Georges Petetin
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Georges Camille Gabriel Petetin |
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Georges Camille Gabriel Petetin, né le à Saint-Lupicin (Jura) et mort le à Auxerre[1], est un peintre et sculpteur français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Georges Petetin fut élevé à Saint-Lupicin dans le Jura, par ses parents (Marie Louise Leguay et Gaston Petetin) et ses grands-parents (Valentine et Edmond Leguay). Il passa beaucoup de temps chez ses grands-parents à Septmoncel, dans le Haut-Jura. C’est auprès d’eux qu’il développa son goût pour les grands espaces et son amour pour la nature.
À l’adolescence, ses parents partirent avec lui à Besançon. Il intégra l’école des Beaux-Arts de Besançon en 1934 et y étudia jusqu'en 1936. Il obtint, à la fin de ce cursus, le 3e prix « Buste d’après l’Antique » (cours de sculpture de M. Laëthier) et le 1er accessit « Ornement » (cours de dessin de M. Pothier).
Ces prix lui permirent l’obtention de la bourse du legs Jean Petit[2], ainsi continua-t-il ses études d’art à Paris.
Il fut admis en 1937 aux Beaux-Arts de Paris, où il suivit, entre autres, l’enseignement de Louis Roger de 1937 à 1939. Sa bourse ne lui permettant pas de vivre, il travailla comme décorateur de théâtre parallèlement à ses études.
Émile Bernard remarqua son talent en 1934, il le prit en amitié, devint son maître de 1937 à 1941 et lui fit rencontrer de nombreuses personnalités.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, Émile Bernard lui fit une lettre demandant « à monsieur le capitaine du régiment d’infanterie 24, sixième compagnie, de vouloir bien effacer [son] élève, Georges Petetin auprès de l’autorité militaires ; afin qu’il puisse suivre ses cours à l’École des Beaux-Arts de Paris[3] ». Malgré les efforts de son maître, Georges Petetin partit au front en 1940. Lors de la bataille de Château-Porcien en 1941, il fut blessé par un éclat d’obus et partit à Reims puis à Pau en convalescence[4], où il profita de ce court moment pour exposer quelques œuvres au musée de Pau. De retour à Besançon il se maria le avec Elsa Martinelli (1922–2020).
Georges Petetin vécut de son art en exposant principalement à la galerie de l’ancienne poste de Besançon. Il rejoindra la Société des artistes français en 1964[5] et exposera régulièrement au Grand Palais à Paris.
Comme Gustave Courbet et Léon Tirode[6], il représenta le ruisseau de Plaisir Fontaine à Ornans, le Puits Noir, la vallée de la Loue, la gouille à la chèvre[7] ; mais aussi d’autre paysage typiquement jurassien et bisontins tels que la fosse de la Saône, les sources de la Loue, le ruisseau de la Brême, le lac de Saint-Point à Malbuisson, la forêt de Chaux, ou encore le petit et le grand désert de Bregille.
À partir des années 1970, Georges Petetin fit prendre à sa carrière une tout autre envergure. Il reçut sa première médaille pour un grand prix international en 1973[8] (grand prix international d'art figuratif, cercle d'art Traboule, médaille de bronze) pour ses tableaux la Nature morte au poisson et Le Ruisseau. Il commença aussi à exposer aux États-Unis, notamment à Tri-Cities, San Francisco et Washington.
Il remporta en 1974 le diplôme de médaille de bronze d’Arts-Sciences-Lettres[9],[10], puis le prix de la nature morte (grand prix international d’art contemporain à Lyon). Au Salon et concours international de Bourgogne France-Comté, il reçut une autre médaille en 1978 et obtint la médaille d’or dans la catégorie « Art figuratif classique » en 1983.
Il quitta Besançon en 1999 pour aller vivre à Auxerre, dans l’Yonne, où il continua à peindre et à sculpter. Il exposa régulièrement à Auxerre, à la galerie TIA à Migennes et à Sens. L’une de ses peintures fut publiée dans le livre L'Yonne et les peintres pour illustrer la cathédrale gothique Saint-Étienne d’Auxerre[11].
En 2008, des soucis de santé l’empêchèrent d’exercer. Il mourut à son domicile à Auxerre le [12].
Source d’inspiration et technique[modifier | modifier le code]
Georges Camille Petetin est un peintre figuratif qui s’inscrit dans une lointaine lignée de Gustave Courbet. Son inspiration vient aussi de la peinture italienne et hollandaise qu’il préfère à la peinture moderne[13].
Expositions[modifier | modifier le code]
- 1937 : musée de l’orangerie (exposition fondation Blumenthal), Paris.
