Jean Philippe Garran de Coulon

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Jean Philippe Garran de Coulon
Illustration.
Fonctions
Député de la Seine

(1 an et 19 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député du Loiret

(3 ans, 1 mois et 22 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député de la Loire-Inférieure

(2 ans, 7 mois et 5 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Membre du Sénat conservateur

(224 ans et 4 mois)
Membre de l'Institut de France

(228 ans, 4 mois et 20 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Maixent (Haut-Poitou)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Ancien 11e arrondissement de Paris
Nationalité française
Parti politique Plaine
Centre
Profession Avocat
Distinctions Comte de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur

Jean Philippe Garran de Coulon, né le à Saint-Maixent[1], mort le à Paris dans l'ancien 11e arrondissement[2], est un avocat et un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père Jean Garran est receveur ancien des tailles de l'élection de Saint-Maixent, et sa mère Françoise Chameau. Avocat au parlement de Paris, il épouse en 1780 Jeanne Barrengue, fille de Jean Marie Barrengue, audiencier en la chancellerie du parlement de Paris, et Etiennette Dabit[3]. Le notaire parisien et futur député à la Convention Jean Henri Bancal des Issarts est présent à son mariage à l'église et signe son contrat de mariage[4].

Garran de Coulon est élu député suppléant du tiers-état pour la ville de Paris, le quatrième sur vingt, aux États généraux de 1789, mais n'est pas appelé à siéger à l'Assemblée nationale Constituante[5]. Il est, parallèlement, membre du Comité des recherches de la Commune de Paris et fréquente le club des Jacobins[6].

En septembre 1791, Garran de Coulon est élu député de Paris, le premier sur vingt-quatre, à l'Assemblée nationale législative[7]. Il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Bertrand de Molleville, ministre de la Marine en mars 1792, ni à celui sur celle du marquis de Lafayette en août de la même année. En revanche, en avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[8].

En septembre 1792, Garran de Coulon est réélu député, et siège à la Convention nationale pour le département du Loiret, le deuxième sur neuf[9]. Il est élu membre du Comité colonial[10] et du Comité de Législation dès les débuts de la session parlementaire[11].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis. Il demande l'ajournement du scrutin sur la mise en accusation de Marat[12] et vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[13].

Sous la Convention thermidorienne, il fait accuser Philippe Rühl mais défend Jean-Baptiste Drouet, ne cache pas sa joie de l'échec des émeutes parisiennes. Il s'intéresse aussi à la question de Saint-Domingue et occupe une place importante dans le mouvement abolitionniste français de la Révolution. On lui doit un volumineux rapport sur les troubles de Saint-Domingue en quatre volumes synthétisant Les débats entre les accusateurs et les accusés dans l'affaire des colonies qui opposent de janvier à , les commissaires abolitionnistes, Sonthonax et Polverel, aux colons esclavagistes, Page et Brulley. Il adhère également sous le Directoire à La Société des Amis des Noirs et des Colonies.

Au Conseil des Cinq-Cents comme représentant de la Loire-Inférieure, il défend Napoléon Bonaparte accusé par Dumolard à propos de l'occupation de Gênes et de Venise, adhère au Coup d'État du 18 brumaire an VIII (), entre au Sénat conservateur, et fait comte de l'Empire et Grand officier de la Légion d'honneur.

Titres[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Armes des Garran de Coulon

D'argent, à un lévrier colleté de sable.[17]

Supports
Deux loups.
Armes du comte Garran-Coulon et de l'Empire
Selon ses lettres patentes
De sable, couronne d'or, une F d'argent au milieu sous le quartier du Sénat, fer de lance en argent, en pointe à sénestre ; chien dressé en pal ; à sénestre au chef en argent ; franc-quartier du Sénat.[14]
Selon Jean-Baptiste Rietstap
De sable, à une couronne de laurier d'or enfermant un F d'argent, le tout posé au canton dextre de la pointe, acc. au canton dextre du chef d'un chien rampant et colleté d'argent, et d'un fer de lance renversé aussi d'argent, au franc-quartier des sénateurs, (d'azur, au miroir d'or enlacé d'un serpent).[17]
Selon Alcide Georgel
De sable au franc-quartier du sénat brochant au neuvième de l'écu, accompagné en chef, à sénestre d'un chien rampant d'argent; en pointe, à dextre d'un F d'argent entouré d'une couronne d'olivier d'or, à sénestre d'un fer de lance d'argent, la pointe en bas.[18]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Pour approfondir
« Garran de Coulon (Jean-Philippe, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Deux-Sèvres, registre paroissial de Saint-Maixent, paroisse Saint-Saturnin, baptêmes mariages et sépultures 1742-1752, 2E265 / 20.
  2. Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E / D612.
  3. Archives de Paris, état-civil reconstitué, V3E / M414.
  4. Louis Bergeron et Guy Chaussinand Nogaret (dir.), Grands notables du Premier Empire: Deux-Sèvres, 1978, p. 74.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, p. XXVI.
  6. Alphonse Aulard, La Société des Jacobins tome 1, Introduction, p. LI.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 40.
  8. The Newberry Library et France. Assemblée nationale législative (1791-1792), Tableau comparatif des sept appels nominaux : qui ont eu lieu sur différentes questions importantes, depuis le commencement de la session, jusqu'au 10 août 1792, l'an IV de la liberté, le 1er. de l'égalité., A Avignon : De l'imprimerie de Sabin Tournal,, (lire en ligne)
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 47.
  10. Op. cit., séance du 11 octobre 1792, p. 455.
  11. Op. cit., séance du 14 octobre 1792, p. 492.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 72.
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  14. a b et c « BB/29/974 page 66. », Titre de comte accordé à Jean, Philippe Garran-Coulon. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  15. « BB/29/1004 pages 10-27. », Institution de majorat attaché au titre de comte au profit de Jean, Philippe Garran de Coulon, accordée par lettres patentes du , à l'Élysée, sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  16. « Cote LH/1080/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
  17. a et b Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  18. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]