Le Vent dans la plaine

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Le Vent dans la plaine
L 125 (117) no 3
Genre Prélude
Musique Claude Debussy
Durée approximative min
Dates de composition
Création
Paris, salle des Agriculteurs
Interprètes Franz Liebich

Le Vent dans la plaine est le troisième prélude du premier livre des Préludes de Claude Debussy.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Vent dans la plaine est composé le [1], et créé à Paris le , salle des Agriculteurs, par le pianiste Franz Liebich[2]. L'œuvre est également donnée le lors d'un concert Durand, salle Érard, par le compositeur au piano, puis au sein du cycle complet du premier livre des Préludes, le à la salle Pleyel, par Jane Mortier[2].

Le titre du prélude est repris d'un vers de Charles-Simon Favart, également placé en exergue de la 1re des Ariettes oubliées[2],[1] :

Le vent dans la plaine
Suspend son haleine

Analyse et commentaires[modifier | modifier le code]

Le Vent dans la plaine, d'une durée moyenne d'exécution de deux minutes environ[3], est en mi bémol mineur, Animé, aussi légèrement que possible, à
[1].

Pour Alfred Cortot, cette évocation du vent dans la plaine, « furtif et rapide, [...] glisse sur l'herbe rase, s'accroche aux buissons, échevèle les haies, et parfois, dans la jeune ardeur du matin, d'un souffle plus brusque, courbe les blés naissants d'une longue vague frémissante[4] ».

La pièce « présente un motif pentatonique harmonisé de plusieurs manières distinctes [...] et repose essentiellement sur la dominante si bémol sur laquelle elle se conclut de manière interrogative[5] ». Harry Halbreich souligne que le morceau, « dont la couleur est déterminée surtout par l'intervalle de seconde mineure et par les septièmes parallèles, demeure suspendu jusqu'à la fin autour de la dominante du ton principal. Mais en son centre exact, il culmine en six accords violents dans le ton relatif de sol bémol majeur[1] ».

Guy Sacre relève également une « formule digitale que Debussy emploie souvent dans son style « toccata » : un doigt de la gauche opposé à une ligne brisée de la droite en aller et retour. Cela peut peindre le mouvement ; ici, c'est l'obsession du surplace ; sextolets infatigables et sibilants, par-dessus quelques notes qui tracent à peine l'ébauche d'un chant[6] ».

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Le Vent dans la plaine porte le numéro L 125 (117) no 3[7].

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Fichier audio
Claude Debussy, Le Vent dans la plaine
noicon
interprété au piano par Marcelle Meyer (1956)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Halbreich 1987, p. 308.
  2. a b et c Lesure 2003, p. 547.
  3. (en) Robert Cummings, « Le vent dans la plaine, prelude ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  4. Cortot 1981, p. 34.
  5. Lebrun 2018, p. 127.
  6. Sacre 1998, p. 920.
  7. Lesure 2003, p. 546.
  8. Christopher Howell, « Debussy 4 Thiollier 8553293 [CH]: Classical CD Reviews - April 2007 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com (consulté le )
  9. Jed Distler, « Debussy: Preludes Books 1 & 2 - Classics Today », sur www.classicstoday.com,
  10. Julian Sykes, « Classique. Le Debussy sanguin de Jean-Efflam Bavouzet », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  11. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  12. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]