Julie Toussaint

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Julie Toussaint
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Julie Toussaint, née le 22 mai 1839 à Castelnaudary et morte le 26 décembre 1923 à Paris, est une éducatrice saint-simonienne, une philanthrope ainsi qu'une militante féministe et pacifiste.

Elle est notamment secrétaire de la Société pour l'enseignement professionnel des femmes d'Élisa Lemonnier et membre d'honneur du Conseil national des femmes françaises.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et éducation[modifier | modifier le code]

Marie Anne Julie Toussaint naît le 22 mai 1839 à Castelnaudary dans l'Aude. Elle est la fille du pharmacien de 35 ans Antoine Marie Toussaint et de son épouse Françoise Marie Adèle Tamisier[1]. Elle a un frère aîné, Guillaume Anne Maurice, né le 3 octobre 1837[2].

D'après Ferdinand Buisson, le père de Julie Toussaint est un « fervent saint-simonien »[3]. Contrairement à l'usage et à ce qu'aurait préféré sa famille maternelle, Julie Toussaint n'étudie pas dans une institution religieuse mais reçoit la même éducation que son frère : mathématiques, science, philosophie, latin, un peu de grec. Elle ne peut entrer à l'Université, alors interdite aux femmes. Son frère est reçu bachelier mais meurt quelques années plus tard en Amérique[4].

Le départ pour Paris[modifier | modifier le code]

Des revers de fortune poussent la famille à quitter Castelnaudary pour Paris. Les Toussaint se rapprochent d'autres saint-simoniens dont notamment Charles Lemonnier, journaliste et philosophe, et son épouse, l'éducatrice Élisa Lemonnier[4]. Le couple a une grande influence sur Julie Toussaint : si Élisa inspire Julie Toussaint dans son action féministe et scolaire, Charles l'inspire dans son militantisme pacifiste, celui-ci ayant fondé la Ligue internationale de la paix et de la liberté[5]. À l'occasion du centenaire de Charles Lemonnier en 1907, célébré par un comité dont Julie Toussaint est la présidente effective[5], « Mlle Julie Toussaint [se rappelle] de vieux souvenirs, et, en termes émus, [dit] quelle a été l'influence de Mme Lemonnier sur son mari. Elle s'occupa, en effet, de choses utiles ; elle créa une société pour l'enseignement professionnel des femmes. Voyant les résultats obtenus par sa compagne, Lemonnier tourna son idéal vers les réalités et conçut une organisation pacifique »[6].

Antoine Marie Toussaint meurt le 22 juin 1880 à l'âge de 75 ans au 200, faubourg Saint-Denis dans le 10e arrondissement de Paris. Il habitait au 43, rue Berthe dans le 18e arrondissement de Paris[7]. Françoise Marie Adèle Tamisier meurt quant à elle le 8 janvier 1895 à l'âge de 86 ans en son domicile au 7, rue de Bruxelles dans le 9e arrondissement de Paris[8].

Actions[modifier | modifier le code]

Enseignement des femmes[modifier | modifier le code]

En 1856, Élisa Lemonnier fonde la Société de protection maternelle et favorise l'éducation des jeunes filles, mais sans fonder d'établissements spécialisés[9]. Julie Toussaint songe d'abord à donner des leçons. En 1862, Élisa Lemonnier, qui vient de fonder la Société pour l'Enseignement professionnel des Femmes, lui propose plutôt de devenir sa collaboratrice. Deux ans plus tard, Julie Toussaint devient la secrétaire générale de la Société[4],[10]. La première école professionnelle pour femmes est fondée au 9, rue de la Perle. En 1890, la société dispose de trois écoles, la seconde au 70, rue d'Assas et la troisième au 41, rue des Boulets. Les trois écoles reçoivent des externes ayant au minimum 12 ans, après un examen. La matinée est consacrée aux études, l'après-midi à des activités en lien avec le projet professionnel : cours de commerce ; atelier de dessin industriel, de gravure sur bois, de peinture ; cours de peinture sur verre, de confection, de lingerie, de broderie. Un comité, dont fait partie Julie Toussaint, aide et protège les élèves à la sortie des écoles[9].

Élisa Lemonnier écrit à Julie Toussaint le 6 juillet 1864 : « Si je ne dormais point je pensais à l'école, à vous, à toutes ; il me semblait, ma chère Julie, que nous vous avions toutes accablées de recommandations... Je me reproche d'être celle qui vous ai le plus demandé. J'ai beau me dire qu'on ne demande qu'à ceux qui ont beaucoup à donner, je sens que la tâche que nous vous laissons est un véritable fardeau, et qu'il sera heureux pour la société de trouver votre secours et aussi votre expérience pratique... »[11]. Élisa Lemonnier meurt le 5 juin 1865 à l'âge de soixante ans, ce qui n'acte pas la fin de la Société[12]. Julie Toussaint, « l’infatigable et dévouée secrétaire-général de l’Association »[9], occupe ce poste jusqu'à ce que les écoles professionnelles deviennent officielles et passent sous le contrôle du conseil municipal de Paris[4].

En 1890, Julie Toussaint est nommée membre des commissions de surveillance des écoles professionnelles pour l'école professionnelle de la rue du Poitou[13], école dont elle est nommée « personne notable »[14].

À l'occasion des fêtes des écoles de 1908 dédiées cette année à la mémoire d'Hippolyte Carnot, Ferdinand Dreyfus, président de la Société de l'Histoire de la Révolution de 1848, rédige un Essai sur l'école en 1848 et le ministère d'Hippolyte Carnot à partir, entre autres, de renseignements de Julie Toussaint[15].

Julie Toussaint est sans doute à l'origine de la rencontre entre Pauline Kergomard, fondatrice des écoles maternelles en France et Caroline de Barrau, femme de lettres féministe[16].

Féminisme[modifier | modifier le code]

Julie Toussaint participe aux commissions d'étude et travaux des jurys pour les Expositions universelles de 1889 et 1900 au sein du comité de l'inspection à toutes les œuvres féminines publiques et privées[3]. En 1900, elle fait partie de la quatrième section « Travail » du comité d'organisation du Congrès des Œuvres et Institutions féminines[17].

Julie Toussaint et Marie Curie sont nommées membres d'honneur du Conseil national des femmes françaises dès sa fondation en 1901[16] (à moins que ce ne soit en 1904[4] ou en 1907[18]). En 1917, Julie Toussaint fait partie de la 7e section « Paix » du Conseil national des femmes françaises[19]. En 1918, elle fait encore partie du comité du Conseil national des femmes présidé par Julie Siegfried, aux côtés entre autres de Marguerite de Witt-Schlumberger[20].

Julie Toussaint est présente à la Section d'études féminines (SEF) créée en 1912[21].

Œuvres sociales[modifier | modifier le code]

Julie Toussaint est membre active de la Société de secours aux victimes de la guerre de 1870. Cette société organise des distributions de vivres, d'objets de ravitaillement et d'argent, ainsi que de travail aux ouvrières valides[22]. En 1916, elle fait partie du comité de l'Office central des Œuvres sociales et de Bienfaisance, fondé par le Conseil national des femmes et dont les bureaux sont installés au 15, rue de l'Arcade[23],[24].

Julie Toussaint est vice-présidente de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance créée en 1888[25] ou en 1891[26].

Julie Toussaint est présente à la première séance du congrès de la Paix organisée au Trocadéro[27]. Elle siège également comme déléguée au Bureau international de la Paix[4] : par mandat du 4e congrès universel de la Paix de 1893, Julie Toussaint est en effet nommée au sein du bureau du congrès et de la commission du bureau international et en est même vice-présidente[28],[29]. Un article du Progrès publié en 1906 salue son action : « Je voudrais que toutes les femmes de l'univers soient animées des mêmes sentiments, du même courage que Mlle Julie Toussaint. Je voudrais tout au moins que toutes puissent lire sa brochure sublime, où elle s'exprime avec autant d'énergie que de talent et j'en sûr, toutes pousseraient ce cri de révolte et d'indignation : Assez de sang ! »[30]. Julie Toussaint est également présente au congrès de la Paix organisé à Stockholm en 1910[31].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

En 1890, Julie Toussaint reçoit la Légion d'honneur[12],[26] par décret du 12 juillet rendu sur le rapport du Ministère du commerce[32].

En 1898, Julie Toussaint reçoit la médaille pour services exceptionnels rendus à l'Assistance publique[3].

En 1920, La Française : journal de progrès féminin rend hommage aux « anciennes [qui] ont travaillé toute une vie, avant que la France admette l'égalité à l'honneur du mérite des femmes avec celui des hommes [...] pionnières de la Bienfaisance et surtout du féminisme »[33],[34].

Dernières années et mort[modifier | modifier le code]

Julie Toussaint, bien que n'ayant jamais été officiellement fonctionnaire, reçoit une retraite de la part de la ville de Paris pour son action en faveur des écoles professionnelles pour femmes[4]. Elle meurt célibataire le 26 décembre 1923 dans son domicile du 55bis, rue Jouffroy dans le 17e arrondissement de Paris[35].

