Accords de Saint-Jean-de-Maurienne

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Les accords de Saint-Jean-de-Maurienne sont des accords internationaux conclus entre la France, l’Italie et le Royaume-Uni le , et ratifiés entre le 18 août et le .

Ils avaient été élaborés par le ministre italien des Affaires étrangères, Sidney Sonnino, comme une tentative d’accord entérinant les intérêts italiens au Proche-Orient. Ils ont été principalement négociés et signés par le baron Sonnino, aux côtés des premiers ministres italien, britannique et français. La Russie n’est pas représentée lors de cet accord, le régime tsariste étant alors au bord de l’effondrement (voir révolution russe).

L’accord est rendu nécessaire aux alliés pour sécuriser la position des forces italiennes au Proche-Orient. Le but en est de compenser la défection des armées tsaristes sur le théâtre d'opérations du Proche-Orient, où les troupes tsaristes se désengagent de la campagne du Caucase, même si elles sont partiellement remplacées par les forces de ce qui allait devenir la République démocratique d'Arménie.

Contexte

Les représentants du Royaume-Uni, de la France, de la Russie et de l’Italie se rencontrent à Londres (Pacte de Londres) afin de signer un accord consacrant l’entrée en guerre du royaume d’Italie aux côtés de la Triple-Entente. Néanmoins, le pacte de Londres laisse de côté les prétentions italiennes sur le Proche-Orient, sans les préciser. Le pacte de Londres stipule qu’en cas de partition de l’Empire ottoman, l’Italie doit recevoir une « juste part » de la région d’Adana. La délimitation des frontières de cette occupation est repoussée à plus tard.

Application

Aux termes de cet accord, la France se voit allouer la région d’Adana, l’Italie recevant le reste de l’Anatolie du sud-ouest, incluant Smyrne (aujourd’hui İzmir). En 1919, le premier ministre grec Eleuthérios Venizélos, en obtenant l’accord de la conférence de paix de Paris d’occuper Smyrne, en dépit de l’opposition italienne, rend caduques les dispositions de l’accord.

Source

Voir aussi