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Mathias Doué

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Mathias Doué, né le et mort le , est un militaire ivoirien, ancien chef d'état major de l'armée ivoirienne (Fanci).

Après un diplôme en Histoire et Géographie (1966-1968), il fait de 1968 à 1970 les Classes préparatoires aux Grandes Écoles Militaire Françaises puis entre en 1968 en 1re année au lycée Poincaré de Nancy où il est rattaché à la 61e Compagnie Divisionnaire de Nancy avant de préparer en 1969 le concours de Saint-Cyr à la corniche Bournazel du lycée Dumont-d'Urville de Toulon. Il intègre en 1970 l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Pendant cette période l'école est dirigée par le général de brigade Jean Richard. Il est alors rattaché au 4e Régiment d’infanterie de Marine de Toulon Admission au concours d’entrée à Saint-Cyr Coetquidam (France) avec équivalence du Duel[Quoi ?] 2 en Lettres Modernes.

De 1970 à 1972, il est élève-officier appartenant à la promotion no 157 Général de Gaulle[1] tout comme les anciens CEMA sénégalais et congolais le Général Babacar Gaye et le Général congolais Jean-Marie Mokoko, le général Ilunga Shamanga chef d'état-major particulier du maréchal Mobutu et les officiers français Bernard Périco, ancien commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris[2], Jean-Loup Moreau, inspecteur de l'armée de terre[3] et Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre[4].

Il est aussi de la même promotion que les militaires sénégalais Mbaye Faye (ancien sous-CEM), Alioune Badara Niang (ancien DG du Port autonome de Dakar en remplacement de Pathé Ndiaye[5]), Abdoulaye Dieng (ambassadeur du Sénégal en Guinée-Bissau[6] et l'intendant colonel Oumar Niang (attaché militaire au Maroc).

Sorti Lieutenant, il suit le Cours de perfectionnement des officiers subalternes à l'École d'application de l'arme blindée cavalerie de Saumur. De 1977 à 1981 il fait une Maîtrise en droit privé Option carriers Judiciaires.

Il est breveté de l’Enseignement militaire supérieur Führungs Akademie de la Bundeswehr (République fédérale d'Allemagne)[réf. nécessaire].

Il est auditeur à l'Institut des hautes études de défense nationale (France), à l'Institut international du droit des conflits armés de San Remo (Italie), à l'Académie internationale de la paix de Vienne (Autriche) et au Centre Pearson pour le maintien de la paix (Canada)[réf. nécessaire].

Instructeur à l’École des forces armées de Bouaké (1973-1975), juge d’instruction près le Tribunal militaire (1976-1978), 1er substitut du Commissaire du gouvernement au Parquet militaire d’Abidjan, il est de 1982 à 1986 directeur des Affaires administratives et législatives militaires.

Commandant du 1er bataillon blindé d’Akouédo sous le commandement du CEMA Félix Ory (1988-1990) puis du 1er bataillon d’infanterie du 1er bataillon blindé et des camps militaires d’Akouédo (1990-1991), il est nommé en 1992 attaché de défense près l’ambassade de Côte d’Ivoire au Japon, avec compétence sur la Corée du Sud, par le président Félix Houphouët-Boigny et le CEMA général Robert Guéï qui l'écarte du pays.

Attaché de défense près l’ambassade de Côte d’Ivoire en république populaire de Chine, avec compétence sur la Thaïlande (1995-1996), le vice-amiral Lassana Timite le fait revenir en 1997 et le président Henri Konan Bédié le nomment directeur de l’Administration et de la législation militaires.

Directeur de l’Administration et de la législation militaires ; chef de cabinet militaire du ministre (1997-1999), il fait partie en décembre 1999 du groupe de militaires qui renverse le président Henri Konan Bédié par un coup d'État[7]. Puis il se range aux côtés du chef des putschistes, le général Robert Guéï, quand ce dernier se présente aux élections présidentielles d’[8].

Membre du CNSP (Comité national de salut public) (1999-2000), ministre, puis ministre d’État chargé de la Jeunesse et des Sports, ministre d’État chargé des Transports, en 2000, élevé au grade de général, il est nommé chef d'état-major des armées (CEMA) des Forces de défense et de sécurité par le président Robert Guéï. Il est le huitième CEMA de l'histoire du pays. Il succède au général Soumaïla Diabagate[9].

Il a ensuite soutenu Laurent Gbagbo, qui l’a destitué le du poste de chef d’état-major des forces loyalistes. À la suite de cet événement, il déclare à la radio RFI qu’il entend obtenir le départ du président Gbagbo par tous les moyens si la communauté internationale ne prend pas les devants et se déclare comme un nouvel allié de Guillaume Soro, alors leader des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[9].

Il a été désigné candidat du Congrès pour la renaissance ivoirienne (CRI) à l'élection présidentielle dont le premier tour est fixé au .

Il meurt des suites d'une longue maladie au Maroc le [10],[11].

Décorations

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Le général Doué est titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères :

  • Grand officier de l’ordre national (Côte d'Ivoire)
  • Commandeur de l'ordre du Mérite sportif
  • Officier de l’ordre du Mono (Togo)
  • Chevalier de l'ordre national du Mérite Chevalier de l'ordre national du Mérite (France)
  • Médaille du 1er aout de l’Armée populaire de libération de la république populaire de Chine
  • Officier du Mérite sportif du CISM
  • Médaille de la MICECI

Originaire de l’extrême ouest du pays de l'ethnie Wobé, il est marié à Chantal Doué et père de 6 enfants. Il est le beau-père de l'athlète Murielle Ahouré[12].

Notes et références

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  1. Site Internet de l'association promotion no 157 Général de Gaulle, Liste des 197 Officiers de la Promotion GDG 70-72
  2. JORF no 175 du 31 juillet 2003, p. 13097, texte no 67, Décret du 21 juillet 2003 Nomination commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
  3. JORF no 0149 du 27 juin 2008, Décret du 26 juin 2008 portant affectation d'officiers généraux
  4. Site internet du Ministère de la Défense, Mesures d'ordre individuel du mercredi 2 juillet 2008
  5. Communiqué du Conseil des Ministres du 18 mai 2000, Nomination Directeur Général du Port Autonome de Dakar
  6. J.O. no 6040 du samedi 6 avril 2002, Décret no 2002-14 du 15 janvier 2002 portant nomination du général de brigade Abdoulaye Dieng en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Guinée Bissau
  7. Kouassi, « Mathias Doué : sa vie et sa mort ou portrait rapide et imparfait d’un général », sur Afrikipresse, (consulté le )
  8. « Le mystère Doué - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  9. a et b « Côte d’Ivoire : décès au Maroc de Mathias Doué, ancien chef d’état-major des armées - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  10. « Côte-d’Ivoire: « Le Général Doué Mathias est mort » au Maroc », sur www.connectionivoirienne.net (consulté le )
  11. « Côte d'Ivoire: Décès de l'ex chef d'Etat-major Mathias Doué à Abidjan », sur Koaci (consulté le )
  12. Murielle Ahouré et Palmarès : tout savoir sur la fille du général Mathias Doué