Aller au contenu

Chérif Mécheri

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 novembre 2021 à 20:01 et modifiée en dernier par 2001:861:36c8:e610:15bc:f61d:712d:5317 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Chérif Mécheri
Fonctions
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence
-
Préfet de la Haute-Vienne
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Chérif Mécheri, né le à Dou-Khen (département de Constantine, Algérie française), et décédé le dans le 5e arrondissement de Paris[3], a été le premier préfet français d'origine arabo-berbère (1946). Il occupa ensuite les fonctions de Secrétaire général de l'Union française et de Secrétaire général à la Présidence de la république durant neuf ans.

Biographie

Chérif Mécheri est le fils de Salah Mécheri, Agha des ouleds Yahia et de Mme Mécheri née Gualia. Agrégé de l’enseignement supérieur franco-musulman et licencié en droit, il exerça d’abord en qualité d’avocat en Algérie.

Il est nommé sous-préfet en 1932. En 1939, il est affecté à Châteaudun, où il gagne l’estime du préfet d’Eure-et-Loir, Jean Moulin, qui rend hommage à son attitude lors de l’invasion allemande : « Je suis heureux d’apprendre que malgré l’ordre de repli d’urgence donné l’avant-veille par le gouvernement, pour tous les affectés spéciaux (préfectorale), Mécheri est resté, comme je le pensais, à son poste, dirigeant vaillamment les secours". Il sera au côté de Jean Moulin en tant que résistant.

En 1942, il est nommé sous-préfet de Narbonne [4], puis préfet délégué de la Haute-Vienne et préfet des Basses-Alpes (1946).

À la Libération, il devient conseiller spécial des présidents de la République Vincent Auriol et René Coty[5], qu’il continue à conseiller jusqu’en 1961[6].

De 1948 à 1960, Chérif Mécheri occupe les fonctions de secrétaire général de la Présidence de la République et du Haut Conseil de l’Union française[7]. En cette qualité, il œuvre à l’indépendance de la Tunisie et du Maroc, croyant légitimement que l’indépendance de l’Algérie interviendrait dans la foulée.

Le général de Gaulle lui propose d'intégrer un des trois grands corps de l’État : le Conseil d’État, l'Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes, qu'il choisit d'intégrer en qualité de conseiller-maître, où il finit sa carrière en . Par la suite, il conseille diverses représentations diplomatiques, et également Pierre Mendès France au sujet du monde arabe[8].

Par ailleurs, Cherif Mécheri a également occupé les fonctions de conseiller spécial du président de la banque Indosuez et a été le principal fondateur de la Chambre de commerce franco-saoudienne, devenue la Chambre de commerce et d’industrie franco-arabe.

Son parcours fait aujourd'hui l'objet de recherches, notamment au travers d'un Fonds d'archives initié par Sciences Po (Paris) [ Voir Bibliographie Sciences Po ].

Le , il a épousé Huguette Cartier avec qui il a eu deux enfants, Marie-Diane et Djamel Jacques [9]. Il est l'oncle de François Mecheri, avocat en droit des affaires, et d'Hervé Mecheri, qui fut directeur de l’institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire et Inspecteur Général de l'Éducation nationale et de la Recherche[10],[11].

Parcours[9]

  • Licence en droit
  • Avocat au barreau de Bône (1930-1931)
  • Chef de cabinet de préfet, de ministre (1932-1934)
  • Sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne (1934)
  • Sous-préfet de Châteaudun (1939)
  • Sous-préfet de Rochefort (1941)
  • Sous-préfet de Narbonne (1942)
  • Préfet délégué de la Haute-Vienne (1942)
  • Préfet des Basses-Alpes (1946)
  • Préfet hors cadres (1945-1946)
  • Secrétaire général de la Présidence de la République et du Haut Conseil de l’Union française (1947-1960)
  • Conseiller maître à la Cour des comptes (1960)
  • Admis à la retraite et nommé conseiller maître honoraire (1972)

Distinctions

Il est également dignitaire de plusieurs ordres étrangers (Viêt Nam, Cambodge, Laos, Tunisie, Maroc et de plusieurs pays du Moyen-Orient).

Bibliographie

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1356 »
  2. « http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/mecheri-cherif » (consulté le )
  3. Fichier des décès de l'INSEE.
  4. René de Chambrun, Pierre Laval devant l'histoire, Éditions France-Empire, 1983, p. 38
  5. Noëlline Castagnez. L’entourage de Vincent Auriol : au service d’une stratégie présidentialiste. Revue électronique du centre d'histoire de Sciences-Po, no 8, mai 2009.
  6. Archives nationales. État des fonds privés relatifs à la guerre d'Algérie, fonds Vincent Auriol, 552 AP.
  7. Sources relatives à l'Algérie conservées aux Archives nationales, fiche no 65.
  8. Correspondance 1981, Institut Pierre Mendès-France. Cité dans Jérémy Sebbane. Pierre Mendès-France et la question du Proche-Orient, 1940-1982. L'Harmattan, 2009. (ISBN 978-2-296-07694-5)
  9. a et b Qui est qui en France, Volume 11, J. Lafitte, 1969, p. 1113
  10. Jean-François Lamour remet la Légion d’honneur à Hervé Mécheri, directeur de l’Injep, lundi 13 novembre 2006
  11. Biographie de Hervé Mécheri
  12. La Revue administrative: revue bimestrielle de l'administration moderne, Volume 11, Revue Administrative., 1958, p. 407
  13. Boris Cyrulnik, Sauve-toi, la vie t’appelle, note 39, p. 270 - Odile Jacob, 2012 Pour "refus de constituer des listes de personnes à arrêter"
  14. « MECHERI, Chérif », sur Archives nationales (consulté le ).

Liens externes

Articles connexes