Diane Barrière-Desseigne
Naissance | |
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Décès |
(à 44 ans) Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, France) |
Nom de naissance |
Diane Marie Anne Barrière |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Mère |
Martha Szentgyörgyi (d) |
Conjoints |
Thierry Gaubert (de à ) Dominique Desseigne (de à ) |
Parentèle |
Lucien Barrière (père adoptif) |
A travaillé pour |
Groupe Lucien Barrière (jusqu'au ) |
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Diane Barrière-Desseigne, née le dans le 15e arrondissement de Paris et morte le à l'hôpital américain de Paris, est une femme d'affaires, héritière du groupe Lucien Barrière.
Biographie
Origines
Sa mère, Martha Szentgyörgyi, est une artiste acrobate née en Hongrie en 1919, et ayant fui son pays lors de la Seconde Guerre mondiale ; elle meurt à Neuilly-sur-Seine en 2008.
Son père adoptif, Lucien Barrière, l'adopte quand il se marie avec sa mère[1],[2].
Formation
Diane Barrière fait ses études au lycée Capron, à Cannes, puis à l'université Paris-Dauphine. Elle est titulaire d'une maîtrise de finances et de fiscalité.
Vie privée et familiale
Elle épouse, le , Thierry Gaubert, dont elle divorce le . Elle se remarie le à Dominique Desseigne, notaire à Paris. Elle a avec celui-ci deux enfants, Joy et Alexandre[3].
Groupe Lucien Barrière
Diane Barrière-Desseigne succède à son père adoptif Lucien Barrière, à la mort de ce dernier, en 1990[4]. À la tête du groupe Lucien Barrière avec 60 % du capital du groupe en sa possession[5], elle poursuit avec succès la politique de ses prédécesseurs, et ce jusqu'à son décès en 2001[6], des suites d'une défaillance du matériel respiratoire[7].
En 1997, Diane Barrière-Desseigne est mise en examen pour abus de biens sociaux, recel, abus de majorité et présentation de faux bilans. En 1991, alors qu'elle doit payer des droits de succession élevés à la suite de la mort de son père, Diane Barrière-Desseigne propose à l'homme d'affaires Jean-Marc Oury un montage financier permettant de détourner le paiement d'une partie de ces droits de succession[8].
Accident d’avion et tétraplégie
Le , Diane Barrière, alors âgée de 38 ans, est victime d'un accident d'avion sur le trajet la menant de Saint-Tropez (Var) à La Baule (Loire-Atlantique)[9].
L'avion, un bimoteur Beechcraft Baron (Be 55), en provenance de Bourges, atterrit au Luc (Var), où les rejoint Diane Barrière depuis Saint-Tropez. L'avion repart avec ses trois occupants pour La Baule. Mais le bimoteur tombe en panne sèche de carburant, et l'atterrissage en urgence est raté : l'avion s'écrase et prend feu dans le Marais poitevin. L'autonomie de l'avion ne permettait pas de faire le trajet Bourges-Le Luc-La Baule sans remettre du carburant en cours de route.
Deux personnes arrivées rapidement après l'accident, entendant des gémissements de douleur venant de l'intérieur de l'épave en feu, arrachent la porte de l'avion et extirpent des flammes la passagère, Diane Barrière-Desseigne. Elle est très gravement blessée et brûlée sur tout le corps. Elle est seule rescapée de l'accident, le pilote et un passager étant morts sur le coup.
Malgré de très nombreuses et longues opérations, Diane Barrière-Desseigne reste tétraplégique[10]. Elle est condamnée au fauteuil roulant à vie, invalide à 100 %, en proie à de terribles souffrances et toujours lucide jusqu'à sa mort, le , à l’âge de 44 ans, des suites d'une panne du matériel respiratoire qui la maintenait en vie.
L'enquête du BEA a montré que « la passagère avait consulté plusieurs compagnies de transport public aérien à la demande et que leur prix avait été largement supérieur à celui proposé par l'association gérant le Baron »[11], l'appareil n'étant pas exploité en régime de transport public de passagers mais en aviation générale. La réglementation qui s'applique aux entreprises de transport public leur impose des contraintes d'équipement, de maintenance et de formation du personnel que ne connaissent pas les aéroclubs. Les aéro-clubs n'ont pas le droit d'effectuer un vol commercial.
En 2009, quatorze ans après les faits, l’État est condamné à payer une partie du préjudice[12].
Littérature
Diane Barrière-Desseigne est évoquée dans l'ouvrage Hallier l'Edernel jeune homme, paru en 2016, en référence au restaurant de l'Hôtel Fouquet's Barrière, qui au début des années 2010 portait son prénom en son hommage[13].
Notes et références
- « Mort de Martha Barrière, du groupe Barrière... », sur Purepeople.com, .
- Jean-Pierre La Rocque, « Le royaume menacé de la reine des casinos », sur Lexpress.fr, .
- Chloé Deriemacker, « Qui est Dominique Desseigne, le père de la fille de Rachida Dati? », sur Lexpress.fr, .
- « Qui est Dominique Desseigne, le père de la fille de Rachida Dati? », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Philippe Gazagne, le baroudeur du groupe Lucien Barrière », sur Lesechos.fr, .
- « Sagas: ces femmes et ces hommes qui changent de vie », sur Ladepeche.fr, .
- « Rétro. Diane Barrière ou une vie de rêve fauchée en plein ciel en 1995 », sur Nice-Matin, (consulté le )
- Renaud Lecadre, « Diane, héritière des casinos Barrière, mise en examen », sur Liberation.fr, .
- « Diane Barrière-Desseigne toujours hospitalisée », sur Liberation.fr, .
- « Nouvelles accusations après la mort de Diane Barrière », sur leparisien.fr, 2002-05-07cest00:00:00+02:00 (consulté le )
- Rapport relatif à l'accident survenu le 16 juillet 1995 près de Luçon (Vendée) au lieu-dit « Le Grand Marais » au Beechcraft baron 95-B55 immatriculé F-BMRB Point 2.5.
- Élisabeth Chavelet, Paris-Match, 2009.
- Jean-Pierre Thiollet, Hallier l'Edernel jeune homme, Magland, France, Neva éditions, , 282 p. (ISBN 978-2-350-55217-0), p. 45 et suivantes
Voir aussi
Bibliographie
- Diane Barrière-Desseigne, Éloge du changement, avec Gérard-Dominique Carton, édition Village Mondial, 2000 (ISBN 2842110684)