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Politique du clitoris[1] est un essai très documenté sur le clitoris, de l'historienne et sociologue française, professeure à l’Université de Genève et directrice de l’Institut des Études de Genre à la Faculté des Sciences de la Société, Delphine Gardey.

Delphine Gardey y expose le clitoris et questionne l'absence a priori de connaissances sur cet organe pendant plusieurs siècles[2]. Elle y démontre le lien «savoir-pouvoir» mis en avant par Michel Foucault : le pouvoir fonde les savoirs qui fondent à leur tour le pouvoir. Comme elle le dit dans une interview au Nouveau Magazine Littéraire : «le clitoris a longtemps fait peur» et «Les savoirs sur le corps, le sexe et la sexualité ont été produits essentiellement dans l’histoire par des hommes et ont contribué à renforcer et légitimer la domination masculine. Les sciences ne sont pas neutres. Pas plus hier qu’aujourd’hui. Elles ont aussi une politique[3].» D'où le titre de l'essai.


Politique du clitoris
Auteur Delphine Gardey
Pays France
Genre essai
Version originale
Langue Français
Version française
Éditeur TEXTUEL
Collection Petite Encyclopédie Critique
Date de parution 2 octobre 2019
ISBN 978-2-84597-781-5

Résumé[modifier | modifier le code]

Après avoir été caché pendant des siècles, le clitoris s’affiche aujourd’hui de plus en plus, car il est devenu un nouveau moyen d’action et de revendication permettant de dénoncer la domination masculine. Ce livre explore comment les savoirs et les pratiques médicales façonnent et définissent l’expérience intime des femmes. Delphine Gardey revient dans ce livre sur l’histoire de cet organe et de sa représentation de manière érudite[4]. Elle analyse le but politique derrière le tabou. L’appropriation de son corps passe par la connaissance de celui-ci, et les hommes dominaient les femmes en leur imposant une méconnaissance, notamment sur le rôle du clitoris dans la jouissance féminine. La connaissance des femmes de leur corps leur offre en effet la possibilité de sortir la sexualité de la seule reproduction. Car le corps des femmes a longtemps été étudié et représenté du seul point de vue de la reproduction, et ce reproche est encore d’actualité. Cet organe dérange comme Delphine Gardey l'explique dans ELLE à la sortie de son livre :

«c'est un organe qui perturbe profondément la société. Il perturbe les modèles en place, l'ordre social et politique, l'ordre qui doit régner dans les chambres à coucher, au coeur de sociétés régies par les institutions de la famille et de la conjugalité. Il perturbe en Occident comme en Orient, partout. Il dérange parce que l'histoire de l'ordre social, culturel et politique auquel contribuent les savants et les médecins, consiste à assigner, à partir de la fin du 18ème siècle, les femmes à la « nature ». C'est-à-dire au rôle de mère[5]

Or les femmes possèdent le seul organe exclusivement dédié au plaisir. Donc le sexe et sa connaissance sont politiques. Il s’agit de reconquérir les connaissances sur la façon d’atteindre la jouissance, sans pénétration obligatoire.

Cette histoire politique et scientifique du clitoris, s’accompagne d’une critique féministe et décoloniale des savoirs et des pratiques médicales. L’Occident chrétien ayant longtemps empêchée la connaissance voire même l’existence de cet organe sur son territoire, et l’ayant au contraire étudié dans un but différentialiste et raciste en Orient. Toute l’histoire du clitoris est donc politique, que ce soit l’approche de Freud ou l’impression d'un clitoris en 3D. Montrer les connaissances actuelles est un moyen de réappropriation pour les femmes, leur corps, leurs sexualités, leur histoire. C’est un enjeu de lutte individuelle et collective. Ainsi, pour répandre les savoirs, une pétition « pour un enseignement du clitoris dans tous les manuels de SVT[6] » a été lancé en 2016 par le collectif It’s not a Bretzel[7] en même temps qu’une campagne de street-art visant à afficher des représentations du clitoris sur les murs et trottoirs[8].

Sujets abordés[modifier | modifier le code]

Les sciences[modifier | modifier le code]

Delphine Gardey montre comment la science est influencée par des enjeux sociaux qui créent la connaissance ou la méconnaissance selon les intérêts en jeu[9]. Les connaissances sur le clitoris ont donc longtemps été brimé pour des raisons politiques. L'autrice propose donc une lecture sociale et sexiste des sciences[10].

