Air Inter

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Air Inter
logo de Air Inter
Logo de la compagnie Air Inter
illustration de Air Inter

Création 17 mars 1957
Dates clés 1990 : début de la fusion avec Air France
Disparition 1997
Fondateurs Didier Daurat
Forme juridique Groupement d'intérêt économique[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Paray-Vieille-PosteVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Compagnie aérienne
Société mère Air FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
SIREN 520131699[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Air Inter était une compagnie aérienne intérieure française qui a fonctionné entre le 17 mars 1957 jusqu'à sa fusion complète avec Air France intervenue en avril 1997 (commencée dès 1990, sous le nom d'Air Inter Europe). Son code AITA était IT. Néanmoins, le projet d'une compagnie intérieure française existait depuis 1954, et reprenait un projet imaginé dès les années 1930 (Air Bleu).

La compagnie

Un Dassault Mercure d'Air Inter (1985).

Caractérisée par un service simple (pas d'attribution des sièges avant l'embarquement), elle fut une des premières compagnies aériennes à introduire des formules qui font désormais le succès des compagnies à bas coûts ainsi que le Yield Management avec son calendrier « bleu-blanc-rouge » qui avait pour but d'adapter le prix du voyage à la demande. C'est en 1989, avec l'arrivée de l'Airbus A320, que la compagnie passe progressivement à un seul modèle d'avion. Elle a aussi connu dans sa flotte des Nord 262, des Viscount, des Caravelle, des Fokker 27 et 100, des Dassault Mercure, des Airbus A300 B2 et B4, des Airbus A320 et Airbus A321, des Airbus A330. Air Inter a même loué quatre Boeing 747, un à Air France immatriculé [F-BPVD] en 1988 et 1989, deux autres à Luxair immatriculés LX-MCV et LCV en 1986 et 1987, et un quatrième immatriculé N204AE en 1986 et 1987.

Histoire

Air Inter est fondée le 12 novembre 1954. Les principaux actionnaires sont Air France et la SNCF (24 % chacun). Le premier vol commercial se déroule le 16 mars 1958 entre Paris et Strasbourg. Mais les services réguliers ne commencent qu'en 1960 après une décision du 23 février 1960 lui donnant le monopole du transport aérien en France métropolitaine[2]

L'amiral Paul Hébrard prend la tête de la compagnie en 1960. Pour l'année 1963, Air Inter dispose en propre de 7 Vickers Viscount ainsi que de deux Vickers Viking affrétés à Air Nautic, les premiers pour les lignes à plus forte densité tandis que les seconds sont affectés aux liaisons moins chargées. Parallèlement, et ce dès l'année 1962, les Pouvoirs publics apportent une aide financière aux collectivités régionales sur les lignes les plus défavorisées. Ces aides, ainsi que la volonté de la direction d'adopter des appareils plus modernes, doivent alors permettre l'ouverture des lignes Paris-Mulhouse et Mulhouse-Lyon ainsi que l'augmentation des fréquences sur les Paris-Lyon et Paris-Bordeaux. C'est également en 1963 que la création d'un centre technique pour l'entretien des appareils est envisagé à Lyon-Bron[3].

Le 9 janvier 1969, le premier atterrissage « Phase III » sans visibilité a été effectué par une Caravelle de la compagnie Air Inter avec cinquante et un passagers à bord grâce au système d'atterrissage automatique « SUD-LEAR » permettant de se poser avec vingt mètres de plafond et deux cents mètres de visibilité horizontale. L'équipage était composé du commandant de bord Larribiere, du copilote Jordan, de l'officier mécanicien naviguant Leudiere et des hôtesses de l'air Mlles Desplats et Margerit. Ce premier atterrissage avec passagers était « une première mondiale » comme l'a souligné l'amiral Hébrard, car aucune compagnie au monde n'avait encore été autorisée à se poser dans de telles conditions de visibilité.

A son départ en 1970, Air Inter avait 200 vols quotidiens, 40 avions et 2,4 millions de passagers annuels[4].

Crashs

Trois accidents ont marqué l'histoire de la compagnie. Les circonstances sont assez proches :

  • Le 12 août 1963, un Vickers Viscount de la Compagnie Air Inter, immatriculé F-BGNV, venant de Lille s'écrase en approche de Lyon à Tramoyes tuant 15 des 16 occupants (dont 4 membres d'équipage) et 1 personne au sol ;
  • Le 27 octobre 1972, le vol IT 696 Y d'Air Inter assuré par le Vickers Viscount 724 (F-BMCH) en provenance de Lyon-Bron s'écrase vers 19 h 20 non loin de Noirétable, dans la Loire, à l'approche de Clermont-Ferrand. Les 5 membres d'équipage et 54 des 63 passagers sont retrouvés morts. Une passagère blessée décèdera quelques jours plus tard à l'hôpital, portant à 60 le nombre de victimes. L'avion avait entamé une descente trop tôt à un endroit où le relief est important. L'équipage a fait une erreur de positionnement par rapport à une balise NDB. Une défaillance du radiocompas serait à l'origine de cette erreur de navigation . Cette défaillance d'indication serait due à des interférences avec des éléments météorologiques, en conditions orageuses[5]. L'équipage n'a pas recoupé les informations qui leur auraient permis de détecter cette erreur d'indication ;
  • Le 20 janvier 1992, un Airbus A320-111 immatriculé F-GGED en provenance de Lyon s'écrase à l'approche de Strasbourg sur le Mont Sainte-Odile, tuant 87 personnes (9 rescapés dont une hôtesse). L'avion avait entamé une descente sur une trajectoire décalée par rapport à la normale et surtout trop rapide, ce qui l'a amené à rencontrer la surface à un endroit où le relief était important.

Liste des présidents de la compagnie

Articles connexes

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Bibliographie

Bruno Vielle, AIR INTER l'avion pour tous, ETAI (2005), ISBN 2-7268-9423-2.

Numéros 168 et 172 de la revue ICARE éditée par le SNPL.

Alain Ayache, Air Inter du XXè au XXIè siècle aux éditions Les meilleures éditions, 1988.

Notes et références

  1. a et b Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. M.R. Golder, The Changing Nature of French Dirigisme - A Case Study of Air France. Thesis submitted at Trinity College, Oxford, 1997, pp.28/9
  3. « Développement d'Air Inter », Air et Cosmos, no 1,‎ , p. 7 (ISSN 1240-3113)
  4. Denis Fainsilber, « L'adieu à Air Inter. Une saga qui résume trente-sept ans d'histoire de France », sur Les Échos, (consulté le ).
  5. Rapport de la commission d'enquête

Lien externe