Georges Petetin

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Georges Petetin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Auxerre (Yonne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georges Camille Gabriel PetetinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Georges Camille Gabriel Petetin né le à Saint-Lupicin (Jura) et mort le à Auxerre (Yonne) est un peintre et sculpteur français.

Biographie

Médaille de bronze grand prix international d'art figuratif, Lyon le 18 novembre 1973.

Georges Petetin fut élevé à Saint-Lupicin dans le Jura, par ses parents (Marie Louise Leguay et Gaston Petetin) et ses grands-parents (Valentine et Edmond Leguay). Il passa beaucoup de temps chez ses grands-parents à Septmoncel, dans le Haut-Jura. C’est auprès d’eux qu’il développa son goût pour les grands espaces et son amour pour la nature. D’ailleurs, les paysages champêtres jurassiens sont un sujet d’étude récurrent dans ses peintures. On retrouve entre autres des peintures représentant des paysages de sapins sous la neige. Celles-ci peuvent faire allusion à ses souvenirs d’enfant, quand il partait en traîneau avec son grand père livrer des marchandises dans les petites fermes du Haut-Jura.

À l’adolescence, ses parents partirent avec lui à Besançon où ils tinrent plusieurs cafés, l’un d’eux près du pont Battant. Georges Petetin y observait les clients et la vie du peuple. Il représentera plus tard le pont Battant à différentes époques marquant ainsi son attachement pour le lieu.

Il intégra l’école des Beaux-Arts de Besançon en 1934 et y étudia jusqu'en 1936. Il obtint, à la fin de ce cursus, le 3e prix « Buste d’après l’Antique » (cours de sculpture de M. Laëthier) et le 1er accessit « Ornement » (cours de dessin de M. Pothier).

Ces prix lui permirent l’obtention de la bourse du legs Jean Petit[1], ainsi continua-t-il ses études d’art à Paris.

Il fut admis en 1937 aux Beaux-Arts de Paris, où il suivit, entre autres, l’enseignement de Louis Roger de 1937 à 1939. Sa bourse ne lui permettant pas de vivre, il travailla comme décorateur de théâtre parallèlement à ses études.

Émile Bernard remarqua son talent en 1934, il le prit en amitié, devint son maître de 1937 à 1941 et lui fit rencontrer de nombreuses personnalités.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, Émile Bernard lui fit une lettre demandant « à monsieur le capitaine du régiment d’infanterie 24, sixième compagnie, de vouloir bien effacer [son] élève, Georges Petetin auprès de l’autorité militaires ; afin qu’il puisse suivre ses cours à l’École des Beaux-Arts de Paris[2] ». Malgré les efforts de son maître, Georges Petetin partit au front en 1940. Lors de la bataille de Château-Porcien en 1941, il fut blessé par un éclat d’obus et partit à Reims puis à Pau en convalescence[3], où il profita de ce court moment pour exposer quelques œuvres au musée de Pau. De retour à Besançon il se maria le avec Elsa Martinelli (1922–2020).

Georges Petetin vécut de son art en exposant principalement à la galerie de l’ancienne poste de Besançon. Il rejoindra la Société des artistes français en 1964[4] et exposera régulièrement au Grand Palais à Paris.

Son amour pour la nature, la randonnée et la spéléologie, qu’il pratiquait en famille, lui firent apprécier les paysages de la Franche-Comté. Comme Gustave Courbet et Léon Tirode[5], il représenta le ruisseau de Plaisir Fontaine à Ornans, le Puits Noir, la vallée de la Loue, la gouille à la chèvre[6] ; mais aussi d’autre paysage typiquement jurassien et bisontins tels que la fosse de la Saône, les sources de la Loue, le ruisseau de la Brême, le lac de Saint-Point à Malbuisson, la forêt de Chaux, ou encore le petit et le grand désert de Bregille.

À partir des années 1970, Georges Petetin fit prendre à sa carrière une tout autre envergure. Il reçut sa première médaille pour un grand prix international en 1973[7] (grand prix international d'art figuratif, cercle d'art Traboule, médaille de bronze) pour ses tableaux la Nature morte au poisson et Le Ruisseau. Il commença aussi à exposer aux États-Unis, notamment à Tri-Cities, San Francisco et Washington.

Il remporta en 1974 le diplôme de médaille de bronze d’arts sciences lettres[8],[9], puis le prix de la nature morte (grand prix international d’art contemporain à Lyon). Au Salon et concours international de Bourgogne France-Comté, il reçut une autre médaille en 1978 et obtint la médaille d’or dans la catégorie « Art figuratif classique » en 1983.

Il quitta Besançon en 1999 pour aller vivre à Auxerre, dans l’Yonne, où il continua à peindre et à sculpter. Il exposa régulièrement à Auxerre, à la galerie TIA à Migennes et à Sens. L’une de ses peintures fut publiée dans le livre L'Yonne et les peintres pour illustrer la cathédrale gothique Saint-Étienne d’Auxerre[10].

En 2008, des soucis de santé l’empêchèrent définitivement d’exercer et de partager ses talents d’artiste. Il expliquera alors à ses proches qu’il peint encore, mais dans sa tête, lorsqu’il ferme les yeux. Il mourut à son domicile le .  

Source d’inspiration et technique

Georges Camille Petetin est un peintre figuratif qui s’inscrit dans une lointaine lignée de Gustave Courbet. Son inspiration vient aussi de la peinture italienne et hollandaise qu’il préfère à la peinture moderne[11].

La peinture au couteau est une technique souvent utilisée par le peintre, donnant à ses œuvres un certain relief.

Les paysages réalisés par Georges Petetin étaient peints le plus souvent en extérieur pour être au plus près de ses sujets d’études. Il trouvait son inspiration lors de ses promenades en famille ou lors de ses voyages à l’étranger, notamment en Italie (les canaux de Venise ou la ferme de la Ferrara), en Belgique (le Port d'Ostende) ou aux États-Unis. Il utilisait aussi des diapositives pour projeter en grand format les photographies des paysages pris par ses soins lors de ses voyages et promenades.

Ses natures mortes sont souvent composées d’objets du quotidien. Ainsi, il représentait beaucoup d’ustensiles et de fruits simples utilisés dans la cuisine française (pommes, cerises, farine, œuf, ail, poison, pots en terre, cuivre, rouleau à pâtisserie…) ; ou encore des fleurs que sa femme faisait pousser dans leur jardin (roses, lilas, pavots, soucis…).

Ses portraits et ses sculptures représentaient souvent des membres de sa grande famille.

Georges Petetin était décrit par beaucoup de journalistes comme étant un homme discret dont la grande sensibilité lui permettait de capter l’essence même de ce qu’il représentait, respectant ainsi la beauté et les bonheurs simples de la nature et du quotidien[réf. nécessaire].

Expositions

  • 1937 : musée de l’orangerie (exposition fondation Blumenthal), Paris.
  • 1941 : musée des Beaux-Arts de Pau.
  • 1941-? : galerie de l’ancienne poste, Besançon.
  • 1964-1983 : Salon des artistes français, Grand Palais, Paris[4].
  • 1970 : Yakima (Washington), USA.
  • 1972 et 1975 : Harris Fine Arts Center, Brigham Young Univercity, Provo (Utah), USA[12].
  • 1973 et 1975 : Tri-City (Washington), USA.
  • 1976 : Salon la liberté Grand Palais, Paris[13]. Tableau : Nature morte à la bougie.
  • 1977 : galerie la rose Traversée, Bruxelles, Belgique.
  • 1979-? : chapelle des Jésuites (ou chapelle du lycée) Chaumont. Tableau exposé : Port d’Ostende.
  • 1981 : galerie Maxim, Yvoire, France.
  • 1985-1991 : galerie de la banque populaire de l’Yonne, Auxerre.
  • 1987 et 1988 : Sutter Gallery, San Francisco (Californie), USA.
  • 1988-1991 : galerie TIA, Migennes.
  • 1990 : Salon des artistes français, Grand Palais, Paris[14]. Tableau exposé : Fonte des neiges dans le jura 1887.
  • 1991 : Salon France America, Washington (district de Columbia), USA[15].

Récompenses et titres

  • 1936 : prix de l’école des beaux-arts de Besançon, 3e prix « Buste d’après l’antique », 1er accessit « Ornement ».
  • 1936 : titulaire du leg Petit Jean de la Ville de Besançon.
  • 1968–1983 : sociétaire de la Société des artistes français[4].
  • 1973 : médaille du grand prix international d’art figuratif, cercle d'art Taboule[7], médaille de bronze pour Nature morte aux poissons no 119 et Le Ruisseau no 120[7].
  • 1974 : grand prix international d’art contemporain de la nature morte à Lyon, prix de nature morte pour La Soupe aux choux.
  • 1974 : diplôme et médaille arts sciences lettres diplôme[8],[9], médaille de bronze.
  • 1978 : Salon international de bourgogne Franche-Comté, 1er grand prix de Dijon, médaille de bronze dans la catégorie « Art figuratif classique ».
  • 1983 : concours international de Bourgogne Franche-Comté, 6e grand prix de Dijon, médaille d’or dans la catégorie « Art Figuratif classique ».
  • 1991 : attestations de participation pour une exposition à Washington, USA.

Notes et références

  1. belles-lettres et arts de Besançon University of Michigan, Procès-verbaux et mémoires, P. Jacquin, (lire en ligne).
  2. Lettre manuscrite rédigé par Émile Bernard[réf. nécessaire].
  3. Archives départementales du Doubs.
  4. a b et c « Archives - Le Salon des Artistes Français », sur www.artistes-francais.com (consulté le ).
  5. « Léon Tirode », sur deartibussequanis.fr (consulté le ).
  6. « Parcours du ravin du puits noir - Ornans et Maisières », sur Musée Courbet (consulté le ).
  7. a b et c Grand prix international d'art figuratif, remis le , médaille de bronze pour ces œuvres : la Nature morte au poisson (no 119) et Le Ruisseau (no 120).
  8. a et b Remise en mains propre du diplôme d'arts sciences et lettres à Georges Petetin belles-lettres et arts de Besançon University of Michigan, Procès-verbaux et mémoires, P. Jacquin, (lire en ligne).
  9. a et b « ARTS - SCIENCES - LETTRES | Paris | Site officiel », sur aslweb (consulté le ).
  10. Rolland Conilleau, L'Yonne et les peintres, Éd. de la Bagatelle, impr. 2003, 176 p. (ISBN 2-9519779-0-5 et 978-2-9519779-0-7, OCLC 470241200, lire en ligne), p. 20.
  11. (en) « Classic painting returning, says Frenchman », Tri-city Herald, Pasco, Kennewick, Richland, Washington,‎ sunday, october 12th, 1975.
  12. (en) « Petetin Presents Paintings », Provo Herald,‎ september 7th 1975.
  13. Le salon 1976 la Liberté 189e exposition, Paris, 15 avril au 11 mai 1976, 366 p., p. 207 et 301
  14. Salon des artistes Français 26mai - 5juin 1990, Grand Palais, Paris, Paris, p. 202.
  15. French Art Now Washington Salon France America 1991, Washington DC USA, , p. 247.

Liens externes