l'entente entre les peuples[3]. Certains pensent qu'il a également favorisé la grâce de l'ancien milicien Paul Touvier par le président Georges Pompidou en 1971[4].

Siégeant en fin de carrière au Conseil constitutionnel, de 1974 à 1983, il a incarné une image de « grand serviteur de l'État, discret par conviction, doté d'une éthique élevée du service public. » [5].

Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques de 1987 à 1992 (section générale). Son épouse, née Noëlle Dibsky, est décédée le à 103 ans.

Les Archives Nationales conservent ses archives sous la cote 110 AJ. Le fonds Brouillet est disponible sur le site de Pierrefiite-sur-Seine[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Françaises[modifier | modifier le code]

Étrangères[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Voir le livre d'Alain Pompidou et d'Eric Roussel "Georges Pompidou, Lettres, Notes et portrait 1928-1973" aux éditions Robert Laffont
  3. Hommage de Jean-Yves Perrot, Conseiller maitre à la Cour des Comptes, La Croix 28 novembre 2012, p. 25.
  4. C'est notamment l'opinion du juge d’instruction Claude Grellier, qui fut chargé de l'affaire Touvier : L’affaire Touvier racontée par les juges d’instruction Claude Grellier et Jean-Pierre Getti
  5. Jean-Yves Perrot, op cit.
  6. « Archives nationales - Fonds publics postérieurs à 1789 - Série AJ », sur www.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  7. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000504282&pageCourante=07869
  8. « 110AJ Papiers René Brouillet (1909-1992) », sur Archives nationales (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]