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« Maïs Bt » : différence entre les versions

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[[Fichier:VegCorn.jpg|vignette|Épis de maïs effeuillés]]
Le '''maïs Bt''' est une variété de [[maïs]] qui a été [[Organisme génétiquement modifié|modifiées génétiquement]] par l'ajout du gène leur conférant une résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, entre autres une [[pyrale]] : la [[pyrale du maïs]] ''[[Ostrinia nubilalis]]''. Le terme Bt fait référence au ''[[Bacillus thuringiensis]]'' dont on a extrait le gène codant la toxine [[Cry1Ab]] <ref> Fiche Uniprot/Swissprot : [https://www.uniprot.org/uniprot/P0A370 cry1Ab] {{en}}.</ref>. En [[2009]], la surface totale de maïs transgénique Bt (Bt uniquement ou Bt/HT combinant le caractère Bt et la tolérance à un [[herbicide]], le [[glyphosate]]), occupe 40,4 millions [[Hectare|d'hectares]], correspondant à 37 % de la surface totale d'[[Organisme génétiquement modifié|OGM]] cultivés dans le monde<ref>{{Lien web|auteur=James, C.|titre=ISAAA Brief 41, Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2009|éditeur=[[Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques|ISAAA]], Ithaca, New York|année=2009|url=http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/41/download/isaaa-brief-41-2009.pdf|consulté le=22/11/2012}}</ref>.
Le '''maïs Bt''' est une variété de [[maïs]] qui est [[Organisme génétiquement modifié|modifiée génétiquement]] par l'ajout d'un gène leur conférant une résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, en particulier la [[pyrale du maïs]] ''[[Ostrinia nubilalis]]''. Le suffixe Bt fait référence au ''[[Bacillus thuringiensis]]'' dont provient le gène codant la toxine [[Cry1Ab]] <ref> Fiche Uniprot/Swissprot : [https://www.uniprot.org/uniprot/P0A370 cry1Ab] {{en}}.</ref>. En [[2009]], la surface plantée de maïs Bt (Bt seul ou Bt/HT qui combine le caractère Bt à une tolérance à un [[herbicide]], le [[glyphosate]]) occupe 40 millions [[Hectare|d'hectares]], correspondant à 37 % de la surface totale d'[[Organisme génétiquement modifié|OGM]] cultivés dans le monde<ref>{{Lien web|auteur=James, C.|titre=ISAAA Brief 41, Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2009|éditeur=[[Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques|ISAAA]], Ithaca, New York|année=2009|url=http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/41/download/isaaa-brief-41-2009.pdf|consulté le=22/11/2012}}</ref>.


== Insectes combattus ==
== Insectes combattus ==
[[Fichier:Ostrinia nubilalis01.jpg|vignette|Pyrale du maïs ''[[Ostrinia nubilalis]]'']]
La [[pyrale du maïs]] ''([[Ostrinia nubilalis]])'' est répandue en [[Europe]] et en [[Amérique du Nord]] (où elle est appelée ''European Corn Borer'', le « foreur européen du maïs »). C'est le principal insecte nuisible du maïs. La [[Chenille (lépidoptère)|chenille]] creuse des galeries dans les tiges et dans les épis. Plus récemment, plusieurs espèces de [[coléoptère]]s du genre ''[[Diabrotica]]'' sont devenus d'importants insectes nuisibles en [[Amérique du Nord]]. Leurs larves vivent sur les racines du maïs. Produisant biologiquement une protéine toxique pour ces insectes, les maïs Bt sont donc épargnés par la [[pyrale]], la [[sésamie]] et certaines versions à [[chrysomèle]].
[[Fichier:Corn borer.jpg|vignette|Larve de pyrale ''[[Ostrinia nubilalis]]'']]
La [[pyrale du maïs]] (''[[Ostrinia nubilalis]]'') est répandue en [[Europe]] et en [[Amérique du Nord]] où elle est appelée ''European Corn Borer'', le « foreur de maïs européen ». Sa [[Chenille (lépidoptère)|chenille]] creuse des galeries dans les tiges et dans les épis et elle est l'insecte le plus nuisible pour la culture du maïs. Plusieurs espèces de [[coléoptère]]s du genre ''[[Diabrotica]]'' attaquent également le maïs, leurs larves s'attaquant aux racines. Protégés par la production continue d'une protéine toxique pour ces insectes, les maïs Bt résistent à la [[pyrale]], la [[sésamie]] et certaines versions à [[chrysomèle]].


== Bilan du maïs transgénique Bt ==
== Différence entre insecticides et OGM résistant aux insectes ==


=== Avantages ===
=== Avantages ===
L'efficacité et l'impact d'un OGM par rapport à un traitement insecticide classique sont totalement différents. L'efficacité est très largement supérieure {{Référence nécessaire}}:
La culture du maïs transgénique présente plusieurs avantage par rapport à la culture avec un traitement insecticide classique :
* La plante elle-même produit la [[toxine]] qui bloque la digestion des insectes cibles: la totalité de la plante est protégée là où un traitement (hors [[néonicotinoïdes]], très couteux et réservé au traitement de semence) ne permet qu'une protection de surface et doit être renouvelé plusieurs fois.
* La plante produit elle-même la [[toxine]] qui bloque la digestion des insectes cibles : la plante est protégée intégralement, là où un traitement (hors [[néonicotinoïdes]], couteux et réservé au traitement de semence) ne permet qu'une protection de surface et doit être renouvelé plusieurs fois.
* La sélectivité du traitement est très supérieure {{Référence nécessaire}} : chaque variante de la molécule BT ne vise qu'une famille d'insectes mais nous ignorons l'impact de leur effets cumulés dans l'environnement.
* La sélectivité du traitement est très supérieure{{Référence nécessaire}} : chaque variante de la molécule BT ne vise qu'une famille d'insectes. On ignore néanmoins l'impact de leur effets cumulés dans l'environnement.


