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Utilisateur:Onyxéa/Brouillon

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Bakasura
Démon hindou
Bakasura vaincu par Bhima.
Bakasura vaincu par Bhima.
Caractéristiques
Autre(s) nom(s) Bakasur
Bakasuran
Nom marathi बकासुर
Fonction principale Démon

Dans l'épopée sanskrite Mahabharata, Bakasura (aussi appelé Bakasur ou Bakasuran) est un Rakshasa, un démon hindou, qui a été tué par Bhima. Le démon vivait près du village d'Ekachakra et obligeait le roi à lui envoyer quotidiennement une importante quantité de vivres. Il les dévorait ensuite ainsi que les hommes qui les accompagnait. Sous les ordre de Kunti, son fils Bhima fut envoyé à Bakasura en tant que nourriture.

Le récit de Mahabharata[modifier | modifier le code]

Les Pandava ainsi que leur mère Kunti étaient en exil. Alors qu'ils erraient de part le monde, ils atteignirent un village paisible. Là-bas ils résidèrent dans la demeure d'un villageois brahmane qui leur avait gracieusement offert de les loger. Le brahmane avait une fille aînée ainsi qu'un fils. Quelques jours passèrent dans la joie et la paix, jusqu'au jour où Kunti entendit des cris venant de la maison du brahmane et se précipita afin de voir ce qu'il se passait. La famille du brahmane était en train de se disputer et chacun expliquait que c'était à lui de se sacrifier. Le brahmane soutenait que c'était sa responsabilité de chef de famille et son devoir de sacrifier sa vie pour sauver sa famille. Sa femme disait que c'était à elle de le faire de part son devoir envers sa famille. La fille intervint en expliquant que c'était aussi son devoir d'offrir sa vie. Le fils offrait aussi son sacrifice d'une manière similaire. Kunti ne comprenant pas ce les motifs de cette conversation, elle demanda au brahmane d'expliquer ce qu'il se passait. Il narra alors l'histoire de Bakasura.

Il expliqua l'accord que le roi avait avec le démon. Celui-ci stipulait qu'un villageois devait apporter un chargement de nourriture et que le démon dévorait les mets ainsi que la personne les accompagnant. Le démon avait tué de nombreux villageois de cette façon et c'était présent au tour d'un membre de la famille du brahmane de s'offrir comme sacrifice au démon. En réponse à cela, Kunti annonça qu'elle enverrait un de ses fils à Bakasura et qu'elle sauverait ainsi la famille du brahmane. Elle expliqua qu'un invité faisait parti du bonheur et des problèmes de ses hôtes. Le problème du brahmane était donc son problème également, elle avait donc le droit d'y remédier. Lorsque le brahmane insista qu'elle ne devait pas faire ce sacrifice, Kunti déclara qu'elle avait cinq fils, et si elle venait à en perdre un, il lui en resterait toujours quatre autre. Elle convainquit enfin le brahmane et insista en assurant qu'il devait survivre et prendre soin de sa femme et de ses enfants. Elle savait d'expérience qu'il était très difficile pour une mère d'élever seule ses enfants sans son mari.

Après une discussion avec les Pandava, il fut décidé que Bhima serait celui qui irait apporter les vivres à Bakasura pour sauver la famille du brahmane et les habitants d'Ekachakranagar. Bhima prit donc la place d'un villageois et partit à la rencontre de Bakasura avec la nourriture. Lorsqu'il atteint la forêt, Bhima trouva Bakasura. Il engloutit les mets afin d'irriter le démon. Ce dernier entra dans une rage sans pareille. Une féroce bataille s'ensuivit entre les deux protagonistes et elle se conclut par la victoire de Bhima qui tua son adversaire. [1]

Une forme imposante, probablement Bhíma, avec une moustache touffue et des

Lorsque la nouvelle de la mort de Bakasura atteignit le village, tout le monde fut fou de joie. Ils voulurent honorer la personne qui avait tué Bakasura et tout le monde se dirigea vers la maison du brahmane. Lorsque les Pandava eurent vent de cette nouvelle, ils décidèrent de quitter Ekachakranagar avant que les villageois n'arrivent, afin de protéger leur identité durant leur exil. Ainsi prit fin l'histoire de Bakasura.

Possibles emplacements dans la vie réelle[modifier | modifier le code]

Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence, allongé sur le dos.

Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main, une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakali possède plusieurs paires de bras, représentant les points cardinaux. Son culte est surtout développé dans le Bengale, qui inspira nombre de poètes chantant leur dévotion à leur déesse, tel Ramprasad Sen.

Pour le dévot, elle est vêtue de l'univers, elle est l'image d'une mère protectrice, et les crânes de son collier représentent les 51 lettres du sanscrit.

Divers[modifier | modifier le code]

Psychologie analytique[modifier | modifier le code]

La déesse Kali, est dans le cadre de la psychologie analytique, un des archétypes présents dans la féminité de l'homme. La féminité de l'homme se nomme l'anima. Elle est la femme de la sublimation. Elle a trompé son mari avec un autre homme.

Carl Gustav Jung, le fondateur de cette approche, fut aussi dans ses écrits très inspiré par la figure de la déesse Kali et les écrits indiens. Il existe un écrit sur la kundalini et le yoga de kundalini dans Les Énergies de l'âme, Albin Michel (ISBN 2-226-10492-5),

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon une étymologie courante, Kali a donné son nom à Kolkata par l'intermédiaire de Kalikata[2], un des trois villages loués à la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville. Hors de l'Inde, on trouve deux temples dédiés à Kali à Singapour.

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Kali apparaît également dans le recueil de nouvelle Les contes de la fée verte de Poppy Z. Brite dans la nouvelle intitulée Calcutta, seigneur des nerfs.
  • Dans le manga Black Butler, elle est une déesse importante que prient deux personnages indiens : le prince Soma Asman Kadar et Aghni.
  • Kali est aussi réincarnée dans l'un des personnages principaux de la bande dessinée Mytho, « Chami » Chamunda.
  • Dans sa pièce Médée Kali publiée en 2003, Laurent Gaudé fait un syncrétisme entre l'Orient et l'Occident. À travers ce métissage culturel il réécrit l'histoire de ces deux déesses et confronte deux relations différentes avec la mort.
  • La déesse Kali apparaît dans le Cycle de la Compagnie Noire, de Glen Cook, sous le nom de Kina, vénérée par une secte de thugs étrangleurs.

Poème dédié à Kali par Rampraçad Sen (1718-1775)[modifier | modifier le code]

« Ô esprit ! Pourquoi t'abandonner aux pensées vaines ?/Ce faste rituel et ce culte sont vains,/Qui accroissent encore la vanité de l'esprit !/ Que ta prière à Elle soit secrète, que nul n'en sache./ À quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou de terre ?/ Ne sais-tu pas, insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ?/ Tu apportes une poignée de graines, effronté,/ comme une offrande à la Mère, à Celle/ qui nourrit le monde d'aliments délicieux !/ À quoi bon, fou, illuminer ainsi/ de lanternes, de bougies et de lampes ?/ Fais plutôt que grandisse la lumière de l'esprit,/ qu'il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour./ Tu as amené d'innocentes chevrettes au sacrifice./ Égoïsme cruel !... Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE A KALI !/ Et sacrifier tes passions, ennemies véritables./ Pourquoi frapper les tambourins ?/ Dépose plutôt ton esprit à Ses pieds en disant :/ Que ta volonté, ô Kali, soit faite !/ Et puis bat des mains.// Plus je ne t'invoquerai par ce doux nom, Mère !/ Tu m'as donné d'innombrables chagrins/ Et m'en réserves plus encore, je le sais !/ J'avais une maison, une famille et me voilà/ par ta grâce dépossédé de tout sur terre./ Que puis-je endurer d'autre, je ne saurai le dire./ Qui ne sait que je dois mendier pour mon pain/ de porte en porte ? Et pourtant, je suis dans l'attente./ Un enfant ne doit-il pas vivre, sa mère morte ?/ Rampraçad était bien l'enfant de sa Mère,/ mais toi, ô Mère, tu as traité ton fils en ennemi./ Si, aux yeux de sa mère, l'enfant souffre à ce point,/ à quoi bon cette Mère pour l'enfant, cette Mère ?/ Ô Mère, quel est ce crime que j'expie/ durant ma longue vie dans la prison du monde ?/ Le matin, je travaille ; combien dure est ma part./ Je m'en vais çà et là gagner un salaire sans honneur./ Quelle désillusion rongeuse me possède !/ Et cependant, ô Mère, par quels charmes profonds/ n'as-tu pas attaché mon âme à ce vain monde !/ En m'appelant sur cette terre, innombrables/ ont été les peines assemblées le long de mon destin./ Elles me consument et le jour et la nuit./ Oh ! Mère, je ne désire plus la vie ! »

— Ramprasad Sen, A la Mère Divine[3].

Cinéma[modifier | modifier le code]

  • La Déesse (1960) un drame psychologique de Satyajit Ray. L'épouse d'un fils d'un seigneur du Bengale est considérée comme l'Avatâr (« Descente ») de la déesse Kali[4].
  • Kali devient Kaili, déesse indienne à huit bras, dans le film, autant musical que burlesque, Help! (1965) de Richard Lester où figurent les Beatles en tête d’affiche. Effectuant un sacrifice humain, les adorateurs de la divinité s’aperçoivent qu’il manque la bague indispensable au rituel. Le précieux anneau est bien entendu porté par Ringo Starr.
  • Kali est la déesse vénérée par les Thugs dans le film de Steven Spielberg, Indiana Jones et le Temple maudit (1984).

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

  • Dans la série TV Highlander (1992), cette déesse est vénérée par Kamir, un assassin Thug (qui est aussi un Immortel), et que McLeod rencontra pour la première fois au XVIIIe siècle en Inde, avant de le retrouver lors d'une exposition consacrée à l'Inde.
  • Kali est la déesse hindoue dans la série Supernatural (épisode 19, saison 5).
  • Kali est aussi présente dans un épisode de Xena, la guerrière (épisode 16 saison 4)
  • Dans le manga Black Butler, Le Prince Soma et Agni prient la déesse Kali. On apprend également que la main droite d'Agni serait possédée par la déesse (saison 1 épisode 13)
  • La déesse Kali apparaît aussi dans un épisode en trois parties de la saison 2 de la série Sanctuary intitulé "Le culte de Kali". Kali apparaît alors sous la forme d'une vision ainsi que sous la forme de "Big Bertha", un puissant phénomène arachnoïde pouvant créer des raz de marée.

Informatique[modifier | modifier le code]

  • Kali a inspiré le nom de la distribution Kali Linux, qui offre les outils de base pour pratiquer un test d'intrusion informatique.
  • Kali apparaît dans le jeu vidéo Spelunky, le joueur peut sacrifier certains personnages pour elle ou au contraire provoquer sa colère s'il détruit son autel.
  • Kali apparaît aussi dans le MOBA Smite, en tant qu'assassin.
  • On peut aussi la voir dans le MMORPG Dragon Nest ou elle incarne un personnage jouable qui a perdu sa famille et son village.

Hommage artistique[modifier | modifier le code]

  • La déesse Kali est une des 1 038 femmes représentées dans l'œuvre contemporaine The Dinner Party de Judy Chicago, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Cette œuvre se présente sous la forme d'une table triangulaire de 39 convives (13 par côté). Chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique. Les noms des 999 autres femmes figurent sur le socle de l'œuvre. La déesse Kali est la quatrième convive de l'aile I de la table, elle y figure entre Ishtar et la déesse serpent[5].
  • Le groupe de black metal Suédois Dissection a composé une chanson en hommage à la Déesse dans le morceau 'Maha Kali' de l'album Reinkaos.
  • Le groupe de black metal tchèque cult of fire à composer un album मृत्यु का तापसी अनुध्यान (Ascetic Meditation of Death) qui parle exclusivement de la déesse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  1. Madan Gopal, India through the ages, K.S. Gautam, Publication Division, Ministry of Information and Broadcasting, Government of India, , p. 75
  2. (en) S.N. Chatterjee, Water resources, conservation and management, New Delhi, Atlantic Publishers and Distributors, (ISBN 978-81-269-0868-4, lire en ligne), p. 85.
  3. d'ap. D. Sen, History of the bengali lenguage and litterature, Calcutta University, 1911, dans Trésor de la poésie universelle, Roger Caillois/Jean-Clarence Lambert, Gallimard (6e édition)
  4. Larousse - La Deéesse
  5. Musée de Brooklyn - Kali
  • Dowson's Classical Dictionary of Hindu Mythology

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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