Jean-Joseph Tranchot

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Jean-Joseph Tranchot
Biographie
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LinasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Section d'une carte de Tranchot avec les mairies de Kuckum, Wanlo, Neukirchen et Immerath

Jean-Joseph Tranchot (né le à Kœur-la-Petite en Lorraine et mort le à Linas) était un géographe français. Son œuvre la plus importante est l'enregistrement topographique de la Rhénanie (carte Tranchot).

Vie et œuvre[modifier | modifier le code]

Jean-Joseph Tranchot est né le 2 janvier 1752 à Koeur-la-Petite, fils du menuisier Remigius Tranchot et de son épouse Maria Maury [1],[2].

Depuis 1774, Tranchot acquiert une expérience en triangulation de la Corse, ordonnée par un édit du roi de France en 1770 [3]. Il acquiert des connaissances approfondies en trigonométrie et en astronomie auprès de Pierre Méchain, ce qui l'aide à réaliser la cartographie de la Corse, de la Sardaigne et des zones côtières de la Toscane.

Cette tâche est accomplie grâce à l'utilisation d'une nouvelle invention, le cercle répétitif [4], de 1788 à 1791.

Son travail est l'objet d'une reconnaissance spéciale de l'Académie des Sciences.

Entre 1791 et 1799, après la cartographie de ces îles méditerranéennes, Tranchot est approché par l'Académie française des sciences pour accompagner Méchain comme son principal adjoint dans la mesure de la partie sud de l'arc méridien de la France. Il participe aux triangulations de Méchain entre Dunkerque, Paris et Barcelone ; et ils apprennent à s'apprécier.

Le projet débute à Barcelone et se termine à Rodez, et la mesure qui en résulte devient la base de l'unité de longueur du système métrique, le mètre [4]. En plus de travailler avec Méchain, Tranchot a aidé Jean Baptiste Joseph Delambre à mesurer la ligne de base à Perpignan pour participer au relevé méridien [4].

En 1794, Tranchot est nommé au personnel scientifique du Dépôt de la Guerre. En 1801, le gouvernement français sous Napoléon Bonaparte le promeut, avec le grade de colonel, chef du "Bureau topographique de la carte des quatre Départements réunis de la rive gauche du Rhin", qui, comme des départements similaires, a été fondé spécifiquement pour la cartographie des potentiels théâtres de guerre. Les travaux durent de 1801 à 1814.

Tranchot et son équipe ont utilisé et développé des modernisations pour presque tous les aspects de leur projet. Ils ont amélioré les instruments et les méthodes de mesure, et ont inventé leurs propres directives de conception là où celles-ci manquaient. En partie secrètement et contrairement à leur client, ils ont placé l'utilisation civile des informations cartographiques au centre de leur travail. Le résultat de cet énorme effort a été une série de cartes d’une qualité sans précédent qui est encore utile aujourd’hui.

Durant cette période, Tranchot a réalisé 167 cartes de la région, désormais connues sous le nom de « Cartes Tranchot ».

Jean-Joseph Tranchot est mort le 30 avril 1815 à Linas, département de l'Essone (près de Paris) d'un accident vasculaire cérébral [5].

L'enregistrement topographique de la Rhénanie fut poursuivi de 1815 à 1828 par Karl von Müffling pour le compte de la Prusse.

Obélisque Tranchot à Aix-la-Chapelle[modifier | modifier le code]

Borne ou Pyramide Tranchot près du signal de Botrange[modifier | modifier le code]

Proche du signal de Botrange, la « pyramide Tranchot » marque un point géodésique choisi par l’astronome pour l’établissement de sa carte en 1801. La borne, en forme de pyramide tronquée, est taillée dans le calcaire et porte, sur une de ses faces, l’inscription « BOTRANCHE A TRANCHOT » au-dessus de laquelle sont gravés un triangle et trois cercles imbriqués les uns dans les autres [7].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Heinz Monz (éditeur) et Guido Groß (auteur) : Tranchot, Jean Joseph, In : "Trier Biographical Encyclopedia", WVT Scientific Publishers Trier 2000, (ISBN 3-88476-400-4), p. 471.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bernhard Willems: Oberst Tranchot und der Tranchot-Stein auf dem Hohen Venn. Eupen 1955, S. 3.
  2. Marie-Luise Carl: Der Hintergrund zur Kartenaufnahme der Rheinlande durch Tranchot und von Müffling im Spiegel einer Inschrift. 2004 (online).
  3. Antoine-Marie Augoyat, Notice sur M. Maissiat, chef d'escadron au Corps royal des ingénieurs-géographes militaires, suivie de notices sur la carte des ex-quatre départemens réunis de la rive gauche du Rhin, et sur M. Tranchot, colonel au Corps royal des ingénieurs-géographes militaires, Paris, Anselin er Pochard, (lire en ligne)
  4. a b et c Ken Alder, The Measure of All Things : The Seven-Year Odyssey and Hidden Error that Transformed the World, New York, Free Press, , 452 p. (ISBN 978-0743216760, lire en ligne)
  5. Antoine M. Augoyat: Notice sur M. Maissiat, Chef d'Escadron au Corps royal des ingénieurs-géographes militaires, suivie de notices sur la Carte des ex-quatre Départemens réunis de la rive gauche du Rhein et sur M. Tranchot, Colonel au Coprs royal des Ingéniers-géogr. Militaries. Paris 1822, S. 42 (online).
  6. (de) « Der Tranchot - Obelisk », sur Centre Charlemagne (consulté le )
  7. « Pyramide TRANCHOT | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )