Augustus Pitt Rivers

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Augustus Henry Lane Fox Pitt Rivers
Augustus Pitt Rivers
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Rushmore (Wiltshire)
Nationalité
britannique
Formation
Activités
Famille
William Fox-Pitt (arrière petit-fils)
Père
William Augustus Lane Fox (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Caroline Douglas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Alice Margaret Stanley (1828–1910)
Enfants
Alexander Edward Lane Fox-Pitt-Rivers (d)
St. George Lane Fox-Pitt (en)
William Augustus Lane Fox-Pitt (d)
Ursula Katharine Lane Lane Fox (d)
Lionel Charles Lane Fox-Pitt (d)
Alice Augusta Laurentia Lane Fox-Pitt (d)
Geraldine Grove (en)
Douglas Fox Pitt (d)
Arthur Algenon Lane Fox-Pitt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Royal Society
Society of Antiquaries of London
Wiltshire Archaeological and Natural History Society (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Augustus Henry Lane Fox Pitt Rivers (Bramham cum Oglethorpe, -Rushmore (Wiltshire), ) est un officier, anthropologue et archéologue britannique, considéré comme le « père de l'archéologie scientifique »[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Augustus Pitt Rivers (1827-1900)

Issu d'une famille d’aristocrates et d'officiers, il entre dans la Royal Military Academy de Sandhurst en 1841 et devient officier des Grenadiers Guards. Dès 1851, il participe aux recherches du comité établit pour évaluer les armes à feu et choisir le meilleur fusil pour l'année et est alors envoyé en Europe pour y étudier les différents systèmes d'instruction. Il commence à ce moment-là une collection d'armes à feu et, en même temps, débute des recherches sur les principes de Charles Darwin.

Nommé principal instructeur à la School of Musketry (1853), il sert à Malte comme instructeur de la brigade des Guards au début de la guerre de Crimée (1854) et participe aux opérations en Bulgarie et en Crimée. Il revient en Angleterre en 1857 où il est critiqué pour son travail d'instructeur.

En 1861, il est envoyé au Canada comme instructeur du premier bataillon de Grenadiers Guards puis, en 1862, est nommé en Irlande où il débute véritablement sa carrière d'archéologue.

Étudiant l'histoire des armes de la préhistoire à l'époque moderne, il fait, à son retour d'Irlande (1866), plusieurs conférences à la Royal United Services Institution et, en juillet 1867, choisit de ne percevoir qu'une moitié de sa solde et de ne plus participer aux activités de l'armée pendant six ans, pour se consacrer entièrement à la prospection archéologique.

Héritier en 1880 du domaine de Cranborne Chase, riche en vestiges archéologiques, il effectue d'importantes fouilles du domaine et constitue une imposante collection. Retiré définitivement de l'armée en 1882 avec le grade honorifique de lieutenant-général, il devient le premier inspecteur des Monuments anciens la même année, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.

L'archéologue[modifier | modifier le code]

Détail de la collection ethnographique du Pitt Rivers Museum

Deux musées archéologiques portent son nom, celui d'Oxford et le Farnham Museum dans le Dorset.

Sa collection ethnographique débute en 1851 lorsqu'il recueille des armes du monde entier de la préhistoire à l'époque moderne. Il suit alors les préceptes de Darwin qu'il connaît personnellement et participe à des cercles évolutionniste avec Thomas Henry Huxley et Herbert Spencer. Il devient aussi l'ami de Joseph Prestwich, de William Boyd Dawkins, Friedrich Max Müller ou de Edward Tylor et travaille en collaboration avec John Evans, Augustus Wollaston Franks et John Lubbock qui deviendra son gendre et dont il a fait la connaissance à l'Ethnological Society de Londres lorsqu'il en est devenu membre (1861).

En 1864, sur l'appui d'Henry Christy, il est élu à la Society of Antiquaries de Londres. En 1871, il fonde avec Huxley l'Anthropological Institute of Great Britain dont Lubbock est nommé président. En 1872, sa collection est réunie dans un musée à Bethnal Green qui dépend du South Kensington Museum. Il y impose ses principes typologiques basés sur ceux d'Evans et de Oscar Montelius qu'il expose dans sa conférence On the Evolution of Culture en 1875.

Sa collection prend une telle importance qu'elle est transférée en 1880 à Londres puis à l'Université d'Oxford en 1884.

Défendant l'intérêt archéologique et typologique de toutes sortes d'objets dont les ossements et les tessons, il dirige des fouilles près de Thèbes (1881) où il retrouve des outils de silex sous des tombes datées de 1500 av. J-C. Sur ses domaines il effectue des fouilles de nécropoles, d'habitats et d'enceintes en utilisant des méthodes perfectionnées, étudiant intégralement les sites, donnant une importance majeure à la stratigraphie et à l'emplacement de toutes les trouvailles et utilisant des coupes, plans et même des maquettes des sites les plus importants.

Mortimer Wheeler ou Kathleen Kenyon seront ses disciples.

Mémorial Augustus Pitt Rivers dans l'église St Peter's à Tollard Royal

Travaux[modifier | modifier le code]

  • Primitive warfare, in Journal of the Royal United Services Institution no 11, 12 et 13, 1867, 1868 et 1869
  • An examination into character and probable origin of the hill forts of Sussex et Further remarks on the hills forts of Sussex : being an account of excavations in the forts of Cissbury and Highdown, in Archaeologia no 42, 1869
  • Catalogue of the Anthropological Collection lent by Colonel Lane Fox for Exhibition in the Bethnal Green Branch of the South Kensington Museum, June 1874, 2 vols., 1874
  • On the Development and Distribution of Primitive Locks and Keys ; Illustrated by Specimens in the Pitt Rivers Collection, 1883
  • Excavations in Cranborne Chase, 1887-1898, 4 vols., 1887-1898
  • Typological Museums, in Journal of the Society of Arts no 40, 1891
  • The Evolution of Culture and other Essays, publié en 1966

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur sa maison natale
  • (en) Michael Welman Thompson, General Pitt-Rivers : evolution and archaeology in the nineteenth century, Bradford-on-Avon, Moonraker Press, , 164 p. (ISBN 978-0-239-00162-7)
  • C. Chippindale, The Making of the first Ancient Monument Act, 1882, and its administration under General Pitt Rivers, Journal of the British Archaeological Association no 136, 1983
  • W. R. Chapman, Pitt Rivers and his collection, 1875-1883 : the chronicle of a gift horse, in B. A. Cranstone et S. Seidenberg, The General's gift : A celebration of the Pitt Rivers Museum Centenary, 1884-1984, Journal of the Anthropological Society of Oxford, Occasional Papers no 3, 1984
  • (en) Mark Bowden, Pitt Rivers : the life and archaeological work of Lieutenant-General Augustus Henry Lane Fox Pitt Rivers, Cambridge, Cambridge University Press, (1re éd. 1991), 182 p. (ISBN 978-0-521-10622-1 et 978-0-521-40077-0, lire en ligne)
  • A. Schnapp, A. Lane Fox, général Pitt-Rivers (1827-1900), in Encyclopaedia Universalis, 1998
  • M. Bowden, Augustus Pitt Rivers (1827-1900), in (en) Brian Fagan, The great archaeologists, London New York, Thames & Hudson Ltd, , 304 p. (ISBN 978-0-500-05181-8), p. 127-139
  • Eve Gran-Aymerich, Les chercheurs de passé, 1798-1945 : naissance de l'archéologie moderne : dictionnaire biographique d'archéologie, Paris, CNRS Editions, coll. « Archéologie », , 1271 p. (ISBN 978-2-271-06538-4, OCLC 237207407), p. 1066-1069 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.prm.ox.ac.uk/pitt-rivers-papers » (consulté le )
  2. « https://www.prm.ox.ac.uk/manuscripts »
  3. Ève Gran-Aymerich, op.cit en bibliographie, p. 1066

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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