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Sofia Sept[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

Sofia Sept
Photo prise sur un toit parisien

Sofia sept (de son vrai nom Sophia, Annik Antoine) de formation cheffe-monteuse, est une artiste, comédienne, régisseuse et intervenante en art dramatique. Elle est aussi connue, pour ses actions en tant qu’activiste FEMEN.

Militante féministe et enfantiste, et cyber-activiste, française, née le 12 juin 1977 à Puyricard (Provence alpes côte d’Azur, France), elle est à l’origine du lancement sur X (anciennement Twitter) du #metooinceste grâce auquel elle parlera publiquement des agressions sexuelles que sa grand-tante paternelle, lui a fait subir durant son enfance. Artiste engagée, elle cofonde la Compagnie d’Elles avec sa sœur jumelle Yaëlle Antoine, une troupe toulousaine qui performe en espaces publics et espaces non dédiés. Elle codirige la compagnie L’île de la Tortue, aux côtés de Sarah Mathon, basée en Seine Saint Denis à Clichy-Sous-Bois (93).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Sofia grandit à Lambesc, une petite commune des Bouches-du-Rhône (France) avec ses deux frères et sa sœur jumelle Yaëlle.

La famille s’installe à Lambesc près de Salon de Provence après la naissance des jumelles.

Sa mère Monique Wolf est mère au foyer et son père Hervé Antoine est maître nageur et moniteur de plongée.

Issue d’une communauté rigoriste, évangéliste, Sofia évolue dans un environnement très conservateur où règne l’omerta. Enfant, elle s’investit et participe aux offices.

Très pieuse, elle consacre beaucoup de temps à l’apprentissage de la bible.

D’une famille défavorisée et nombreuse, elle occupe son temps libre à la bibliothèque avec sa jumelle et à écrire des poèmes et des pièces de théâtre.

Dès son plus jeune âge elle est gardée régulièrement par sa grand-tante la sœur de sa grand-mère paternelle, Sofia est victime de viols et d’agressions sexuelles de la part de cette femme.

Subissant des viols et des violences psychologiques Sofia devient mutique, triste, sauvage, elle souffre de troubles alimentaires.

Yaëlle, sa jumelle et confidente avec qui elle développe un langage qui leur est propre, devient la porte parole de Sofia qui peine à s’exprimer en public.

Sofia découvre le spectacle vivant grâce à des amis artistes dont sa mère garde les enfants.

Age adulte[modifier | modifier le code]

Son BAC en poche et tout juste majeure, la jeune artiste en devenir quitte sa Provence natale pour s’installer à Roubaix (Nord, France) et suivre des études en BTS des Métiers de l’Audiovisuel au Lycée Jean Rostand.

C’est à cette époque qu’elle fait la connaissance de l’homme qui deviendra son époux et le père de sa fille.

Elle obtient son BTS en montage audiovisuel, en étant major de sa promo et quitte Roubaix (Nord, France) pour poursuivre ses études à Paris (Île-de-France, France).

Débutant une licence à la Sorbonne, Sofia loue un appartement dans le 19e arrondissement et s’y installe avec Yaëlle qui commence des études à  L’école Annie Fratellini, pour devenir contorsionniste et  fildefériste.

A Paris, elle cumule deux emplois, elle fait du phoning et travaille comme pigiste chez Canal +.

Après l’obtention de sa licence en filmologie, Sofia continue ses études et passe une maîtrise. Son mémoire porte sur “la main dans le cinéma de Robert Bresson”.

A 25 ans, Sofia donne naissance à une petite fille prénommée Luli – Abigaël.

Pour sceller leur union, le couple se marie en petit comité un mois après la naissance de leur fille. Après 10 ans de couple, Sofia divorce et obtient la garde de sa fille et des dommages et intérêts de son mari. Elle combine la vie d’une mère isolée, avec celles de cheffe monteuse et intermittente du spectacle vivant.

L’année de la naissance de sa fille, elle fonde à Toulouse la compagnie d’Elles avec sa jumelle. Compagnie implantée en Occitanie et conventionnée par la DRAC.

En parallèle, elle intègre une autre compagnie de spectacle vivant, en 2018 : l'île de la Tortue à Clichy-sous-Bois, sa ville de cœur dans laquelle elle vivra une dizaine d’années, et où elle retourne régulièrement.  

La jeune artiste partage son temps entre la région parisienne et l'Occitanie. Elle déclare être très attachée à ce département. elle y croise notamment l’autrice de “La petite dernière” : Fatima Daas

A l’âge de 35 ans, Sophia intègre le mouvement FEMEN et combine son art avec son engagement militant en proposant des créations qui percutent, dénoncent les discriminations, luttent contre les inégalités.

Vie professionnelle et artistique[modifier | modifier le code]

La vie professionnelle et artistique de Sofia débute au lycée où en parallèle de ses études en bac Littéraire option Cinéma et Théâtre, elle fait des représentations en partenariat avec le Théâtre National de la Criée à Marseille.

L’étudiante studieuse toujours ayant une soif insatiable d’apprendre et d'acquérir de nouvelles compétences poursuit durant ses études dans l’enseignement supérieur en se produisant avec plusieurs compagnies artistiques.

Elle explore tous les aspects de l’art qu’elle rêve de maîtriser un jour, Sofia a l’occasion de confectionner des costumes, d’animer des spectacles de marionnettes auprès de jeunes public, apprend à maîtriser les techniques de montages vidéos, fait de la mise en scène, apprend à créer des scénarios.

En 1998, à tout juste 20 ans, Sofia intègre la prestigieuse université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 en Maîtrise des Arts du spectacle.

Elle démarre une nouvelle vie, Yaëlle, sa jumelle, vient vivre avec elle pour suivre des études à L’école Annie Fratellini, pour devenir contorsionniste et  fildefériste.

Sofia prend un travail pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa sœur.

Elle travaille en régie comme technicienne et monteuse pour plusieurs instances comme Canal+ ou encore l’UNESCO.

Par la suite, elle travaille également pour France 5, ARTE, TF1, Public Sénat, LCP avant de se consacrer pleinement au spectacle vivant et en particulier aux Arts de la rue en se produisant dans l’espace public.

En 2004, les rêves de la jeune femme prennent vie en mettant au monde sa fille et la Compagnie d’Elles, compagnie artiste qu’elle cofonde avec Yaëlle en région Occitanie.

La compagnie se compose de circassien.nes telles que: Karita, Laura… ?

Les jumelles produisent plusieurs créations, qu’elles auront l’occasion de jouer dans plusieurs régions de France.

Parmi leurs créations:

  • LÂMES SOEURS: revisite de l’histoire des soeurs jumelles Papin ayant commis un double meurtre: la pièce sera de nouveau adaptée  en 2026 par Yaëlle Antoine en créant un parallèle avec la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles
    • Lauréat du Prix Beaumarchais (SACD)
  • FRATRIE: qui raconte?
    • Produit au Festival OFF d’Avignon
  • TÔLE STORY: inspiré de faits réels sur l’histoire du cirque Archéos.
  • LA HESTA:

La Compagnie d’Elles est également à l’initiative de l’organisation des journées du Matrimoine depuis 2020 (?) qui à travers une création retrace le parcours de deux femmes engagées dans les luttes féministes, chaque année une femme vivante et une femme décédée sont mises à l’honneur.

L’interprétation se fait par Sofia et Yaëlle, accompagnées des artistes de leur compagnie qui performe, bouscule, interpelle avec leur numéro de contorsion…?

Sofia et Yäelle font également partie des Tenaces.

Les Tenaces sont un collectif de femmes qui…

  • En 2015, Sarah Mathon qui est comédienne créer , l’île de la Tortue une compagnie artistique à Clichy sous Bois.

