Paul Rouvière

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Paul Rouvière
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 32 ans)
MetzVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Paul Gabriel Arsène Marie RouvièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Conflit
Maîtres
Gabriel Héraud, Lucien Demenais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales

Paul Gabriel Arsène Marie Rouvière, né à Saint-Mandé (département de la Seine) le et mort à Metz (département de la Moselle) le , est un architecte français.

Il est le fils de Joseph Jean Baptiste Rouvière (° 1863), architecte, et de Louise Courtois (° 1871), sans profession [1].

Formation académique[modifier | modifier le code]

Paul Rouvière suit les cours de l'École des Beaux-arts à Paris[2]. Il est élève de Lucien Demenais[3],[4], puis de Gabriel Héraud[3]. Il est admis en 2e classe le (avec 594 points). Il passe en 1re classe le .

Ses résultats sont très satisfaisants, l'élève obtenant la 3e médaille en géométrie descriptive le  ; la 2e médaille en construction ; le 2e prix Daubourg (à titre français). Il sort diplômé le au sein de la 160e promotion, avec la mention bien pour Un monastère de religieuses dans la région parisienne[3].

Carrière fulgurante[modifier | modifier le code]

Maquette de la basilique de Blois - 1938.

Il est membre de l'Association des élèves et anciens élèves de l'École nationale supérieure des beaux-arts ou Grande Masse de l'École des beaux-arts en 1932. Inscrit à la société des architectes diplômés par le Gouvernement (SADG), on le retrouve architecte à Paris, 6e arrondissement, entre 1935 et 1938.

Après avoir réalisé trois œuvres, toutes en relation avec l'art sacré, qui augurent une carrière prometteuse [5], il se trouve rappelé sous les drapeaux en 1939 en qualité de lieutenant[6]. Il est affecté au 160e régiment d'infanterie de Forteresse[6] dont la mission des tout premiers jours du conflit est de participer à l'offensive française en Sarre au cours de laquelle le combat de Ludweiler, le , lui est fatal.

Gravement blessé par les mines allemandes, il décède à l'hôpital militaire de Metz le [6].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[6] à titre posthume par décret du . Une lettre en avise son épouse, qui se trouve à Chouzy-sur-Cisse, le [6]. Son nom figure sur le monument aux morts de cette commune.

Famille[modifier | modifier le code]

Paul Rouvière est marié à Suzanne Onfray (fille de René Onfray, médecin dans l'Orne, à Flers) le . Un faire-part annonce la naissance de leur cinquième enfant, une fille prénommée Odile (Le Figaro du ).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Réalisations[modifier | modifier le code]

Chapelle du collège à Domfront - 1935.
  • Le pensionnat du Sacré-Cœur à Domfront : agrandissement en 1933-1935 [8].
    En 1933, le directeur, l'abbé Bazin, soutenu par l'archiprêtre, l'abbé Dutertre, retient pour une extension du pensionnat l'architecte parisien comme maître d'œuvre.
    En 1935, le pavillon de la chapelle et quatre chambres sont achevés. La chapelle a été construite au-dessus du préau. L'architecte est toujours Paul Rouvière.
    L'intérieur de la chapelle est rose pour donner de la joie, les vitraux sont l'œuvre de Louis Barillet, qui le recommandera au père Clovis de Provins pour le projet de Blois.
    Le chemin de croix est l'œuvre d'André Mériel-Bussy en 1938, qui se voit confier l'aménagement du chœur de la chapelle tandis que Camille Debert († 1935) a réalisé la statue de sainte Thérèse.
    Le , Mgr Pasquet vient bénir la chapelle de l'école. De nombreuses personnalités sont présentes, dont le député Roulleaux-Dugage, fraîchement réélu député.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance no 152 de la commune de Saint-Mandé, dépourvu de mentions marginales.
  2. Paul Rouvière, matricule 8580.
  3. a b et c Suivant biographie INHA.fr.
  4. Lucien Demenais, mention sur Persée en ligne [1].
  5. En dépit de la jeunesse de l'architecte, celui-ci sait s'adjoindre les talents d'artistes du moment : Louis Barillet, les frères Martel, … la plupart membres de l'UAM.
  6. a b c d et e « Notice LH/2392/70 de Paul Rouvière ».
  7. Église Saint-Bruno d'Issy-les-Moulineaux 48° 49′ 08″ N, 2° 15′ 47″ E.
  8. Blog consacré à l'histoire du pensionnat du Sacré-Cœur.
  9. Art Sacré, la revue
  10. L'Art Sacré, n° 36 de décembre 1938 consacré à la basilique Notre-Dame de la Trinité.
  11. L'architecture d'aujourd'hui, p. 12.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'architecture religieuse au début du XXe siècle, essai de chronologie, en ligne [2] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • La basilique Notre-Dame de la Trinité, dans le cadre du label patrimoine du XXe siècle en ligne [PDF] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • L'Art Sacré, no 36 de décembre 1938 consacré à la basilique Notre-Dame de la Trinité en ligne sur Gallica [3]
  • Cat'zArts La maison des ouvriers, 1929, dessin scolaire d'architecture CG 373
  • Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte : Institut national d'histoire de l'art [4] Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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