L'impact sur l'environnement est donc réduit {{Référence nécessaire}} :
L'impact sur l'environnement est réduit{{Référence nécessaire}} :
* Des passages d'engin plus rare, diminuant le [[bilan carbone]]
* Moins de {{fchim|CO|2}} émis car moins de passage d'engin ni de pulvérisation de traitements contre la [[pyrale]]. Mais cela n’empêche pas la pulvérisation de [[fongicides]] pour se débarrasser des [[Champignon|champignons]], de divers [[herbicides]], ou d'[[insecticides]] ciblant d'autres insectes que la pyrale.
* Pas de pulvérisation de traitements contre la [[pyrale]]. Mais cela n’empêche pas la pulvérisation de [[fongicides]] pour se débarrasser des [[Champignon|champignons]], de divers [[herbicides]], ou d'[[insecticides]] ciblant d'autres insectes que la pyrale.
* Pas d'impact négatif sur de nombreux auxiliaires comme les [[Chrysops|chrysopes]] ([[Chrysoperla carnea]]<ref>{{Article|prénom1=Jörg|nom1=Romeis|prénom2=Michael|nom2=Meissle|prénom3=Steven E.|nom3=Naranjo|prénom4=Yunhe|nom4=Li|titre=The end of a myth—Bt (Cry1Ab) maize does not harm green lacewings|périodique=Frontiers in Plant Science|volume=5|date=2014|issn=1664-462X|doi=10.3389/fpls.2014.00391/full|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fpls.2014.00391|consulté le=2022-03-14}}</ref>, [[Chrysoperla rufilabris]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Anthony M Shelton |titre=Bt crops producing Cry1Ac, Cry2Ab and Cry1F do not harm the green lacewing, Chrysoperla rufilabris - PubMed |périodique=PloS one |volume=8 |numéro=3 |date=2013 |pages=e60125 |issn=1932-6203 |lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23544126 |consulté le=29-09-2020 |pmid=23544126 |doi=10.1371/journal.pone.0060125}}.</ref>), les [[Trichogramme|trichogrammes]]<ref>http://www.bulletinofinsectology.org/pdfarticles/vol60-2007-049-055wang.pdf</ref> et plus généralement les [[Insecte|insectes]] auxiliaires<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Moro, Gloverson |titre=Short-term assessment of bt maize on non-target arthropods in Brazil |périodique=Scientia Agricola |volume=64 |date=01-06-2007 |pages=249–255 |issn=1678-992X |lire en ligne=http://www.scielo.br/scielo.php?pid=S0103-90162007000300006&script=sci_arttext |consulté le=10-10-2021 |doi=10.1590/S0103-90162007000300006}}.</ref>.
* Pas d'impact négatif sur de nombreux auxiliaires comme les [[Chrysops|chrysopes]] ([[Chrysoperla carnea]]<ref>{{Article|prénom1=Jörg|nom1=Romeis|prénom2=Michael|nom2=Meissle|prénom3=Steven E.|nom3=Naranjo|prénom4=Yunhe|nom4=Li|titre=The end of a myth—Bt (Cry1Ab) maize does not harm green lacewings|périodique=Frontiers in Plant Science|volume=5|date=2014|issn=1664-462X|doi=10.3389/fpls.2014.00391/full|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fpls.2014.00391|consulté le=2022-03-14}}</ref>, [[Chrysoperla rufilabris]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Anthony M Shelton |titre=Bt crops producing Cry1Ac, Cry2Ab and Cry1F do not harm the green lacewing, Chrysoperla rufilabris - PubMed |périodique=PloS one |volume=8 |numéro=3 |date=2013 |pages=e60125 |issn=1932-6203 |lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23544126 |consulté le=29-09-2020 |pmid=23544126 |doi=10.1371/journal.pone.0060125}}.</ref>), les [[Trichogramme|trichogrammes]]<ref>« Effects of transgenic Bt maize pollen on longevity and fecundity of Trichogramma ostriniae in laboratory conditions », http://www.bulletinofinsectology.org/pdfarticles/vol60-2007-049-055wang.pdf</ref> et plus généralement les [[Insecte|insectes]] auxiliaires<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Moro, Gloverson |titre=Short-term assessment of bt maize on non-target arthropods in Brazil |périodique=Scientia Agricola |volume=64 |date=01-06-2007 |pages=249–255 |issn=1678-992X |lire en ligne=http://www.scielo.br/scielo.php?pid=S0103-90162007000300006&script=sci_arttext |consulté le=10-10-2021 |doi=10.1590/S0103-90162007000300006}}.</ref>.


=== Inconvénients ===
=== Inconvénients ===
* Selon une étude réalisée par l'[[université de Chicago]], il peut avoir des effets sur la [[Faune (biologie)|faune]] des [[rivière]]s : si une partie des déchets de la plante tombe dans l'eau, elle peut entraîner la mort de la [[grande phrygane]], insecte important pour la faune des cours d'eau (''Rosi-Marshall, E.J., Tank, J.L., Royer, T.V., Whiles, M.R., Evans-White, M., Chambers, C.,Griffiths, N.A., Pokelsek, J. & Stephen, M.L. 2007. Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater stream ecosystems. Proceedings National Academy Sciences 41: 16204–16208'')<ref>{{en}} [http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/104/41/16204 Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater stream ecosystems] sur Proceedings of the National Academie of Sciences (PNAS)</ref>. À noter que cette étude ne compare pas le risque avec un maïs non OGM traité.
* La [[Faune (biologie)|faune]] des [[rivière]]s est affectée par la présence de maïs Bt : les résidus de plante tombés à l'eau entrainent la mort de la [[grande phrygane]], insecte important pour la faune des cours d'eau<ref>{{Article|langue=en|prénom1=E. J.|nom1=Rosi-Marshall|prénom2=J. L.|nom2=Tank|prénom3=T. V.|nom3=Royer|prénom4=M. R.|nom4=Whiles|titre=Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater stream ecosystems|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|volume=104|numéro=41|pages=16204–16208|date=2007-10-09|issn=0027-8424|issn2=1091-6490|pmid=17923672|pmcid=PMC2042185|doi=10.1073/pnas.0707177104|lire en ligne=https://pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.0707177104|consulté le=2023-11-25}}</ref>. L'étude n'est pas comparative.


* Des études montrent qu’une '''exposition prolongée au pollen''' de maïs Bt affecte '''le comportement''' <ref>Prasifka, P.L., Hellmich, R.L., Prasifka, J.R. & Lewis, L.C. 2007. Effects of Cry1Ab-expressing corn anthers on the movement of monarch butterfly larvae. Environ Entomolology 36:228-33</ref> et '''la survie du papillon monarque''' ([[Danaus plexippus]])<ref>Dively, G.P., Rose, R., Sears, M.K., Hellmich, R.L. Stanley-Horn, D.E. Calvin, D.D. Russo, J.M. & Anderson, P.L.. 2004. Effects on monarch butterfly larvae (Lepidoptera: Danaidae) after continuous exposure to Cry1Ab expressing corn during anthesis. Environmental Entomology 33: 1116-1125.</ref>
* Une exposition prolongée au pollen de maïs Bt affecte le comportement<ref>{{Article|prénom1=Patricia L.|nom1=Prasifka|prénom2=Richard L.|nom2=Hellmich|prénom3=Jarrad R.|nom3=Prasifka|prénom4=Leslie C.|nom4=Lewis|titre=Effects of Cry1Ab-expressing corn anthers on the movement of monarch butterfly larvae|périodique=Environmental Entomology|volume=36|numéro=1|pages=228–233|date=2007-02|issn=0046-225X|pmid=17349137|doi=10.1603/0046-225x(2007)36[228:eoccao]2.0.co;2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17349137/|consulté le=2023-11-25}}</ref> et la survie du papillon monarque ([[Danaus plexippus]])<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Galen P.|nom1=Dively|prénom2=Robyn|nom2=Rose|prénom3=Mark K.|nom3=Sears|prénom4=Richard L.|nom4=Hellmich|titre=Effects on Monarch Butterfly Larvae (Lepidoptera: Danaidae) After Continuous Exposure to Cry1Ab-Expressing Corn During Anthesis|périodique=Environmental Entomology|volume=33|numéro=4|pages=1116–1125|date=2004-08-01|issn=0046-225X|issn2=1938-2936|doi=10.1603/0046-225X-33.4.1116|lire en ligne=https://academic.oup.com/ee/article-lookup/doi/10.1603/0046-225X-33.4.1116|consulté le=2023-11-25}}</ref>


* Les racines des plantes sont poreuses. De nombreuses cultures Bt sécrètent leur [[toxine]] de la racine vers le sol <ref>Saxena, D., Flores, S. & Stotzky, G. 2002. Bt toxin is released in root exudates from 12 transgenic corn hybrids representing three transformation events. Soil Biology and Biochemistry 34: 133-137.</ref>. Les résidus restant dans le champ contiennent de la toxine Bt active<ref>Flores, S., Saxena, D & Stotzky, G. 2005. Transgenic Bt plants decompose less in soil than non- Bt plants. Soil Biology and Biochemistry 37: 1073-1082. Stotzky, G. 2004. Persistence and biological activity in soil of the insecticidal proteins from Bacillus thuringiensis, especially from transgenic plants. Plant and Soil 266: 77-89. Zwahlen, C. Hilbeck, A. Gugerli, P. & Nentwig, W. 2003. Degradation of the Cry1Ab protein within transgenic Bacillus thuringiensis corn tissue in the field. Molecular Ecology 12: 765-775.</ref>. Les effets cumulés sur le long terme de la culture de maïs Bt n’ont pas été évalués dans le contexte européen, bien que cela soit requis par la [[Législation européenne|législation Européenne]] ([[Directive 2001/18/CE|Directive 2001/18]]) <ref>Directive 2001/18/EC du Parlement Européen et du Conseil, du 12 mars 2001, relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement. Voir alinéas 19, 20 et annexe II : « L'évaluation des risques pour l'environnement doit également comporter comme principe général une analyse des «effets cumulés à long terme» liés à la dissémination et à la mise sur le marché. Les «effets cumulés à long terme» font référence à l'effet qu'aurait l'accumulation d'autorisations sur la santé humaine et l'environnement, notamment sur la flore et la faune, la fertilité du sol, la dégradation de matériaux organiques par le sol, la chaîne alimentaire humaine ou animale, la diversité biologique, la santé animale et les problèmes liés à la résistance aux antibiotiques. »</ref>.
* La culture de maïs Bt, du fait que les racines des plantes sont poreuses, entraine la diffusion de la [[toxine]] dans le sol<ref>{{Article|prénom1=D|nom1=Saxena|prénom2=S|nom2=Flores|prénom3=G|nom3=Stotzky|titre=Bt toxin is released in root exudates from 12 transgenic corn hybrids representing three transformation events|périodique=Soil Biology and Biochemistry|volume=34|numéro=1|pages=133–137|date=2002-01-01|issn=0038-0717|doi=10.1016/S0038-0717(01)00161-4|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0038071701001614|consulté le=2023-11-25}}</ref>. Après récolte, les résidus restés au sol contiennent de la toxine Bt active<ref>Flores, S., Saxena, D & Stotzky, G. 2005. Transgenic Bt plants decompose less in soil than non- Bt plants. Soil Biology and Biochemistry 37: 1073-1082. Stotzky, G. 2004. Persistence and biological activity in soil of the insecticidal proteins from Bacillus thuringiensis, especially from transgenic plants. Plant and Soil 266: 77-89. Zwahlen, C. Hilbeck, A. Gugerli, P. & Nentwig, W. 2003. Degradation of the Cry1Ab protein within transgenic Bacillus thuringiensis corn tissue in the field. Molecular Ecology 12: 765-775.</ref>. Les effets cumulés sur le long terme de la culture de maïs Bt ne sont pas évalués en Europe, bien que cela soit requis par la [[législation européenne]] ([[Directive 2001/18/CE|Directive 2001/18]]) <ref>Directive 2001/18/EC du Parlement Européen et du Conseil, du 12 mars 2001, relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement. Voir alinéas 19, 20 et annexe II : « L'évaluation des risques pour l'environnement doit également comporter comme principe général une analyse des «effets cumulés à long terme» liés à la dissémination et à la mise sur le marché. Les «effets cumulés à long terme» font référence à l'effet qu'aurait l'accumulation d'autorisations sur la santé humaine et l'environnement, notamment sur la flore et la faune, la fertilité du sol, la dégradation de matériaux organiques par le sol, la chaîne alimentaire humaine ou animale, la diversité biologique, la santé animale et les problèmes liés à la résistance aux antibiotiques. »</ref>.


*La toxine insecticide Bt a des effets sur la santé humaine. Pour plus de détails, lire la partie "Risques Sanitaires"
*La toxine Bt a des effets sur la santé humaine. Pour plus de détails, lire la partie "Risques sanitaires"


== Transformation ==
== Principe d'action ==
[[Fichier:1985. Helicopter spraying Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Btk) for gypsy moth eradication. Lane County, Oregon. (36028209866).jpg|vignette|Hélicoptère pulvérisant une solution liquide riche en ''[[Bacillus thuringiensis]]'' dans le cadre de la [[lutte intégrée]] contre la [[Pyrale du maïs|pyrale]]]]
La bactérie ''[[Bacillus thuringiensis]]'' produit une protéine du nom de [[Cry1Ab]] à laquelle la chenille de la pyrale du maïs est très sensible. Cry1Ab est également efficace contre des chenilles d'autres espèce de [[lépidoptère]]s, et ne possède aucun effet connu sur d'autres organismes vivants.


Le premier produit commercial contenant utilisant les propriétés de ''[[Bacillus thuringiensis]]'' est la [[Bactospéine]], mise au point en [[1959]] pour lutter contre les chenilles de lépidoptères<ref>Maud Buisine, [http://www.inra.fr/dpenv/buisid19.htm « La lutte biologique : qu'en pensez-vous ? »], ''Dossiers de l'environnement de l'INRA'', {{numéro}}19 (1999)</ref>. La Bactospéine est une solution composée de bactéries ''[[Bacillus thuringiensis]]'' qui tuent les chenilles qui l'ingèrent. En effet, la bactérie, une fois qu'elle a infecté la chenille, produit la protéine Bt. Celle-ci agit en se fixant sur des [[Récepteur (biochimie)|récepteurs]] situés au niveau de l'[[intestin]] des [[chenille (lépidoptère)|chenilles]], et produit une paralysie intestinale : la chenille sensible s'arrête de consommer et finit par mourir de faim. Les bactéries ''[[Bacillus thuringiensis]]'' sont toujours utilisées pour lutter contre la pyrale du maïs en [[agriculture biologique]], dans le cadre de la [[lutte intégrée]].
La bactérie du sol ''[[Bacillus thuringiensis]]'' produit, une protéine du nom de [[Cry1Ab]] à laquelle les chenilles de la pyrale du maïs sont très sensibles. Cry1Ab est également efficace contre des chenilles d'autres espèce de [[lépidoptère]]s, mais, par contre, ne possède aucun effet connu sur d'autres organismes vivants.
[[Fichier:Bt 4A4 (24866589842).jpg|vignette|Colonie de bactéries ''[[Bacillus thuringiensis]]'' dont sont tirées les protéines toxiques pour la [[Pyrale du maïs|pyrale]]]]
Le maïs Bt fonctionne sur un autre principe. Son patrimoine génétique est modifié, car on y introduit un ou plusieurs [[gène]]s issus de la bactérie, en particulier ceux permettant la [[Biosynthèse des protéines|synthèse]] de [[Cry1Ab]]. Ainsi, le maïs Bt va produire lui-même, durant toute sa vie, la protéine insecticide Bt (sans qu'on ait besoin de pulvériser la bactérie ''[[Bacillus thuringiensis]]).'' Cette mutation est parfois combinée à d'autres modifications génétiques, comme l'insertion de gènes de tolérance à un [[herbicide]] comme le [[glyphosate]]. À la différence de la plante utilisée dans la [[lutte intégrée]], la plante transgénique contient la toxine Bt, et cette dernière est ingérée par le consommateur.


