Musée Ingres-Bourdelle

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Musée Ingres-Bourdelle
Le musée vu du pont Vieux
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
38 303 (2003)
67 810 (2004)
38 252 (2005)
43 093 (2006)
50 481 (2007)[1]
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Architecte
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
19, rue de l'Hôtel-de-Ville
82000 Montauban
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Montauban
(Voir situation sur carte : Montauban)
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Tarn-et-Garonne)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Cour intérieure

Le musée Ingres est installé dans l'ancien hôtel de ville, un ancien palais épiscopal des évêques de Montauban, construit au XVIIe siècle en France. Certaines de ses salles sont ouvertes aux visiteurs[2].

Histoire

Alors que Montauban est aux mains des Anglais pendant la guerre de Cent Ans, le prince de Galles, Édouard Plantagenêt, décide la construction d'un château. Surnommé le Prince noir, il laissera son nom à la partie basse du musée qu'il a fait construire: la salle du Prince noir. Cité forte protestante pendant les guerres de religion, les huguenots renforcent les fortifications de la ville. Mais après la reprise de la ville par Richelieu, les fortifications sont abattues et le château détruit. Le site devient un terrain vague.

Peu de temps après, l’évêque Pierre de Bertier décide la construction d'un palais épiscopal de style classique sur les ruines de l'ancien château du Prince noir. L'édifice acquiert sa forme définitive avec en partie basse la salle médiévale du Prince Noir et en partie haute l'hôtel de style classique, le tout en brique, seul matériau disponible en abondance dans la cité montalbanaise. La construction du palais épiscopal va de paire avec la construction de la nouvelle cathédrale et vise à ré-instaurer durablement le catholicisme sur cette ancienne cité protestante[3].

Après la Révolution et la confiscation de l'hôtel épiscopal par les révolutionnaires, celui-ci sert d'hôtel de ville, puis est affecté à la fin du XIXe siècle à un musée. En effet en 1851, Ingres, âgé de soixante-et-onze ans, donna à la ville une partie de ses collections, copies, travaux d'élèves, vases grecs. La salle Ingres fut inaugurée en 1854. La mort d'Ingres en janvier 1867 conduisit à l'enrichissement exceptionnel constitué par le fonds d'atelier du Maître, notamment plusieurs milliers de dessins.

Le palais épiscopal fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 11 mars 1910[4].

Alors que la Seconde Guerre mondiale se prépare, un grand nombre d’œuvres quittent le musée du Louvre pour être cachées. C'est ainsi que le musée Ingres a servi de cachette pour la Joconde et un grand nombre d'œuvres du Louvre entre 1939 et 1945.

Un remaniement radical, conduit de 1951 à 1958, fit du musée Ingres un établissement moderne selon les conceptions de l'époque, et pourvu d'inventaires jusqu'alors inexistants.

Collections

On retrouve les œuvres des deux enfants célèbres de la ville de Montauban :

Jean Auguste Dominique Ingres ;
Antoine Bourdelle.

Le musée possède également une riche collection de peintures, de la Renaissance à l'époque moderne, autrefois collection des évêques de Montauban ; plusieurs pièces intéressantes de l'archéologie locale, datant de l'Antiquité ou du Moyen Âge[5].

Sous-sols

  • salle du prince noir (niveau - 2): collection archéologique, vestiges gallo-romains et reliquats d'architecture de la ville de Montauban.
  • niveau - 1: collection de céramiques et art contemporain.

Rez-de-chaussée

  • Salle Bourdelle : cette salle rassemble des œuvres de Émile-Antoine Bourdelle dont une trentaine de portraits réalisés, le Buste de Beethoven, le Héraklès archer, œuvre majeure de l'artiste représentant Hercule accomplissant l'un de ses douze travaux, les décors du théâtre des Champs-Élysées.

Premier étage : étage consacré à Ingres et à ses élèves

  • Portraits : Ingres se voulait d'abord peintre d'histoire (genre "noble") mais on l'estime bien plus aujourd'hui comme portraitiste (genre " mineur" au XIXe siècle) et aussi peintre de nus, domaine dans lequel il a réalisé ses chefs-d'œuvre (La Grande odalisque, Le Bain turc, au Louvre). En matière de portraits, le musée Ingres conserve quelques-unes de ses toiles de jeunesse et d'autres réalisées à la toute fin de sa carrière comme celui de Madame Gonse.
  • Peintures d'histoire : Le Songe d'Ossian (1812-15 puis 1835) et Jésus parmi les docteurs (1842-1852), réalisé à la fin de sa vie. Ce dernier manifeste l'admiration qu'Ingres a toujours eu pour Raphaël. Près de 200 études préparatoires ont été nécessaires.
  • Collection de dessins : les 4 507 dessins d'Ingres, exposés par roulement (le dessin est un support fragile) constituent l'une des plus grandes richesses du musée.
  • Collections d'antiques : cette collection a été rassemblée de son vivant. Il cherchait à se confronter aux modèles antiques originaux, fondamentaux pour son apprentissage. Parmi les antiques d'Ingres, les vases grecs ont une place prépondérante, au total 54 (acquis à Rome pour la plupart). Le peintre conservait une série de marbres parmi lesquels se distinguent l'Éros d'après Lysippe, La Tête d'Antinoüs, La Tête d'Éros du type Centocelle.
  • La chapelle et les élèves d'Ingres : les collections de peinture du XIXe siècle comprennent un nombre important de tableaux et de copies réalisées par les élèves d'Ingres. La plupart des œuvres proviennent du legs d'Ingres en 1867, d'achats de la ville, de dépôts de l'État, des legs de Gatteau et Cambon et du don de Paul Cazes. Ces tableaux sont rassemblés dans la salle dite de la chapelle.

Deuxième étage

  • Collection personnelle de peinture d'Ingres : dans une première salle, 54 peintures acquises par Ingres au cours de sa carrière. Elle comprend de nombreuses copies d'œuvres de Raphaël, un ensemble de peinture gothique ou pré-renaissance (triptyque de l'entourage de Daddi, Crucifixion attribuée à Di Simone.
  • Deuxième salle : peintures du XVIe et XVIIe siècle des écoles françaises, italiennes et du Nord de l'Espagne.
  • Troisième salle : peintures du XVIIIe siècle des écoles françaises, italiennes et écoles du Nord.

galerie d'images

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Notes et références

Voir aussi

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