Camille Courcy

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Camille Courcy
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Biographie
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Voir et modifier les données sur Wikidata (33 ans)
RabatVoir et modifier les données sur Wikidata
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Camille Courcy, née en 1991, est une journaliste, camérawoman et réalisatrice de documentaire, spécialisée dans les terrains « difficiles », et basée à Paris en France.

Depuis 2013, elle tourne et réalise de nombreux documentaires diffusés sur de nombreuses chaînes de télévision françaises, notamment sur les conflits en Syrie, en Irak, en Afghanistan[1], au Yémen, en Centrafrique[2], en Libye, ou encore sur certains mouvements sociaux en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Camille Courcy est née le 28 mars 1991 à Rabat au Maroc de parents enseignants et expatriés. Vers l'âge de deux ans sa famille repart vivre au Havre en Normandie. Jusqu'à ses 16 ans, elle suit un cursus de mécanique automobile au lycée Antoine-Laurent de Lavoisier. À 17 ans elle intègre l'école de journalisme de Cannes, repêchée de justesse après avoir raté les examens écrits[3].

À 21 ans et un DUT de l'École de journalisme de Cannes en poche, elle décide de partir au Liban, puis à Alep en Syrie pour couvrir le conflit en cours (2013)[4].

Elle commence à travailler pour Arte Journal et pour l'AFP. Puis elle signe un documentaire de 52 minutes pour France 5 avec Tony Comiti Production : Syrie, Alep : Vivre avec la guerre[5],[6],[7],[3],[8].

Toujours en 2013, elle sera la première journaliste, a filmer les boatpeople qui partent de Libye, avec des centaines de migrants à bord, pour atteindre les côtes italiennes de Lampedusa. Elle filme la traversée qui dure une dizaine d'heures. Le film sera diffusé sur M6 en 2014[9].

En 2014, elle explique ses motivations lors d'une interview accordée au journal La Montagne : « Quand je suis sur un terrain où personne n'a encore mis les pieds, je me sens utile, épanouie et à ma place. Ce n'est pas seulement pour le scoop ou la reconnaissance. C'est d'abord la satisfaction que procure le fait de diffuser une information nouvelle, qui apporte des éléments supplémentaires et importants qui permettent au public de mieux comprendre une situation complexe. Et puis il y a la satisfaction de ne pas laisser les gens mourir ou souffrir en silence, de donner la parole aux silencieux. »[10]

Camille Courcy a travaillé avec des grands noms du journalisme tels que Patrick Chauvel et Marine Jacquemin[11].

En 2017 elle est pré-sélectionnée au Prix Bayeux des Correspondants de guerre pour son reportage sur France 2 : Sur le front de Mossoul, des bénévoles américains soignent les Peshmergas[12].

Controverse[modifier | modifier le code]

Camille Courcy est accusée en 2014 par Cyrille Diabaté, champion du monde de muay-thaï, d'avoir intégré une fausse scène à un de ses reportages. Dans ce documentaire Enquête Exclusive sur le Freefight et la MMA, une scène montre un combat de Freefight prétendu clandestin, organisé par l'acteur français Morsay[13].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Syrie, Alep : vivre avec la guerre, 52 min, Tony Comiti, 2013[7]. Réalisatrice et camérawoman.
  • Clandestins : ils traversent l'enfer pour venir vivre en France, 90 min, Tony Comiti, 2014.
  • Centrafrique : au cœur du chaos, 52 min, Giraf Prod, 2014. Co-réalisatrice et camérawoman[2].
  • Femmes contre Daesh, 52 min, CinéTV Prod, 2015. Réalisé par Pascale Bourgaux. Camérawoman[14].
  • Nuit Debout, 70 min, Upside Production, 2016. Réalisé par Sylvain Louvet et Aude Favre. Co-réalisatrice et camérawoman.
  • Sur le front de Mossoul, des bénévoles américains soignent les Phesmergas, 2017. Journaliste et camérawoman. Sélectionné au Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre 2017.
  • Les mordeuses de Daesh, 20 min, Spicee, 2017. Réalisatrice et camérawoman[15].
  • Retour à l’hôpital Français de Kaboul, avec Marine Jacquemin, 90 min, Ethic Prod, 2018. Camérawoman[11].
  • Soleil Noir, 107 min, auto-production, 2019.
  • 28 décembre, 21 min, BrutX, 2021[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.leblogtvnews.com/2018/03/retour-a-l-hopital-francais-de-kaboul-avec-marine-jacquemin-le-14-avril-sur-tf1.html ».
  2. a et b « Centrafrique, au cœur du chaos »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a et b « Portrait. Camille, une Havraise en Syrie », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne)
  4. Audrey Minelli, « Jeune journaliste cannoise, Camille Courcy présente son reportage sur la Syrie », journalier,‎ (lire en ligne)
  5. « Caméra au poing, au cœur de la Syrie rebelle », L'Humanité,‎ 11 juin, 2013 (lire en ligne)
  6. « Syrie: «Si nous n'avions pas été là, personne n'aurait jamais su ce qu'il s'y était passé» », 20minutes,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Christine Rousseau, « "A Alep, ce que redoute tout journaliste, c'est le kidnapping" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Tony Comiti », sur tonycomiti.com.
  9. « IN THE SHOES OF AN ILLEGAL ».
  10. Laurent Chazal, « Camille Courcy : "C'est aussi notre devoir de prendre des risques" », La Montagne,‎ (lire en ligne)
  11. a et b « Retour à l'hôpital français de Kaboul, avec Marine Jacquemin, samedi après-midi sur TF1. ».
  12. « Sur le front de Mossoul, des bénévoles américains soignent les Peshmergas », France2,‎ (lire en ligne)
  13. « Le reportage "Freefight" d'Enquête exclusive s'attire les foudres du milieu », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  14. « Femmes contre Daech ».
  15. « Interview de Camille Courcy, reporter de guerre et réalisatrice des « Mordeuses de Daesh » », Spicee,‎ (lire en ligne)
  16. Pierre Lepidi, « « 28 décembre », sur BrutX : dans l’enfer de l’opération « Barkhane » au Sahel », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]