Alexandre Melnikov

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Alexandre MelnikovАлександр Маркович Мельников

Naissance (51 ans)
Moscou, RSFS de Russie,
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Activité principale Pianiste
Activités annexes Professeur, pianofortiste
Collaborations Isabelle Faust, Jean-Guihen Queyras...
Formation Conservatoire Tchaïkovski, Moscou
Maîtres Lev Naumov, Sviatoslav Richter
Enseignement Royal Northern College of Music de Manchester.

Alexandre Melnikov (en russe : Александр Маркович Мельников, Aleksandr Markovitch Melnikov) est un pianiste russe né à Moscou le [1]. Il commence ses études de musique à l'École centrale de musique de Moscou et les achève au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou dans la classe de Lev Naoumov, où il obtient son Prix en 1997. Il a connu le pianiste Sviatoslav Richter qui l'invitait régulièrement aux Nuits de décembre de Moscou et au festival de La Grange de Meslay. Richter considérait d'ailleurs Melnikov comme un « talent de tout premier plan »[2] et il eut une influence importante sur "son protégé"[3]. Par ailleurs, certains considèrent le jeu de Melnikov, « instrumentiste de premier plan »[4], comme du post-Richter pour « la clarté et la hauteur de vue »[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Alexandre Melnikov a déjà joué avec l'Orchestre national de Russie, le Tokyo Philharmonic (dirigé par Mikhaïl Pletnev), le Gewandhaus de Leipzig et l'Orchestre de Philadelphie (dirigé par Charles Dutoit), les Orchestres philharmoniques de Rotterdam (dirigé par Valeri Guerguiev) et de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam, le BBC Symphony Orchestra, le BBC Philharmonic, le Philharmonique de Prague (dirigé par Jiří Bělohlávek)...

Si Alexandre Melnikov se produit régulièrement en récital dans les grandes salles et dans les festivals internationaux, il se produit également en musique de chambre avec les violonistes Vadim Repine, Viktor Tretiakov et Isabelle Faust, avec laquelle il forme un duo ayant plusieurs disques à son actif ; les violoncellistes Natalia Gutman, Jean-Guihen Queyras et Alexandre Roudine ; le Quatuor Borodine, ou avec d'autres pianistes comme Andreas Staier, Boris Berezovsky et Alexeï Lioubimov.

En 2006 paraît son premier disque chez Harmonia Mundi consacré à Scriabine, en 2008 celui des Études-tableaux de Rachmaninov. Il signe en 2009 avec Isabelle Faust une intégrale des Sonates pour violon et piano de Beethoven puis en 2010 l'intégrale des Préludes et fugues de Chostakovitch acclamée par la critique ; plus récemment, il a gravé avec le Mahler Chamber Orchestra dirigé par Teodor Currentzis les deux concertos pour piano de Chostakovitch et sa Sonate pour violon et piano avec Isabelle Faust.

Mais c'est plus récemment qu'est sorti en janvier 2013 un disque consacré à Carl Maria von Weber, avec les Six sonates progressives pour le Piano-forte avec Violon obligé, composées et dédiées aux amateurs op. 10 et le Quatuor pour violon, alto et violoncelle et pianoforte op. 8.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Depuis 2002, Alexandre Melnikov enseigne au Royal Northern College of Music de Manchester.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Les préludes et fugues de Chostakovitch parus en 2010 chez harmonia mundi ont remporté :

  • le BBC Music Magazine Award 2011
  • le Choc de Classica 2010
  • le Prix annuel de la critique discographique allemande

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 2011, le BBC Music Magazine a qualifié l'enregistrement des préludes et fugues de Chostakovitch comme l’un des 50 enregistrements les plus importants de tous les temps[6].

Discographie[modifier | modifier le code]

Chez Harmonia Mundi[modifier | modifier le code]

Sa discographie est également disponible sur le site d'Harmonia Mundi[7].

Pour d'autres labels[modifier | modifier le code]

À venir[modifier | modifier le code]

Alexandre Melnikov a pour projet[Quand ?] d'enregistrer :

Anecdote[modifier | modifier le code]

Dans ses carnets de musicien, le pianiste Sviatoslav Richter remplace le nom de Melnikov par Valentinov. Le biographe, Bruno Monsaingeon, nous explique que Richter ne supportait pas le nom "Melnikov" et qu'il avait déjà demandé au musicien d'en changer ; Alexandre Melnikov ayant déjà acquis une renommée internationale avec ce nom-là, il refusa de céder aux exigences de Richter[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Zinfonia, portail sur la musique
  2. a et b Richter - écrits et conversations, Bruno Monsaingeon, Actes Sud, 1998, (ISBN 2-7427-1981-4), p. 393
  3. [1]
  4. 88 notes pour piano solo, Jean-Pierre Thiollet, Neva éditions, 2015, p. 126. (ISBN 978-2-3505-5192-0)
  5. Critique d'Alexander Melnikov dans le journal Le Temps, rubrique Culture
  6. Biographie d'Alexander Melnikov sur le site allemand"Impresariat-Simmenauer"
  7. Discographie du pianiste Alexander Melnikov sur le site Harmonia Mundi
  8. Stéphane Friédérich, « À l'affiche : Alexander Melnikov », Pianiste, no n°72,‎ , p. 20-23

Liens externes[modifier | modifier le code]