Marcinelle
Marcinelle | |||||
Ancien Hôtel de Ville, inauguré en 1963[1]. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Charleroi | ||||
Commune | Charleroi | ||||
Code postal | 6001 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marcinellois(e)[2] | ||||
Population | 23 294 hab. (2008) | ||||
Densité | 1 770 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 51″ nord, 4° 26′ 38″ est | ||||
Superficie | 1 316 ha = 13,16 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Marcinelle dans la commune de Charleroi | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Marcinelle (en wallon Mårcinele) est une section de la ville belge de Charleroi, située en Wallonie dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Étymologie
Partie la plus petite de Marchienne [au-Pont][3].
Géographie
Marcinelle est la deuxième plus grande section de Charleroi en termes d'habitants (derrière Jumet). Sa partie nord-ouest est essentiellement industrielle et abrite des industries lourdes (sidérurgie, électricité lourde), la partie sud-est étant plus résidentielle, voire verdoyante et cossue.
Histoire
La paroisse de Marcinelle est mentionnée pour la première fois en l’an 980 (église Saint-Martin)[4].
Lors de l'attaque surprise des troupes napoléoniennes peu avant la bataille de Waterloo, le général Pajol est le premier en action : parti à 2 heures et demie du matin, dans la grisaille d'un "petit jour brumeux et lourd", le 15 juin 1815, il réussit le premier mouvement qui le mène à Marcinelle, à 8 heures et demie[5].
L'histoire de Marcinelle, comme celle de la majorité des communes de Charleroi, est marquée par l'industrie du charbon. Elle fut le théâtre du dramatique accident du bois du Cazier où 262 mineurs ont perdu la vie. La majorité d'entre eux (136 personnes) était des ressortissants italiens. Le plus grand terril d'Europe se trouve en son sein[réf. nécessaire][6]. Aujourd'hui, le terril est un site (écosystème) protégé. On y trouve de nombreuses espèces végétales et animales.
Suite au drame du Bois du Cazier, des mesures ont été prises, notamment par la CECA. Aujourd’hui propriété de la Région wallonne et géré par l'asbl "Le Bois du Cazier", l’ancien charbonnage, requalifié grâce aux fonds européens de l'Objectif 1, est un site culturel majeur du pays de Charleroi.
Marcinelle a été le lieu de résidence de Marc Dutroux, condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité pour l’enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes, ainsi que de la mort de quatre d’entre elles.
Démographie
1801 | 1846 | 1900 | 1947 | 1977[9] | 2001 |
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699 | 2 103 | 14 234 | 23 091 | 26 295 | 23 094 |
Bande dessinée : l'École de Marcinelle
En bande dessinée, l'École de Marcinelle est au « Journal de Spirou », fondé à Marcinelle par Jean Dupuis en 1938, ce que l'École de Bruxelles est au « Journal de Tintin », lancé par les éditions du Lombard en 1946.
L'École de Marcinelle, initiée par le dessinateur Jijé est adepte de l'humour et de la caricature, et d'un dessin « au trait dynamique, naïf et tout en rondeur ». Les principaux dessinateurs de ce courant sont Franquin, Morris, Will, Tillieux, Roba, Jidéhem, Peyo, Gos[10].
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Reproductions de bandes dessinées sur le mur longeant le parking du Bois du Cazier a Marcinelle
Monument
- L’église Saint-Martin, restaurée en 1923 est de style roman de type mosan. À l'intérieur se trouve un chemin de croix de Marcel Wolfers. La tour date du XIIe siècle, l’église du XVe siècle et le transept du XVIIIe siècle[11].
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Façade de l'église Saint-Martin
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Fichée dans le mur extérieur du bas-côté sud, cette tête sculptée provient des fonts baptismaux du XIIIe siècle, aujourd'hui perdus.
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Résidence Albert, bâtiment construit en 1938 par Marcel Leborgne. Classé en 2010[12].
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Maison Art nouveau du premier quart du XXe siècle[13].
Économie
Le nord-ouest, jouxtant Charleroi et Marchienne-au-Pont est occupé par des industries lourdes qui firent la prospérité de la commune avant la fusion de 1977.
- Arcelor-Mittal : aciéries
- Alcatel : électronique industrielle et spatiale
- Alstom : électricité lourde et industrielle
- Nexans : cableries
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Le haut-fourneau (Carsid-Duferco)
La localité comporte encore de nombreux terrils, témoins d'un important passé minier.
Marcinelle est aussi le siège des éditions Dupuis (bande dessinée).
Catastrophe dans la mine du Bois du Cazier
Le un incendie dans la mine du Bois du Cazier fait 262 victimes.
Le site a été récemment refondé et restauré en centre culturel et musée.
Une marche funèbre porte le nom de "Marcinelle" en hommages aux victimes de cette catastrophe.
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Chassis à molette du Bois du Cazier
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Le portail d'entrée de la mine du Bois du Cazier
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Mémorial érigé sur la Grand'Place de Marcinelle en 1960.
Notes et références
- Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 48-52
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Belgique, Éditions Racine, (ISBN 978-2873864095), p. 400
- http://www.philagodu.be/generalculturel/TOURISME/martin_marcinelle.html
- 18 juin 1815, Waterloo par Robert Margerit, NRF Gallimard, dans la série Les trente jours qui ont fait la France
- http://biodiversite.wallonie.be/fr/2349-terril-du-cerisier.html?IDD=251659544&IDC=1881
- Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi - Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
- 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
- Fusion de communes en Belgique
- [PDF] Les grands courants de la bande dessinée, Agnès Deyzieux, Le Français aujourd'hui, no 161, février 2008
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0), p. 146-148
- Ibid., p. 151-152
- Ibid., p. 149
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi - Section de Marcinelle, Charleroi, Espace Environnement, , 22 p. (lire en ligne)
- Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608 p. (ISBN 978-2-87386-599-3), p. 157-159