Adieu monsieur Haffmann (film)

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Adieu monsieur Haffmann
Description de l'image Adieu Monsieur Haffmann (film).jpg.
Réalisation Fred Cavayé
Scénario Fred Cavayé
Sarah Kaminsky
Musique Christophe Julien
Acteurs principaux
Sociétés de production Vendôme Production
Dadai Films
France 2 Cinéma
Belga Productions
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 116 minutes
Sortie 2022

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Adieu monsieur Haffmann est un film français de Fred Cavayé sorti en 2022. C'est l'adaptation de la pièce de théâtre du même nom de Jean-Philippe Daguerre[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Paris, été 1941. Les persécutions menées par le régime de Vichy à l’encontre des juifs s’accélèrent en zone occupée. Joseph Haffmann, un bijoutier juif, pousse sa femme et ses trois enfants à quitter Paris pour la zone libre après avoir constaté qu'une affiche a été collée sur le mur de sa boutique, émanant de la Préfecture de la Seine, indiquant un recensement de tous les juifs domiciliés dans le Département de la Seine avant le 20 août 1941, en application de la loi du 2 juin 1941[2]. Il explique à son épouse devoir d’abord régler l’affaire de sa boutique, qu’il espère récupérer une fois la guerre terminée. Haffmann propose ainsi un accord à son employé, François Mercier, qu’il connaît pourtant très peu. Il offre à Mercier la possibilité de devenir propriétaire de sa bijouterie, via un faux acte de vente ; bijouterie qu’il gérerait le temps de son exil et que Haffmann récupérerait à la fin de la guerre. En échange, Mercier et sa femme peuvent emménager dans l’appartement des Haffmann, qui se trouve au dessus de la bijouterie, et Joseph aidera ensuite Mercier à créer sa propre échoppe. Mercier accepte et devient propriétaire du commerce. Cependant, Haffmann échoue à quitter Paris et est contraint de trouver refuge dans la cave de sa boutique, qui ne lui appartient plus. Les relations entre Haffmann et Mercier se dégradent progressivement[3].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

Des scènes sont tournées rue Berthe et rue Androuet dans le 18e arrondissement de Paris[4],[5].

Ayant commencé juste avant l'éclatement de la pandémie de Covid-19, le tournage est interrompu par le premier confinement. Les décors de ces rues sont alors maintenus tels quels. Le tournage y reprend début juin[6], après qu'une partie des décors a été vandalisée[7]. Les images du quartier à l'arrêt pendant l'épidémie, couplées au fait que le décor rappelle celui de la Seconde Guerre mondiale, ont fait le tour du monde et ont été reprises par le New York Times[8].

Dans l'élaboration des personnages, on peut avancer que le rôle de Sara Giraudeau est fortement inspiré de la personnalité de la mère et de la grand-mère du réalisateur, et met en avant le côté « terrien » de ces deux bretonnes. Amoureux de la Bretagne, sa région natale, le réalisateur a en plus distillé dans la narration un extrait du commentaire radiophonique d'une rencontre de football entre le Stade rennais et Paris ; pour cela il a fallu trouver une voix comparable à celle des enregistrements[8].

Musique[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Adieu monsieur Haffman
Score cumulé
SiteNote
AlloCiné 3.3 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Ouest-France 5 étoiles sur 5
La Voix du Nord 4 étoiles sur 5
Le Parisien 4 étoiles sur 5
Positif 4 étoiles sur 5
La Croix 3 étoiles sur 5
L'Obs 3 étoiles sur 5
Cahiers du cinéma 2 étoiles sur 5
Le Monde 2 étoiles sur 5

Après avoir été présenté en avant-première le au Festival du film de Sarlat[9], le film sort sur les écrans français, belges et suisses .

La critique est globalement positive. Le site Allociné donne une moyenne de 3,3/5 pour 12 critiques presse[3]. Cinéman donne une critique de 4/5[10].

Pour Ouest-France, il s'agit là d'une « leçon d'histoire subtile et terriblement efficace ». Télé-Loisirs trouve le métrage « intense et très émouvant ». La Voix du Nord salue la prestation des trois comédiens : « Un huis clos maîtrisé, et trois belles performances de comédiens, Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau. »

La critique des Cahiers du cinéma est moins enthousiaste : « Dans ce film où règnent les “silences-qui-en-disent-long” pour faire miroiter une pseudo profondeur, seul Auteuil, au jeu volontairement raide, parvient à se distinguer. » De même, pour Le Monde, « la mayonnaise ne prend pas »[3].

Box-office[modifier | modifier le code]

Pour son premier jour d'exploitation en France, Adieu monsieur Haffman cumule 34 719 entrées, dont 7 480 en avant-première, pour 610 copies[11]. Pour sa 4e semaine d'exploitation en France, le film se place en 6e position avec 90 711 entrées. Il précède le film Les Promesses (85 422) et succède au film Presque (124 397)[12]. Au bout de 7 semaines d'exploitation au box-office français, Adieu monsieur Haffman cumule 724 729 entrées[13].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 745 704 entrées[14] 8

Monde Total mondial 5 781 484 $ - -

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Auteuil sera Monsieur Haffmann au cinéma
  2. Affiche Recensement des juifs de la Seine et Oise. À différencier de l'affiche du film qui est du Département de la Seine. Charles Magny était alors le Préfet du Département de la Seine. Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme
  3. a b et c « Adieu monsieur Haffmann » (fiche film), sur Allociné.
  4. « Confinement : un décor de cinéma fige un coin de Paris sous l'Occupation », lefigaro.fr, 22 mars 2020.
  5. Jade Toussay, « Coronavirus: À cause du confinement, le décor de Adieu monsieur Haffmann avec Daniel Auteuil n'a pas été retiré », huffingtonpost.fr, 21 mars 2020.
  6. Arnaud Bordas et Clara Géliot, « Quand la terre se remet à tourner », Le Figaro Magazine,‎ , p. 58-63 (lire en ligne).
  7. Brigitte Baronnet, « Coronavirus : 50 millions d'euros pour relancer les tournages en France », sur allocine.fr (consulté le )
  8. a et b Gilles Kerdieux, « Adieu monsieur Haffmann : Fred Cavayé, cinéaste amoureux du thriller », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  9. « L'agenda du festival – Festival du film de Sarlat », sur Festival du film de Sarlat (consulté le )
  10. Cinéman, « Adieu monsieur Haffman  », sur cineman.ch (consulté le )
  11. Brigitte Baronnet, « Box-office : Monsieur Haffmann et Scream au coude à coude pour leur 1er jour France », sur allocine.fr, (consulté le )
  12. Brigitte Baronnet, « Box-office France : Super-héros malgré lui plus fort que Spider-Man: No Way Home », sur allocine.fr, (consulté le )
  13. « Adieu monsieur Haffman », sur allocine.fr (consulté le )
  14. « Adieu monsieur Haffmann », sur JPbox-office.com
  15. « Palmarès », sur Festival du film de Sarlat (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]