Sofia rejoint la compagnie en 2019 en tant que co-directrice artistique.

L’île de la Tortue produit également des spectacles vivants dans des espaces non dédiés.

La Compagnie se compose d’Annie Chorowicz, Laura Terrancle, Edgar Sekloka, Aurélie Lesne, Ange Fandoh, Marcia Lima et Mohand Azzoug.

Des femmes et des hommes engagé.e.s qui érigent la Compagnie l'île de la Tortue au rang de poétiseur de l’espace public, celui dont nous foulons le bitume quotidiennement sans prendre le temps de s'intéresser à son histoire et à celles et ceux qui l’ont foulés.

Sofia fait également partie des CLAMEUSES, une collégiale de femmes qui en tant que spectatrices figurent des les créations de l’île de la Tortue.

Parmi les créations on retrouve les spectacles:

  • Les Flammes c’était moi, 2024
    • Lauréat du prix SACD écrire pour la Rue 2020.
      • Une adaptation remise au goût du jour pour dénoncer les violences policières.

Entre l’île de France et l’Occitanie, Sofia performe aux côtés d’artistes engagé.es à travers des créations qui traitent de sujets d’actualités.

En véritable acharnée du travail, elle joue, écrit, coordonne, communique, recherche des financements pour que les créations qu’elle co-construit prennent vie.

Activisme[modifier | modifier le code]

Quand Sophia devient Sofia Sept :[modifier | modifier le code]

Sofia Sept
#JeSuisFeminicidophobe Photoshoot avec Stéphane COUTELLE - Paris

L’ébauche de Sofia Sept apparaît à l’adolescence, évoluant en milieu rural la jeune fille est perméable à l’urgence écologique.

Au collège, elle imprime des tracts de Green Peace et s’insurge face à une société consumériste, ses actions et son irrévérence la conduiront à être exclue définitivement du lycée de L’Empéri (Salon de Provence).

La jeune femme en devenir, va en internat au lycée Marseilleveyre (Marseille). Elle prend les options théâtre et cinéma, et poursuit sa scolarité aux côtés de Laurent Artufel, futur présentateur télé. Elle obtient un bac littéraire avec mention “bien” et intègre un BTS ou elle apprend la sémantique du montage et différentes techniques de post-production.

Lorsqu’elle devient maman, Sophia suspend son activité professionnelle faute de garde et se retrouve à temps plein à éduquer sa fille, travailler et s’occuper de son foyer.

Toujours plus en colère face à la montée des inégalités, elle est solidaire des personnes les plus précaires, elle accueille régulièrement des personnes chez elle gracieusement.

Sa vie prend un tournant à l’âge de 35 ans, à l’époque Sophia et son mari divorcent, elle devient une maman solo, précaire, vivant en banlieue parisienne.

En décembre 2012, elle a l’occasion de jouer “Blanc” un spectacle pour jeune public au Lavoir Moderne Parisien.

Après les représentations, Hervé Breuil, le directeur du Lavoir Moderne Parisien ( Paris 18ème) à l’époque l’interpelle pour lui demander si elle connaît le groupe de jeunes ukrainiennes FEMEN qui squattent au premier étage de son théâtre.

A ce moment, Sophia n’en a jamais entendu parler, le mouvement débute en France.

Hervé lui propose de les rencontrer à l’étage. L'une des FEMEN l’invite à venir à leur prochaine réunion. Elle y rencontre les FEMEN historiques : Inna Chevtchenko, Sasha Chevtchenko, Anna Hutsol, Oksana Chatchko et ses futures sœurs de lutte :  Elvire Duvelle -Charles, Pauline Hillier, Sarah Constantin, Marguerite Stern ( avec qui elle prendra ses distances).

( Cf “Apolonia, Apolonia” Léa Glob)

Sophia se rend à cette réunion sans savoir à quoi s’attendre et c’est une révélation.

