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Jean-Marie Villemin, né le 30 septembre 1958 à Aumontzey dans le département des Vosges, est un criminel français.

Il est notoire pour être le père de la victime dans l'Affaire Grégory, puis quelques mois plus tard, l'assassin de son cousin Bernard Laroche, encore inculpé pour l'assassinat de son enfant mais en attente d'un non-lieu alors que les soupçons se portaient vers la mère de l'enfant, son épouse, Christine Villemin.

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

L'arbre généalogique simplifié de sa famille se présente ainsi[1],[2],[3],[4],[5] :

Gaston Irénée Villemin†
(1906 - 1942)
 
Jeanne-Marie Hollard†
(1907 - 1980)
 
 
 
 
 
 
 
Léon-Antoine Jacob†
(1896 - 1972)
 
Adeline Marie Gaudel†
(1902 - 1975)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Etienne Villemin†
(1927 - 1931)
 
Albert Villemin
(1930 - )
 
Monique Jacob
(1931 - )
 
Louisette Jacob
(?? - )
 
Marcel Jacob
(1945 -)
 
Jacqueline Thuriot
(1944 -)
 
Marcel Laroche†
(1926 - 1981)
 
Thérèse Jacob†
(1932 - 1955)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacky Villemin†
(1953 - 2011)
 
Liliane Jacquel
(1954 - )
 
Michel Villemin†
(1955 - 2010)
 
Ginette Leconte
(1955 -)
 
Jean-Marie Villemin
(1958 -)
 
Christine Blaise
(1960 -)
 
 
 
Bernard Laroche
(1955 - 1985)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Grégory Villemin
(1980 - 1984)
 
Julien
(1985 - )
 
Émelyne
(1990 - )
 
Simon
(1998 - )

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Marie Villemin, né le 30 septembre 1958 à Aumontzey dans le département des Vosges. Il rencontre en 1976 Christine Blaise, une Gueulotte née le 13 juillet 1960 à Petitmont en Meurthe-et-Moselle, dont la famille réside à Bruyères. Ils se marient le 20 janvier 1979. A partir de février 1981 il devient contremaître à l'usine de pièces automobiles Auto Coussin Industrie (ACI) de La Chapelle-devant-Bruyères. La famille s'installe dans un pavillon qu'ils ont fait construire à Lépanges-sur-Vologne un an après la naissance de Grégory[6] Gilbert Villemin, né le 24 août 1980 à Saint-Dié-des-Vosges.

Huit jours avant la disparition inquiétante puis la découverte du corps inanimé de l'enfant, ses parents ont obtenu un prêt qui leur a permis l'acquisition à crédit d'un salon de cuir d'une valeur de 25 000 francs[7].

Après la mort de Grégory, le couple a trois autres enfants : Julien en 1985, Émelyne en 1990 et Simon en 1998[8]. En février 2004, le corps de Grégory est exhumé du cimetière de Lépanges et incinéré à Épinal après une cérémonie strictement privée selon la volonté de Jean-Marie et Christine Villemin[9], le couple ayant conservé la moitié des cendres[10].

« Je me suis mis des œillères. J'ai ma conscience : je ne veux plus m'arrêter aux polémiques qui continuent de courir sur mon compte. Pourtant, tout me fait mal. »

— Jean-Marie Villemin[8]

Histoire familiale[modifier | modifier le code]

Les prémices du drame se situent en février 1931 Jeanne-Marie Villemin frappe violemment son fils Étienne de 4 ans qui s'ouvre la tête contre la cuisinière. Elle se contente de cacher sa plaie sous un bonnet car son mari est parti quelques jours pour son travail. A son retour Gaston s'aperçoit de la blessure de son fils et le 18 février voyant l'état de son fils s'aggraver, il appelle un médecin. Le petit décédera de ses blessures, deux jours plus tard, le 20 février 1931. Le Jeanne-Marie Villemin est condamnée à trois ans de prison pour défaut de soins à enfant. Elle était enceinte et accouchera en prison en 1932, d'une petite fille, Jeanine. En 1942 Gaston se pend suite au départ de sa femme[note 1] avec un soldat allemand, venu suppléer à la main d'oeuvre auprès des fermières seules[note 2].

En 1935, Léon Villemin, un oncle, est retrouvé noyé, sous un pont, dans la Vologne.

À partir de l'automne 1981, 3 ans avant l'homicide du petit enfant, Albert Villemin, père de Jean-Marie Villemin, son épouse Monique Jacob Villemin, mère de Jean-Marie, demeurant tous deux à Aumontzey dans les Vosges, sont harcelés de centaines d'appels téléphoniques anonymes malveillants. Les appels sont aussi adressés à l'entourage familial du couple Albert et Monique Villemin et notamment à leurs enfants, Jacky, Jacqueline, Michel, Jean-Marie, et Gilbert. La cible principale de ces malveillances téléphoniques d'un ou plusieurs individu non identifiés reste les parents de Jean-Marie[11] et Albert Villemin dépose une plainte en décembre 1982.

Un soir, une vitre de la maison est brisée alors que Christine Villemin se trouve à l'intérieur avec Grégory[12]. Plusieurs fois, les pneus des véhicules appartenant au couple sont crevés sans que l'identité du ou des responsables soit établie.

Le 4 mars 1983, est glissée dans les volets du domicile la première[note 3] des cinq lettres anonymes de menaces, d'un ou plusieurs individu non identifiés, rédigées en écriture manuscrite par l'un des anonymographes. Deux autres suivront, du vivant de Grégory, les 27 avril et 17 mai 1983[note 4],[14].

Homicide du petit Grégory[modifier | modifier le code]

Le 16 octobre 1984, vers 17 h, Christine Villemin, suivant ses habitudes, quitte son travail à Lépanges-sur-Vologne et récupère Grégory chez sa nourrice, Christine Jacquot, aux HLM du Gai Champ, situé dans ce même village. Selon elle, de retour au domicile familial, elle entre dans la maison pour faire du repassage après lui avoir enfilé un bonnet en raison du froid car l'enfant veut rester dehors pour jouer un peu dans le jardin sur le tas de graviers d'excavation[15] situé devant la maison. Elle met la radio à un volume élevé, de façon à entendre l'émission Les Grosses Têtes depuis la pièce où elle s'occupe du linge, dont elle laisse les volets fermés . À 17 h 30, elle sort pour demander à son fils de rentrer mais ne reçoit aucune réponse. Ne le trouvant pas, paniquée, elle prend son véhicule et part à sa recherche, pensant qu'il a pu vouloir retourner chez sa nourrice ou chez un ami. En chemin, elle interroge ses voisins qui déclarent tous ne pas avoir vu l'enfant. La gendarmerie est alertée de la disparition à 17 h 50[16]. Entre-temps, un nouvel anonymographe non identifié et surnommé par la presse « le corbeau », aurait posté une quatrième lettre anonyme, le cachet de la poste sur le timbre indiquant qu'elle aurait été oblitéré à 17 h 15, pour revendiquer l'assassinat de Grégory[note 5]. Le corps sans vie du petit garçon est retrouvé quelques heures plus tard, vers 21 h 15, plaqué contre un barrage dans la Vologne, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, des cordelettes lui liant les mains (sur le ventre), les pieds et le cou.

Les obsèques de Grégory Villemin se déroulent le 20 octobre 1984 à Lépanges-sur-Vologne. La mère de Jean-Marie qualifie l'assassinat de son petit-fils de « prématuré » au lieu, selon Laurence Lacour, de prémédité[7].

Assassinat de Bernard Laroche[modifier | modifier le code]

Le , 4 jours après l'arrestation de Bernard Laroche, Jean-Marie Villemin achète, en compagnie de sa femme, un fusil à pompe et des balles à ailettes, ce nouveau fusil utilisant des munitions employées pour la chasse au sanglier.

Jean-Marie Villemin apprend par l'ancienne nourrice de Grégory que les hommes du service régional de police judiciaire de Nancy soupçonne sa femme. Ils accentuent la pression sur le couple Christine et Jean-Marie Villemin.

Des journalistes rapporte à Jean-Marie Villemin une rumeur selon laquelle les experts ont été payés par les avocats[17].

