Vol Delta Air Lines 723

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Vol Delta Air Lines 723
Un Douglas DC-9 de Delta Air Lines, semblable à celui impliqué dans l'accident.
Un Douglas DC-9 de Delta Air Lines, semblable à celui impliqué dans l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeImpact sans perte de contrôle
CausesErreur du contrôle aérien, erreur de pilotage
SiteAéroport international Logan de Boston, dans le Massachusetts, aux États-Unis
Coordonnées 42° 20′ 59″ nord, 71° 00′ 45″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilDouglas DC-9-31
CompagnieDelta Air Lines
No  d'identificationN975NE
Lieu d'origineAéroport international de Burlington, dans le Vermont, aux États-Unis
Lieu de destinationAéroport international Logan de Boston, dans le Massachusetts, aux États-Unis
PhaseApproche
Passagers83
Équipage6
Morts89 (tous)
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Vol Delta Air Lines 723

Le , à 11h08, un Douglas DC-9 effectuant le vol Delta Air Lines 723, un vol intérieur régulier entre Burlington, dans le Vermont, et Boston, dans le Massachusetts, avec une escale intermédiaire à Manchester, dans le New Hampshire, a percuté une digue et s'est écrasé, alors qu'il effectuait une approche de type ILS vers l'aéroport international Logan de Boston, tuant sur le coup 87 des 89 occupants de l'avion; deux personnes ont d'abord survécu, mais sont décédées plus tard des suites de leurs blessures.

Avion et équipage[modifier | modifier le code]

L'appareil impliqué est un Douglas DC-9-31, immatriculé N975NE, il a été fabriqué en septembre 1967 et totalise 14 639 heures de vol au moment de l'accident. Cet avion fait partie des nombreux appareils que Delta Air Lines a acquis lors de la fusion en 1972 avec Northeast Airlines (en), à qui l'avion a été initialement livré.

L'équipage du vol 723 se compose du commandant de bord John Streil (49 ans) et du copilote Sidney Burrill (31 ans).

Le commandant Streil est un pilote très expérimenté, ayant cumulé environ 14 800 heures de vol tout au long de sa carrière de pilote. Il avait 17 ans d'expérience en tant que commandant de bord et était pilote sur DC-9 depuis 1970, totalisant 1 457 heures sur ce type d'appareil. Le copilote Burrill était également un pilote expérimenté, avec un peu moins de 7 000 heures de vol à son actif, dont plus de 200 heures sur DC-9.

Un troisième pilote, Joseph Burrell (52 ans), se trouvait également à bord, occupant le strapontin du cockpit; il était en formation et n'était pas encore qualifié sur le DC-9.

Enquête[modifier | modifier le code]

Schéma représentant la trajectoire réelle parcourue par l'avion (en rouge) par rapport à la trajectoire d'alignement de piste (bleu); la direction du vol s'effectuant de gauche à droite.

Les enquêteurs du Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) ont conclu que, sur la base des données de vol récupérées des enregistreurs de vol, l'équipage a très probablement mal utilisé le directeur de vol, le basculant par inadvertance en mode « remise de gaz » lors de l'approche finale, au lieu du mode approprié pour d'approche.

Cela a causé de la confusion et une pression supplémentaire sur les pilotes, et a contribué à l'exécution d'une approche non stabilisée et à l'écart par rapport à la trajectoire de descente prévue pour l'atterrissage. Selon l'enregistreur phonique (CVR), aucune annonce d'altitude n'a été effectuée par l'équipage lors de l'approche finale, car l'avion était déjà descendu sous la pente de descente et la hauteur de décision, jusqu'à ce qu'il heurte la digue et s'écrase.

Schéma représentant la trajectoire de descente effectuée par le vol 723.

Le rapport final du NTSB a conclu que la cause probable suivante de l'accident est l'incapacité de l'équipage à surveiller adéquatement l'altitude et à reconnaître le passage de l'appareil sous la hauteur de décision standard, lors d'une approche ILS non stabilisée, effectuée dans des conditions météorologiques se dégradant rapidement.

La nature non stabilisée de l'approche est initialement due au fait que l'avion a passé le radiophare extérieur de l'aéroport à une altitude supérieure à celle requise pour la pente de descente, avec une vitesse excessive pour cette phase du vol, et aggravée par la suite par la préoccupation de l'équipage envers les informations erronées émanant du directeur de vol.

Le mauvais positionnement du vol pour l'approche est en partie le résultat des instructions non standards transmises par le contrôle aérien.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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