D'autres [[Protéine|protéines]] de ''B. thuringiensis'' sont utilisées car elles sont actives contre les [[coléoptère]]s ''[[Diabrotica]] sp.'' (protéines [[Cry34Ab1]], [[Cry35Ab1]], [[Cry3Bb1]], etc.).
Le premier produit commercial contenant une des [[protéine]]s [[insecticide]]s produites par ''[[Bacillus thuringiensis]]'', la [[Bactospéine]], fut mise au point en [[1959]] pour lutter contre les chenilles de lépidoptères<ref>Maud Buisine, [http://www.inra.fr/dpenv/buisid19.htm « La lutte biologique : qu'en pensez-vous ? »], ''Dossiers de l'environnement de l'INRA'', {{numéro}}19 (1999)</ref>. La Bactospéine est composée de '''bactéries''' ''[[Bacillus thuringiensis]]'' qui tuent les chenilles qui l'ingèrent. La '''bactérie''', une fois qu'elle a infecté la chenille '''produit la protéine Bt'''. Cette protéine "Bt" agit en se fixant sur des [[Récepteur (biochimie)|récepteurs]] situés au niveau de l'[[intestin]] de certaines [[chenille (lépidoptère)|chenilles]], ce qui produit une paralysie intestinale. La chenille sensible s'arrête de consommer et finit par mourir de faim. Ces bactéries sont utilisées pour lutter contre la pyrale du maïs, en [[agriculture biologique]] : c'est ce qu'on appelle la [[lutte intégrée]].

Pour obtenir un maïs transgénique "Bt", il faut '''modifier le patrimoine génétique d'un maïs conventionnel'''. On introduit dans ce dernier un ou plusieurs [[gène]]s issus de la bactérie (ceux permettant la [[Biosynthèse des protéines|synthèse]] de [[Cry1Ab]]). Ainsi, le maïs Bt va produire lui-même, durant toute sa vie, la protéine insecticide Bt. (plus besoin de la bactérie ''[[Bacillus thuringiensis]]).'' Cette transformation peut éventuellement être accompagnée d'autres types de modifications génétiques (tolérance à un [[herbicide]] par exemple). À la différence de la technique dite de [[lutte intégrée]], la plante transgénique contient en elle la toxine Bt, qui sera ingérée par le consommateur.

Il existe d'autres [[Protéine|protéines]] de ''B. thuringiensis'' actives contre les [[coléoptère]]s ''[[Diabrotica]] sp.'' (protéines [[Cry34Ab1]], [[Cry35Ab1]], [[Cry3Bb1]], etc.).


== Développement des variétés ==
== Développement des variétés ==


Des variétés de maïs [[organisme génétiquement modifié|transgénique]] résistantes à la pyrale et/ou aux ''Diabrotica'' sp. ont été mises au point par des firmes privées, et sont autorisées et cultivées aux [[États-Unis]] depuis [[1995]].
Des variétés de maïs [[organisme génétiquement modifié|transgénique]] résistantes à la pyrale ou aux ''Diabrotica'' sp. sont mises au point, autorisées et cultivées aux [[États-Unis]] depuis [[1995]].


Le {{date|8 février 1998}}, la [[France]] a autorisé les cultures de certaines variétés de maïs Bt résistantes à la pyrale et ces variétés ont été inscrites, une première pour un OGM, au [[catalogue officiel des espèces et variétés]], décision annulée provisoirement en [[septembre 1998|septembre]] de la même année par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]], puis rétablie en [[octobre 2000]].
Depuis 1998, la [[France]] autorise la culture de certaines variétés de maïs Bt et ces variétés sont inscrites au [[catalogue officiel des espèces et variétés]], une première pour un OGM. La décision est annulée en [[septembre 1998|septembre]] de la même année par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]], mais rétablie en [[octobre 2000]].


== Controverses ==
== Controverses ==
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=== Développement de résistance ===
=== Développement de résistance ===


Une partie du monde scientifique et agronomique ainsi que les écologistes et opposants aux [[OGM]] s'inquiètent du développement de résistance des [[pyrale]]s à ces [[toxine]]s spécifiques<ref>{{Lien web|url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/871.htm|titre=Pyrale du maïs : la gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt}}</ref>{{,}}<ref>{{Article
Le développement de résistance des [[pyrale]]s aux [[toxine]]s produites par le maïs Bt génère de l'inquiétude<ref>{{Lien web|url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/871.htm|titre=Pyrale du maïs : la gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt}}</ref>{{,}}<ref>{{Article
| langue = en
| langue = en
| prénom1 = Ambroise
| prénom1 = Ambroise
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| url texte = http://dx.plos.org/10.1371/journal.pbio.0040181.pdf
| url texte = http://dx.plos.org/10.1371/journal.pbio.0040181.pdf
| consulté le = 5 septembre 2013
| consulté le = 5 septembre 2013
}}</ref>. La prolifération de pyrales résistantes à la toxine rendrait inefficace la méthode classique de traitement anti-pyrale via la bactérie ''[[Bacillus thuringiensis]]''.
}}</ref>. La prolifération de pyrales résistantes rend inefficace la méthode classique de traitement par pulvérisation de la bactérie ''[[Bacillus thuringiensis]]''.
[[Fichier:Hybrid corn Yellow Springs, Ohio.jpg|vignette|Essai de cultures de [[Maïs génétiquement modifié|maïs transgénique]] en plain champ]]

