2009 en République centrafricaine

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Cet article présente les faits marquants de l'année 2009 en République centrafricaine.

François Bozizé (octobre 2007)

Évènements[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

  • Dimanche  : de graves affrontements entre des commerçants et des éleveurs peulhs pour du bétail causent la mort d'au moins 20 personnes et de nombreuses autres ont été grièvement blessés. Les victimes ont été tuées par balle, à l'arme blanche ou par des flèches. Les affrontements ont commencé sur le marché au bétail à la sortie nord de la capitale en raison d'un différend concernant 170 bœufs volés par des malfaiteurs (zaraguinas) et récupérés par des groupes de défense. Des commerçants voulaient vendre les bêtes alors que les représentants des éleveurs voulaient en récupérer au moins une partie.

Mai[modifier | modifier le code]

  • Vendredi  : le chef de la délégation de la Commission européenne en République centrafricaine, Jean-Claude Esmieu, a été prié par le gouvernement de quitter Bangui pour avoir tenu des propos « peu conformes » à la diplomatie.

Juin[modifier | modifier le code]

  • Samedi  : une attaque par des hommes armés, à Bira (nord-est), contre les ex-rebelles d'un mouvement engagé dans le processus de paix, cause la mort de près de 30 personnes.
  • Jeudi  : un collaborateur centrafricain du Comité international de la Croix-Rouge est tué par des « hommes armés » dans la ville de Birao (nord-est). Les circonstances de la mort de l'employé ne sont pas encore connues : L’accroissement des tensions dans la région ces dernières semaines et une attaque lancée contre Birao le par un groupe d'hommes armés ont compliqué la tâche du CICR et d'autres organisations humanitaires […] Le CICR craint que la recrudescence de la violence ne frappe lourdement la population locale. Le CICR est présent depuis 2007 à Birao, où il porte assistance aux personnes touchées par le conflit[1].
  • Vendredi  : des combats ont opposé des troupes de l'armée à celles du mouvement rebelle de la CPJP à Ndélé (nord-ouest). 2 militaires et 24 rebelles auraient trouvé la mort.
  • Dimanche  : des hommes armés venus « de la frontière avec le Soudan » ont attaqué à Birao (nord-est), un site occupé par des gardes de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), une ex-rebellion engagée dans le processus de paix en cours en Centrafrique, 2 semaines après un autre assaut, le . Les combats ont fait « 10 morts dans les rangs des assaillants », « 3 blessés dans les rangs de l'UFDR » et 3 autres blessés parmi les civils[2].

Juillet[modifier | modifier le code]

  • Mardi  : la Croix-Rouge centrafricaine déclare avoir recensé à Bangui, 1 524 familles pour 10 813 personnes sans-abri dont 4 767 enfants, depuis mi-juin à la suite des inondations consécutives à des pluies torrentielles. Les inondations affectent quatre des huit arrondissements de Bangui, la plupart des quartiers concernés sont confrontés à des problèmes liés à une urbanisation rapide et anarchique. Ils manquent notamment de système d'évacuation des eaux ou leurs collecteurs d'eaux sont régulièrement obstrués par des ordures ménagères. Les inondations sont devenues récurrentes ces dernières années à Bangui, avec de fortes précipitations lors de la saison des pluies qui dure normalement de juin à novembre[3].
  • Vendredi  : selon des ONG humanitaires, au moins 10 personnes ont été tuées depuis mi-juillet dans le sud-est de la Centrafrique lors d'attaques de la rébellion ougandaise de la LRA venue de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

Août[modifier | modifier le code]

  • Mardi  : l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), dirigée par l'ancien ministre de la Défense, Jean-Jacques Démafouth, met en garde civils et militaires contre tout déplacement autour de Paoua pendant le déplacement du président François Bozizé, jeudi pour la fête nationale. L'APRD est l'une des principales rébellions à avoir adhéré au processus de paix entamé en 2008 et qui est actuellement au stade du recensement des combattants dans le cadre du programme de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR). Pendant le processus de paix, les positions de l'armée et des rébellions sur le terrain sont théoriquement gelées et les deux camps doivent éviter des contacts. Sept des huit communes de la sous-préfecture mais pas la ville de Paoua sont sous contrôle de l'APRD qui a tenté sans succès de la prendre à plusieurs reprises entre 2006 et 2008[4].

Septembre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

  • Dimanche  : deux travailleurs humanitaires français de l'ONG « Triangle » sont enlevés dans la soirée à Birao (nord-est) par une vingtaine d'hommes armés qui « parlaient arabe ». « Ils ont aussi essayé d'enlever une sage-femme [de l'ONG] du Comité d'aide médicale […] Ils ont aussi pris trois voitures et une moto aux ONG ». De source proche des militaires tchadiens, les ravisseurs auraient trouvé refuge au Soudan. Il s'agit de la troisième fois où des membres d'ONG sont enlevés[6].
  • Jeudi  : des rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) lance une attaque contre la ville de Ndélé protégée par un détachement de l'armée centrafricaine et où se trouvent des travailleurs humanitaires. Une « quinzaine » de personnes, dont deux soldats centrafricains, sont tués lors de la prise de Ndélé par la rébellion.
  • Vendredi  : « Le détachement des forces armées basé à Ndélé a organisé une riposte vendredi en fin d'après-midi, appuyé par cinq contingents venus en renfort de Bangui », ce qui « a permis de mettre en déroute les rebelles qui avaient assiégé la ville jeudi ». « Les combats n'ont pas duré parce que les rebelles avaient déjà commencé à quitter Ndélé par petits groupes ». « La population et les humanitaires sont en sécurité, mais les éléments des Faca ont procédé et continuent à opérer un ratissage dans toute la ville et ses environs »[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]