Lucie Rie

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Lucie Rie
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Lucie Gomperz
Nationalités
Activités
Père
Benjamin Gomperz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Distinction
Plaque commémorative

Lucie Rie, née Lucie Gomperz le à Vienne et morte le à Londres est une céramiste autrichienne naturalisée britannique.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Lucie Gomperz[1] nait le sur la Wollzeile à Vienne dans l'Empire austro-hongrois, le plus jeune enfant de Benjamin Gomperz, un médecin juif qui était un consultant pour Sigmund Freud[2] et Gisa Wolf, fille d'une riche famille produisant du vin à Eisenstadt[3]. Elle a deux frères, Paul Gomperz et Teddy Gomperz. Paul Gomperz est tué en 1917 sur le front italien. Elle reçoit une éducation libérale[4].

De 1922 à 1926, elle étudie la poterie avec Michael Powolny à la Kunstgewerbeschule de Vienne[1], une école d'art et métiers associé avec le Wiener Werkstätte.

Carrière[modifier | modifier le code]

Vienne[modifier | modifier le code]

Vase par Lucie Rie.

Dès la fin de ses études à la Kunstgewerbeschule, son travail est remarqué par Oswald Haerdtl (de) et Josef Hoffmann du Werkstätte. Ce dernier répertorie nombre de ses poteries dans le livre Les arts décoratifs autrichiens en 1930[1] et exhibe ses pots à la Werkbund[5]. En 1925, Lucie Gomperz installe son premier studio à Vienne et gagne de la visibilité en gagnant une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1935[6] et en exposant à l'Exposition universelle de 1937 où Hoffmann envoie 70 de ses pièces. Elle reçoit une médaille d'argent, pas le premier prix car leur verdict est « tous la même chose »[7]. Durant la décennie suivante, elle gagne les éloges et le respect de la communauté artistique[4].

Londres[modifier | modifier le code]

L'atelier de Lucie Rie, tel qu'exposé au Victoria and Albert Museum, à Londres.

En 1938, elle fuit l'Autriche nazie et émigre en Angleterre où elle s'installe au 18 Albion Mews à Londres. À l'époque, elle est séparée de Hans Rie, un homme d'affaires avec qui elle s'est mariée à Vienne en 1926. Leur mariage est officiellement dissous en 1940[2],[8].

Elle enseigne à la Camberwell School of Arts & Crafts de 1960 à 1972.

Récompenses et honneurs[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Heath.
  2. a et b Emmanuel Cooper, « Obituaries: Dame Lucie Rie », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Frankel 2000, p. 68.
  4. a et b « Portrait of a potter : new biography of the iconic Lucie Rie », sur Yale Books London Blog, Yale University Press, (consulté le )
  5. Birks 1987, p. 22.
  6. Birks 1987, p. 222.
  7. Birks 1987, p. 23.
  8. Birks 1987, p. 37.
  9. (en) « Honorary Graduates - 1966 to present » [PDF], sur Heriot-Watt University

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Emmanuel Cooper, Lucie Rie : Modernist Potter, New Haven Conn./London, Yale University Press, , 328 p. (ISBN 978-0-300-15200-5).
  • (en) Tony Birks, Lucie Rie, Stenlake Publishing, , 224 p. (ISBN 978-1-84033-448-7).
  • (en) Cyril Frankel, Modern Pots : Hans Coper, Lucie Rie & their Contemporaries, University of East Anglia Press, , 240 p. (ISBN 978-0-946009-36-7).
  • (en) Margot Coatts (dir.), Conrad Bodman et Nicky Shearman, Lucie Rie & Hans Coper : Potters in Parallel, Herbert Press, , 160 p. (ISBN 978-0-7136-4697-9).

Liens externes[modifier | modifier le code]