Les gendarmes commentent et expliquent par le menu chaque progrès de l'enquête concernant Bernard Laroche ajoutant à Jean-Marie : « Il n'y a peut-être pas assez de charges pour le mettre en prison, mais il y en a assez pour défendre celui qui le tuera[17]. » Le , le juge Jean-Michel Lambert, contre l'avis du ministère public d'Épinal mais qui ne fait pas appel de son ordonnance[18], libère Bernard Laroche, qui reprend son travail[19]. Ce jour-là, devant les journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail. Marie-Ange Laroche, la femme de Bernard Laroche, demande alors pour son mari la protection de la gendarmerie de Bruyères, qui est dessaisie de l'enquête depuis le et qui la lui refuse.

Le vendredi , alors qu'il est en compagnie de sa femme Marie-Ange (enceinte de son deuxième fils) et leur fils Sébastien devant son domicile, à Aumontzey, Bernard Laroche est abattu d'un coup de fusil[note 6] par Jean-Marie Villemin[note 7], comme celui-ci l'avait annoncé, et même confié le à Jean Ker, reporter à Paris Match, qui imputait lui aussi à Bernard Laroche l'assassinat du petit Grégory sur la foi de la seconde partie (S.I.) d'un procès verbal auquel il avait eu accès et pu enregistrer sur bande audio. Jean-Marie Villemin s'en était également confié à des enquêteurs dont le capitaine Étienne Sesmat de la gendarmerie[note 8].

La reconstitution de l'assassinat a lieu le , là où il a eu lieu, en présence de Jean-Marie Villemin (portant un gilet pare-balles) et conformément à la procédure. Jean-Marie Villemin arrive rapidement vers Bernard Laroche, le vise puis assez rapidement tire[22] comme le décrira Marie-Ange Laroche témoin au premier plan et différemment de la version de Christine Villemin enregistrée par Christine Lacour.

Pour différents motifs, la mère, enceinte de six mois de jumeaux, est considérée de façon insistante comme suspecte puis inculpée de l'assassinat de son fils le , placée en détention provisoire, puis renvoyée devant les Assises. Elle entame, avec son mari Jean-Marie lui aussi en prison, une grève de la faim pour protester contre son inculpation. Onze jours plus tard, le 16 juillet, la chambre d'accusation de Nancy, sur instruction du procureur, qui a relevé l'insuffisance des motifs de mise en détention provisoire, prononce son élargissement et sa remise en liberté provisoire. Mais elle confirme dans le même temps l'ordonnance de mise en accusation, laquelle sera annulée ultérieurement par la Cour de cassation, et la place sous contrôle judiciaire.

Les parents de Jean-Marie Villemin déposent une plainte en diffamation contre X suite à la parution du livre écrit par leur bru. Jean-Marie est extrait de sa maison d'arrêt pour être entendu avec sa femme par le juge Gilbert Thiel puisque de fait visé l'un et l'autre, Jean-Marie pour avoir incité sa femme à écrire et avoir orienté dans ses écritures et Christine pour avoir écrit les passages estimés diffamatoires[note 9]. L'éditeur inculpé en qualité d'auteur principal de l'infraction, transigea avec les parents qui retirèrent leur plainte[23].

Arrêt du 3 février 1993[modifier | modifier le code]

Les magistrats de Dijon, à l'issue du supplément d'information mené par le président de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Dijon, Maurice Simon, puis le président de la cour d'appel de Dijon, Jean-Paul Martin, aboutissent à des conclusions à l'opposé de celle des juges de Nancy qui avaient ordonné le renvoi aux assises de Christine Villemin. La Cour de Dijon dans son arrêt du 3 février 1993 indique que du fait de nombreuses difficultés, des interrogations restent sans aucune réponse, nonobstant les efforts pour découvrir la vérité !

  • la Cour de Dijon déplore les multiples querelles d'experts, les violations répétées du secret de l'instruction et enfin, la médiatisation excessive de cette affaire.
  • Des liens unissaient certains enquêteurs à des témoins et des journalistes, ce qui ne constitue pas un climat très sain au regard de la sérénité de l'enquête.
  • La Cour a indiqué que l’heure du décès de l'enfant demeure ignorée.
  • De même, la cause du décès est incertaine.
  • On s’est posé la question de savoir si Grégory n'avait pas subi, avant d'être jeté à l'eau, une piqûre d'insuline au moyen de la seringue et du flacon découverts quelques jours après l'assassinat par un garde champêtre. Rien ne prouve qu'il existe quelque rapport que ce soit entre la mort de Grégory et la découverte de ce flacon sur le bord de la Vologne.
  • Selon la Cour de Dijon, l'eau dans laquelle l'enfant a été asphyxié n'est pas davantage connue. Grégory a-t-il été noyé dans la Vologne ou, éventuellement, dans une baignoire avant d'être précipité dans un second temps, dans la rivière ?
  • Le lieu d'immersion de Grégory n'a pas pu être déterminé avec certitude.
  • On s’est interrogé sur la réalité de l'appel téléphonique qui aurait été adressé le 16 octobre 1984, après 17 heures, à Michel, le frère de Jean-Marie.
  • Des questions se posent aussi quant à l’heure à laquelle la lettre de revendication du crime a été déposée à la poste de Lepanges le 16 octobre 1984.
  • La Cour de Dijon fait valoir que d'autres incertitudes subsistent, concernant notamment l'auteur des Appels téléphoniques, l'auteur des lettres anonymes et celui du crime.

Les avocats sont les avocats du couple Villemin et non de Jean-Marie Villemin qui cherchait la vérité, opposée alors à sa femme Christine suspectée puis inculpée pour l'assassinat de leur fils. Le « Grégoryloto » selon l'expression désabusée de Jean-Marie Villemin continue, contraint par les procédures dirigées contre lui de montrer sa relative insolvabilité, son principal avocat a beaucoup joué à l'intermédiaire avec les médias, incitant les Villemin, en particulier Christine, à se plier à des séances de photos ou d'exclusivité, pour se payer :

Procès de Jean-Marie Villemin[modifier | modifier le code]

Le procès de Jean-Marie Villemin pour l'assassinat de Bernard Laroche débute le 3 novembre 1993 dans la magnifique salle du palais de justice de Dijon, où l'affaire a été dépaysée. Laurence Lacour amie proche de Christine Villemin, explique que Olivier Ruyssen, le Président de la Cour d'assises, a convoqué les avocats des deux parties - la défense de Jean-Marie Villemin et d'autre part, les avocats de la famille de Bernard Laroche - pour connaître leurs souhaits quant à la nature et à la longueur du procès « au risque de voir juger la victime à la place de l'assassin. Un péril judiciaire comme l’institution en a rarement connu[27] ». Après six semaines d'audience, il est condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis.

Lors du procès, l'instruction initiale du juge Jean-Michel Lambert est vivement critiquée par l'avocat général Jacques Kohn, qui le qualifie dans son réquisitoire de « mémorable funambule de la pensée »[28]. Pour Me Paul Prompt, avocat de Marie-Ange Laroche, « C'est sur le juge d'instruction seul que la colère publique s'est abattue. Celle de l'avocat général, celle du président Ruyssen, celle des journalistes, celle de l'opinion. Pour une certaine hiérarchie judiciaire, comme pour le pouvoir politique de l'époque, focaliser l'attention sur le seul juge Lambert a permis d'atténuer l'échec de l'institution judiciaire dans cette affaire[29]. »

« J'ai tué par amour pour mon enfant. J'avais trop de chagrin (...). Je me revois devant la tombe de mon fils. Puis, je me souviens de mon geste. Comment je le juge ? Evidemment, ce n'était pas la solution. J'aurais préféré que la justice agisse et qu'on aille vers un jugement. Mais tout a été fait pour me pousser à devenir un criminel. Je n'excuse pas mon geste. Je l'ai assumé. Je le vivrai toute ma vie. Je suis un assassin (...). C'était une erreur et une faute. Mon geste est inexcusable. Il n'y a que la personne qui est partie qui pourrait me pardonner. J'ai été condamné. J'ai fait de la prison mais ça ne suffit pas. Ce geste, je le porte à vie dans ma conscience. »

— Jean-Marie Villemin[8].

Après son procès[modifier | modifier le code]

Sa peine étant couverte par la détention préventive, il est libéré deux semaines après l’annonce du verdict.

Jean-Marie et Christine Villemin ont refait leur vie dans l'Essonne, ils n'ont pas voulu changer de nom, mais se sont murés dans le silence[30].

En 1993, ils habitaient à Saint-Chéron. Ils étaient sortis de leur silence en 2006 accordant un entretien au quotidien La Croix[31]. Christine et Jean-Marie menaient une vie paisible entourés de leurs trois enfants. Jean-Marie disait que : « Un article, une émission, les blagues des humoristes[note 12] : ce sont des épreuves que nous partageons avec nos enfants qui savent qu'ils doivent vivre avec ce poids. »

En 2014, la journaliste d'Europe 1 Laurence Lacour amie proche du couple avait donné des nouvelles : « Ils vivent toujours ensemble. Jamais le fil n'a été interrompu entre eux. Ils travaillent, ils sont devenus plus franciliens qu'ils n'ont été vosgiens. » ajoutant : « Leur enfant décédé est omniprésent par les photos ou dans les conversations, mais ça n'a pas empêché les trois autres (enfants) de venir au monde, de trouver leur place, de faire de belles études. Julien, 32 ans, est opticien. Emelyne, 29 ans, est professeur agrégée et Simon, 19 ans, a décroché son Bac S l'année dernière. Ce sont de jeunes gens qui connaissent l'histoire familiale. Mais on leur a laissé la capacité de s'épanouir, et de ne pas seulement être les héritiers d'une histoire lourde. »

En 2017 Jean-Marie Villemin est surpris d'entendre près de 33 ans après les faits le nom de sa propre mère apparaître dans l'enquête par les soupçons pesant sur elle d'avoir écrit la lettre de menace de mort adressée au juge Simon en 1989[32]. Après ce rebondissement de l'affaire, l'avocat lyonnais Maître François Saint-Pierre rejoint la défense des époux Villemin, déjà représentés par Maîtres Thierry Moser et Marie-Christine Chastant-Morand, Me Moser faisant valoir dans un communiqué : « qu'il est bon et utile que la procédure soit examinée par un œil neuf », évoquant aussi « un surcroît d'activité » pour la partie civile[33].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. partie en emmenant Jeanine
  2. fait prisonnier, Gaston tombe malade et rentre en 1942
  3. la première lettre est une feuille sans enveloppe.
  4. Les agissements délictueux cessent le 17 mai 1983 au moment du placement sous écoute de la ligne téléphonique d'Albert Villemin car une information est ouverte par le procureur de la république mais la demande de procédure adressée le au juge d'instruction de Saint-Dié est close par une ordonnance de non-lieu, faute d’éléments permettant d’identifier l’auteur des menaces écrites et téléphoniques[13].
  5. Un « corbeau » ayant revendiqué le crime comme accomplissement de sa vengeance cette préméditation en droit pénal français d'un homicide permet la qualification du meurtre en assassinat.
  6. Cinq jours après l'arrestation du suspect Laroche, tous les deux étaient allés choisir le fusil dans une armurerie de Saint-Dié. Le chèque de 2 900 F est signé de la main de la jeune femme[20].
  7. Jean-Marie a passé la matinée au chevet de Christine. A midi, il a regagné le logement de sa belle-mère, à Bruyères, y a pris son fusil de chasse[20].
  8. La veuve de Bernard Laroche, Marie-Ange, obtiendra par la suite la condamnation de l'État pour ne pas avoir empêché la mort annoncée de son mari[21].
  9. Les deux pouvaient être entendu comme témoin ou, en application de la loi de procédure, demandé à être inculpés pour avoir accès au dossier le demandèrent en présence de leurs avocats et le furent du chef de complicité de diffamation.
  10. En 1978, il cofonde l'association Légitime Défense, qui promeut le maintien, puis le rétablissement de la peine de mort, et un droit élargi à la légitime défense[24],[25].
  11. La «technique» de Me Garaud et de sa belle-fille, Me Marie-Claire Chastant consistait à se faire indemniser grâce aux procès contre les journaux, principalement contre Paris Match[26].
  12. Si Grégory avait eu des Pampers, il n'aurait pas coulé. Chez Dechavanne ; « Christine Villemin a reçu un aquarium pour la fête des Mères » sur France 3 dans La Classe  ; Christine Villemin a donné naissance à un enfant aux doigts palmés. On a deux vedettes aquatiques : Muriel Hermine et Christine Villemin chez Laurent Ruquier

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « AFFAIRE GRÉGORY - Le procureur désigne de fait le « clan Laroche » », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Vincent Vantighem, « VIDEO. Affaire Grégory: Tous les éléments troublants du dossier sur Marcel et Jacqueline Jacob », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  3. « Affaire Grégory : un meurtre préparé à plusieurs », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Affaire Grégory : Jacqueline et Marcel Jacob mis en examen pour enlèvement et séquestration », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  5. « Jean Marie VILLEMIN - Arbre généalogique Nadine Jacob - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
  6. « Affaire Grégory : une histoire de famille vieille de plus de trente ans », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents, Paris, les Arènes, 2006, 652 p. (ISBN 978-2-35204-011-8)
  8. a b et c « Les vérités des parents du petit Grégory », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Le petit Grégory a été incinéré », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Vingt ans après Grégory, que sont-ils devenus? », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Affaire Grégory : « J'ai plutôt le sentiment d'un geste de folie » », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Affaire Grégory : une famille rongée par la haine », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Étienne Sesmat, Les Deux Affaires Grégory, Paris, Belfond, , 391 p., 23 cm (ISBN 2-7144-4252-8)
  14. « Écrits du corbeau - Police Scientifique », sur Police Scientifique, (consulté le )
  15. Les grandes énigmes de la justice Emmanuel PIERRAT ASIN: B005SI46DG
  16. « Affaire Grégory Villemin Jean-Marie », sur www.thinesclaude.com (consulté le )
  17. a et b https://books.google.fr/books?id=AbpDAQAAIAAJ&q=Jean-Marie+Villemin&dq=Jean-Marie+Villemin&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiumvKCgK7VAhWKAxoKHUx3Caw4ChDoAQhCMAU
  18. « PHOTOS. Quand le juge Lambert était dessaisi de l'affaire Grégory », Républicain Lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Michel 2009, p. 50.
  20. a et b http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/06/14/26010-20170614ARTFIG00257-5-juillet-1985-christine-villemin-est-inculpee-et-ecrouee.php
  21. « Demoiselle Bolle », Tribunal des Conflits, Legifrance,‎ (lire en ligne).
  22. http://www.ina.fr/video/CAC86024655/affaire-gregory-reconstitution-meurtre-bernard-laroche-video.html
  23. https://books.google.fr/books?id=hZHNKmv8hEkC&pg=PT167&dq=Jean-Marie+Villemin+thiel&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiHipeFo67VAhWCORoKHW11AqoQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Jean-Marie%20Villemin%20thiel&f=true
  24. Erich Inciyan, « Henri-René Garaud », sur lemonde.fr, .
  25. P. G., « Me Henri-René Garaud, avocat ou la défense de... l'autodéfense », sur lemonde.fr, .
  26. a b c d et e http://www.liberation.fr/evenement/1995/02/14/presse-et-affaire-villemin-le-prix-du-gregoryloto_123528
  27. Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents, Paris, les Arènes, , 652 p. (ISBN 978-2-35204-011-8), p. 607
  28. Selon Denis Robert, Au cœur de l'affaire Villemin : Mémoires d'un rat, Paris, Hugo doc, , 439 p. (ISBN 978-2-7556-0112-1), p. 389. L'expression est également rapportée par Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents, Paris, les Arènes, , 652 p. (ISBN 978-2-35204-011-8), p. 607
  29. Paul Prompt, L'Affaire Grégory : la justice a-t-elle dit son dernier mot ? : Pour la première fois l'avocat de Laroche parle, Paris, Balland, , 280 p. (ISBN 978-2-35315-013-7), p. 220-221
  30. http://www.lci.fr/justice/affaire-gregory-que-sont-devenus-jean-marie-et-christine-villemin-les-parents-de-la-petite-victime-2055660.html
  31. http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-parents-de-Gregory-parlent-_NG_-2006-11-06-517243
  32. http://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-gregory-jean-marie-villemin-meduse-par-les-soupcons-pesant-sur-sa-mere-1187275.html
  33. http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-gregory-la-demande-de-liberation-de-murielle-bolle-reportee-13-07-2017-7130982.php