Marc-Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont
Marc Antoine Bonnin de La Bonninière de Beaumont | ||
Naissance | Beaumont-la-Ronce (Indre-et-Loire) |
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Décès | (à 67 ans) Paris |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1777 | |
Distinctions | comte de l'Empire grand croix de la Légion d'honneur chevalier de Saint-Louis |
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Autres fonctions | premier chambellan de Madame Mère sénateur |
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Marc Antoine Bonnin de La Bonninière de Beaumont, né le à Beaumont-la-Ronce (Indre-et-Loire), mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Biographie
Issu d'une ancienne famille de la Touraine, la Maison Bonnin de La Bonninière de Beaumont, il entre dans les pages de Louis XVI, le 31 décembre 1777. Il était premier page lorsque, le 2 juin 1784, on le nomma capitaine au 9e régiment de dragons. Pourvu d'une compagnie en mars 1788, il reçoit le brevet de lieutenant-colonel le 22 juillet 1792, et celui de colonel le 7 août suivant.
Il épousa en 1801 Julie Charlotte Davout (ou d'Avout), sœur du futur duc d'Auerstadt.
Guerres de la Révolution
Il se trouve à Lyon, avec son régiment, à l'époque où la Terreur pesait de tout son poids sur cette ville, fait des représentations hardies, devient suspect, est arrêté et condamné à mort. On le conduisait au supplice, quand ses dragons, réunis et en armes, déclarèrent qu'ils useraient de violence pour l'arracher à la mort, les représentants du peuple le leur rendirent, et il les conduisit en Italie, où il servit sous Masséna, sous Schérer et sous Napoléon Bonaparte.
Fait général de brigade, le 5 germinal an III (4 avril 1795), il se trouve, en l'an IV, à la bataille du pont de Lodi, concourt à l'enlèvement de la redoute de Monte Medolano, et poursuit vivement Wurmser pendant sa retraite sur le Mincio. Il reste en Italie en l'an V et en l'an VI.
Consulat et Empire
Au mois de germinal an VII, à la bataille de Magnano, auprès de Vérone, il est frappé d'une balle qui lui traversa l'épaule droite. En l'an VIII, il se fait remarquer à Marengo, et en l'an X, à la Bataille de Pozzolo, il a un cheval tué sous lui lors des combats pour le contrôle de Valeggio sul Mincio.
Il est élevé au grade de général de division en l'an XI, et en l'an XII le premier Consul le nomme membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire, puis commandant de l'ordre le 25 prairial suivant.
Il fait, à la Grande Armée, les campagnes de l'an XIV, de 1806 à 1807, à la tête d'une division de dragons, et se distingue au passage du Rhin près de Kehl, aux combats de Wertingen, d'Ulm, de Ried, de Lambach, à la prise de Steger, aux batailles d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau, à Zehdenich, à Prentzlow, sur la Bjura et à Cznarnowo.
L'Empereur reconnait ses services : il le nomme grand officier de la Légion d'honneur le 10 février 1806, premier chambellan de Madame Mère, sénateur le 14 août 1807, et comte de l'Empire le 26 avril 1808 ; à Wagram, en 1809, il commande une division de cavalerie.
Restauration
Cet officier général adhère, en 1814, aux actes du Sénat qui prononcent la déchéance de Napoléon Ier et le rappel des Bourbons. Louis XVIII, â son arrivée à Paris, le fait pair de France le 4 juin, et chevalier de Saint-Louis le 27 du même mois. Il ne sert pas pendant les Cent-Jours et reprend son siège au Palais du Luxembourg après la seconde rentrée du roi ; il commandait alors une division de l'armée de Paris.
Il est mort le 4 février 1830, et a été inhumé dans la même tombe que le prince d'Eckmuhl, dont il avait épousé la sœur, et avec lequel il était lié depuis longtemps de la plus étroite amitié.
Son nom est inscrit sur le monument de la barrière de l'Étoile, côté est.
Titres
- Comte de Beaumont et de l'Empire (lettres patentes du 26 avril 1808, Bayonne[1],[2]) ;
- Pair de France[3] :
Distinctions
- Légion d'honneur[4] :
- Légionnaire le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), puis,
- Commandant le 25 prairial an XII (14 juin 1804), puis,
- Grand officier le 10 février 1806, puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur le 19 août 1824 ;
- Commandeur de l'Ordre de la Couronne de Fer ;
- Grand-croix de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière ;
- Grand-croix de l'Ordre de la Fidélité de Bade (1808).
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes du comte de Beaumont et de l'Empire :
Parti de gueules chargé en pointe, d'un lys de jardin d'argent tigé et terrassé de même ; au deuxième, du premier chargé d'une étoile d'argent, coupée d'azur, chargée d'une épée d'argent en barre, pointe à senestre.[1] | |
Armes du comte de la Bonninière de Beaumont, pair de France |
Source
- « Marc-Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Notes et références
- « BB/29/974 page 60. », Titre de comte accordé à Marc, Antoine Beaumont. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
- « Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries », Noblesse impériale, sur toutsurlheraldique.blogspot.com (consulté le )
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
- « Cote LH/156/61 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Le quartier de gueules semé d'étoiles d'argent rappelle le chef des ducs de l'Empire : Beaumont était le beau-frère de Louis Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt.
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
- Général de la Révolution française promu en 1795
- Naissance en septembre 1763
- Naissance en Touraine
- Décès en février 1830
- Décès à Paris
- Membre du Sénat conservateur
- Comte de l'Empire
- Pair de France sous la Restauration
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Commandeur de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
- Grand-croix de la Légion d'honneur