Le 12 janvier 1924, Adrienne Avril de Sainte-Croix consacre un article à Julie Toussaint dans La Française : journal de progrès féminin[4].

Distinction[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rebecca Rogers, « Quelles écoles professionnelles pour les jeunes filles pauvres ? », Revue d'histoire du XIXe siècle, La Société de 1848,‎ , p. 109-123 (ISSN 1265-1354, DOI 10.4000/rh19.5329, Cet article s’intéresse à la diversité des initiatives qui voient le jour dans les années 1860 autour de l’éducation et de la formation des jeunes filles pauvres en Algérie et en métropole. En étudiant ensemble, des sociétés saint-simoniennes, des ouvroirs catholiques, des établissements scolaires qui se dotent d’ateliers d’apprentissage et des écoles plus professionnelles, il met en évidence l’émergence d’un discours largement partagé, par delà les divergences idéologiques, sur le besoin de formation professionnelle pour les femmes. En Algérie, l’école-ouvroir de Mme Luce sert d’exemple à d’autres écoles coloniales qui cherchent à modifier les rapports de genre au sein de la société autochtone. En France, des établissements similaires sont portés par des congrégations enseignantes avec des visées plus moralisatrices. Si l’historiographie a surtout retenu la création de la saint-simonienne Élisa Lemonnier – la Société professionnelle de l’éducation des femmes –, l’article montre la multiplicité des écoles visant à préparer les filles de milieux pauvres au travail comme en témoigne la commission d’enquête sur l’enseignement professionnel en 1863-1864. En démêlant discours publics des pratiques scolaires sur le terrain, l’article met à jour ce qui se joue dans ces différents établissements en terme de classe, « race » et genre pour les femmes concernées, adultes et adolescentes, françaises et autochtones, lire en ligne).
  • Rebecca Rogers, « L’éducation des filles : un siècle et demi d’historiographie », Histoire de l’éducation,‎ , p. 37-79 (Cet article examine la généalogie de nos approches actuelles de l’histoire de l’éducation féminine depuis les écrits des républicains réformateurs de la IIIe République. Le fort développement de l’histoire sociale des années 1970 et 1980 conduit à une grande diversité de thématiques mais a tendance à négliger l’enseignement chrétien et religieux, qui reste peu intégré dans les grands schémas interprétatifs de l’histoire de l’éducation. À partir des années 1990, les approches en terme de genre de l’enseignement féminin, notamment portées par les anglophones, donnent lieu à un autre renouveau par des travaux sur les identités sexuées des enseignantes et des élèves, lire en ligne).
  • Charles Defodon, « Les écoles Élisa Lemonnier », Manuel général de l'instruction primaire : journal hebdomadaire des instituteurs, vol. 57, no 26,‎ , p. 94-95 (lire en ligne).
  • Charles Lemonnier, Élisa Lemonnier, fondatrice de la Société pour l'enseignement professionnel des femmes, Saint-Germain, Impr. de L. Toinon, (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de l'Aude, « Acte de naissance de Marie Anne Julie Toussaint », Acte n°129, sur Geneanet (consulté le ), p. 396/628
  2. Archives départementales de l'Aude, « Acte de naissance de Guillaume Anne Maurice Toussaint », Acte n°228, sur Geneanet (consulté le ), p. 176/554
  3. a b et c Ferdinand Buisson, « Nécrologie : Julie Toussaint », La revue pédagogique, no 85,‎ , p. 155-158 (lire en ligne)
  4. a b c d e f g et h Adrienne Avril de Sainte-Croix, « Julie Toussaint », La Française : journal de progrès féminin, vol. 19, no 652,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. a et b « Vers la paix », Le Petit Comtois : journal républicain démocratique quotidien, vol. 25, no 8480,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. « Chronique locale et départementale : Le Centenaire de Charles Lemonnier », L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine, vol. 28, no FASC7025,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. Archives départementales de Paris (Paris 17), « Acte de décès d'Antoine Marie Toussaint », Acte n°2919, sur Geneanet (consulté le ), p. 109/144
  8. Archives départementales de Paris (Paris 9), « Acte de décès de Françoise Marie Adèle Tamisier », Acte n°17, sur Geneanet (consulté le ), p. 8/147
  9. a b et c « Chronique », La Marseillaise (journal), vol. 22, no 67,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  10. Société pour l'enseignement professionnel des femmes, Rapports présentés à l'assemblée générale : Assemblée générale du 17 mai 1886, Paris, , 43 p. (lire en ligne), p. 8
  11. Charles Lemonnier, Élisa Lemonnier, fondatrice de la Société pour l'enseignement professionnel des femmes, Saint-Germain, Impr. de L. Toinon, , 58 p. (lire en ligne), p. 36
  12. a b et c Étienne Charavay, Quelques femmes françaises, Paris, , 50 p. (lire en ligne), « Madame Élisa Lemonnier (1805-1865) », p. 36
  13. Conseil municipal de Paris et L. Delhomme (rapporteur), Rapport au nom de la 4e commission sur la nomination des membres du Conseil appelés à faire partie des Commissions de surveillance des écoles professionnelles, Paris, , 8 p. (lire en ligne), p. 4
  14. M. Chautard (rapporteur), « Renouvellement des comités de patronage des écoles professionnelles », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, Paris, Imprimerie municipale, vol. 23, no 216,‎ , p. 2879 (3/4) (lire en ligne)
  15. Édouard Petit, « La fête des écoles en 1908 : Hippolyte Carnot », Correspondance hebdomadaire - Ligue française de l'enseignement, no 253,‎ (lire en ligne)
  16. a et b Camille Guy, Ferdinand Buisson et Adrienne Avril de Sainte-Croix, Pauline Kergomard (1838-1925), Laval, Impr. de Barnéoud, , 82 p. (lire en ligne), p. 24-25;55
  17. B. de M., « Mouvement féminin : Congrès des Œuvres et Institutions féminines », La Femme : journal bi-mensuel, vol. 22, no 4,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  18. Louise Péronneau Dauphin, « Conseil national des femmes françaises », Le Journal des femmes : organe du mouvement féminin, no 173,‎ , p. 1-2 (lire en ligne) :