Elle l’explique lors d’une interview accordée au magazine belge Korélia en septembre 2023 :

« À 35 ans, j’ai fait sauter tous mes repères. Alors que j’étais mère célibataire d’une petite fille de 8 ans, et artiste précaire, je suis aussi devenue activiste FEMEN. Au sein des FEMEN, je me suis redécouverte. Ou plutôt j’ai levé le voile sur la femme que j’avais longtemps caché et tue. Ces guerrières courroucées, couronnées de fleurs en tissus mettaient des mots sur ce que je subissais depuis toujours. J’ai découvert aussi des femmes qui se retrouvaient entre elles pour discuter librement de leurs problématiques de femmes. Au début, je les écoutais religieusement. Je me remplissais de leurs discours sans tabou. Elles étaient si jeunes, si fières, si libres. Je m’enivrais de leurs revendications. j’avais l’impression de renaître. De me redécouvrir. Elles me fascinaient. »

Après avoir appris de ses paires durant près de 6 mois, place à la pratique en 2013 avec sa première action publique en tant que FEMEN.

Sofia sept la militante féministe est née et n’est pas prête de se taire !

Toujours dans la même interview, elle parle de sa première action qui a scellé son engagement d’une manière inattendue :

« Le 4 avril 2013, j’ai participé à ma première action en soutien à Amina, une jeune tunisienne séquestrée pour avoir posté une photo d’elle, avec le slogan : « Mon corps m’appartient. Il ne représente l’honneur de personne », sur son mur FB. Oksana Chatchko, une des FEMEN fondatrice, avait réalisé un pochoir de son visage. Nous avions reproduit les traits d'Amina dans notre dos. Et nous avions lancé un « topless Jihad » sur les réseaux sociaux. Nous étions allées manifester devant l’ambassade de Tunisie à Paris, pour réclamer sa libération. Pendant cette action, il y a une photo très forte prise par jacob Khrist, notre photographe de l’époque, où l’on voit un policier me museler avec mépris alors que je tente de retirer sa main. Je ne remercierais jamais assez cet homme qui a scellé mon engagement. C’est dans cette tentative de me faire taire que cet agent des Force de l’ordre, a conforter ma détermination de ne plus jamais me silencier ou de me faire silencier par quiconque. En mettant sa main sur ma bouche, cet homme, sans le savoir, a réveillé l’incendie de ma parole. » ( cf photographie de Jakob Krist).

A cet instant, le mode d’action des FEMEN fait écho chez Sophia, écrire sur son corps meurtrie, incestué, violé, maltraité pour ne plus jamais être invisibilisé, pour prendre de la place dans l’espace public comme elle le faisait déjà en tant qu’artiste de rue.

En 12 années de militantisme, Sofia sept est devenue une icône féministe, une personnalité publique qui inspire autant le respect que la haine.

Ses engagements sont nombreux auprès des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, des personnes victimes ou ayant été victimes d’incestes, des personnes sans domiciles fixes, des personnes migrantes, des femmes iraniennes qui luttent pour leur liberté, des personnes migrantes, des personnes en situation de handicap.

Autant d’engagements qui font d’elle une personne très médiatisée apparaissant dans un certain nombre de reportages.

Vêtue d’un manteau jaune, sa main en premier plan, elle apparait en une du Times et dans de nombreux visuels concernant le mouvement #MeToo.


Filmographie[modifier | modifier le code]


Autre chose?

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • En 2015, et en 2020 elle participe à la rédaction et à la réactualisation du manifeste FEMEN.
  • En 2017, elle co-écrit collectivement “rébellion” avec les différentes branches du mouvement FEMEN.
  • En 2023 et 2024, elle participe à des ouvrages thématiques collectifs publiés aux éditions : La route de la Soie.

Autre chose?

Articles[modifier | modifier le code]


Est-ce que ce modèle te conviens? J'ai inséré des liens hypertextes sur mon texte pour ne pas laisser l'url brut.



Portail des femmes et du féminisme[modifier | modifier le code]