Pi1 Orionis

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Pi1 Orionis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 04h 54m 53,729s[1]
Déclinaison +10° 09′ 03,00″[1]
Constellation Orion
Magnitude apparente 4,74[2]

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Caractéristiques
Type spectral A3 Va[3]
Indice U-B +0,09[2]
Indice B-V +0,08[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +11,1 ± 1,2 km/s[4]
Mouvement propre μα = +41,49 mas/a[1]
μδ = −128,73 mas/a[1]
Parallaxe 28,04 ± 0,25 mas[1]
Distance 116 ± 1 al
(35,7 ± 0,3 pc)
Magnitude absolue 1,76 ± 0,08[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,97 ± 0,07 M[5]
Rayon 1,67 R[6]
Gravité de surface (log g) 4,15[3]
Luminosité 16,6 L[6]
Température 8 611 K[3]
Métallicité [Fe/H] = −1,24[3]
Rotation 120 km/s[7]
Âge 100 × 106 a[6]

Désignations

π1 Ori, 7 Ori, HR 1570, HD 31295, HIP 22845, BD+09°683, SAO 94201, WDS J04549 +1009A[8]

Pi1 Orionis1 Orionis / π1 Ori) est une étoile blanche de type Lambda Bootis de la constellation d'Orion. Distante d'environ ∼ 118 a.l. (∼ 36,2 pc) de la Terre, elle est visible à l’œil nu comme une pâle étoile d'une magnitude apparente de 4,74[2].

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Pi1 Orionis présente une parallaxe annuelle mesurée par le satellite Hipparcos de 28,04 ± 0,25 mas[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante de 118 ± 1 a.l. (∼ 36,2 pc) de la Terre. Elle s'éloigne du système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +11 km/s[4].

Deux compagnons de neuvième et treizième magnitudes lui sont recensés dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples[9]. Ce sont des compagnons purement optiques[10], dont la proximité apparente avec Pi1 Orionis n'est que fortuite.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Pi1 Orionis est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A3 Va[3]. Elle est classée comme une étoile de type Lambda Bootis[11], ce qui signifie que son spectre montre des abondances en éléments du pic du fer inférieures à la normale[12]. C'est une étoile relativement jeune âgée d'environ 100 millions d'années[6]. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 120 km/s[7]. Sa masse est près de deux fois supérieure à celle du Soleil[5] et son rayon vaut 167 % le rayon solaire[6]. L'étoile est 16,6 fois plus lumineuse que le Soleil[6] et sa température de surface est de 8 611 K[3].

Pi1 Orionis présence un excès d'émission dans l'infrarouge, ce qui indique qu'elle est orbitée par un disque de débris. Sa température est de 80 K et il est localisé à une distance de 49 ua de l'étoile. Ses constituants ont une masse combinée qui est équivalente à 2,2 % de celle de la Terre[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  3. a b c d e et f (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 Parsecs: The Northern Sample. I. », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048-2059 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182)
  4. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. a b et c (en) M. Gerbaldi et al., « Search for reference A0 dwarf stars: Masses and luminosities revisited with HIPPARCOS parallaxes », Astronomy & Astrophysics Supplement, vol. 137, no 2,‎ , p. 273–292 (DOI 10.1051/aas:1999248, Bibcode 1999A&AS..137..273G)
  6. a b c d e f et g (en) Joseph H. Rhee et al., « Characterization of Dusty Debris Disks: The IRAS and Hipparcos Catalogs », The Astrophysical Journal, vol. 660, no 2,‎ , p. 1556–1571 (DOI 10.1086/509912, Bibcode 2007ApJ...660.1556R, arXiv astro-ph/0609555)
  7. a et b (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2,‎ , p. 671-682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
  8. (en) * pi.01 Ori -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  10. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  11. (en) R. O. Gray et C. J. Corbally, « A search for Lambda Bootis stars in OB associations », The Astronomical Journal, vol. 106, no 2,‎ , p. 632–636 (DOI 10.1086/116668, Bibcode 1993AJ....106..632G)
  12. (en) I. Kamp et al., « λ Bootis stars: Current status and new insights from Spitzer », Contributions of the Astronomical Observatory Skalnaté Pleso, vol. 38, no 2,‎ , p. 147–156 (Bibcode 2008CoSka..38..147K)

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :