Ophélie Claude-Boxberger
Ophélie Claude-Boxberger | |||||
Ophélie Claude-Boxberger aux championnats de France d'athlétisme 2013. | |||||
Informations | |||||
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Disciplines | 800 m, 1 500 m, 3 000 msteeple |
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Nationalité | Française | ||||
Naissance | Montbéliard (Doubs) |
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Taille | 1,70 m (5′ 7″) | ||||
Masse | 53 kg (117 lb) | ||||
Club | Montbéliard Belfort Athlétisme | ||||
Palmarès | |||||
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Ophélie Claude-Boxberger, née le à Montbéliard (Doubs), est une athlète française. Spécialiste des épreuves de demi-fond, elle obtient quatre titres de championne de France espoirs sur 800 m et 1 500 m et deux sélections en équipe de France jeune, avant de devenir cinq fois championne de France Élite sur 1 500 m et 3 000 m en salle ainsi que sur 3 000 m steeple en 2015 puis en 2018. Elle possède à son actif neuf sélections internationales A avec l'équipe de France et une sélection en équipe d'Europe.
Elle est la fille de Jacky Boxberger, spécialiste des courses de fond.
Contrôlée positive à l'érythropoïétine lors d'un test effectué le , elle est condamnée à deux ans de suspension pour dopage en 2021, sanction portée à quatre ans en 2022.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ophélie Claude-Boxberger est la fille de Sylvie Claude et Jacky Boxberger[1],[2]. Elle débute l'athlétisme en après avoir pratiqué plusieurs sports : danse, équitation, tennis, escalade et gymnastique au niveau national. Parmi les meilleures minimes françaises sur 1 000 m en 3 min 3 s, elle se consacre plus à ses études — ce qui engendre une progression assez lente — ainsi qu'à la musique qu'elle débute à l'âge de 5 ans jusqu'à obtenir son diplôme au conservatoire de Montbéliard après plus de douze années de piano.
Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique avec mention en 2006, elle devient professeur d'éducation physique et sportive après avoir réussi le certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)[2] et un master langage et intervention en 2010 à l'université de Besançon[3].
Elle vit depuis 2019 avec le Dr Jean-Michel Serra ex-médecin de l'équipe de France d'athlétisme. Ils se sont mariés le [4] en présence de leur fils, Hugo, né le [5].
Carrière sportive
[modifier | modifier le code]En 2007, elle rencontre Laurent Fleury qui devient son entraîneur[6] lors d'un stage de préparation. Sa progression est importante en 2008 et lui permet de décrocher sa première sélection en équipe de France pour un match international sur 800 m à Lingolsheim. Le passé de coureur de 400 m haies de son entraîneur, en équipe de France junior, lui donne l'envie de découvrir les haies. Pendant ses années dans la catégorie espoir elle réussit avec succès à concourir sur 400 m haies en décrochant une médaille d'argent aux championnats de France nationaux à Dijon et une médaille d'argent aux championnats de France universitaires avec un record de 60 s 34 sur la distance.
Diplômée d'un brevet d'état d'athlétisme en 2011, elle entraîne un groupe spécialisé en demi-fond au sein de son club le Montbéliard Belfort Athlétisme.
Après avoir consacré son début de carrière au 800 m avec une place de demi-finaliste aux championnats d'Europe espoirs d'athlétisme 2009 à Kaunas, elle prend un tournant en 2014 en décidant de passer sur des distances supérieures, ce qui lui permet d'obtenir son premier titre de championne de France d'athlétisme en salle, avec un record de 4 min 13 s 23 sur 1 500 m lors du meeting international de Karlsruhe[7], manquant de peu la qualification pour les championnats du monde en salle. En 2015, elle remporte le titre de championne de France du 3 000 m steeple et devient la quatrième Française la plus rapide de l'histoire sur la distance en courant en 9 min 35 s 56 lors du meeting de Ninove le [8]. Bien qu'elle ait franchi la barre des 9 min 36 s imposée par la Fédération française d’athlétisme, elle ne participe pas aux mondiaux de Pékin, ce temps étant réalisé deux jours après la date butoir imposée par la fédération[9]. La saison suivante, elle échoue dans sa tentative de réaliser les minimas, fixés à 9 min 34 s, pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro[10] à seulement 9 dixièmes de la qualification lors du meeting de Turku en Finlande qu'elle remporte après avoir mené de bout en bout.
Elle remporte en le 10 km sur route de la prom'classique à Nice avec un nouveau record en 33 min 28 s puis réalise la meilleure performance de l'année sur 1 500 m en salle.
La saison en plein air est tout aussi prometteuse[11] avec un nouveau record en 9 min 34 s 43 sur 3 000 m steeple et une qualification pour les championnats d'Europe de Berlin lors de sa rentrée en Diamond League à Rome le après avoir battu le record de France du 2 000 m steeple de 8 secondes lors du meeting de Pliezhausen en Allemagne en 6 min 16 s 60[12]. Meilleure Française sur 1 500 m également, elle représente la France sur cette distance lors des Jeux méditerranéens à Tarragone en Espagne mais également pour la première édition de la coupe du monde d'athlétisme à Londres.
Le , elle termine 9e de la finale des championnats d'Europe de Berlin dans le même temps que la 8e et bat son record personnel en 9 min 31 s 84[13]. Ce résultat engendre une sélection en équipe d'Europe lors de la Coupe continentale le , face aux autres continents où elle termine 6e.
Le , elle remporte les 20 km de Paris après une course au coude à coude pendant 14 km avec les favorites. Elle est la seule à résister à l'attaque de l'Éthiopienne Negasa Chaltu et s'impose facilement sous les yeux de Michel Jazy, 36 ans après son père Jacky Boxberger. Elle confie au journal l'Équipe que c'est la première fois de sa carrière qu'elle franchit la ligne avec les larmes aux yeux dans une course chargée d'émotions[14]. Cela faisait 17 ans qu'aucune Française n'avait remporté les 20 km de Paris, depuis Chantal Dällenbach en 2001.
Le elle continue sa progression sur route en réalisant une performance significative lors du 10 km de Nice en remportant la course en 32 min 35 s[15]. En mars, elle termine à la 15e place du 3 000 mètres des championnats d'Europe en salle de Glasgow[16].
Troisième sur 3 000 mètres steeple des championnats de France à Saint-Étienne[17], elle est finalement sélectionnée pour les championnats du monde de Doha[18]. Lors de ces derniers, elle échoue en séries, terminant 14e de sa course[19]. Elle explique alors sa contre-performance par des séances d'entraînements en extérieur dont une par une température de 49 °C ressentis[19].
Suspension pour dopage
[modifier | modifier le code]Le , il est annoncé qu'Ophélie Claude-Boxberger a été contrôlée positive à l'érythropoïétine (EPO) lors d'un contrôle le [20]. Selon plusieurs journaux, son domicile a été perquisitionné le [21]. Mi-octobre, le pôle santé du parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire[21] pour « détention et utilisation de substances vénéneuses » et « aide à l'utilisation de ces substances »[22]. Lors de l'enquête, le compagnon de sa mère, Alain Flaccus, qui l'assiste dans sa préparation, avoue en garde à vue lui avoir administré le produit dopant à son insu[23],[24]. Il indique avoir inoculé de l'EPO à l'athlète pendant qu'elle était endormie lors d'un massage à Font-Romeu le , expliquant « avoir eu une pulsion » et avoir agi par jalousie envers le médecin de l'équipe de France d'athlétisme Jean-Michel Serra[25]. En effet il a été annoncé, durant les championnats du monde d'athlétisme de Doha, qu'Ophélie Claude-Boxberger et Jean-Michel Serra entretenaient une relation sentimentale[22]. Le médecin de l'équipe de France a par ailleurs reçu un blâme en pour avoir envoyé un mail en à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour évoquer l'état de santé d'Ophélie Claude-Boxberger avec le médecin référent de l'AFLD[21]. Un jugement de la cour des Prud'hommes de Paris du a condamné la FFA pour le licenciement du Dr Jean-Michel Serra[26].
À la suite des aveux de Flaccus, elle porte plainte contre lui pour empoisonnement, puis dénonce des faits d'agression sexuelle de sa part lorsqu'elle était mineure, menaçant de porter également plainte dans cette affaire[27]. Toutefois, le , Alain Flaccus change sa version des faits et déclare n'avoir jamais injecté de l'EPO à Ophélie Claude-Boxberger, contrairement à ce qu'il avait indiqué jusqu'alors[28].
Le , l'athlète de 32 ans — auditionnée par la commission des sanctions de l’AFLD le à Paris — est condamnée à deux ans de suspension ce qui la prive des Jeux olympiques de 2021[29].
Le , dans le cadre du recours formé par l'AFLD, le Conseil d'État alourdit la sanction et porte celle-ci à quatre ans de suspension[30].
Palmarès
[modifier | modifier le code]International
[modifier | modifier le code]Date | Compétition | Lieu | Résultat | Épreuve | Temps |
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2015 | Championnats d'Europe par équipes | Tcheboksary | 9e | 1 500 m | 4 min 19 s 7 |
2017 | Championnats d'Europe par équipes | Villeneuve-d'Ascq | 11e | 3 000 m | 9 min 34 s 10 |
Jeux de la Francophonie | Abidjan | 5e | 3 000 m steeple | 10 min 24 s 67 | |
2018 | Jeux méditerranéens | Tarragone | 8e | 1 500 m | 4 min 19 s 49 |
Coupe du monde | Londres | 5e | 1 500 m | 4 min 18 s 21 | |
Championnats d'Europe | Berlin | 9e | 3 000 m steeple | 9 min 31 s 84 | |
Coupe continentale | Ostrava | 6e | 3 000 m steeple | 9 min 54 s 86 | |
2018 | Championnats d'Europe de cross | Tilbourg | 56e | Individuel | — |
2019 | Championnats d'Europe en salle | Glasgow | 15e | 3 000 m | 9 min 19 s 55 |
Championnats d'Europe par équipes | Bydgoszcz | 6e | 3 000 m steeple | 9 min 54 s 66 |
National
[modifier | modifier le code]Date | Compétition | Lieu | Résultat | Épreuve | Temps |
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2008 | Championnats de France espoir | Vénissieux | 2e | 800 m | 2 min 8 s 90 |
2008 | Championnats de France nationaux | Dijon | 2e | 400 m haies | 60 s 34 |
2009 | Championnats de France espoir en salle | Paris | 1re | 800 m | 2 min 10 s 13 |
2010 | Championnats de France espoir en salle | Aubière | 1re | 800 m | 2 min 8 s 30 |
2010 | Championnats de France espoir | Niort | 1re | 1 500 m | 4 min 22 s 07 |
2010 | Championnats de France espoir | Niort | 1re | 800 m | 2 min 5 s 75 |
2011 | Championnats de France nationaux | Compiègne | 2e | 400 m haies | 61 s 43 |
2012 | Championnats de France en salle | Aubière | 2e | 800 m | 2 min 8 s 76 |
2013 | Championnats de France en salle | Aubière | 3e | 800 m | 2 min 5 s 90 |
Championnats de France | Paris-Charléty | 2e | 800 m | 2 min 6 s 64 | |
2014 | Championnats de France en salle | Bordeaux | 1re | 1 500 m | 4 min 23 s 71 |
2015 | Championnats de France | Villeneuve-d'Ascq | 1re | 3 000 m steeple | 9 min 59 s 86 |
Championnats de France | Villeneuve-d'Ascq | 2e | 1 500 m | 4 min 21 s 81 | |
2017 | Championnats de France en salle | Bordeaux | 3e | 3 000 m | 9 min 33 s 34 |
Championnats de France | Marseille | 3e | 3 000 m steeple | 10 min 23 s 42 | |
2018 | Championnats de France en salle | Liévin | 2e | 1 500 m | 4 min 18 s 13 |
Championnats de France | Albi | 1re | 3 000 m steeple | 9 min 48 s 21 | |
2019 | Championnats de France en salle | Miramas | 1re | 1 500 m | 4 min 15 s 86 |
1re | 3 000 m | 9 min 10 s 78 | |||
Championnats de France | Saint-Étienne | 3e | 3 000 m steeple | 10 min 6 s 15 |
Records
[modifier | modifier le code]Épreuve | Temps | Lieu | Date |
---|---|---|---|
400 m | 55 s 80 | Besançon | |
400 m en salle | 56 s 42 | Macolin | |
400 m haies | 60 s 34 | Dijon | |
800 m | 2 min 3 s 45 | Lausanne | |
800 m en salle | 2 min 5 s 90 | Aubière | |
1 000 m | 2 min 46 s 8 | Chatenois | |
1 000 m en salle | 2 min 46 s 83 | Macolin | |
1 500 mètres | 4 min 11 s 36 | Montbéliard | |
1 500 m en salle | 4 min 13 s 23 | Karlsruhe | |
2 000 m steeple | 6 min 16 s 60 | Pliezhausen | |
3 000 m steeple | 9 min 31 s 84 | Berlin | |
3 000 mètres | 9 min 34 s 10 | Villeneuve-d'Ascq | |
3 000 m en salle | 8 min 59 s 57 | Eaubonne | |
10 km sur route | 32 min 35 s | Nice | |
20 km sur route | 1 h 9 min 41 s | Paris |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Ophélie Claude-Boxberger: une vie en mille morceaux », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- « Athlétisme : Ophélie Claude-Boxberger sur les traces de son père », sur francebleu.fr, (consulté le )
- Jean-Yves Nau, « L’étrange histoire de l’athlète endormie qui a été dopée à l’EPO à l’insu de son plein gré », sur jeanyvesnau.com, Journalisme et santé publique, (consulté le )
- « Ophélie et Jean-Michel », sur estrepublicain.fr, L'Est Républicain, (consulté le )
- « Ophélie Claude-Boxberger (MBA) est désormais maman », sur estrepublicain.fr, L'Est Républicain, (consulté le )
- « Laurent Fleury : difficile mais pas impossible… », sur lesinfosdusport.com, (consulté le ).
- « Championnats de France Elite : Ophélie Claude-Boxberger domine aisément le 1 500 mètres », sur vo2.fr, (consulté le )
- « Ophélie Claude Boxberger réussit les minima pour les Mondiaux de Pékin », sur estrepublicain.fr, .
- Quentin Guillon, « Ophélie Claude-Boxberger, si près, si loin de Pékin », sur vo2.fr, .
- Sophie Courageot, « Adieu Rio pour Ophélie Claude Boxberger », sur francetvinfo.fr, .
- « Ophélie Claude-Boxberger : Encore une belle marge de progression », sur athle.fr, (consulté le )
- « 2000 m steeple : record pour Ophélie Claude-Boxberger », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- « Berlin 2018, athlétisme : Ophélie Claude-Boxberger se classe 9e et bat son record personnel », sur francetvinfo.fr, France 3 Franche-Comté, (consulté le )
- Sophie Courageot, « 36 ans après son père Ophélie Claude-Boxberger remporte les 20 km de Paris », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
- « Course hors-stade : Nouveau record sur 10 km (32’35) pour Ophélie Claude-Boxberger à Nice », sur estrepublicain.fr, .
- « Ophélie Claude-Boxberger termine 15e des Championnats d’Europe 2019 sur 3000m », sur toutmontbeliard.com, .
- Camille Belsoeur, « Ophélie Claude-Boxberger décroche une médaille de bronze sur 3000m steeple aux championnats de France », sur france3-regions.francetvinfo.fr,
- « Mondiaux de Doha : Quinze nouveaux tricolores qualifiés », sur sport.francetvinfo.fr, .
- « Mondiaux : Ophélie Claude-Boxberger éliminée en séries du 3000m steeple », sur lequipe.fr, .
- « Athlétisme : Ophélie-Claude Boxberger contrôlée positive à l'EPO », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- « Ophélie Claude-Boxberger contrôlée positive à l'EPO », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- Sandrine Lefèvre, « Athlétisme : la Française Ophélie Claude-Boxberger contrôlée positive à l’EPO », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Dopage. Ophélie Claude-Boxberger devra se défendre devant la commission des sanctions de l’AFLD », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
- Romain Donneux et Gilles Simon, « Ophélie Claude-Boxberger innocentée ? », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- « Le beau-père d'Ophélie Claude-Boxberger, Alain Flaccus, a eu « une pulsion » », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- Stéfan L'Hermitte, « La FFA condamnée pour le licenciement du médecin fédéral Jean-Michel Serra », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- Romain Donneux, « Ophélie Claude-Boxberger va à nouveau porter plainte contre Alain Flaccus », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- « Affaire Claude-Boxberger : son beau-père assure ne pas avoir injecté l'EPO », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- Stéfan L'Hermitte, « Ophélie Claude-Boxberger suspendue deux ans pour dopage », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
- « Athlétisme. Testée positive à l’EPO, Ophélie Claude-Boxberger finalement suspendue quatre ans », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives au sport :