- 1941 : musée des Beaux-Arts de Pau.
- 1941 : galerie de l’ancienne poste, Besançon.
- 1964-1983 : Salon des artistes français, Grand Palais, Paris[5].
- 1970 : Yakima (Washington), USA.
- 1972 et 1975 : Harris Fine Arts Center, Brigham Young University, Provo (Utah), USA[14].
- 1973 et 1975 : Richland (Washington), USA.
- 1976 : Salon la liberté Grand Palais, Paris[15]. Tableau : Nature morte à la bougie.
- 1977 : galerie la rose Traversée, Bruxelles, Belgique.
- 1979 : chapelle des Jésuites (ou chapelle du lycée) Chaumont. Tableau exposé : Port d’Ostende.
- 1981 : galerie Maxim, Yvoire, France.
- 1985-1991 : galerie de la banque populaire de l’Yonne, Auxerre.
- 1987 et 1988 : Sutter Gallery, San Francisco (Californie), USA.
- 1988-1991 : galerie TIA, Migennes.
- 1990 : Salon des artistes français, Grand Palais, Paris[16]. Tableau exposé : Fonte des neiges dans le jura 1887.
- 1991 : Salon France America, Washington (district de Columbia), USA[17].
Récompenses et titres[modifier | modifier le code]
- 1936 : prix de l’école des beaux-arts de Besançon, 3e prix « Buste d’après l’antique », 1er accessit « Ornement ».
- 1936 : titulaire du leg Petit Jean de la Ville de Besançon.
- 1968-1983 : sociétaire de la Société des artistes français[5].
- 1973 : médaille du grand prix international d’art figuratif, cercle d'art Traboule[8], médaille de bronze pour Nature morte au poisson no 119 et Le Ruisseau no 120[8].
- 1974 : grand prix international d’art contemporain de la nature morte à Lyon, prix de nature morte pour La Soupe aux choux.
- 1974 : diplôme et médaille arts sciences lettres diplôme[9],[10], médaille de bronze.
- 1978 : Salon international de bourgogne Franche-Comté, 1er grand prix de Dijon, médaille de bronze dans la catégorie « Art figuratif classique ».
- 1983 : concours international de Bourgogne Franche-Comté, 6e grand prix de Dijon, médaille d’or dans la catégorie « Art Figuratif classique ».
- 1991 : attestations de participation pour une exposition à Washington, USA.
Quelques oeuvres[modifier | modifier le code]
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Autoportrait
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Marais de Saône sous la neige
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La gare d'eau
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Marais de Saône sous la neige
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Marine
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Ferme du haut doubs
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Gorges de Noailles
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Les pavots
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Ornans
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Nature morte tarte aux pommes
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Relevé des fichiers de l'Insee
- belles-lettres et arts de Besançon University of Michigan, Procès-verbaux et mémoires, P. Jacquin, (lire en ligne).
- Lettre manuscrite rédigé par Émile Bernard[réf. nécessaire].
- Archives départementales du Doubs.
- « Archives - Le Salon des Artistes Français », sur www.artistes-francais.com (consulté le ).
- « Léon Tirode », sur deartibussequanis.fr (consulté le ).
- « Parcours du ravin du puits noir - Ornans et Maisières », sur Musée Courbet (consulté le ).
- Grand prix international d'art figuratif, remis le , médaille de bronze pour ces œuvres : la Nature morte au poisson (no 119) et Le Ruisseau (no 120).
- Remise en mains propre du diplôme d'arts sciences et lettres à Georges Petetin belles-lettres et arts de Besançon University of Michigan, Procès-verbaux et mémoires, P. Jacquin, (lire en ligne).
- « ARTS - SCIENCES - LETTRES | Paris | Site officiel », sur aslweb (consulté le ).
- Rolland Conilleau, L'Yonne et les peintres, Éd. de la Bagatelle, impr. 2003, 176 p. (ISBN 2-9519779-0-5 et 978-2-9519779-0-7, OCLC 470241200, lire en ligne), p. 20.
- « Décès de Georges Petetin », sur libramemoria.com
- (en) « Classic painting returning, says Frenchman », Tri-city Herald, Pasco, Kennewick, Richland, Washington, sunday, october 12th, 1975.
- (en) « Petetin Presents Paintings », Provo Herald, september 7th 1975.
- Le salon 1976 la Liberté 189e exposition, Paris, 15 avril au 11 mai 1976, 366 p., p. 207 et 301
- Salon des artistes Français 26mai - 5 juin 1990, Grand Palais, Paris, Paris, p. 202.
- French Art Now Washington Salon France America 1991, Washington DC USA, , p. 247.