Frédéric de Bissy

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Frédéric de Bissy, né à Paris[1] en 1768[2], est un lieutenant-colonel d'infanterie français qui participa en tant qu'astronome en chef au voyage vers les mers du Sud que conduisit Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du [3] et qui perdit la vie en 1803[2] après être descendu à l'île de France en [4].

Biographie

Son voyage

D'après le Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique publié par Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent en 1804, Frédéric de Bissy était au départ du voyage d'exploration scientifique auquel il prit part l'un des dix-huit membres de l'état-major à bord du Géographe, le navire du commandant de l'expédition[3]. Il obtint le poste d'astronome en chef sur cette corvette car il a été observateur à l'école militaire de Paris entre 1795 et 1798[5].

Le , lorsque le Géographe et le Naturaliste atteignirent Tenerife, où ils firent escale quelques jours, il descendit à terre dès une heure de l'après-midi avec Bory de Saint-Vincent, justement, mais aussi François Heirisson et François Péron. En revanche, lorsque l'expédition reçut la visite de médecins au large de l'île de France quelques mois plus tard, le précisément, il ne sembla guère opérationnel : alors que le reste de l'équipage de leur bateau se portait « à merveille », Charles Baudin, Jacques-Gérard Milbert et lui présentaient une santé « très-délabrée »[3]. Comme quelques-uns de ses compagnons d'aventure, il ne remonta pas à bord du Géographe lorsque celui-ci appareilla en avril, mais Baudin souligne qu'il ne s'agit pas de raison de santé.

Son séjour à l'île de France

Nicolas Baudin n'appréciait guère Bissy. La plupart des savants et naturalistes prennent des logements en ville à l'arrivée pendant que les équipages des corvettes procèdent aux réparations indispensables. Certains officiers font de même, et l'un deux, le lieutenant de vaisseau François-André Baudin[6] manque même son tour de garde. La relâche dure trente-six jours au cours desquels le commandant éprouve de grandes difficultés (refus des autorités de la colonie de lui livrer vivres et fournitures, désertions, quelques malades); mais surtout onze savants, naturalistes et dessinateurs décident de quitter l'expédition. Personne n'était tombé malade auparavant, mais quelques matelots commencent à souffrir de dérangements. Le commandant note pourtant que les « citoyens Garnier, Bissy et Bory de Saint-Vincent, sous prétexte de maladie, sont contamment restés dans le port occupés de leurs plaisirs. Il est pénible pour moi d'avoir à m'en plaindre (...) Indépendamment des amusements frivoles auxquels ils se sont livrés, la suite de la campagne leur a paru ne pas offrir des amusements aussi agréables que ceux dont ils ont joui dans cette colonie[7] » Baudin est convaincu que l'installation de ces personnes à l'île de France est un bien pour l'expédition, car il doute en fait de leurs qualités. Il met cependant à part Michaux et Milbert qui quittent l'expédition pour d'autres raisons.

Frédéric de Bissy meurt deux ans plus tard.

Postérité

La cuvée 2005 d'un merlot produit à Margaret River, en Australie, a été nommée Bissy en son honneur[8].

Références

Bibliographie

  • Nicolas Baudin, Mon voyage aux Terres australes, journal de bord du commandant Baudin, préface de Michel Rocard, imprimerie nationale, 2001