Pour ralentir l'apparition de telles résistances, la législation impose de mélanger les semences OGM avec des semences classique (20 % de la surface semée doit être dédiée à du maïs non-OGM). Ces zones dites « refuges » accueillent des pyrales sensibles à la toxine et capables de se croiser avec leurs éventuels voisins résistants, ce qui produit des hybrides qui sont tués lorsqu'ils pondent sur le maïs Bt.
Pour ralentir l'apparition de résistances, la législation impose de mélanger les semences OGM avec des semences classique (20 % de la surface semée doit être dédiée à du maïs non-OGM). Les zones dites « refuges » accueillent des pyrales sensibles à la toxine et capables de se croiser avec leurs éventuels voisins résistants, ce qui produit des hybrides qui sont tués lorsqu'ils pondent sur le maïs Bt. Toutefois, cette mesure de précaution apparente est formulée par l'administration nord-américaine. Elle est transposée en Europe contre l'expertise scientifique de plusieurs organismes qui préconisent des zones refuges de plus grandes dimensions, particulièrement si les zones refuges doivent recevoir un traitement insecticide classique. Actuellement, non seulement la surface refuge légale est inférieure à ce qui était préconisé par les comités scientifiques, mais en plus les recherches conduites par les firmes semencières tendent à inclure un traitement des zones refuges (traitement chimique ou biologique).{{refsou}} De plus, des travaux de l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]<ref>[http://www.inra.fr/les_recherches/exemples_de_recherche/pyrale_du_mais Gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt.]</ref> montré que la pyrale se déplace peu, ce qui remet en question cette méthode de lutte contre la résistance. Les semenciers s'efforcent de « mettre à jour » leurs semences avec l'adjonction d'autres protéines actives sur la pyrale (Cry1Ac par exemple) et aussi de faire produire de fortes concentrations de protéine insecticide de façon à ralentir la survenue de résistance.{{refsou}} Néanmoins, personne ne considère que ces OGM constituent une solution permanente, le développement de résistance par l'insecte étant inéluctable.

Toutefois, cette « précaution » apparente a été formulée par l'administration nord-américaine et transposée en Europe contre l'expertise scientifique de plusieurs organismes qui préconisaient généralement des zones refuges de plus grandes dimensions, et ce particulièrement si ces zones refuges doivent recevoir un traitement insecticide classique. Actuellement, non seulement la surface refuge légale est inférieure à ce qui était préconisé par les comités scientifiques, mais en plus les recherches conduites par les firmes semencières tendent à inclure un traitement des zones refuges (traitement chimique ou biologique). {{refsou}}

De plus, de récent travaux de l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]<ref>[http://www.inra.fr/les_recherches/exemples_de_recherche/pyrale_du_mais Gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt.]</ref> ont montré que la pyrale se déplace peu, ce qui remet en question cette méthode de lutte contre la résistance. Les semenciers s'efforcent de « mettre à jour » leurs semences avec l'adjonction d'autres protéines actives sur la pyrale (Cry1Ac par exemple) et aussi de faire produire de fortes concentrations de protéine insecticide de façon à ralentir la survenue de résistance.{{refsou}} Néanmoins, personne ne considère que ces OGM constituent une solution permanente qui ne sera pas un jour remise en question par le développement de résistance par l'insecte.


En 2011, des chercheurs de l'[[université de l'Iowa]] ont confirmé que la [[chrysomèle des racines du maïs]] était devenue résistante à la toxine bt ''Cry3Bb1''<ref>[http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/botanique-1/d/mais-ogm-monsanto-premiers-signes-dune-resistance-de-la-chrysomele_33179/ Maïs OGM Monsanto : premiers signes d’une résistance de la chrysomèle] sur futura-sciences</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Aaron J. Gassmann, Jennifer L. Petzold-Maxwell, Ryan S. Keweshan, Mike W. Dunbar|titre=Field-Evolved Resistance to Bt Maize by Western Corn Rootworm|périodique=PLoS One|année=2011|doi = 10.1371/journal.pone.0022629}}.</ref>et ''mCry3A'',. Il y a également eu apparition de résistances croisées entre ces deux toxines (Gassmann et ''al''., 2013)<ref>{{Article|langue = Anglais|auteur1 = Gassmann|titre = Field-evolved resistance by western corn rootworm to multiple Bacillus thuringiensis toxins in transgenic maize|périodique = Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America
L'apparition de pyrale résistante est attestée depuis 2011 : la [[chrysomèle des racines du maïs]] résiste à l'action des toxines Bt ''Cry3Bb1''<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean-Emmanuel Rattinacannou |nom=Futura |titre=Maïs OGM Monsanto : premiers signes d’une résistance de la chrysomèle |url=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/botanique-mais-ogm-monsanto-premiers-signes-resistance-chrysomele-33179/ |site=Futura |consulté le=2023-11-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Aaron J. Gassmann, Jennifer L. Petzold-Maxwell, Ryan S. Keweshan, Mike W. Dunbar|titre=Field-Evolved Resistance to Bt Maize by Western Corn Rootworm|périodique=PLoS One|année=2011|doi = 10.1371/journal.pone.0022629}}.</ref> et ''mCry3A''. En 2013, on constate des résistances croisées entre les deux toxines<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Aaron J.|nom1=Gassmann|prénom2=Jennifer L.|nom2=Petzold-Maxwell|prénom3=Eric H.|nom3=Clifton|prénom4=Mike W.|nom4=Dunbar|titre=Field-evolved resistance by western corn rootworm to multiple Bacillus thuringiensis toxins in transgenic maize|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|volume=111|numéro=14|pages=5141–5146|date=2014-04-08|issn=0027-8424|issn2=1091-6490|pmid=24639498|pmcid=PMC3986160|doi=10.1073/pnas.1317179111|lire en ligne=https://pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.1317179111|consulté le=2023-11-25}}</ref>.
PNAS, Proceedings of the National Academy of Sciences|numéro = |jour = |mois = |année = 2013|issn = |lire en ligne = |pages = }}</ref>.


En 2013, une équipe de chercheurs de l’[[Institut de recherche pour le développement]] (IRD) en France, de l'[[université du Nord-Ouest]] en Afrique du Sud, et du [[Centre international de physiologie et d'écologie des insectes]] (ICIPE) au Kenya ont montré une nouvelle forme de résistance chez les chenilles de ''[[Busseola fusca]]''. Cette résistance est dominante génétiquement, rendant ''de facto'' la stratégie de zones refuges inopérante<ref>{{Lien web|url=http://www.ird.fr/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/438-des-chenilles-africaines-resistent-au-mais-ogm/|titre=Des chenilles africaines résistent au maïs OGM|site=ird.fr|éditeur=IRD|mois=septembre|année=2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/09/un-papillon-met-en-%C3%A9chec-les-ma%C3%AFs-ogm-bt.html|titre=Un papillon met en échec les maïs OGM Bt|site={Sciences²}|mois=septembre|année=2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en
En 2013, des équipes en France, en Afrique du Sud, et au Kenya constatent la résistance des chenilles de ''[[Busseola fusca]]''. La résistance est dominante, ce qui rend ''de facto'' la stratégie de zones refuges inopérante<ref>{{Lien web|url=http://www.ird.fr/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/438-des-chenilles-africaines-resistent-au-mais-ogm/|titre=Des chenilles africaines résistent au maïs OGM|site=ird.fr|éditeur=IRD|mois=septembre|année=2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/09/un-papillon-met-en-%C3%A9chec-les-ma%C3%AFs-ogm-bt.html|titre=Un papillon met en échec les maïs OGM Bt|site={Sciences²}|mois=septembre|année=2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en
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En revanche le maintien d'une population d'auxiliaires participe à la maîtrise de résistance aux protéines Bt: des travaux sur le brocoli montrent que l'apparition de résistance est bien contrôlé à un niveau acceptable dans un champ OGM contenant des zones refuges non traitées grâce à l'action des auxiliaires qui maintiennent une pression de sélection sur le ou les ravageurs visés par le Bt<ref>Liu X, Chen M, Collins HL, Onstad DW, Roush RT, et al. (2014) Natural Enemies Delay Insect Resistance to Bt Crops. PLoS ONE 9(3): e90366. doi:10.1371/journal.pone.0090366 http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0090366</ref>.
La maîtrise des résistances aux protéines Bt est favorisée par le maintien d'une population d'auxiliaires : des travaux sur le brocoli montrent que l'apparition de résistance est contrôlée à un niveau acceptable dans un champ OGM contenant des zones refuges non traitées grâce à l'action des auxiliaires qui maintiennent une pression de sélection sur le ou les ravageurs visés par le Bt<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Xiaoxia|nom1=Liu|prénom2=Mao|nom2=Chen|prénom3=Hilda L.|nom3=Collins|prénom4=David W.|nom4=Onstad|titre=Natural Enemies Delay Insect Resistance to Bt Crops|périodique=PLOS ONE|volume=9|numéro=3|pages=e90366|date=2014-03-03|issn=1932-6203|pmid=24595158|pmcid=PMC3940876|doi=10.1371/journal.pone.0090366|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0090366|consulté le=2023-11-25}}</ref>.


