Jean-Michel Rivat
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| Nom de naissance | Jean-Michel Rivat |
|---|---|
| Naissance |
Vesoul (Haute-Saône) |
| Activité principale | Parolier, chanteur, producteur de musique |
| Genre musical | Chanson française, pop, eurodance |
| Années actives | Années 1960 à aujourd'hui |
Jean-Michel Rivat, né le à Vesoul (Haute-Saône), est un parolier, compositeur et chanteur français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il est né en 1939 à Vesoul[1]. Au long de sa carrière, commencée en 1966[2], il forme avec le parolier Frank Thomas un tandem d'auteurs de la chanson française, écrivant pour de nombreux interprètes, notamment Joe Dassin et Claude François[3]. Il a également coécrit avec Yves Dessca.
Il a été marié avec Christine Haas, astrologue de la station de radio RTL. Sa séparation avec Christine Haas lui inspire en partie le texte de la chanson Les Divorcés, interprétée par Michel Delpech[4].
Il est à l'origine de nombreux tubes[2], et ceci dès 1967 avec Bébé requin, écrit là encore avec Frank Thomas et destiné initialement à Françoise Hardy (qui décline, ne pensant pas que ce titre lui correspondait)[5], mais aussi la même année 2'35 de bonheur pour Sylvie Vartan[2]. Pendant plusieurs décennies, il écrit des paroles de chansons françaises, un de ses derniers succès étant Voyage, voyage en 1986, interprétée par Desireless[2].
L'affaire Édouard[modifier | modifier le code]
Quand en 1966, le chanteur Antoine obtient un succès énorme avec Les Élucubrations d'Antoine, le personnage, son style, le nom de sa chanson et son texte suscitent de nombreux hommages, réponses et pastiches (Jean Yanne et Jacques Martin, Johnny Hallyday, etc.)[6],[7]. Parmi ceux-ci, un certain Édouard qui chante Les Hallucinations d'Édouard, texte provocateur envers un certain Léon qui n'est autre qu'Antoine lui-même[6]. Extrait :
- Ton harmonica nous fatigue, Léon
- Si tu jouais plutôt de l'accordéon
Estimant qu'il y a contrefaçon, plagiat et intention de nuire, le 10 mai 1966, le producteur d'Antoine fait saisir le disque par un huissier. Le producteur demande alors à Édouard d'écrire une nouvelle chanson et en quatre heures il écrit N'aie pas peur Antoinette[6]. La chanson est enregistrée le 11 mai, gravée et aussitôt diffusée sur Radio Luxembourg, et le disque est mis en vente le même jour[8]. Extrait :
- N'aie pas peur, Antoinette
- Tu sais bien que tu m'as saisi
- Toi qui es belle comme le sable, Antoinette
- L'insaisi sable de l'amour
Mais la saisie du disque par un huissier n'étant pas faite dans la perspective d'un procès, il peut continuer à être vendu. On apprend vite qu'Édouard n'est autre que Jean-Michel Rivat, qui n'est pas encore le parolier reconnu qu'il deviendra, affublé d'une immense perruque[6]. Le canular s'en tient là.
Interprètes[modifier | modifier le code]
- Liste non exhaustive
Parolier de chansons (de nombreux titres ont été coécrits avec Frank Thomas) pour :
- Richard Anthony : Nous ne sortirons qu'au printemps (1967), Si chaque soir meurt une rose (1968), Dieu voit le travail du charpentier (1974)
- Hugues Aufray : Des jonquilles aux derniers lilas (1968).
- Alain Chamfort : Adieu mon bébé chanteur (1972), Madona, Madona (1975), La Musique du samedi (1976), La danse c'est naturel, Géant, etc.
- Joe Dassin : Dans la brume du matin, Je change un peu de vent, Il a plu, Dis-moi, dis-lui, Çe n'est pas une fille, Je vais mon chemin, Combien de temps pour t'oublier, Excuse me lady, Comme la lune, Guantanamera, Bip bip (1965), Les Dalton, Marie-Jeanne (1967), La Bande à Bonnot, Siffler sur la colline, Comment te dire (1968)
- Michel Delpech : Rimbaud chanterait (1972), Les Divorcés (1973), Ce fou de Nicolas, Le Chasseur (1974), Je l'attendais (1974), Ce lundi-là, Tu me fais planer, Quand j’étais chanteur (1975), Le Loir-et-Cher (1976), Vu d'avion un soir (1978)
- Desireless : Voyage voyage, Qui peut savoir, Destin fragile, Star, musiques composées par Dominique Dubois (1986)
- Claude François : L'Anneau dans la rivière, Les Anneaux et les Couteaux, Ya le printemps qui chante, Il n'y a que l'amour qui rende heureux, Le Lundi au soleil, Je t'embrasse, La Musique américaine, Heureusement tu penses à moi, Joue quelque chose de simple, Soudain il ne reste qu'une chanson, Le Chanteur malheureux, On est qui, on est quoi, La Mouche à la queue bleue et Les Mots secrets
- France Gall : Bébé requin, Toi que je veux (1967), La Vieille Fille, 24 / 36, Souffler les bougies (1968), Homme tout petit, L'Orage (1969), 5 minutes d'amour, La Quatrième Chose (1972), Par plaisir, Plus haut que moi (1973)
- Juliette Gréco : Y'a qu'Joseph qui peut m'guéri[9] (1971)
- Françoise Hardy : Des bottes rouges de Russie (1969)
- Patrick Juvet : La Musica (1972)
- Marie Laforêt : Siffle siffle ma fille (1966)
- Maria de Rossi : Squattez la lune (1980)
- Stone et Charden : Vive la France, Stone en solo (1967), Le seul bébé qui ne pleure pas (1971), L'avventura (1971), Il y a du soleil sur la France (1972), Laisse aller la musique (1973), Made in Normandie, Faï doucement (1974)
- Les Troubadours : Le Vent et la Jeunesse, musique de Christian Chevalier, grand prix et prix de la critique du concours de la Rose d'Or d'Antibes 1967 (1967)
- Sylvie Vartan (avec Carlos) : 2' 35 de bonheur (1967)
- Hervé Vilard : Sayonara (1969)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Rivat, Jean-Michel », sur Les auteurs et compositeurs de la chanson française
- Alexis Bernier et Patrice Bardot, « Des hommes de paroles#5. Jean-Michel Rivat le discret », Libération, (lire en ligne)
- Sylvain Siclier, « Mort de Frank Thomas, parolier de Joe Dassin et Claude François », Le Monde, (lire en ligne)
- Bertrand Dicale et André Manoukian, « Michel Delpech. Les Divorcés », dans La vie secrète des chansons françaises, Chêne-EPA, , p. 70-73
- Fabien Lecœuvre, « Bébé requin », dans Le petit Lecœuvre illustré. Dictionnaire. Histoire des chansons de A à Z, Éditions du Rocher, , p. 39-40
- « 1966 :la jeunesse se met à élucubrer ! », sur Vinyl Maniaque,
- « Du hit parade à la parodie – Les Élucubrations d’Antoine », sur Lachansonfrancaise.net
- Télé 7 Jours n°325, semaine du 11 au 17 juin 1966, p.18
- Ce n'est pas une coquille, mais le titre exact (la chanson s'amuse de la roublardise paysanne et use des rimes en « i »), voir pochette sur l'Encyclopédisque
Liens externes[modifier | modifier le code]
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
