Ankérite

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Ankérite
Catégorie V : carbonates et nitrates[1]
Image illustrative de l’article Ankérite
Ankérite sur quartz Huaron Pérou
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2
Identification
Masse formulaire 206,39 uma
Couleur blanc à jaune-brun,
gris rougeâtre
Système cristallin Trigonal
Réseau de Bravais Rhomboédrique
Classe cristalline et groupe d'espace rhomboédrique
(no 148)
Macle fréquentes sur le pinacoïde {0001}, macles sur les prismes trigonal et hexagonal , macles lamellaires sur le rhomboèdre
Clivage parfait à {1011}
Cassure conchoïdale
Habitus cristaux, masses grenues à compactes
Faciès cristaux rhomboédriques, plus rarement prismatiques, tabulaires ou pseudo-octaédriques
Échelle de Mohs 3,5 - 4
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction ω=1,69-1,75
ε=1,51-1,55
Biréfringence Δ=0,180-0,200 ;
uniaxe négatif
Fluorescence ultraviolet oui et luminescente
Transparence Translucide à opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,9 - 3,1
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'ankérite est une espèce minérale de la famille des carbonates et de formule Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2, avec des traces de césium et de lanthane.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par Wilhelm von Haidinger en 1825, elle est nommée d'après le minéralogiste Matthias Joseph Anker (1771-1843) de Styrie, en Autriche[2].

Topotype[modifier | modifier le code]

Erzberg, Eisenerz, Styrie, Autriche.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4,83, c = 16,167, Z = 3 ; V = 326.63
  • Densité calculée = 3,15

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

L'ankérite fait partie du groupe de la dolomite. Elle forme une série continue avec elle, mais également avec la kutnohorite.

Groupe de la dolomite[modifier | modifier le code]

Le groupe de la dolomite est composé de minéraux de formule générale AB(CO3)2 et de même structure cristalline. Dans cette formule, A peut être un atome de calcium, de baryum ou de strontium, et B un atome de fer, de magnésium, de zinc ou de manganèse :

La nordenskiöldine et la tusionite sont deux borates isostructuraux aux minéraux du groupe de la dolomite.

Gîtologie[modifier | modifier le code]

L'ankérite peut résulter de l'hydrothermalisme ou de la recristallisation métamorphique de roches sédimentaires riches en fer. On la trouve fréquemment comme gangue minérale associée à de l'or, de l'argent et à différents sulfures.

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

Dolomite et Sidérite.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Variétés[modifier | modifier le code]

  • la mangano-ankérite est une variété d'ankérite, riche en manganèse et présente dans l'Arizona aux États-Unis [4].
  • la nickel-ankérite est une variété d'ankérite, riche en nickel et présente dans l'État de Washington aux États-Unis [5]

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Algérie
Mine d'Ouenza (Djebel Ouenza), Ouenza, Province de Tébessa[6]
  • Autriche
Styrian Erzberg, Eisenerz, Styrie (topotype)
  • Belgique
La Mallieue, Engis, Province de Liège[7]
  • Canada
Carrière Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville Co., Montérégie, Québec[8]
  • France
Tunnel de Lioran, Le Lioran, Cantal, Auvergne[9]
Mine de Salsigne, Salsigne, Mas-Cabardès, Carcassonne, Aude, Languedoc-Roussillon[10]
Goutasson, Couledoux, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées[11]
  • Pérou
Mines de Huraon, District de San Jose de Huayllay, Cerro de Pasco, Province Daniel Alcides Carrión[12]

Critères de détermination[modifier | modifier le code]

  • Les cristaux sont plus bruns que ceux de la dolomite.
  • Elle est soluble à froid dans l'acide chlorhydrique dilué, avec une lente effervescence.
  • Elle crépite dans la flamme et brunit.

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
  3. Breithaupt, A. (1830) Ubersicht des Mineral-System’s. Freiberg: 20.
  4. Anthony, J.W., et al (1995), Mineralogy of Arizona, 3rd.ed.: 113, 353; Peterson, N.P. (1962), Geology and ore deposits of the Globe-Miami district, AZ, USGS PP 342: 74, 131.
  5. Metal Mines of Washington-Preliminary Report; Derkey, Joseph, Lasmanis
  6. Bouzenoune, A., and Lécolle, P. (1997): Petrographic and geochemical arguments for hydrothermal formation of the Ouenza siderite deposit (NE Algeria). Mineralium Deposita 32, 189-196
  7. H. Kucha et al., European Journal of Mineralogy, 1996, Vol. 8, No 1, p. 93-102.
  8. Horváth, L and Gault, R.A. (1990), The mineralogy of Mont Saint-Hilaire Quebec. Mineralogical Record: 21: 284-359.
  9. Vernay R. (2005), Le tunnel du Lioran (Cantal), Le Cahier des Micromonteurs, no 88, pp: 14-15.
  10. Le Règne Minéral, Hors série (3), 36-54
  11. Didier Descouens, « La Cookéite : une chlorite rare, dans la Haute-Garonne », in Monde et minéraux, no. 54, 1983, p. 31, (ISSN 0153-9167)
  12. Rocks & Mins.: 22:321-322