=== Contamination ===
=== Contamination ===


Une autre inquiétude des écologistes est le mélange avec des semences classiques<ref>[http://www.confederationpaysanne.fr/article.php3?id_article=780 L’impossible maîtrise des contaminations]</ref>, ''via'' les croisements, qui rendrait impossible la coexistence avec d'autres types d'agricultures, comme l'agriculture biologique (qui proscrit l'usage d'OGM).
Le mélange de maïs transgénique avec des semences classiques<ref>[http://www.confederationpaysanne.fr/article.php3?id_article=780 L’impossible maîtrise des contaminations]</ref>, ''via'' des croisements, rend impossible la coexistence avec d'autres modes d'agriculture, comme l'agriculture biologique qui proscrit l'usage d'OGM.


Les apiculteurs de l'[[Union nationale de l'apiculture française]] (UNAF) affirment quant à eux que la contamination du miel par les grains de pollen issu d'OGM entraînerait automatiquement son classement comme denrée impropre à la consommation, par application de la [[Réglementation des OGM dans l'Union européenne|réglementation européenne sur la dissémination des OGM]]. C'est entre autres grâce à leur lobbying que le gouvernement décide de prolonger l'interdiction de la culture du maïs [[MON 810]] de [[Monsanto]]<ref>Le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] avait suspendu en novembre 2011 les arrêtés de 2007 et 2008 interdisant la culture du maïs MON 810, estimant que le ministère de l'Agriculture n'avait pu {{citation|justifier de sa compétence}} et {{citation|[apporter] la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Le maïs transgénique Monsanto 810 reste interdit en France
Les apiculteurs de l'[[Union nationale de l'apiculture française]] (UNAF) affirment que la contamination du miel par les grains de pollen issu d'OGM entraîne automatiquement son classement comme denrée impropre à la consommation, par application de la [[Réglementation des OGM dans l'Union européenne|réglementation européenne sur la dissémination des OGM]]. C'est entre autres grâce à leur ''lobbying'' que le gouvernement décide de prolonger l'interdiction de la culture du maïs [[MON 810]] de [[Monsanto]]<ref>Le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] avait suspendu en novembre 2011 les arrêtés de 2007 et 2008 interdisant la culture du maïs MON 810, estimant que le ministère de l'Agriculture n'avait pu {{citation|justifier de sa compétence}} et {{citation|[apporter] la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Le maïs transgénique Monsanto 810 reste interdit en France
|auteur=Sophie Louet|journal=[[Le Point]]|date=13/01/2012|url texte=http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/le-mais-transgenique-monsanto-810-reste-interdit-en-france-13-01-2012-1419019_240.php}}.</ref>. Le SPMF (Syndicat des Producteurs de Miel de France) considère lui, que la contamination du miel ''via'' le pollen est une vue de l'esprit, étant donné le faible nombre de grains de pollen présents dans le miel, bien inférieur à la limite des 0,9 % pour les [[Réglementation des OGM#OGM autorisés dans l'Union européenne|OGM autorisés dans l'Union européenne]] <ref>[http://www.apiculture.com/spmf/2012%2002%2002_intro_journee_ogm.pdf MIEL OGM/ MIEL NON OGM] sur le site du SPMF (Syndicat des producteurs de miel de France).</ref>.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Article connexe ===
=== Article connexe ===
* [[Maïs génétiquement modifié]]
* [[Coton Bt]]
* [[Coton Bt]]


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* [http://www.infogm.org Veille citoyenne d'informations critiques sur les OGM], et notamment les plantes transgéniques, dont le maïs Bt
* [http://www.infogm.org Veille citoyenne d'informations critiques sur les OGM], et notamment les plantes transgéniques, dont le maïs Bt
* [http://www.greenpeace.org/raw/content/canada/fr/documents-et-liens/documents/declaration-allergenicite.pdf Déclaration de risques] de [[Christian Vélot]] scientifique et chercheur en biologie moléculaire
* [http://www.greenpeace.org/raw/content/canada/fr/documents-et-liens/documents/declaration-allergenicite.pdf Déclaration de risques] de [[Christian Vélot]] scientifique et chercheur en biologie moléculaire
* [http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2009/12/23/01030-20091223ARTFIG00015-deux-avis-divergents-sur-le-mais-ogm-monsanto-810-.php Deux avis divergents sur le maïs OGM Monsanto 810], [http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/12/22/01011-20091222FILWWW00556-ogm-monsanto-regrette-l-avis-du-hcb.php OGM: Monsanto regrette l'avis du HCB], ''Le Figaro'', {{date-|22 décembre 2009}}.


{{Palette|Génie génétique}}
{{Palette|Génie génétique}}

Version du 26 novembre 2023 à 00:40

Épis de maïs effeuillés

Le maïs Bt est une variété de maïs qui est modifiée génétiquement par l'ajout d'un gène leur conférant une résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, en particulier la pyrale du maïs Ostrinia nubilalis. Le suffixe Bt fait référence au Bacillus thuringiensis dont provient le gène codant la toxine Cry1Ab [1]. En 2009, la surface plantée de maïs Bt (Bt seul ou Bt/HT qui combine le caractère Bt à une tolérance à un herbicide, le glyphosate) occupe 40 millions d'hectares, correspondant à 37 % de la surface totale d'OGM cultivés dans le monde[2].

Insectes combattus

Pyrale du maïs Ostrinia nubilalis
Larve de pyrale Ostrinia nubilalis

La pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est répandue en Europe et en Amérique du Nord où elle est appelée European Corn Borer, le « foreur de maïs européen ». Sa chenille creuse des galeries dans les tiges et dans les épis et elle est l'insecte le plus nuisible pour la culture du maïs. Plusieurs espèces de coléoptères du genre Diabrotica attaquent également le maïs, leurs larves s'attaquant aux racines. Protégés par la production continue d'une protéine toxique pour ces insectes, les maïs Bt résistent à la pyrale, la sésamie et certaines versions à chrysomèle.

