Aller au contenu

Utilisateur:Galerie Suzanne Tarasieve/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources ().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Suzanne Tarasieve
[[Fichier:
|frameless|upright=1.2]]
Suzanne Tarasiève, en octobre 2017, à Hydra (Grèce), photographiée par Juergen Teller
Naissance

Buzançais
Décès
(à 73 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activité
Galeriste
Lieu de travail
Galerie Suzanne Tarasieve
Distinction

Médaille de la ville de Barbizon remise par Mme Gisele Avelange (1998)

Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres (2011, 2013)
Site web

Suzanne Tarasieve, née le 21 octobre 1949 à Buzançais est une galeriste française spécialisée dans l’art contemporain. Elle est membre du Comité des professionnels des galeries d'art depuis 1998. Elle a dirigé pendant plus de quarante ans la Galerie Suzanne Tarasieve. Aujourd'hui la galerie est située au 7 rue Pastourelle, 75003 Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Personnalité[modifier | modifier le code]

Suzanne Tarasieve a marqué la scène de l'art à Paris[1]. Impossible d’écrire sur cette galeriste sans commencer le portrait par une description du personnage, sans mentionner son amour des autres, sa générosité[2] de tout instant et son indéniable curiosité[3]. Mais ceux qui la connaissent le savent déjà. L’exercice du portrait pourrait aussi débuter en mentionnant cette fougue qui l’habite, cette énergie qui la pousse à courir de sa galerie du XIIIe arrondissement à son loft dans le XIXe, cette structure expérimentale ou elle invite régulièrement artistes et critiques. Suzanne Tarasieve ne tient pas en place. Hier en France le lendemain en Allemagne, aux États Unis ou au Portugal afin d’assister au vernissage de l’un de ses artistes. Qu’il soit aussi représenté par d’autres galeries n’y change rien. Défendre l’art d’un homme, c’est d’abord le défendre, le soutenir, être présent dans les moments de bonheur et de malheur. Le défendre c’est aussi l’exposer, le vendre. Mais le but final n’est pas là. Ce qui compte, c’est l’aventure et quoi de mieux comme aventure commune que de construire une exposition. En cela, Suzanne Tarasieve excelle. Impossible également de convoquer cette figure essentielle du marché français sans parler de ses tenus incroyables[4], tenus qui démontrent qu’être une femme libre[5] revient à se moquer des habitudes du milieu et refuser l’uniforme. D’ailleurs, sa soif de connaissance l’a toujours conduite à se méfier des poncifs, des chemins trop balisés.

Enfance et Adolescence[modifier | modifier le code]

Bien qu’enfant excentrique aux dires de ses professeurs, elle reçoit en 6° un prix sous la forme de livres d’art consacré à Kirchner, Munch et Jérôme Bosch[6]. Avec délice elle se plonge dans ce monde nouveau et merveilleux : celui de la peinture. Avec les années, elle oscille entre différentes passions, l’art et la médecine. Rien ne presse. L’adolescence est justement ce temps où les choses peuvent encore rester en suspend.

À 18 ans, un terrible accident de voiture bouleverse sa vie[7]. L’insouciance cède la place à une nouvelle lucidité qu’elle symbolise par une devise qui depuis lui tient lieu d’étendard : « Vis comme si tu devais mourir demain. Apprend comme si tu devais vivre toujours. » Un temps, elle est professeur d’art plastique dans un collège. La peinture la tente. Elle s’y essaye avec passion avant de conclure « Je suis nulle, il n’y a rien de pire que l’amateurisme[8]. » La période lui permet également de se familiariser avec les musées parisiens mais aussi et surtout les galeries dont elle découvre l’univers.

Un matin, elle décide que sa vraie vie n’est pas là. En trois jours, elle bascule, change radicalement de vie.

Une vie de galeriste[modifier | modifier le code]

Elle s’installe donc à Barbizon et devient galeriste. Elle ouvre sa première galerie le vendredi 13 mai 1978 à Barbizon[9], la galerie Triade. À cette époque elle présente la scène française avec une prédilection pour « l’École de Paris ». En 1988 elle installe dans la même rue un second espace la galerie Suzanne Tarasieve. Sur ses cimaises défilent très vite les oeuvres de César, Feraud, Henri Laurens, Nicky de Saint Phalle, Combas…. Viennent ensuite « Support-Surface » : Arnal, Pincemin, Buraglio…

Des voyages à Berlin en 1991 et ensuite à Leipzig lui font découvrir la jeune scène allemande. C’est vers cette génération et les grandes figures d’après guerre qu’elle va se tourner. 1997 est une année riche de rencontres, d’abord Rudolf Springer et Michael Werner, deux marchands qui l’impressionnent et lui donnent de précieux conseils. Elle fait la connaissance de Georg Baselitz, l’amitié qui débute ne s’est depuis jamais démentie. L’exposition Baselitz – Lüpertz conduit Marcel Brient à Barbizon.

Sur ses conseils elle décide de s’installer à Paris en 2003, elle choisit le 13ème arrondissement. La galerie soutient la nouvelle génération internationale et en parallèle présente les oeuvres d’artistes confirmés, notamment Boris Mikhailov, artiste ukrainien. La nécessité d’un autre espace se fait sentir, plus ouvert, plus expérimental, plus polyvalent.

Le 26 Septembre 2008[10], Suzanne Tarasieve ouvre donc les portes du « LOFT19[11] », galerie en plein coeur du quartier de Belleville. Pour l’inauguration, le jeune dessinateur anglais Neal Fox a investi les lieux, ouvert par la suite à tous les champs de la création contemporaine. Au delà de sa simple vocation d’exposition, l’espace permet d’accueillir les artistes de la galerie en résidence pour créer des projets dans les meilleurs conditions[12][13].

En décembre 2009, Suzanne Tarasieve se sépare de la galerie du 13ème arrondissement et elle ouvre au printemps 2011 un nouvel espace au 7 rue Pastourelle dans le 3ème arrondissement.[14] Cette nouvelle galerie lui permet de poursuivre l'objectif de représenter des artistes émergents et établis, avec un programme d’exposition international évoquant les grandes transformations historiques du XXème et XXIème siècle. La synergie entre le LOFT 19 et la galerie du Marais permet à Suzanne Tarasieve de produire et de présenter des œuvres qui vont du Néo-expressionnisme (Markus Lüpertz, Georg Baselitz, A.R. Penck, Jörg Immendorff, Sigmar Polke) aux œuvres récentes de ses plus jeunes artistes.[15]

Le 28 juin 2018, Suzanne Tarasieve fête ses 40 ans de galerie au LOFT19 entourée de ses artistes et de ses proches.

Elle s'éteint le 27 décembre 2022[16] en ayant légué sa galerie, un peu avant sa mort, à ses quatre collaborateurs Alice Vaganay, Veovansy Veopraseut, Julien Bouharis et Lucas Marseille, pour qu’ils reprennent le flambeau.[17]

Dans une interview réalisée par Le Monde, Eva Jospin, une de ses artistes, déclare : « Elle se fiait à elle-même pour avancer, juger, s’engager auprès des artistes. Elle m’a laissé une liberté totale. Elle n’était pas dans une relation de contrôle mais de confiance, fluide » . Ces derniers temps, ses proches la couvraient d’attentions et lui enjoignaient de se reposer. Mais ça ne l’intéressait pas de se calmer, ajoute Eva Jospin. Elle était comme les saltimbanques qui ont besoin de la scène, jusqu’au bout. »

Galerie Suzanne Tarasieve[modifier | modifier le code]

Direction de la galerie[modifier | modifier le code]

La galerie est aujourd’hui dirigée par ses quatre collaborateurs :  Veovansy Veopraseut, Alice Vaganay, Julien Bouharis et Lucas Marseille.[17]

Artistes de Barbizon[modifier | modifier le code]

Artistes anciennement représentés[modifier | modifier le code]

Artistes aujourd'hui représentés[modifier | modifier le code]

Participation aux foires[modifier | modifier le code]

  • Art Brussels (Bruxelles)
  • ARCOMADRID (Madrid)
  • Art Paris (Paris)
  • Drawing Now (Paris)
  • Paris Photo (Paris)

Sources[modifier | modifier le code]

  1. « Suzanne Tarasieve, galeriste hors du commun », sur LEFIGARO, (consulté le )
  2. « Le monde de l'art pleure Suzanne Tarasiève », sur LEFIGARO, (consulté le )
  3. « Mort de la pétulante galeriste Suzanne Tarasieve », sur Beaux Arts (consulté le )
  4. Gilles Kraemer, « ​​​​​​​Adieu Suzanne Tarasieve - Barbizon », sur LE CURIEUX DES ARTS, (consulté le )
  5. « Hommage de Rima Abdul Malak à Suzanne Tarasiève », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « Art Media Agency — Disparition de la galeriste Suzanne Tarasieve », sur Art Media Agency (consulté le )
  7. Colin Lemoine, « Suzanne Tarasieve, par-delà l’orthodoxie et la tiédeur », sur Libération (consulté le )
  8. « Suzanne Tarasieve - Vocation Galeriste » (consulté le )
  9. Institut catholique de Paris Auteur du texte, « Transversalités : revue de l'Institut catholique de Paris / [dir. publ. Joseph Doré] », sur Gallica, (consulté le )
  10. Condé Nast, « Suzanne Tarasieve : «Quand on veut une œuvre, ça prend tout de suite. Il ne faut pas se retenir !» », sur Vanity Fair, (consulté le )
  11. « Art Absolument, Lieux : Galerie Suzanne Tarasieve - Loft 19 », sur www.artabsolument.com (consulté le )
  12. TB, « Galerie Suzanne Tarasieve - Loft19 », sur Time Out Paris, (consulté le )
  13. « Loft 19, Galerie Suzanne Tarasiève - Studio Adrien Gardère - Agence de muséographie, scénographie, design - Muséographe, scénographe », sur www.studiogardere.com (consulté le )
  14. Damien Sausset, Suzanne Tarasieve
  15. « Galerie Suzanne Tarasieve », sur Comité Professionnel des Galeries d'Art (consulté le )
  16. Gilles Kraemer, « ​​​​​​​Adieu Suzanne Tarasieve - Barbizon », sur LE CURIEUX DES ARTS, (consulté le )
  17. a et b « La mort de la galeriste Suzanne Tarasiève, infatigable défenseuse des artistes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )