Contre-jour (photographie)

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Passants à contre-jour

En photographie, on dit qu'il y a « contre-jour » lorsque la source de lumière est face au photographe et éclaire le sujet par derrière.

Problèmes[modifier | modifier le code]

flare[modifier | modifier le code]

Taches et contraste réduit par la lumière de face.

À cause de la forte source de lumière, des taches de couleurs peuvent apparaitre sur la photo selon l'angle et l'objectif. Il est possible de jouer avec ces taches mais elles peuvent également gâcher complètement la photo.

Le flare vient de réflexions partielles sur les surfaces des lentilles de l'objectif. Quand les rayons lumineux entrants sont puissants, il en reste assez pour créer un voile surtout visible sur les parties sombres. Les surfaces internes de la monture diffusent ceux qui ne devraient pas arriver sur la surface sensible, créant un voile général quand les sources de lumière sont dans le champ.

Les objectifs récents réduisent le flare en utilisant, pour les lentilles, un Traitement antireflet, et pour les montures d'objectif, des formes et des revêtements facilitant l'absorption des rayons lumineux.

Un pare-soleil qui bloque les rayons qui n'arriveront pas à la surface sensible diminue efficacement le flare. En cinéma on utilise le plus souvent un compendium qui est un soufflet pyramidal soutenu par des tiges métalliques, devant lequel on place une plaque de la forme exacte qui permet de ne conserver que les rayons utiles[1].

Plage dynamique excessive[modifier | modifier le code]

Exposition pour les zones sombres
Exposition pour les fortes lumières

L'écart très important entre les zones les plus lumineuses de l'image et celles du sujet vu à contre-jour oblige à d'exposer correctement soit la zone de forte lumière (dans ce cas, le reste de la photo apparaît découpé en ombre chinoise, soit les zones les plus sombres (dans ce cas, les fortes lumières seront complètement brûlées).

Solutions[modifier | modifier le code]

Feuillage d'alisier torminal à contre-jour.

Il arrive que le photographe trouve une composition à contre-jour, sans autre procédé technique. Quand le contraste d'ensemble de la scène est trop importantes, trois parti-pris permettent de traiter la dynamique : la silhouette, la combinaison d'expositions différentes, l'éclairage complémentaire.

Silhouette[modifier | modifier le code]

Silhouettes sur la côte sud de l'Angleterre.

La silhouette est une tradition ancienne des arts graphiques. Si le sujet à contre-jour se détache clairement sur un fond lumineux, le contour peut suffire à produire une image très réussie.

Combinaison d'expositions[modifier | modifier le code]

Image à grande dynamique

On prend successivement, aussi vite que possible, une série de photos avec l'exposition correspondant à diverses partie du sujet. On les combine ensuite dans une imagerie à grande gamme dynamique, en repérant les régions qui s'accommodent mieux de chacune des expositions.

Le contraste d'ensemble de l'image composite ne représente pas celui de la scène d'origine, mais tous ses éléments visuels s'y trouvent représenté.

Éclairage complémentaire[modifier | modifier le code]

Utilisation du « fill-in »

Un éclairage d'appoint peut réduire le contraste. Comme la lumière principale est en face de l'appareil, cette lumière de fill-in est proche de l'axe. Un flash fixé sur l'appareil fait souvent l'affaire. Le contre-jour se manifeste alors par une ligne claire sur le contour du sujet. Les objets hors de la lumière d'appoint apparaissent en silhouette.

Éclairage[modifier | modifier le code]

Portrait de studio.

En photographie de studio, en prises de vue pour le cinéma et la télévision, on place souvent une forte lumière à contrejour, dans un angle suffisamment élevé pour que cette lumière n'atteigne pas du tout les objectifs de prise de vue. Cet éclairage illumine le contour des objets et fait briller les parties translucides, en particulier la chevelure.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Granger, I/0 isuro : L'optique dans l'audiovisuel, Paris, La Photo Librairie, , 217 p. (ISBN 2-903820-01-5), p. 50-51.