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Utilisateur:Flav2020/Jean Dassonval

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Jean Dassonval est un peintre figuratif français né à Saint Maurice (Val de Marne) le 1er janvier 1939 et mort à Puteaux (Hauts-de-Seine) le 5 mars 2012.



Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille ouvrière, Jean Dassonval se passionne très jeune pour la peinture et le dessin. Il doit quitter l'école très tôt pour travailler à l'usine, comme son père, ce qu'il refuse. Plus tard, autodidacte, ce seront la littérature, le jazz et la poésie qui orienteront ses choix artistiques. De 1955 à 1959, en marge d'une activité salariée, il prend des cours de peinture dans un atelier parisien (cours Froment). En 1956, à dix sept ans, il obtient le second prix du concours international organisé par la Metro-Goldwin-Mayer à New York, pour l'affiche du film "La petite maison de thé". Il expose pour la première fois en 1958 Il fait des illustrations, restaure des tableaux. Il cesse de peindre en 1975, durant six ans à la suite du décès de sa femme.

On distingue trois périodes très distinctes dans son œuvre, les années 1970, 80 et 90.

. Dans les années 1980 sa peinture explose, il développe un style unique. Il fait de nombreuses expositions (Galerie Samagra, Galerie 8 Poissy) ainsi que des Salons, notamment à Paris pour le Salon de Mai et le Salon Mac 2000. Il expose à l’étranger Allemagne, Italie et plusieurs fois aux Etats-Unis, notamment dans la galerie du peintre d’art brut, Jacques Karamanoukian auquel il rendra hommage lors de sa dernière exposition à l’University of Michigan à Ann Arbor, Institute for the Humanities, (États-Unis) en 2005. Ce sera sa période la plus féconde, celle durant laquelle il se trouve et s’affirme en tant qu’artiste. De 1990 à 1999 il enseigne la peinture à l’Institut d’Art de l'Université de Picardie Jules Verne. Il travaillera beaucoup sur l’œuvre de Lou Albert Lasard avec ses élèves

Il fait don d’œuvres à Radio Libertaire ainsi qu'à 216 artistes pour la Pologne en 1982 à l’Hôtel Drouot, à Médecins sans frontières lors d’une vente publique en 1984 et au Musée de Sarajevo dans le cadre de l’opération 120 artistes pour la paix organisée par l'UNESCO en 1994. Il choisit, à la fin des années 90, de s’éloigner de la vie parisienne pour vivre à la campagne.

Jean Dassonval cherchera intensément, sa vie durant, à connaître et comprendre les réalités historiques et politiques de son époque. Il était libertaire, rebelle et refusait toute concession personnelle et artistique.

« Il était droit et supportait mal le mépris des possédants. Il savait repousser toute offre qui lui paraissait déplacée ou inconvenante et cela malgré le numéraire qui pouvait pointer son nez. » (André Rober, Salut compagnon… Art et Anarchie n°3, Oct. 2012)

Œuvre[modifier | modifier le code]

On distingue trois périodes très distinctes dans la peinture de Jean Dassonval La première période (années 1970) est fortement marquée par le mouvement Surréaliste, notamment par Max Ernst, il utilise parfois la technique du frottage. Des tableaux aux titres oniriques, Emigrant des mille milles, N’attendez jamais, Les miroirs, sont emblématiques de cette période. Il utilise beaucoup la technique de l’aplat, travaille sur toile petit et moyen format. La palette est douce, beaucoup de nuances de roses. Il crée la série dite des Palissades (1973) constituée de quatorze petits formats (74 × 93 cm) qui seront exposée à plusieurs reprises dans leur intégralité. L’influence de Jean Dubuffet, inventeur de l’Art brut, se fait également sentir dans des tableaux aux couleurs vives avec des motifs abstraits cernés de noirs, vestiges des murs de pierre et de paysages maritimes découverts lors d’un voyage marquant en Irlande. Ces formes abstraites préfigurent les foules emblématiques des tableaux de la seconde moitié des années 1980. Les premières foules apparaissant à la fin des années 1970. C’est dans le tableau « Le pays natal » (1974), qu’apparaît pour la première fois un personnage tout de noir vêtu, qui préfigure la silhouette noire qui habitera quelques œuvres des années 1980 et hantera la dernière période, plus sombre.

Dans les années 1980, les couleurs sont vives, «  une maîtrise de coloriste » (Josette Mélèze, Jean Dassonval : la victoire de la lumière, Pariscope, septembre 1993), les formats s’agrandissent. Il utilise des techniques mixtes : huile, acrylique, pastel et différents supports (toile, papier)…Il peint des foules foisonnantes où se mêlent silhouettes, objets, lettres, chiffres, mots… occupant tout l’espace de la toile. Les personnages semblent étrangement seuls dans ce chaos multicolore. Durant cette décennie, il est plus attiré par l’Expressionnisme allemand des années 1920. Il est également très attiré par l’œuvre de Francis Bacon qui aura une influence intellectuelle plutôt que formelle sur son travail.

Il veut restituer la réalité qui l’entoure, une réalité globale, sociale. Le paysage et le portrait ne l’intéressent pas. Ce sont les phénomènes de foule, les visions fugitives et quotidiennes, les corps qui se frôlent dans la ville sans jamais se rencontrer. « … des foules éberluées, incohérentes, clownesques, qui ont peut être rencontré les carnavals satiriques de James Ensor. » (Les nocturnes du cerveau, Josette Mélèze Pariscope, oct. 1987) Il rassemble des images de souvenirs afin de provoquer des mélanges. Il compare sa démarche à celle du promeneur dans la ville, qui est confronté, sans distance, à une multitude de scènes poignantes, drôles, absurdes. Il cherche à en faire une synthèse « instinctive » en privilégiant certains aspects, en écartant d’autres selon son parti pris et « l’aménagement » de la toile. La peinture est pour lui, la seule forme technique possible pour donner à voir ou à entre-voir, perce-voir le paradoxe d’être en situation physique dans un lieu donné et, dans le même temps, de ressentir sensiblement ou émotionnellement les indéfinies et indéfinissables complexités de la multitude. C’est plus l’idée du sujet que le sujet lui-même qui le captive. « Moi, habitué aux sauvages, aux tribus d’Amazonie et aux échantillons de civilisation, solidaire de sa révolte et de son art, je ne peux m’empêcher d’y voir – transposé – un cadastre urbain hanté par les foules… » (Jacques Meunier - Apartès- pour la préface du catalogue de la galerie Huit Poissy, 1988).

Dans les années 1990 les couleurs sont plus sombres. Les personnages de ses peintures s’individualisent, s’isolent, s’effacent parfois jusqu’ à devenir silhouette, ombre. C’est durant cette période que l’influence du peintre Max Beckmann est la plus forte. Les foules laissent place aux personnages et aux portraits. Il fait de nombreuses séries de papiers format raisin à la fin des années 1980, début 90 Il travaille sur la lumière dans une série de tableaux assez sombres où la silhouette noire occupe une place centrale.

Il réalisera quelques tableaux abstraits avant d’arrêter définitivement de peindre.




Expositions Personnelles[modifier | modifier le code]

• 1958 - Paris, Galerie Norberg

• 1958 - Nice, Galerie Romanin

• 1975 - Paris, Club International du Droit et de l’Économie

• 1980 - Villefranche-sur-Mer, Galerie Muriel Lamodière

• 1981 - Nanterre, Université Paris X

• 1981 - Neuilly sur Seine, Galerie Iris Clert

• 1985 - Bordeaux, Galerie Jean-Paul Chapon

• 1987 - Paris, Galerie 8 Poissy 1988

• 1988 - Saint-Nazaire, Galerie Bernard Jagot

• 1989 - Ann Arbor (Michigan, USA), Galerie « Le Minotaure »

• 1989 - Paris, Galerie 8 Poissy

• 1990 - Tinqueux, Centre Culturel

• 1990 - Ann Arbor (Michigan, USA), Galerie « Le Minotaure »

