Aller au contenu

Utilisateur:Illyana616/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Thèmes LGBTQ+ dans la mythologie gréco-romaine[modifier | modifier le code]

La mythologie grecque comporte de l'homosexualité masculine dans beaucoup de ses mythes constitutifs. De plus, il y a des cas de travestissement et d'androgynie qui ont été regroupés sous l'acronyme LGBTQ+.

Vue d'ensemble[modifier | modifier le code]

Ces mythes ont été décrit comme étant crucialement influents sur la littérature LGBT+ (en) occidentale, les mythes originaux étant constamment republiés et réécrits, et les relations amoureuses et personnages servant d'icones.[1] En comparaison, le lesbianisme est rare dans les mythes classiques.[2]

Sexualité[modifier | modifier le code]

Homosexualité et Bisexualité[modifier | modifier le code]

Apollon, le dieu de la musique et du soleil, est considéré comme le saint patron de l'amour homosexuel, ayant eu beaucoup d'amants et ayant souvent été invoqué pour bénir les unions homosexuelles.[3] Il est aussi appelé le "défenseur de l'amour entre hommes" par Andrew Callimach.[4] D'autres dieux sont parfois considérés comme patrons de l'amour homosexuel entre hommes, comme la déesse de l'amour Aphrodite et les dieux dans sa suite, tels les Érotes: Eros, Himeros, et Pothos.[5]Eros fait aussi partie de la trinité de dieux qui ont joué un rôle dans des relations homoérotiques, avec Heraclès et Hermès, qui ont donné de la beauté (et de la loyauté), de la force, et de l'éloquence respectivement, à leur amants.[6] Dans la poésie de Sappho, Aphrodite est identifiée comme la sainte patronne des lesbiennes.[7]

Sexe et Genre[modifier | modifier le code]

Transgenre[modifier | modifier le code]

Le thème du changement de sexe est aussi présent dans la mythologie gréco-romaine. La raison des transformations varie, comme dans le cas de Siproites (en)(Σιπροίτης), un chasseur de Crète, qui fut transformé en femme par Artémis après qu'il ait vu la déesse se baignant/ étant nue.[41][42]

Il y a aussi le motif récurrent d'une femme ayant besoin de se déguiser en homme et étant plus tard transformée en homme biologique par une force mystérieuse (principalement des dieux). Dans le cas de Iphis et Leucippe, la mère de la femme a subi des pressions (de la part de son mari) d'avoir un garçon; ainsi, la protagoniste a été forcée de prétendre être un homme depuis sa naissance. Plus tard dans sa vie, la masculinité lui fut offerte par la bénédiction d'une divinité (Junon/Héra dans le cas d'Iphis, et Léto dans le cas de Leucippe).

Cénée et Mestra, chacun ayant été le compagnon d'un dieu (Cénée fut victime de viol par Poséidon/Neptune et Mestra fut un(e) amant(e) du même dieu), furent fait homme par ledit dieu. Mestra, néanmoins, avait la capacité de changer de forme à volonté, au lieu de rester sous sa forme masculine comme Cénée et les autres exemples ci-dessus.

Tirésias, quant à lui, fut transformé en femme comme punition d'Héra, à qui il déplut qu'il frappa un couple de serpents en train de copuler. Plus tard, la punition fut annulée, soit en piétinant les serpents copulant, soit en les évitant, et il devint un homme à nouveau. Dans une autre version, le changement de sexe de Tirésias fut causé par une dispute entre Zeus et Héra, qui débattaient de si c'était l'homme ou la femme qui avait le plus de plaisir en faisant l'amour, donc ils transformèrent Tirésias en femme pour expérimenter.

Androgynes et intersexe[modifier | modifier le code]

Selon Leah DeVun (en)Leah DeVun, "le modèle traditionnel hippocratique/galénique de la différence sexuelle - popularisé par Galien, médecin de l'Antiquité tardive, et théorie dominante pendant une grande partie du Moyen Âge - voyait le sexe comme un spectre qui englobait les hommes masculins, les femmes féminines, et de nombreuses nuances entre les deux, y compris les hermaphrodites, un équilibre parfait entre mâle et femelle."[43] DeVun oppose cette vision à une conception artistotélicienne de l'intersexualité, selon laquelle "les hermaphrodites ne sont pas un sexe intermédiaire, mais un cas d'organes génitaux doubles ou superflus", ce qui influença plus tard l'Aquinate.[43]

Hermaphrodite (aussi l'homonyme du mot hermaphrodite), le fils d'Hermès et d'Aphrodite, est considéré comme le dieu des personnes hermaphrodites et intersexes. Hermaphrodite était représenté comme une jeune personne ailée, avec à la fois des caractéristiques males et femelles, c'est-à-dire en général des cuisses, de la poitrine, et une coupe de cheveux féminines, et des parties génitales mâles.

Dionysos a été surnommé "le dieu patron des hermaphrodites et des travestis" par Roberto C. Ferrari dans l'"Encyclopedia of Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender, and Queer Culture"[44] datant de 2002. Il est qualifié d'efféminé, ce qui est parfois lié au fait qu'il était habillé en fille durant son enfance. Dans l'Hymne Orphique 41, la déesse Mise est qualifiée d'aspect de Dionysos, qui est décrit comme "homme et femme" (ἄρσενα καὶ θῆλυν).

Apollon est un autre dieu avec des caractéristiques efféminées. On dit que ses joues et son menton sont doux et tendres.[45][46] Il n'avait pas de barbe et gardait ses cheveux longs, ce qui lui donnait une apparence féminine. Dans l'un de ses mythes, il est moqué parce qu'il se drape dans des habits de femmes, tandis que sa jumelle Artémis était moquée pour son apparence masculine et dure.

En plus de Dionysos/Mise, plusieurs dieux sont qualifiés "d'à la fois mâle et femelle" ou "d'à la fois femelle et mâle" dans les Hymnes Orphiques, comme Séléné,[47] Athéna,[48] et Adonis.[49] À Chypre et à Athènes, un aspect d'Aphrodite avec des parties génitales masculines et dans certains cas une barbe, appelé Aphroditos, était vénéré. Macrobe (env. 400s ap. J.-C.) a écrit dans ses Saturnalia, au point 3.8.2:

"En effet, dans l'île de Chypre l'effigie de Vénus est représentée ayant du poil, avec la stature d'un homme habillé en femme, et tenant un sceptre à la main. Aristophane l'appelle Aphroditon (au neutre). Lévinus s'exprime de la manière suivante : « Ainsi donc, adorant le bienfaisant (almum) Vénus, qui est mâle ou femelle, comme est aussi la bienfaisante noctiluca » (la lune). Philochore, dans son Athis, assure que Vénus est la même que la Lune, et que les hommes lui sacrifiaient avec des habits de femme, et les femmes avec des habits d'homme, parce qu'elle est réputée mâle et femelle."[50]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé LGBT themes in classical mythology.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Conner, Randy P.; Sparks, David Hatfield; Sparks, Mariya (1998). Cassell's Encyclopedia of Queer Myth, Symbol and Spirit. London: Cassell. ISBN 0-304-70423-7.
  • Crompton, Louis (2006). Homosexuality and civilization. Harvard University Press. ISBN 978-0-674-02233-1.
  • Downing, Christine (1989). Myths and mysteries of same-sex love. Continuum. ISBN 978-0-8264-0445-9.
  • Penczak, Christopher (2003). Gay Witchcraft: Empowering the Tribe. Weiser. ISBN 978-1-57863-281-7.
  • Pequigney, Joseph (2002). "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia. New England Publishing Associates. Archived from the original on 15 April 2014. Retrieved 20 March 2009.

Reference[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Pequigney, Joseph, Classical Mythology GLBTQ Encyclopedia, New England Publishing Associates., 2002, archived from the original on 15 april 2014. retrieved 20 march 2009. (lire en ligne), p.1
  2. (en) Crompton, Louis, Homosexuality and civilization, Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-02233-1.[à vérifier : ISBN invalide]), p. 97, "Rome and Greece: Lesbianism"
  3. (en) Downing, Christine, Myths and mysteries of same-sex love., Continuum, (ISBN 978-0-8264-0445-9.[à vérifier : ISBN invalide])
  4. (en) Andrew Callimach, Lovers' Legends: The Gay Greek Myths
  5. (en) Conner, Randy P.; Sparks, David Hatfield; Sparks, Mariya, Cassell's Encyclopedia of Queer Myth, Symbol and Spirit, London: Cassell, (ISBN 0-304-70423-7.[à vérifier : ISBN invalide]), p. 64, "Aphrodite"; p.133, "Erotes"
  6. (en) Conner, Randy P.; Sparks, David Hatfield; Sparks, Mariya, Cassell's Encyclopedia of Queer Myth, Symbol and Spirit, London: Cassell, (ISBN 0-304-70423-7), p. 132, "Eros"
  7. (en) Conner, Randy P.; Sparks, David Hatfield; Sparks, Mariya, Cassell's Encyclopedia of Queer Myth, Symbol and Spirit, London: Cassell., (ISBN 0-304-70423-7), p. 64, "Aphrodite"
  8. a et b Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p. 4
  9. Penczak, Gay Witchcraft: Empowering the Tribe, p. 17
  10. Clément d'Alexandrie, Protrepticus II.38.2
  11. Callimaque, Hymne à Apollon
  12. Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p. 4
  13. Conon, 33
  14. Pausanias, Description of Greece, 3.13.4–5
  15. Les Métamorphoses d'Ovide, 10
  16. 'Photius', Bibliotheca
  17. a b et c Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p. 2
  18. Virgile, Énéide, 391-394
  19. Lucian Gallus 3. Pour le mythe, voir aussi le scholiaste de Aristophanes Av. 835; Eustathius, Ad Odysseam 1.300; Ausonius, 26.2.27; Libanius, Progymnasmata 2.26.
  20. Les Métamorphoses d'Ovide, 5
  21. a b et c Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p. 4
  22. Les Métamorphoses d'Ovide, 2, 367 sqq.
  23. Antoninus Liberalis, Métamorphoses, 12
  24. Virgil, Aeneid 10.325
  25. a b et c Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p.3
  26. Aldrich, Robert (1993). The seduction of the Mediterranean: writing, art, and homosexual fantasy. London; New York: Routledge. p. 231. ISBN 9780415093125.
  27. Antoninus Liberalis, Métamorphoses, 8
  28. Philostratus the Elder, Imagines 1. 10
  29. Les Métamorphoses d'Ovide, 4
  30. Pseudo-Hyginus, De Astronomica 2.12.
  31. Morales, Helen (2007). Classical mythology. Very short introductions. Oxford; New York: Oxford University Press. p. 93. ISBN 9780192804761.
  32. a et b Nonnus, Dionysiaca
  33. Antoninus Liberalis, Métamorphoses, 30
  34. Fratantuono, Lee (2007). Madness unchained: a reading of Virgil's Aeneid. Lanham, MD: Lexington Books. p. 139. ISBN 9780739122426.
  35. Lucian, Erotes
  36. a et b Pequigney, "Classical Mythology". GLBTQ Encyclopedia, p. 4
  37. Hoffmann, Herbert (1997). Sotades: symbols of immortality on Greek vases. Oxford: Clarendon Press. p. 16. ISBN 9780198150619.
  38. Pepin, Ronald E. (2008). The Vatican Mythographers. New York: Fordham University Press. p. 17. ISBN 9780823228928.
  39. a et b Pseudo-Apollodorus, 1. 3.3.
  40. Downing (1989), p. 198
  41. Antoninus Liberalis, cited by Francis Celoria. The Metamorphoses of Antoninus Liberalis: A Translation with Commentary, pp.71.
  42. Orion: The Myth of the Hunter and the Huntress, pp.125-126. University of California Press.
  43. a et b (en) DeVun, Leah, Heavenly hermaphrodites: sexual difference at the beginning and end of time, (doi:10.1057/s41280-018-0080-8. ISSN 2040-5960. S2CID 165449144.), p. 132–146
  44. (en) Ferrari, Roberto C., Subjects in the Visual Arts: Dionysus, archived from the original on july 12, 2009. retrieved april 8, 2015. (glbtq.com.)
  45. Callimaque, Hymne à Apollon
  46. Lucian, Dialogues des Dieux
  47. Hymne Orphique 8
  48. Hymne Orphique 31
  49. Hymne Orphique 55 m
  50. Macrobe (texte publié sous la direction de M. Nisard), Saturnales, Paris, Firmin-Didot frères, Fils et C, Librairies, (lire en ligne), livre III