Bilan du maïs transgénique Bt

Avantages

La culture du maïs transgénique présente plusieurs avantage par rapport à la culture avec un traitement insecticide classique :

  • La plante produit elle-même la toxine qui bloque la digestion des insectes cibles : la plante est protégée intégralement, là où un traitement (hors néonicotinoïdes, couteux et réservé au traitement de semence) ne permet qu'une protection de surface et doit être renouvelé plusieurs fois.
  • La sélectivité du traitement est très supérieure[réf. nécessaire] : chaque variante de la molécule BT ne vise qu'une famille d'insectes. On ignore néanmoins l'impact de leur effets cumulés dans l'environnement.

L'impact sur l'environnement est réduit[réf. nécessaire] :

Inconvénients

  • La faune des rivières est affectée par la présence de maïs Bt : les résidus de plante tombés à l'eau entrainent la mort de la grande phrygane, insecte important pour la faune des cours d'eau[7]. L'étude n'est pas comparative.
  • Une exposition prolongée au pollen de maïs Bt affecte le comportement[8] et la survie du papillon monarque (Danaus plexippus)[9]
  • La culture de maïs Bt, du fait que les racines des plantes sont poreuses, entraine la diffusion de la toxine dans le sol[10]. Après récolte, les résidus restés au sol contiennent de la toxine Bt active[11]. Les effets cumulés sur le long terme de la culture de maïs Bt ne sont pas évalués en Europe, bien que cela soit requis par la législation européenne (Directive 2001/18) [12].
  • La toxine Bt a des effets sur la santé humaine. Pour plus de détails, lire la partie "Risques sanitaires"

Principe d'action

Hélicoptère pulvérisant une solution liquide riche en Bacillus thuringiensis dans le cadre de la lutte intégrée contre la pyrale

La bactérie Bacillus thuringiensis produit une protéine du nom de Cry1Ab à laquelle la chenille de la pyrale du maïs est très sensible. Cry1Ab est également efficace contre des chenilles d'autres espèce de lépidoptères, et ne possède aucun effet connu sur d'autres organismes vivants.

Le premier produit commercial contenant utilisant les propriétés de Bacillus thuringiensis est la Bactospéine, mise au point en 1959 pour lutter contre les chenilles de lépidoptères[13]. La Bactospéine est une solution composée de bactéries Bacillus thuringiensis qui tuent les chenilles qui l'ingèrent. En effet, la bactérie, une fois qu'elle a infecté la chenille, produit la protéine Bt. Celle-ci agit en se fixant sur des récepteurs situés au niveau de l'intestin des chenilles, et produit une paralysie intestinale : la chenille sensible s'arrête de consommer et finit par mourir de faim. Les bactéries Bacillus thuringiensis sont toujours utilisées pour lutter contre la pyrale du maïs en agriculture biologique, dans le cadre de la lutte intégrée.

Colonie de bactéries Bacillus thuringiensis dont sont tirées les protéines toxiques pour la pyrale

Le maïs Bt fonctionne sur un autre principe. Son patrimoine génétique est modifié, car on y introduit un ou plusieurs gènes issus de la bactérie, en particulier ceux permettant la synthèse de Cry1Ab. Ainsi, le maïs Bt va produire lui-même, durant toute sa vie, la protéine insecticide Bt (sans qu'on ait besoin de pulvériser la bactérie Bacillus thuringiensis). Cette mutation est parfois combinée à d'autres modifications génétiques, comme l'insertion de gènes de tolérance à un herbicide comme le glyphosate. À la différence de la plante utilisée dans la lutte intégrée, la plante transgénique contient la toxine Bt, et cette dernière est ingérée par le consommateur.

D'autres protéines de B. thuringiensis sont utilisées car elles sont actives contre les coléoptères Diabrotica sp. (protéines Cry34Ab1, Cry35Ab1, Cry3Bb1, etc.).

Développement des variétés

Des variétés de maïs transgénique résistantes à la pyrale ou aux Diabrotica sp. sont mises au point, autorisées et cultivées aux États-Unis depuis 1995.

Depuis 1998, la France autorise la culture de certaines variétés de maïs Bt et ces variétés sont inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés, une première pour un OGM. La décision est annulée en septembre de la même année par le Conseil d'État, mais rétablie en octobre 2000.

Controverses

Développement de résistance

Le développement de résistance des pyrales aux toxines produites par le maïs Bt génère de l'inquiétude[14],[15]. La prolifération de pyrales résistantes rend inefficace la méthode classique de traitement par pulvérisation de la bactérie Bacillus thuringiensis.

Essai de cultures de maïs transgénique en plain champ

Pour ralentir l'apparition de résistances, la législation impose de mélanger les semences OGM avec des semences classique (20 % de la surface semée doit être dédiée à du maïs non-OGM). Les zones dites « refuges » accueillent des pyrales sensibles à la toxine et capables de se croiser avec leurs éventuels voisins résistants, ce qui produit des hybrides qui sont tués lorsqu'ils pondent sur le maïs Bt. Toutefois, cette mesure de précaution apparente est formulée par l'administration nord-américaine. Elle est transposée en Europe contre l'expertise scientifique de plusieurs organismes qui préconisent des zones refuges de plus grandes dimensions, particulièrement si les zones refuges doivent recevoir un traitement insecticide classique. Actuellement, non seulement la surface refuge légale est inférieure à ce qui était préconisé par les comités scientifiques, mais en plus les recherches conduites par les firmes semencières tendent à inclure un traitement des zones refuges (traitement chimique ou biologique).[réf. souhaitée] De plus, des travaux de l'INRA[16] montré que la pyrale se déplace peu, ce qui remet en question cette méthode de lutte contre la résistance. Les semenciers s'efforcent de « mettre à jour » leurs semences avec l'adjonction d'autres protéines actives sur la pyrale (Cry1Ac par exemple) et aussi de faire produire de fortes concentrations de protéine insecticide de façon à ralentir la survenue de résistance.[réf. souhaitée] Néanmoins, personne ne considère que ces OGM constituent une solution permanente, le développement de résistance par l'insecte étant inéluctable.

L'apparition de pyrale résistante est attestée depuis 2011 : la chrysomèle des racines du maïs résiste à l'action des toxines Bt Cry3Bb1[17],[18] et mCry3A. En 2013, on constate des résistances croisées entre les deux toxines[19].

En 2013, des équipes en France, en Afrique du Sud, et au Kenya constatent la résistance des chenilles de Busseola fusca. La résistance est dominante, ce qui rend de facto la stratégie de zones refuges inopérante[20],[21],[22].

La maîtrise des résistances aux protéines Bt est favorisée par le maintien d'une population d'auxiliaires : des travaux sur le brocoli montrent que l'apparition de résistance est contrôlée à un niveau acceptable dans un champ OGM contenant des zones refuges non traitées grâce à l'action des auxiliaires qui maintiennent une pression de sélection sur le ou les ravageurs visés par le Bt[23].

