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Ismaïl Pacha

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Ismaïl Pacha
Illustration.
Portrait photographique
(Library of Congress).
Titre
Khédive d’Égypte et du Soudan[N 1]

(16 ans, 5 mois et 8 jours)
Prédécesseur Mohamed Saïd Pacha
Successeur Tawfiq Pacha
Biographie
Dynastie Dynastie de Méhémet Ali
Date de naissance
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Constantinople, Empire ottoman
Père Ibrahim Pacha
Enfants Tawfiq Pacha
Hussein Kamal Pacha
Fouad Ier

Ismaïl Pacha
Monarques d’Égypte

Ismaïl Pacha (arabe : إسماعيل باشا) né le et mort le à Constantinople, est le wali puis le khédive d'Égypte et du Soudan du au .

Biographie

Fils d'Ibrahim Pacha et petit-fils de Méhémet Ali, Ismaïl étudia à Paris, notamment à l'École d'état-major.

Pendant le règne d'Abbas, il est le chef de l'opposition mais il adopte une position modérée sous le règne de son oncle Saïd Pacha qui lui donne le commandement de l'armée du Soudan.

Devenu vice-roi d'Égypte — il prend le titre de khédive en 1867 — il entreprend une politique de conquêtes. Il annexe le Darfour (1867) mais est battu par l'Abyssinie (1874).

En 1869, il reçoit l'Impératrice Eugénie pour l'inauguration du canal de Suez. Parmi les festivités mondaines, les nombreux invités européens sont guidés sur les sites archéologiques par Auguste Mariette, directeur du Service de conservation des antiquités de l'Égypte et du musée de Boulaq.

Au cours de son règne, il continue l'effort de modernisation du Caire initié par son grand-père. S'inspirant notamment de Paris, Ismaïl a comme objectif une ville aux larges avenues. Cependant, à cause de contraintes budgétaires, seule une partie des projets qu'il lançe ont abouti, dans ce qui constitue aujourd'hui le quartier d'affaires du Caire[1]. Ismaïl tente également de moderniser la ville en établissant un ministère des Travaux publics et en assurant l'approvisionnement en gaz naturel et l'éclairage de la ville. Il est également à l'origine de la création d'un théâtre et d'un opéra[2],[3].

Le coût de ses campagnes militaires entraîne la ruine du trésor égyptien et l'insolvabilité du pays : il doit vendre ses parts du canal de Suez au Royaume-Uni (1875). Il doit même accepter que la direction de ses finances passe sous le contrôle d'une commission européenne composée de financiers et de banquiers. En réaction contre ce contrôle, il tente un coup d'État en 1879 mais il échoue et doit abdiquer en faveur de son fils Tawfiq.

Il part dans un fastueux exil en Turquie et meurt près de Constantinople.

Il fut membre de la franc-maçonnerie[4] et fonde la Société de géographie d'Égypte en 1875[5].

Parmi ses nombreux fils, deux autres dirigèrent le pays, sous les noms de Hussein Kamal Pacha (1914-1917) et Fouad Ier (sultan de 1917 à 1922, puis roi jusqu'en 1936).

Décorations étrangères

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Wali d'Égypte jusqu'au .

Références

  1. Raymond 2000, p. 313-4.
  2. Raymond 2000, p. 311-3.
  3. Abu-Lughod 1965, p. 436-44.
  4. propos recueillis par Christian Makarian et, « Les francs-maçons en terres d'islam », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Donald Malcolm Reid, « The Egyptian Geographical Society: From Foreign Laymen's Society to Indigenous Professional Association », Poetics Today, vol. 14, no 3,‎ , p. 540 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes