Louis Aubert (compositeur)

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Louis Aubert
Louis Aubert vers 1909
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Société nationale de musique
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Louis François Marie Aubert
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Louis François Marie Aubert, né à Paramé (Saint-Malo) le et mort à Paris 16e le [1], est un compositeur, pianiste et critique musical français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses parents, Louis François Marie Aubert et Françoise Marie Larsonneur, armateurs, trouvant qu'il avait quelques dispositions pour la musique et que sa voix de soprano méritait d'être entendue, l'envoient étudier à Paris. Il est choisi pour chanter le Pie Jesu du Requiem de Gabriel Fauré lors de la création de la messe à l'église de la Madeleine en 1888. L'adolescent retrouve Fauré au Conservatoire, dont il fréquente la classe de composition. Au sein de l'établissement, il est aussi l'élève de Lavignac pour l'harmonie et de Diémer pour le piano[2].

Aubert est un excellent pianiste et Ravel le choisit pour créer ses Valses nobles et sentimentales, qui lui sont dédiées. Chambriste recherché, il donne aussi de nombreux concerts en compagnie des violonistes Jules Boucherit et Jacques Thibaud[2].

Comme compositeur, Louis Aubert a beaucoup écrit pour la voix. Son premier ouvrage important est un conte féerique, La Forêt bleue, qui met en scène les personnages des contes de Charles Perrault[3]. L'ouvrage, composé en 1904, est créé avec succès à Boston en 1911 sous la direction d'André Caplet et n'est monté en France qu'en 1924 à l'Opéra-Comique[2].

Aubert s'est aussi essayé à la chanson populaire, écrivant notamment des chansons pour Marie Dubas. On lui doit également de nombreuses partitions pour piano et pour orchestre[2].

Ce Breton, qui adopta le Pays basque[4], a très peu été inspiré par la Bretagne, à l'exception notable d'un Tombeau de Chateaubriand, poème symphonique pour orchestre composé à l'occasion de la commémoration du centenaire de la mort de l'écrivain, en 1948[2].

Il collabore comme critique musical à différents titres, tels Chantecler, Paris-Soir ou Opéra[5].

Élu à l'Institut en 1956[6], il succède à Florent Schmitt à la présidence de la Société nationale de musique en 1958[4]. Officier de l'ordre des Arts et des Lettres[4], il meurt à Paris, quasiment oublié, en 1968[7].

Compositeur « fécond et raffiné, à la musique élégante mais rigoureuse[2] », Aubert est aussi un savant orchestrateur, à l'image de sa féérie chorégraphique Nuit ensorcelée, suite d'orchestrations de pièces pour piano de Frédéric Chopin, représentée à l'Opéra de Paris en 1923[2].

Son style est « profondément marqué par les courants impressionnistes du début du XXe siècle[5] ».

Il épouse Suzanne Mairot, fille du colonel Léon Émile Mairot et de Marie Louise Gorius-Mézière, puis Louise Sieyès, fille du comte Léon Sieyès.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parmi son catalogue musical, figurent[5] :

Opéra[modifier | modifier le code]

  • La Forêt bleue (créé en 1913)

Ballets[modifier | modifier le code]

  • La Momie (1903)
  • Chrysothémis (1904)
  • La Nuit ensorcelée (1922)
  • Cinéma (1953)
  • La Belle Hélène (1953)

Musique chorale et vocale[modifier | modifier le code]

  • La Légende du sang, pour récitant, chœur et orchestre (1902)
  • Six poèmes arabes, pour voix et orchestre (1907)
  • Crépuscules d'automne, cycle de mélodies (Paris, 20 février 1909)
  • Nuit mauresque, pour voix et orchestre (1911)
  • Les Saisons, pour solo, chœur et orchestre (1937)
  • des mélodies

Musique pour orchestre[modifier | modifier le code]

  • Suite brève (1900)
  • Habanera (1918), louée par Émile Vuillermoz : « Il faut lire la partition d'orchestre de la Habanera pour prendre une leçon de goût, de mesure, de clarté et de tact[2] »
  • Dryade (1921)
  • Caprice pour violon et orchestre (1925)
  • Feuilles d'images, suite symphonique (Paris, 7 mars 1931)
  • Offrande aux victimes de la guerre (1947)
  • Le Tombeau de Chateaubriand (1948)

Musique de chambre et instrumentale[modifier | modifier le code]

  • Sillages..., 3 pièces pour piano (1908-1912)
  • Sonate pour violon et piano (1927)
  • Quintette avec piano
  • Improvisation pour 2 guitares (1960)

Publications[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue ; on peut citer notamment Lorient, Paramé, Saint-Malo, Vannes[8].

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 42, vue 6/31.
  2. a b c d e f g et h Vefa de Bellaing 1992, p. 27.
  3. a b et c (en) Richard Langham Smith, « Aubert, Louis(-François-Marie) (ii) », sur Grove Music Online (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.48840, consulté le )
  4. a b et c Patrick Marie Aubert, « Louis Aubert », sur www.musimem.com (consulté le )
  5. a b et c Baker et Slonimsky 1995, p. 146.
  6. Marc Vignal (dir.), Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, , 923 p. (ISBN 2-03-5113547, lire en ligne), p. 39-40
  7. Jacques Longchampt, « Mort du compositeur Louis Aubert », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.
  9. Livret du CD.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]