Biblisheim
Biblisheim | |
La mairie et l'église. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes Sauer-Pechelbronn |
Maire Mandat |
Mireille Cabirol de Saint Georges 2020-2026 |
Code postal | 67360 |
Code commune | 67037 |
Démographie | |
Gentilé | Biblisiens [1] |
Population municipale |
357 hab. (2021 ) |
Densité | 159 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 59″ nord, 7° 47′ 45″ est |
Altitude | Min. 152 m Max. 159 m |
Superficie | 2,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Haguenau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Reichshoffen |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Biblisheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Localisation
Géologie et relief
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[2].
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :
- La Sauer,
- Ruisseaux le Halbmuhlbach, l'Altbach.
- Pliocène de Haguenau et nappe d'Alsace[4].
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[5],[6].
Voies de communications et transports
Voies routières
Transports en commun
Urbanisme
Typologie
Biblisheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,4 %), forêts (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), zones urbanisées (12,2 %), prairies (4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Histoire
Le village est cité pour la première fois dans le codex de Wissembourg sous le nom de Biberesdorf (qui en alémanique signifie village aux abords du Biberbach, le ruisseau aux castors).
Mais c'est en 1101 que le comte Thierry de Montbéliard, grand-père de Frédéric Barberousse, fonda l'abbaye de Biblisheim. L'Alsace appartient alors au Saint-Empire romain germanique. Ce couvent est une abbaye de femmes, de l'ordre des bénédictines. L'histoire du village est liée à celle du couvent.
En 1310, l'empereur germanique Henri VII concéda d'importants privilèges forestiers au village dans la forêt de Haguenau. En 1445, les terres du village sont réparties entre l'abbaye de Walbourg et celle de Biblisheim. En 1464, l'abbaye, très appauvrie, a failli être concédée à Walbourg pour devenir un couvent d'hommes.
En 1493, l'église est reconstruite. Après la guerre de Trente Ans (1618-1648), l'abbaye de Biblisheim fut dévastée au point qu'il ne restait que trois religieuses. Pendant plus de soixante ans vinrent alors des religieuses de l'abbaye Saint-Lazare de Seedorf en Suisse. À la fin du XVIIe siècle, des fermiers suisses s'installent sur les terres de l'abbaye qu'ils défrichent. En 1699, le couvent perd ses privilèges forestiers.
Au XVIIIe siècle et jusqu'à la Révolution, l'abbaye connut la période la plus prospère de son existence. Sous l'impulsion des religieuses, le village prit son essor à partir de 1680, celui-ci vit en effet se développer des activités agricoles et piscicoles, notamment grâce aux trois rivières traversant le ban de la commune (le Halbmuhlbach, la Sauer et l'Altbach également nommé Antiqua Sera) et aux trois grands étangs de l'abbaye (le Setzweiher, le Mittelweiher et le Diffenwaldweiher). Aujourd'hui, on trouve encore au cadastre le lieu-dit du Weihermatten. L'abbaye possédait également quatre moulins sur la Sauer et une scierie.
En 1791, les sœurs durent quitter les lieux. Presque 700 après sa fondation, ce fut la fin de l'abbaye. Le , l'abbaye et ses terres furent vendues aux enchères comme biens nationaux.
En 1831 est construite une filature mécanique de chanvre et de lin. L'usine est construite en partie avec des matériaux provenant de l'abbaye. Dix ans après, l'usine de tissage s'arrête, elle est transformée en une usine de tissage qui a fermé définitivement ses portes en 1955 Il y eut par ailleurs une raffinerie dépendant de l'exploitation de pétrole de Pechelbronn et qui est devenue un atelier de réparation vingt deux ans après son édification.
Aux XIXe et XXe siècles, le village voit son histoire se confondre avec celle de l'Alsace, il devient allemand par la suite du traité de Francfort du . Il fait à ce moment partie de l'Alsace-Lorraine jusqu'en 1918. Par le traité de Versailles, l'Alsace revient à la France à la suite de la Grande Guerre où Biblisheim voit dix de ses enfants perdre la vie (Emile Gatty le 14/2/1915, Frédéric Halke le 29/2/1915, Charles Pfeiffer le 15/7/1915, Jacques Weigel en , Georges Muller le 28/2/1916, Camille Karli le 13/7/1916, Emile Wenger le 5/7/1916, Philippe Hildenbrand le 9/1/1917, Joseph Fehr en et Joseph Muller le 11/11/1918).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, si le village n'est pas frappé par les mesures d'évacuation qu'ont connues les zones situées à la proximité de la frontière allemande, il est aussi touché par les autres malheurs qui affectent l'Alsace à ce moment : Annexion à l'Allemagne au cours de l'été 1940, les noms de rues, de personnes, de lieux, les enseignes devant être germanisés. L'allemand devient la langue administrative, l'usage du français est interdit en public. Dès débute l'embrigadement des jeunes dans les organisations de jeunesse (Jeunesses hitlériennes et Bund Deutscher Mädel). Le , par ordonnance du Gauleiter Wagner, les jeunes doivent partir travailler six mois en Allemagne au titre du RAD (Reichsarbeitsdienst). Le entre en vigueur le décret d'incorporation de force, les jeunes doivent partir combattre pour un pays qui n'est pas le leur, l'Allemagne. Neuf Biblisheimois perdent la vie[14]. Il y eut aussi un mort civil lors des bombardements qui ont précédé la libération du village à la mi- (Nicolas Ratzel). Les noms de tous ces défunts sont inscrits sur le monument aux morts édifié au sein de l'église du village.
Par la suite, l'histoire du village se confond avec celle de la France, entrée dans l'Union Européenne en 1957, passage à la monnaie unique, l'euro (€) en 2002.
Héraldique
Les armes de Biblisheim se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :
- total des produits de fonctionnement : 246 000 €, soit 714 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 187 000 €, soit 543 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 21 000 €, soit 60 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 41 000 €, soit 120 € par habitant ;
- endettement : 257 000 €, soit 744 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 14,46 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 16,14 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 75,55 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 924 €[19].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Tourisme
Commerces
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 3], en évolution de +4,08 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
Santé
Cultes
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Le monument aux morts.
- Il s'agit d'une plaque située à l'intérieur de l'église, à la droite de l'autel lorsque l'on y rentre. La plaque du monument aux morts surplombe les dalles funéraires érigées en grès des Vosges sur le mur et à même le sol en mémoire des abbesses du couvent de Biblisheim. Il existait aussi, près de l'église, six tombes allemandes de la Seconde Guerre mondiale, déplacées vers 1965 vers un cimetière militaire.
- Le premier monument est construit en grès des Vosges, le nom des défunts ainsi que la date de leur mort sont inscrits sur une plaquette rectangulaire surmontée d'une inscription en allemand Zum Andenken an die im Weltkriege 1914-1918 Gefallenen von Biblisheim qui, traduite en français signifie « en souvenir des morts de Biblisheim durant la guerre mondiale 1914-1918 ». Cette inscription est elle-même surmontée d'une pietà, c'est-à-dire une image religieuse montrant la Vierge Marie priant pour le salut de l'âme du Christ agonisant. Sur le fronton de cette pietà est inscrit de manière arrondie et en latin Mater dolorosa Ora pro nobis, ce qui signifie « mère douloureuse, prie pour nous ».
- Après la Seconde Guerre mondiale, de part et d'autre de la pietà furent apposées deux plaques de forme rectangulaire, il s'agit d'inscriptions donnant le nom des morts de 1939-1945. Ce deuxième monument est construit en granit lisse et porte simplement l'inscription 1939-1945. Toutes les inscriptions sont gravées et recouvertes de dorures. On constate dans l'ordre du relevé des morts une différence puisque les victimes de 1914-1918 sont inscrites dans l'ordre chronologique de leur mort, avec la date de leur mort ; alors que les victimes de 1939-1945 sont quant à elles inscrites par ordre alphabétique. Le monument est d'une hauteur d'environ un mètre et d'une largeur d'environ trois mètres.
Personnalités liées à la commune
Jusqu'en 1844, les Saglio y possédaient un domaine familial.
Voir aussi
Bibliographie
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- Cours d'eau sur la commune ou à son aval
- Masses d'eau souterraine
- Table climatique
- Climat sur la commune
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Haguenau », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Joseph Beyer le 10/1/1944, René Buchert le 6/8/1944, Camille Dutscher le 15/7/1944, Lucien Dutscher le 14/12/1944, Albert Freysz le 26/4/1945, Joseph Heim le 23/12/1943, Charles Helmer le 20/2/1946 (en captivité), René Ratzel le 14/7/1944, Xavier Weltzer le 2/9/1943
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Liens externes
- Biblisheim sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)