Fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux

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Fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux dite Bonnel ou du Maisnil
La fosse no 7 - 7 bis vers 1910.
La fosse no 7 - 7 bis vers 1910.
Puits n° 7
Coordonnées 50,451003, 2,593731[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1888
Profondeur 861 mètres
Étages des accrochages ... 851 mètres
Arrêt 1967 (extraction)
1979 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1979
Puits n° 7 bis
Coordonnées 50,450858, 2,594094[BRGM 2]
Début du fonçage 1891
Profondeur 817 mètres
Arrêt 1967 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Barlin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Nœux
Groupe Groupe de Béthune
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Secteur Secteur Ouest
Ressources Houille
Concession Nœux
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2010)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux dite Bonnel ou du Maisnil
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux dite Bonnel ou du Maisnil

La fosse no 7 - 7 bis dite Bonnel ou du Maisnil de la Compagnie des mines de Nœux est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Barlin. Le puits no 7, commencé en , est productif en 1888. Un puits no 7 bis est ajouté en 1891. Un puits no 7 ter est foncé sur un autre carreau à Ruitz. Des cités sont construites autour de la fosse, et quatre terrils, nos 38, 38A, 38B et 238, sont édifiés, le dernier est un cavalier minier.

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. Les installations de la fosse sont modernisées en 1950 et 1951. La fosse no 7 - 7 bis cesse d'extraire en 1967, et son champ d'exploitation est repris l'année suivante par la fosse n° 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay, date à laquelle le puits no 7 bis est remblayé. Le puits no 7 est conservé pour l'aérage du siège de concentration jusqu'à sa fermeture et est remblayé en 1979. Son chevalement est détruit deux ans plus tard. Les terrils sont exploités, le no 38B, 7 de Nœux Nord l'est en intégralité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Les cités ont été rénovées, et les terrils sont devenus des espaces de promenade. Les bains-douches et les ateliers sont inscrits aux monuments historiques depuis le . La fosse no 7 - 7 bis ainsi que la cité pavillonnaire no 7 ont été inscrites le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 7, dite Bonnel[A 1], ou du Maisnil[JA 1], est commencée par la Compagnie des mines de Nœux en à Barlin[A 1]. Le puits est entrepris à l'altitude de 107 mètres[JA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 130 mètres[JA 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Photochrome du puits no 7 bis.

La fosse commence à extraire en 1888. Un puits no 7 bis est ajouté en 1891[A 1], à trente mètres à l'est-sud-est[note 2] du puits no 7. Un puits no 7 ter est foncé sur un autre carreau situé sur la commune de Ruitz[1].

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. La fosse no 7 - 7 bis est modernisée en 1950 et 1951 par la mise en place d'un nouveau criblage, d'un nouveau moulinage, et d'une installation moderne de mise à terril, auparavant, les berlines y étaient menées par des chevaux. Une haveuse à bras « Sullivan » est mise en service en 1954[B 1].

La fosse no 7 - 7 bis cesse d'extraire en 1967, l'exploitation du gisement est reprise par la fosse n° 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay l'année suivante[B 1]. Cette dernière est située à Haillicourt[A 2] à 2 468 mètres au nord-ouest[note 2]. Le puits no 7 bis, profond de 818 mètres, est remblayé en 1968[B 1]. Le puits no 7 est conservé pour l'aérage du siège de concentration, par l'étage d'exploitation de 851 mètres[A 1] jusqu'à la fermeture de celui-ci. Le puits no 7, profond de 861 mètres[A 1], est remblayé en 1979. Son chevalement est détruit deux ans plus tard[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Les seuls vestiges de la fosses sont les bains-douches et les ateliers[2],[note 3].

L'ancien bâtiment des pendus et bains-douches, en totalité, et les façades et toitures des anciens ateliers font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3]. La fosse no 7 - 7 bis fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 91[4].

Les anciens bains-douches de la fosse doivent devenir un espace consacré aux cultures urbaines[5].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Quatre terrils résultent de l'exploitation de la fosse[6].

Terril no 38, 7 de Nœux Est[modifier | modifier le code]

Le terril no 38.
Le terril no 38A.
50° 26′ 52″ N, 2° 35′ 53″ E

Le terril no 38, situé à Barlin, est l'un des trois terrils de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux. Il s'agit d'un terril conique qui a été exploité. Le terril cavalier no 238, reliant les fosses nos 5 - 5 bis et 7 - 7 bis passe au nord du terril[7].

Terril no 38A, 7 de Nœux Ouest[modifier | modifier le code]

50° 26′ 56″ N, 2° 35′ 40″ E

Le terril no 38A, situé à Barlin, est un des terrils de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux. Il a été exploité[8].

Terril no 38B, 7 de Nœux Nord[modifier | modifier le code]

Le terril no 38B.
Le terril no 238.
50° 27′ 04″ N, 2° 35′ 49″ E

Le terril no 38B, disparu, situé à Barlin, était l'un des trois terrils de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité[9].

Terril no 238, Cavalier Voie du 5 au 7[modifier | modifier le code]

50° 26′ 53″ N, 2° 36′ 05″ E

Le terril no 238, situé à Barlin, est un terril cavalier permettant de relier les fosses nos 5 - 5 bis et 7 - 7 bis des mines de Nœux. Il est situé près des terrils nos 38, 38A et 38B[10].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été établies à proximité de la fosse no 7 - 7 bis. La cité pavillonnaire no 7 fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 91[4].

Les écoles[modifier | modifier le code]

Les écoles.
Le dispensaire.
50° 27′ 09″ N, 2° 36′ 04″ E

Des écoles ont été bâties pour les enfants des mineurs de la fosse no 7 - 7 bis[11].

Le dispensaire de la Société de Secours Minière[modifier | modifier le code]

50° 27′ 11″ N, 2° 36′ 00″ E

La Société de Secours Minière a construit un dispensaire dans la cité Lyautey[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription aux monuments historiques concerne les bains-douches et les ateliers tandis que l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la fosse no 7 - 7 bis à Barlin et de sa cité pavillonnaire no 7, à Barlin et Maisnil-lès-Ruitz.
  2. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Les bains-douches sont géolocalisés 50° 27′ 06″ N, 2° 35′ 40″ E et les ateliers sont géolocalisés 50° 27′ 05″ N, 2° 35′ 41″ E.
Références
  1. a et b [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
  2. (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 7 - 7 bis des mines de Nœux », http://minesdunord.fr/
  3. « Bains-douches et ateliers », notice no PA62000111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a et b « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
  5. Ru. Mu., « Les cultures urbaines aux bains-douches de la fosse 7 ? », sur La Voix du Nord, .
  6. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  7. « Fiche du terril no 038 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  8. « Fiche du terril no 038a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  9. « Fiche du terril no 038b », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  10. « Fiche du terril no 238 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  11. a et b « Le périmètre du bien inscrit », sur missionbassinminier.org, Mission Bassin Minier
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 139
  2. Dubois et Minot 1991, p. 146
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Gosselet 1904, p. 134

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 139, 146. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article