    « Mme la secrétaire générale propose, pour la prochaine assemblée, la candidature de Mme Julie Toussaint comme membre d’honneur. L’éloge de Mme Toussaint n’étant pas à faire, Mme Kergomard dit que le Conseil ne saurait s’honorer par un meilleur choix. »

  19. Etats généraux du féminisme, Conseil national des femmes françaises : assemblée générale, Paris, , 58 p. (lire en ligne), p. 9
  20. Conseil national des femmes françaises, « Notre activité », L'Action féminine : bulletin officiel du Conseil national des femmes françaises, vol. 10, no 52,‎ , p. 242 (lire en ligne)
  21. Office central des oeuvres de bienfaisance et services sociaux, Vie sociale : cahiers du Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales (CEDIAS), Paris, Musée social, , 25126 p. (lire en ligne), p. 323
  22. Société de secours aux victimes de la guerre, Paris, Impr. de Dubuisson, 6 p. (lire en ligne), p. 4
  23. « Échos », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire, no 16813,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  24. « Échos », Le Rappel, no 16813,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  25. « Sauvetage de l'enfance », Supplément du Figaro,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  26. a b et c Patrick Dubois, « Le dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson : répertoire biographique des auteurs », Bibliothèque de l'Histoire de l'Education, Paris, Institut national de recherche pédagogique, no 18,‎ , p. 137 (lire en ligne)
  27. « Lettres parisiennes : Correspondance particulière du Journal de Fourmies », Journal de Fourmies, vol. 13, no 1109,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  28. « Pour la paix ! », Le Montagnard : organe bi-hebdomadaire, vol. 1, no 46,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  29. « Le Congrès de la paix », L'Union des peuples, vol. 2, no 1,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  30. L. C., « Opinions libres : L'armée », Le Progrès, vol. 13, no 1057,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  31. « Le Congrès de Stockholm », Le Peuple : journal républicain, vol. 23, no 3020,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  32. a et b « TOUSSAINT Marie Anne Julie », Notice L2621070, cote LH//2621/70, sur Archives nationales - Base de données Léonore (consulté le )
  33. « Les femmes et la République », La Française : journal de progrès féminin, no 529,‎ (lire en ligne)
  34. Office central des oeuvres de bienfaisance et services sociaux, Vie sociale : cahiers du Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales (CEDIAS), Paris, Musée social, , 25126 p. (lire en ligne), p. 330
  35. Archives départementales de Paris (Paris 17), « Acte de décès de Marie Anne Julie Toussaint », 53e feuillet, acte n°2949, sur Geneanet (consulté le ), p. 57/64

Liens externes[modifier | modifier le code]