Elle explore le sujet en trois parties : ClitOccident, Clito d’ici. ; ClitOrientaux, Clito d’ailleurs, néo- et post-coloniaux ; Clit-today : clitartefact, clito straight, lesbien ou queer ?.

Des sciences sexistes : subordonner la femme[modifier | modifier le code]

Delphine Gardey rappelle qu'en Occident, les découvertes du 16ème siècle sur le rôle du clitoris dans la jouissance féminine n'ont pas été conservées car l’ordre social est en jeu dans la connaissance par les femmes de leur organe. Après des siècles de représentation par symétrie des organes génitaux masculin et féminin (le « sexe unique » selon Thomas Laqueur[11]), apparait au 19ème siècle le modèle à « deux sexes », mais la différence sert à justifier les inégalités entre hommes et femmes. La science sert les intérêts des hommes, on n’étudie donc pas le clitoris mais on se focalise sur la fonction reproductrice de la femme. La philosophe Nancy Tuana fait du clitoris une « épistémologie de l’ignorance » c’est-à-dire que « l’ignorance n’est pas qu’omission mais pratique active de production de significations, et que l’absence de connaissance est directement connectée à la question de l’autorité et du pouvoir[12] ».

Au 20ème siècle, on reconnait le rôle du clitoris dans la jouissance féminine et on le circoncit pour que les femmes ressentent plus de plaisir dans leurs relations pénétratives avec leur mari. La connaissance sert donc l’injonction à la pénétration et donc le plaisir masculin. On peut faire cette même critique à propos de Freud qui a permis de faire connaitre le clitoris mais dont la théorie de la femme qui s'accomplit en quittant le plaisir clitoridien pour l’orgasme vaginal impose des relations pénétratives. Suite à Freud le plaisir féminin est étudié, le clitoris est légitimé et la sexualité vaginale remise en question, mais toujours dans le cadre du couple conjugal et hétérosexuel, comme le montre les travaux de Reich et Kinsey[13]. Dans les années 1970, les féministes critiquent le paternalisme des gynécologues, et débute le mouvement Women’s Health Movement qui exprime une contestation radicale du pouvoir médical et scientifique. Des femmes cherchent alors à se connaitre intimement par des auto-consultations qui donnent lieu à des contre-savoirs. Cette décolonisation du regard sur l’intimité et la sexualité des femmes continue dans les années 1990 avec des praticiennes féministes qui revisitent les connaissances disponibles sur le clitoris. Mais le fait qu’elles soient femmes et féministes montre que la science reste subordonnée à des choix idéologiques.

Des sciences racistes : marquer une supériorité européenne[modifier | modifier le code]

Depuis le 17ème siècle et le début de la colonisation, l’Occident étudie et archive l’Orient en vue d’une politique d’altérité[14]. Le sexe féminin est exhibé pour produire des connaissances sur la différence de « races », permettant de dépeindre les femmes colonisées comme soumises à leurs instincts, car callipyges et hypersexuées[15]. Par exemple le « tablier hottentot », c’est-à-dire l’élongation des petites lèvres, sert à condamner moralement les populations africaines et leurs mœurs.

Au 20ème siècle, l’anthropologie européenne découvre la pratique de l’excision et de l’infibulation. La préservation de l’intégrité du corps féminin devient alors un marqueur civilisationnel de l’Européen contre l’Africain, dans le cadre d’une politique d’altérité. Les médecins occidentaux se voient comme les saveurs des femmes victimes de traditions « barbares », mais recommandent dans le même temps la clitoridectomie en Occident. Contrôler la sexualité et la reproduction de l’Autre est un privilège occidental qui virilise l’homme blanc. Donc la science est utilisée pour mettre sous tutelle la sexualité des femmes colonisées, et anéantir la masculinité de l’homme racisé[16].

Cependant, la lutte contre l’excision donne aussi naissance à des avancées médicales comme la reconstruction du gland clitoridien, de l’innervation, par l’urologue français Pierre Foldès à la fin des années 1990[17] et permet une réparation physique et psychologique de ces femmes. De même, en 2018, le prix Nobel de la paix a été décerné à Denis Mukwege, « l'homme qui répare les femmes », pour sa lutte contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en république démocratique du Congo.

