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ARC Tayrona

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ARC Tayrona
illustration de ARC Tayrona
Le ARC Tayrona en 2006
Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe Type 209/1200
Histoire
A servi dans  Marine nationale colombienne
Commanditaire  Marine nationale colombienne
Constructeur Howaldtswerke-Deutsche Werft
Chantier naval Kiel Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Quille posée
Lancement
Commission
Équipage
Équipage 31 à 34
Caractéristiques techniques
Longueur 55,9 m
Maître-bau 6,3 m
Tirant d'eau 5,5 m
Déplacement 1 140 tonnes à la surface
1 248 tonnes immergé
Propulsion Diesel-électrique : 4 moteurs diesel MTU
1 moteur électrique Siemens de 5000 ch
1 arbre d'hélice
Vitesse 11,5 nœuds en surface
22 nœuds en immersion
Profondeur 250 m
Caractéristiques commerciales
Équipements Système de conduite de tir H.S.A.M-8
radar de navigation
téléphone sous-marin
2 périscopes
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm)
14 torpilles SST-4
Électronique sonar actif SRS M-1 H Atlas, sonar passif AN 5039A1
Rayon d'action 6 000 milles marins à 8 nœuds au schnorchel
400 milles à 4 nœuds en immersion

L'ARC[Note 1] Tayrona (pennant number : S-28) est un sous-marin colombien des années 1970, l’un des deux sous-marins allemands de type 209/1200 achetés par la Colombie. Il a été lancé le au chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft à Kiel et mis en service dans la Marine nationale colombienne le . Le navire, réparé et modernisé à plusieurs reprises, est toujours en service actif en 2017.

Conception

L’ARC Tayrona est l’un des dizaines de navires de Type 209 allemand, conçus au bureau d'études Ingenieurkontor Lübeck et construits pour l’exportation[1]. Le navire appartient à la deuxième série (projet IK 68), sur la base du déplacement approximatif du type 209/1200, rallongé de 1,6 m par rapport aux premiers navires du type[2].

Le Tayrona est un sous-marin côtier à double coque de taille moyenne. La longueur totale est de 55,9 mètres, la largeur de 6,3 mètres et le tirant d'eau de 5,5 mètres[2],[3]. La hauteur, du bas de la quille au sommet du kiosque, est de 11,3 mètres, et le diamètre de la coque rigide en acier amagnétique HY-80 est de 6,2 mètres[4]. Le déplacement en surface est de 1140 tonnes, et sous l’eau de 1248 tonnes[1]. Le navire est propulsé, à la surface comme en immersion, par un moteur électrique à courant alternatif Siemens d’une puissance de 5000 ch à 200 tours/minute[2], alimenté par des batteries rechargées par des générateurs AEG actionnés par quatre moteurs diesel MTU 12V 493 à quatre temps et 12 cylindres[5]. Le système de propulsion à arbre unique permet d’atteindre une vitesse de 11,5 nœuds en surface, 12 nœuds au schnorchel et 22 nœuds en immersion[2]. Le rayon d'action est de 6000 milles marins à une vitesse de 8 nœuds au schnorchel et de 400 milles à une vitesse de 4 nœuds en immersion[2]. Le gouvernail cruciforme est situé devant l’hélice à cinq pales[2]. Les réservoirs de carburant contiennent 85 tonnes de gazole[2], et l’électricité est stockée dans quatre batteries de 120 cellules, d’une capacité de 11 500 Ah et d’un poids de 257 tonnes[4]. La profondeur d’immersion autorisée est de 250 mètres[4], et l’autonomie est de 30 jours[5].

Le navire est équipé de huit tubes lance-torpilles d’étrave de calibre 533 mm, avec un approvisionnement total de 14 torpilles[1],[2]. L’équipement radioélectronique comprend un radar de navigation, un téléphone sous-marin UT-Anlage, un système de conduite de tir H.S.A.M-8, un sonar actif SRS M-1 H Atlas, un sonar passif AN 5039A1(GES). De plus, le navire dispose de deux périscopes, de deux radeaux de sauvetage, d’un ponton, d’une ancre et d’une boucle de démagnétisation MES[2].

L’équipage du navire se composait initialement de 5 officiers et 26 sous-officiers et marins[1],[2]. Après la modernisation de 2009-2013, il se compose de 34 personnes dont 7 officiers[5].

Engagements

L’ARC Tayrona a été commandé par le gouvernement colombien en 1971[6]. et construit au chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft à Kiel (numéro de chantier 62)[2],[7]. Sa quille a été posée le [5], il a été lancé le [1],[7] et mis en service dans la marine colombienne le [5].

En 1991, le navire a été réparé au chantier naval HDW. Les batteries ont été remplacées. Une autre révision plus longue a eu lieu entre 1999 et 2002, cette fois au chantier naval national COTECMAR à Carthagène. Le sonar a été remplacé par un bloc d’alimentation de type CSU 2-2 83-55) [5]. En , la Colombie a commandé un lot de matériel au chantier naval HDW et a demandé un soutien technique pour la modernisation du navire au chantier naval COTECMAR[5]. L’accord a été signé le et la modernisation du navire a commencé à la mi-2009. Elle comprenait l’installation de nouveaux moteurs et batteries de propulsion, le remplacement du système de conduite de tir par un ISUS 90-III et du système de reconnaissance électronique par un UME-100[5],[8], ainsi que l’adaptation des tubes à de nouvelles torpilles lourdes et la réparation des périscopes[9]. Le navire a repris du service au début de l’année 2013[10].

Notes et références

  1. Les navires de la marine nationale colombienne reçoivent le préfixe ARC, acronyme de Armada de la República de Colombia (en français : Marine de la république de Colombie.
  1. a b c d et e Paul E. Fontenoy, Submarines : An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare), Santa Barbara, (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j et k Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VIII », Okręty Wojenne, no 120,‎ , p. 87
  3. Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, , p. 163
  4. a b et c Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VIII », Okręty Wojenne, no 120,‎ , p. 86
  5. a b c d e f g et h Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VIII », Okręty Wojenne, no 120,‎ , p. 88
  6. Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VII », Okręty Wojenne, no 119,‎ , p. 73
  7. a et b Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, , p. 69
  8. Przemysław Łuczyński, « Z życia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, no 86,‎ , p. 2
  9. Marcin Chała et Tomasz Grotnik, « Z życia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, no 114,‎ , p. 3
  10. (es) Nacira Badrán Muñoz, « Colombia tiene los submarinos más modernos de Latinoamérica », sur El Universal (consulté le )

Bibliographie

  • (pl) Marcin Chała et Tomasz Grotnik, « Z życia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, Magnum-X, Warszawa, no 114,‎ (ISSN 1426-529X).
  • (pl) Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VII », Okręty Wojenne, Wydawnictwo Okręty Wojenne, Tarnowskie Góry, no 119,‎ (ISSN 1231-014X).
  • (pl) Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie światowej. Część VIII », Okręty Wojenne, Wydawnictwo Okręty Wojenne, Tarnowskie Góry, no 120,‎ (ISSN 1231-014X).
  • (pl) Keith Faulkner, Jane’s Okręty Wojenne Przewodnik Encyklopedyczny, Poznań, Zysk i S-ka, (ISBN 83-7298-588-X).
  • (en) Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare), Santa Barbara, California, ABC-CLIO, (ISBN 1-85367-623-3)
  • (en) Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, Naval Institute Press, (ISBN 1557501327)
  • (pl) Przemysław Łuczyński, « Z życia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, Magnum-X, Warszawa, no 86,‎ (ISSN 1426-529X).

Liens externes

Voir aussi

Liens internes