Contamination

Le mélange de maïs transgénique avec des semences classiques[24], via des croisements, rend impossible la coexistence avec d'autres modes d'agriculture, comme l'agriculture biologique qui proscrit l'usage d'OGM.

Les apiculteurs de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) affirment que la contamination du miel par les grains de pollen issu d'OGM entraîne automatiquement son classement comme denrée impropre à la consommation, par application de la réglementation européenne sur la dissémination des OGM. C'est entre autres grâce à leur lobbying que le gouvernement décide de prolonger l'interdiction de la culture du maïs MON 810 de Monsanto[25],[26]. Le Syndicat des producteurs de miel de France minore le risque de contamination du miel par le pollen , étant donné le faible nombre de grains de pollen présents dans le miel, bien inférieur à la limite des 0,9 % pour les OGM autorisés dans l'Union européenne [27].

Notes et références

  1. Fiche Uniprot/Swissprot : cry1Ab (en).
  2. James, C., « ISAAA Brief 41, Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2009 », ISAAA, Ithaca, New York, (consulté le )
  3. Jörg Romeis, Michael Meissle, Steven E. Naranjo et Yunhe Li, « The end of a myth—Bt (Cry1Ab) maize does not harm green lacewings », Frontiers in Plant Science, vol. 5,‎ (ISSN 1664-462X, DOI 10.3389/fpls.2014.00391/full, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Anthony M Shelton, « Bt crops producing Cry1Ac, Cry2Ab and Cry1F do not harm the green lacewing, Chrysoperla rufilabris - PubMed », PloS one, vol. 8, no 3,‎ , e60125 (ISSN 1932-6203, PMID 23544126, DOI 10.1371/journal.pone.0060125, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Effects of transgenic Bt maize pollen on longevity and fecundity of Trichogramma ostriniae in laboratory conditions », http://www.bulletinofinsectology.org/pdfarticles/vol60-2007-049-055wang.pdf
  6. (en) Moro, Gloverson, « Short-term assessment of bt maize on non-target arthropods in Brazil », Scientia Agricola, vol. 64,‎ , p. 249–255 (ISSN 1678-992X, DOI 10.1590/S0103-90162007000300006, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) E. J. Rosi-Marshall, J. L. Tank, T. V. Royer et M. R. Whiles, « Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater stream ecosystems », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 104, no 41,‎ , p. 16204–16208 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 17923672, PMCID PMC2042185, DOI 10.1073/pnas.0707177104, lire en ligne, consulté le )
  8. Patricia L. Prasifka, Richard L. Hellmich, Jarrad R. Prasifka et Leslie C. Lewis, « Effects of Cry1Ab-expressing corn anthers on the movement of monarch butterfly larvae », Environmental Entomology, vol. 36, no 1,‎ , p. 228–233 (ISSN 0046-225X, PMID 17349137, DOI 10.1603/0046-225x(2007)36[228:eoccao]2.0.co;2, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Galen P. Dively, Robyn Rose, Mark K. Sears et Richard L. Hellmich, « Effects on Monarch Butterfly Larvae (Lepidoptera: Danaidae) After Continuous Exposure to Cry1Ab-Expressing Corn During Anthesis », Environmental Entomology, vol. 33, no 4,‎ , p. 1116–1125 (ISSN 0046-225X et 1938-2936, DOI 10.1603/0046-225X-33.4.1116, lire en ligne, consulté le )
  10. D Saxena, S Flores et G Stotzky, « Bt toxin is released in root exudates from 12 transgenic corn hybrids representing three transformation events », Soil Biology and Biochemistry, vol. 34, no 1,‎ , p. 133–137 (ISSN 0038-0717, DOI 10.1016/S0038-0717(01)00161-4, lire en ligne, consulté le )
  11. Flores, S., Saxena, D & Stotzky, G. 2005. Transgenic Bt plants decompose less in soil than non- Bt plants. Soil Biology and Biochemistry 37: 1073-1082. Stotzky, G. 2004. Persistence and biological activity in soil of the insecticidal proteins from Bacillus thuringiensis, especially from transgenic plants. Plant and Soil 266: 77-89. Zwahlen, C. Hilbeck, A. Gugerli, P. & Nentwig, W. 2003. Degradation of the Cry1Ab protein within transgenic Bacillus thuringiensis corn tissue in the field. Molecular Ecology 12: 765-775.
  12. Directive 2001/18/EC du Parlement Européen et du Conseil, du 12 mars 2001, relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement. Voir alinéas 19, 20 et annexe II : « L'évaluation des risques pour l'environnement doit également comporter comme principe général une analyse des «effets cumulés à long terme» liés à la dissémination et à la mise sur le marché. Les «effets cumulés à long terme» font référence à l'effet qu'aurait l'accumulation d'autorisations sur la santé humaine et l'environnement, notamment sur la flore et la faune, la fertilité du sol, la dégradation de matériaux organiques par le sol, la chaîne alimentaire humaine ou animale, la diversité biologique, la santé animale et les problèmes liés à la résistance aux antibiotiques. »
  13. Maud Buisine, « La lutte biologique : qu'en pensez-vous ? », Dossiers de l'environnement de l'INRA, no 19 (1999)
  14. « Pyrale du maïs : la gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt »
  15. (en) Ambroise Dalecky, Sergine Ponsard, Richard I. Bailey, Céline Pélissier et Denis Bourguet, « Resistance Evolution to Bt Crops: Predispersal Mating of European Corn Borers », PLOS Biology, Public Library of Science, vol. 4, no 6,‎ , e181 (ISSN 1545-7885, DOI 10.1371/journal.pbio.0040181, lire en ligne)
  16. Gestion de la résistance aux toxines produites par le maïs transgénique Bt.
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  18. (en) Aaron J. Gassmann, Jennifer L. Petzold-Maxwell, Ryan S. Keweshan, Mike W. Dunbar, « Field-Evolved Resistance to Bt Maize by Western Corn Rootworm », PLoS One,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0022629).
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  21. « Un papillon met en échec les maïs OGM Bt », sur {Sciences²},
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  23. (en) Xiaoxia Liu, Mao Chen, Hilda L. Collins et David W. Onstad, « Natural Enemies Delay Insect Resistance to Bt Crops », PLOS ONE, vol. 9, no 3,‎ , e90366 (ISSN 1932-6203, PMID 24595158, PMCID PMC3940876, DOI 10.1371/journal.pone.0090366, lire en ligne, consulté le )
  24. L’impossible maîtrise des contaminations
  25. Le Conseil d'État avait suspendu en novembre 2011 les arrêtés de 2007 et 2008 interdisant la culture du maïs MON 810, estimant que le ministère de l'Agriculture n'avait pu « justifier de sa compétence » et « [apporter] la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement ».
  26. Sophie Louet, « Le maïs transgénique Monsanto 810 reste interdit en France », Le Point,‎ (lire en ligne).
  27. MIEL OGM/ MIEL NON OGM sur le site du SPMF (Syndicat des producteurs de miel de France).

Voir aussi

Article connexe

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