• 1990 - Angers, Galerie Patricia Personne

• 1990 - Paris, Galerie Samagra

• 1990 - Marc-en-Baroeul, Galerie Septentrion

• 1993 - Paris, Galerie Nicole Bellier

• 1993 - Laval, Galerie Méduane 2005

• 2005 - Paris, Librairie du Monde Libertaire

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

1958 - Deauville, Casino

1971 - Château d’Achères, Yvelines

1974 - Villeneuve-la-Garenne, Centre Culturel « Peintres de l’imaginaire »

1977 - Caen, Salon de l’Hôtel d’Escoville

1978 - Berlin, Institut Français

1980 - Bologne, Salon de Bologne

1981 - Paris, Hôtel Drouot, « 216 artistes pour la Pologne »

1983 - Paris, Ecole Nationale des Beaux Arts

1984 - Saint-Omer, vente publique au profit de Médecins sans Frontières

1985 – Milan, Galerie Del-Naviglio

1985 – Paris, F.I.A.P., Actes

1985 – Paris, Galerie Artom, « 89 artistes prennent la Bastille »

1986 – Paris, Galerie Parcours « 100 petits formats »

1987 – Paris, Galerie Parcours

1987 – Paris, Galerie 8 Poissy

1987 – Paris, Grand Palais, « Outre-Couleur »

1988 – Paris, Galerie 8 Poissy

1988 – Paris, Galerie Pierre Lescot

1988 – Ann Arbor, (Michigan, USA), Galerie « Le Minotaure »

1988 – Paris, Galerie 8 Poissy

1988 – Paris, Espace Pierre Cardin

1989 – Marcq-en-Baroeul, Galerie Septentrion

1989 – Ann Arbor, (Michigan, USA), Galerie « Le Minotaure »

1989 - Paris, Galerie 8 Poissy « 9 artistes invités par Jean Dassonval »

1989 - Nantes, Galerie Absidial - Saint-Nazaire, Centre Culturel

1989 – Paris, Espace Bulloz

1990 – Paris, A.A. Galerie Paris

1990 – Paris, Galerie Samagra « Vincent l’Eblouissement », exposition itinérante (36 villes) sous le patronage du Conseil de l’Europe par l’association les Fous d’Image

1990 – Collioure, Château Royal, Fondation de Collioure « Expression 90 » (Christoforou, Corneille, Lindström)

1991 – Ann Arbor (Michigan, USA) Galerie Jacques Karamanoukian

Paris, Galerie Samagra

Laval, Galerie Méduane

Le Touquet, Galerie l’Ermitage

Paris, Galerie Nani Galan

Paris, au Crime, Exposition vente pour les 10 ans de Radio Libertaire (Leijs, Koller, Cabu, Livartowski, Pouppeville…)

1992 – Paris, Couvent des Cordeliers, « L’art et le tennis » (FFT)

Paris, « L’art à l’école », exposition itinérante

Laval, Galerie Méduane -

Paris, Galerie Nani Galan

1993 – Paris, la SPADEM

1994 – Paris, « 120 artistes pour la paix » UNESCO (œuvres offertes au Musée de Sarajevo)

1999 – Paris, Galerie Art-Tisane

2005 – Ann Arbor (Michigan, USA), University of Michigan, Institute for the humanities

Salons[modifier | modifier le code]

  • 1975 - Paris, Grand Palais, Salon d’Automne
  • 1976 - Paris, Grand Palais, Salon des Artistes Français
  • 1984 - Paris, Grand Palais, Salon Figuration Critique
  • 1986, 1987, 1988, 1991, 1992, 1994 Paris, Grand Palais, Salon de Mai
  • 1986, 1987, 1990, 1999, Paris, Grand Palais, Mac 2000
  • 1986 - Salon SUD 92, Issy-les-Moulineaux
  • 1989 - Gand (Belgique) Lineart 89, Foire Internationale de Gand avec la Galerie 8
  • Poissy et la Galerie Septentrion
  • 1991 - Rouen, Salon d’Art Contemporain
  • 1998 - Paris, Salon Comparaisons, groupe Lydie Arickx

Articles - Publications[modifier | modifier le code]

Catalogues[modifier | modifier le code]

  • Catalogue d’exposition « 89 artistes prennent la Bastille », Galerie Artom, Paris, 1985
  • Catalogue d’exposition Mac 2000, 1986 (Texte J.P. Chapon), 1987, 1990 (Texte Alexandra Midal)
  • Catalogue Galerie Huit Poissy [4] (Paris) pour son exposition personnelle – Texte Jacques Meunier, Photos, Josseline Minet, Thierry Ledoux – Edition Galerie 8 Poissy, 1987
  • Catalogue d’exposition Salon de Mai, 1986 , 1987, 1988, 1991, 1992, 1994
  • Catalogue, Jean Dassonval, Textes de John Taylor et Boris Eizykman, traduction, Anne-Marie Chave et Ruby Monet, Edition AB Fouray, Collection privée n°2, Novembre 1990. Il a été tiré de cet ouvrage 60 exemplaires numérotés de 1 à 60, signés et datés. Photos Josseline Minet et Thierry Ledoux, 1990
  • Catalogue de l’exposition de groupe au Château Royal de Collioure, 1990
  • Catalogue d’exposition Lineart 89, Foire Internationale de Gand, 1989

Radio[modifier | modifier le code]

92 Radio (1986, 1989), Radio 96.6 FM (1986), France Culture (Oct.1992, mai 1992), Radio Libertaire

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices d'autorité  : Bénézit [5] WorldCat Identities [6]Site officielGalry • Musée de la Création Franche • Art price • Thierry Ledoux • Pescheteau-Badin Commissaires- Priseurs [7]Dictionnaire des militants anarchistes [8]ArtlandhttpsLa gazette Drouot [9] [10] [11]Yandex OpenBibArt[12] • Site Claire Dassonval

Prix - Diplôme[modifier | modifier le code]

1977 – Prix d’honneur finaliste du 13e Grand Prix International de la Côte d’Azur, Casino de Deauville

1980 – Diplômé de l’Académie Léonard de Vinci, Rome

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. F.R., « Des ateliers mais pas de commande », Le Monde,‎
  2. Stéphane Linguanotto, « Mac 2000 : Dynamisme contemporain », Le Figaro,‎
  3. Albert Zennou, « Dassonval, peintre et résident », Le Figaro,‎
  4. Mélèze, Josette, « Les nocturnes du cerveau », Pariscope,‎
  5. Josette Mélèze, « Jean Dassonval : la victoire de la lumière », Pariscope n° 1323,‎
  6. Charlotte, « Dassonval », Le Monde Libertaire n°752,‎
  7. André Robèr, « Dassonval », Le Monde Libertaire n°747,‎ , p. 11 (ISSN 0026-9433)
  8. Bruno Dostert, « sans titre », Artension,‎ (ISSN 0294-3107)
  9. (en) John Carlos Cantu - Traduction Anne-Marie Chave, « Artist's recent paintings show his evolution style », The Ann Arbor News,‎ , p. 6
  10. (en) John Colby, « French artist leaves people, places and things to the imagination », The Detroit News,‎
  11. Hélène Alix, « Portrait sous forme de table ronde », Le courrier des galeries n°27,‎ (ISSN 0989-8190)
  12. inconnu, « sans titre », Regard Expo, L'actualité parisienne de l'art contemporain n°3,‎ , p. 65 (ISSN 1152-7129)
  13. André Robèr, Salut compagnon..., Ed. K'A, (ISBN 978-2-910791-97-1)
  14. Jacques Bouché (Archibald Zurvan), « Un peintre anarchiste disparaît », Le monde libertaire,‎ (lire en ligne)
  15. (en) Taylor, John, Mysteries of the body and the mind, Story Line Press, , 116 p. (ISBN 9781885266538, lire en ligne), Couverture
  16. Jean Dassonval, « Bon voilà... », Anartiste n°2 - Les nouvelles libertaires -,‎ , p. 23
  17. Jean Dassonval, « Genral à tête plate », Anartiste n°6 - Les nouvelles libertaires -,‎ , p. 9 (ISSN 1764-6081)
  18. Jean Dassonval, « sans titre », Anartiste n°9 - Les nouvelles libertaires -,‎ , Couverture (ISSN 1764-6081)
  19. Isabelle Ruiz et Ulrike Stroeder, Mémoire du crime politique, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-5342-2, lire en ligne), Couverture

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