Utilisateur:Jean Baptiste Devaux/Brouillon

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Laboratoire sculpture-urbaine est une structure artistique basée à Grenoble, créée en 1985 par les plasticiens Maryvonne Arnaud et Philippe Mouillon.

Elle est spécialisée dans les interventions artistiques d’échelle urbaine qui traduisent les réalités urbaines contemporaines. Ces interprétations territoriales ambitionnent de renouveler l’espace public en le scénarisant et le représentant autrement. On peut rapprocher cette démarche de celle d’équipes comme Multiplicity à Milan ou Rimini Protokoll à Berlin.

Description[modifier | modifier le code]

Laboratoire est intervenu dans des contextes diversifiés : des mégapoles multiraciales et multiculturelles (Rio de Janeiro, Johannesburg), des milieux ébranlés (Sarajevo, Alger, Tchernobyl) tout en développant des projets destinés à des villes françaises et européennes (Échirolles, Marseille, Cologne).

Cette problématique artistique a conduit Laboratoire à mettre en œuvre des alliances pluridisciplinaires associant des auteurs disséminés dans le monde entier.

Parmi les collaborateurs de ce milieu associé[1], des plasticiens (William Kentridge, Rachid Koraichi, Sumi Wakiro), des écrivains (Jacques Lacarrière, Patrick Chamoiseau, Abdelwahab Meddeb), des géographes (Luc Gwiazdzinski), des urbanistes (Stefano Boeri, François Ascher), des philosophes, (Daniel Bougnoux, Bernard Stiegler, Yves Citton), des sociologues (Pierre Sansot) et des compositeurs (Henry Torgue, Xavier Garcia).

Chronologie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Deux projets démarquent Laboratoire à son origine :

Activités internationales[modifier | modifier le code]

Laboratoire va par la suite développer des installations et des projets sur la scène internationale.

  • Arcos da Lapa, à Rio de Janeiro en 1996 à l’invitation de l’Alliance Française du Brésil où Philippe Mouillon invite 15 critiques d’art puis 150 plasticiens du monde à participer à une installation à l’échelle de cette ville de plus de 10 millions d'habitants[7][8].
  • Légendes, installation en forme d’hypertexte, associant 12 écrivains disséminés en Europe pour interpréter les altérités contemporaines à l'heure de l'épuration ethnique. Crée à Sarajevo en 1996 puis présentée à l’ONU en 1997[9].
  • Répliques, installation d’échelle urbaine associant des plasticiens du monde entier, créée à Alger en 2003 à l’initiative de L’Année de l’Algérie en France[11].

Approches locales collaboratives[modifier | modifier le code]

Depuis 2003, Laboratoire développe un axe de recherche intitulé local-contemporain autour des formes et pratiques sociales ordinaires en associant chercheurs, pédagogues et artistes[12]. Cette stratégie d’interrogation hyper-locale est développée avec une attention soutenue pour l’échelle mondiale des mutations.

Le postulat de départ de cet axe éditorial s’appuie sur un apparent paradoxe, celui d’un désintérêt pour la chose publique alors qu’une nouvelle citoyenneté se cherche et apparaît particulièrement active sur les réseaux numériques[13].

Local-contemporain propose des œuvres collaboratives et des ressources éditoriales :

  • C’est dimanche !, une collection aléatoire de photographies crée en 2005 présentait au Musée de Grenoble la manière dont chacun se met en scène le dimanche, perçoit les siens et les autres, comprend le paysage autour de lui.
  • Exposure, créé en 2008, propose d’interroger la précarité comme nouveau mode de gouvernance (exposition à Cologne à l’initiative de Plan 07) puis à Grenoble en collaboration avec le Musée de Grenoble[14].
  • Collection de collections, en 2013, propose à la population d’une ville de mettre en commun ses passions intimes[15]. Cette exposition a été présentée à l'initiative de Marseille Provence 2013.

Une revue annuelle est éditée par les éditions Le Bec en l'air, et diffusés par Harmonia Mundi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Milieu associé/milieu dissocié », sur Notion de milieu associé développée par Bernard Stiegler
  2. « Grenoble : la cathédrale transfigurée », Libération,‎ 15 octobre 1990, n° 1265
  3. « Façades imaginaires », sur Présentation du projet sur le site de Laboratoire
  4. Mireille Thibault, « Eglise de Papiers sensibles, par Maryvonne Arnaud », Télérama,‎ semaine du 10 au 16 février 1990, n° 2091
  5. Danièle Sallenave, « Le pas, la vue, la vision, l'instantané, le parcours, le carnet », Angeline's,‎ hiver 1994-1995, n° 4
  6. Sous la dir. de Jean Dethier et Alain Guiheux, La Ville, art et architecture en Europe, 1870-1993, Éditions du Centre Pompidou, , p. 386
  7. (pt) Marlene Duarte, « Arcos feitos de luz : Projeção de 'slides' dà novas cores aos Arcos da Lapa », O Globo,‎
  8. (en) Roger Crisp, « Dispatches Rio », Time Out, no 1378,‎
  9. Nicolas Cabret, « Visages assiégés », Le Monde,‎
  10. (en) Mariola Biela, « Jo'burg taxis form part of mobile exhibition », The Citizen,‎
  11. H. A., « Pour une nouvelle urbanité », La Nouvelle République,‎
  12. « Présentation du numéro 5 de Local-contemporain », sur Académie de Grenoble,
  13. « Local contemporain, ce n'est pas une activité ordinaire que de s'intéresser à l'ordinaire », sur Local-Contemporain
  14. (it) Stefano Boeri, « La donna con i fiori », Abitare, no 405,‎
  15. « Présentation de l'exposition sur la site du Musée Dauphinois », sur Page sur le site du Musée Dauphinois consacrée à Collection de collections