Louise Willy

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Louise Willy
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Artiste de cabaret, actriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
1892-1913
Autres informations
Cheveux

Louise Willy, aussi appelée Loulou, née vers 1873[1] et morte à une date indéterminée après 1913, est une artiste de cabaret, de théâtre et de cinéma muet française.

Elle reste surtout connue à l'écran pour avoir tourné en 1896 dans le premier film à caractère érotique de l'histoire du cinéma

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève du mime Charles Aubert[2], Louise Willy, fait ses débuts au théâtre des Nouveautés en 1892, dans un petit rôle de La Bonne de chez Duval d'Antony Mars et Hippolyte Raymond[3], puis au Théâtre Moderne dans Tous à la scène de Victor de Cottens et Paul Gavault[4].

Elle rejoint les Folies-Bergères en 1894, dans Fleur de Lotus, une pantomime d'Armand Silvestre et Hugues Delorme[5],[6]. Elle est ensuite engagée à l'Olympia[7] et tourne à Cabourg[8] et à Lyon où elle remplace Blanche Cavelli, au théâtre de l'Eldorado, dans un tableau extrait de la pièce Le Coucher d'Yvette, appelé aussi Le Coucher de la mariée, pantomime lyrique de Francisque Verdellet, musique d'Eugène Arnaud[9],[10]. Elle est engagée au Jardin de Paris où elle joue Le Suicide de Pierrot[11], puis le rôle de la Fée dans La Fée des poupées, un ballet-pantomime viennois de Josef Hassreiter et Franz Gaul créé à l'Olympia en octobre 1894[12].

En 1895, elle passe dans la revue Les Turlutaines de l'année et la pantomime Mauvais Rêve de Max Maurey, musique de Rodolphe Berger[13], et triomphe à l'Olympia dans Le Coucher de la mariée, pantomime de Gaston Pollonnais et Oscar de Lagoanére[14], où l'on voit tomber un à un ses vêtements[15], et dans le Bain de la Parisienne[16].

En 1896, elle tourne dans le film érotique, Le Coucher de la mariée[17],[18], d'après la pièce du même nom, film exploité par Eugène Pirou.

En 1897, elle crée le rôle d’Églantine dans le ballet-pantomime Le Chevalier aux fleurs d'Armand Silvestre, musique d'André Messager et Raoul Pugno, au théâtre Marigny[19].

De retour à l'Olympia, en 1898, elle joue dans une reprise du Coucher de la mariée ; dans Pierrot cambrioleur[20] ; dans Vision !, ballet-pantomime de Léon Roger-Millès sur la musique d'Edmond Missa[21] ; dans Folles Amours[22] ; dans Néron avec Émilienne d'Alençon ; le rôle de Pierrette dans Les Sept Péchés capitaux de Maurice de Marsan sur la musique d'Henri Hirschman[23],[24] ainsi que dans le ballet-féerie Les Mille et Une Nuits de Max Maurey et A. Thierry en 1899[25].

Elle passe au Parisiana en 1900 dans une reprise de Mauvais Rêve[26] ; à l'Olympia dans La Belle aux cheveux d'or, ballet-pantomime de Jean Lorrain, sur une musique d'Edmond Diet, le 2 mai[27],[28],[29]. Elle crée le rôle de Julie dans Moins cinq !, une pièce de Paul Gavault et Georges Berr, au Palais-Royal, le 22 novembre[30]. En avril 1901, elle crée le rôle de Gabrielle Vernis dans la comédie Sacré Léonce ! de Pierre Wolff[31],[32].

Elle quitte le théâtre pour retourner au music-hall avec des rôles dans Paris-Cascades, ballet d'Auguste Germain sur la musique de Louis Varney à l'Olympia en septembre 1901[33],[34], et dans Cendrillon, féerie-ballet de Alphonse Lemonnier et Gardel Hervé sur une musique de Victor Rogeren en 1902[35],[36].

À la Scala, elle joue Cambriolage de Jacques Lemaire et Paul Fauchey en octobre 1902[37].

En 1903, elle est engagée au théâtre des Mathurins. Elle y joue La Momie, une pantomime d'Henry Ferrare et Louis Aubert[38] ; le rôle de Laurida dans Cœur jaloux, une pantomime d'Henri Reine, musique de Chantrier[39]. En 1904, elle incarne le prince Aurore dans la revue des Folies-Bergères de Victor de Cottens[40], Praxitèle dans Phrygné avec Cléo de Mérode à l'Olympia[41]. En 1905, elle joue dans Pris au piège, une pièce de Théo, musique de H. Rosès au théâtre des Capucines[42]. En 1906, Josiane Eymard, pièce de Jean Lorrain à la Nouvelle-Comédie[43]. René Debrenne l'engage pour la tournée en province pour jouer le rôle de Cléo de Garches dans Amour et Cie de Louis Forest[44]. En 1907, elle crée le rôle de Delphine dans La Lime, mimodrame d'Henry Ferrare[Note 1], musique d'André Fijan, au Moulin-Rouge le 23 avril[45] qu'elle reprend au palais des Beaux-Arts de Monte-Carlo en 1909[46].

Après la sortie de son dernier film L'Homme nu en 1913, sa carrière s'interrompt.

Théâtre (créations)[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le Coucher de la mariée

Iconographie[modifier | modifier le code]

Louise Willy a fait l'objet de nombreux portraits photographiques, notamment par Édouard Stebbing, qui ont été largement diffusés en carte postale.

Sources[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Alice Montigny, en littérature Henry Ferrare, fille de Caroline Montigny-Rémaury, pianiste, et nièce d’Ambroise Thomas.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierrot Cœur d'Or. Mlle Louise Willy. Le Journal, 22 mars 1893, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  2. Acteur et auteur dramatique, Charles Aubert (1851-19..) était professeur de pantomime à l'institut Masset.
  3. H. Williams, « Mlle Louise Willy », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Journal, (consulté le ), p. 3.
  4. Colin-Maillard, « Mlle Louise Willy », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Journal, (consulté le ), p. 4.
  5. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  6. Gutsche-Miller 2015, p. 99.
  7. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  8. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  9. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « Le Mirliton », sur Gallica, (consulté le ).
  11. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  12. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  13. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  14. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  15. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  16. texte, « La Soierie de Lyon », sur Gallica, (consulté le ).
  17. (en) Phil De Semlyen, « Film Studies 101: The A-Z Of The Birth Of Cinema », sur Empire, .
  18. (en) Clifford Thurlow et Max Thurlow, Making Short Films : The Complete Guide from Script to Screen, A&C Black, , 3e éd. (ISBN 9780857854322, lire en ligne), p. 395.
  19. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  20. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  21. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  22. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le ).
  23. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  24. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le ).
  25. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  26. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  27. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  28. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  29. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le ).
  30. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  31. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  32. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le ).
  33. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  34. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le ).
  35. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  36. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le ).
  37. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  38. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  39. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le ).
  40. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  41. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  42. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  43. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  44. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  45. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  46. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le ).
  47. « Affiche : Le Chevalier aux fleurs », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le ).
  48. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le ).
  49. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le ).
  50. « Sacré Léonce - Spectacle - 1901 », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  51. a et b Fondation Jérôme Seydoux Pathé.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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