Des sciences hétéronormatives : proscrire puis transformer[modifier | modifier le code]

Dès le 16ème siècle on étudie la taille du clitoris. Les femmes ayant un clitoris de grande taille sont jugées hermaphrodites, au sens à l’époque de bisexuelles, agressives sexuellement. En 1566, elles sont appelées « tribades » et vues comme abusant de la nature humaine et de l’ordre social, déclarées coupables de « lèse-patriarcat ». Au milieu du 18ème siècle, la traduction française de l’encyclopédie médicale de Robert James définie la « tribade » comme des « ambiguïtés anatomiques » à tolérer, mais dont il faut condamner la transgression des rôles de genre et les pratiques sexuelles. Des solutions médicales, sociales et politiques sont adoptées : la clitoridectomie. Les chirurgiens deviennent défenseurs de l’ordre social, chargés de définir les comportements féminins, l’anatomie et la sexualité légitimes.

Plus tard, la taille du clitoris a pu être prise en compte comme déterminants naturels de l’ « orientation sexuelle ». Au 19ème siècle, le système binaire et dichotomique des organes génitaux permet de condamner l'homosexualité comme perversion. Cela donne lieu à la création de la première clinique de la transsexualité pendant l'entre-deux-guerre, qui vise à pratiquer des opérations pour changer de sexe et faire correspondre à la matrice hétérosexuelle. L'organe identificatoire du sujet féminin est alors le vagin car il s'agit avant tout d'être une femme pénétrable. Mais lorsqu’il s’agit d’élaborer un sujet masculin on mobilise le clitoris pour élaborer un « pénis ». Ainsi, depuis une trentaine d’année le clitoris a une place particulière dans la transition de sexe, et notamment la transition F to M (c’est-à-dire la transsexualité homme ou female-to-male), la métaidoïoplastie élargissant le clitoris jusqu’à pouvoir évoluer en pénis. Pour la transition M to F, on « créé » un « néo-clitoris » avec toutes les sensations et sa fonction érogène.

Parler pour soi[modifier | modifier le code]

Diffuser le clitoris par les réseaux sociaux et l'art[modifier | modifier le code]

La jouissance clitoridienne est devenue le symbole de la puissance d’agir des femmes, et menace le patriarcat car permet une sexualité non pénétrative et éloignée de la reproduction. Pour Delphine Gardey, les féministes des années 1970 ont permis d’aborder la sexualité comme sujet politique. S’en suit une décennie d’appropriation et resignification féministe, puis un « backlash clitoridien[18] » dans les années 1980 avec un retour de la fonction reproductive. A la fin des années 1990, il y a un regain d’intérêt pour le clitoris, qui donne lieu depuis à un emballement médiatique. Le clitoris circule maintenant sur les réseaux sociaux, est projeté dans la sphère publique, réapproprié. En 2016, l’activiste féministe et critique de sciences Odile Fillod[19] réalise le premier « clitoris imprimé en 3D à taille réelle[20] » et le diffuse en open source[21]. Cette démarche est scientifique et pédagogique, vise à intégrer la fonction sexuelle et pas seulement reproductrice, et à réviser les savoirs souvent sexistes. Le but est de rendre manifeste ce qui a été caché et dénié, de permettre aux petites filles d’être actrices de leur devenir. L’appropriation est un facteur d’affirmation dans l’espace l’intime et public[22].

L’art permet aussi d’imaginer un monde nouveau, et est aussi utile que les sciences. Ainsi, Sophia Wallace a créé une cliteracy[23],[24],[25].

Pour un féminisme décolonial[modifier | modifier le code]

Delphine Gardey fait une critique du féminisme hégémonique qui subalternise la femme colonisée sous des dehors égalitaristes[26],[27]. Elle rejoint Adrienne Rich qui plaide pour une « politique de la localisation[28] », ou encore Chandra Talpade Mohanty qui plaide pour une « décolonisation du genre » et une « reconnaissance des différences ». La position occidentale se dit neutre et universelle mais est en fait locale, et il faut restituer le point de vue des femmes subalternes. Ainsi, dans les années 1980, les féministes se placent malgré elles dans l’héritage colonial et néocolonial en prenant la parole à la place des victimes de mutilations sexuelles, sans leur analyse. C’est pourquoi Spivak dénonce la façon dont l’Occident colonise l’hétérogénéité de l’expérience des femmes du Tiers-Monde[29].

Dans les années 1980 les féministes africaines demandent à être reconnues comme sujets et non plus objets de l’expérience et du discours. Voit alors le jour les premiers témoignages autobiographiques de femmes excisées (d’Awa Thiam[30], Nawal El Saadawi[31], Evelyne Accad[32]). Donc dans les années 1990 on remet en cause l’universalisme des discours féministes et on met en avant les spécificités du genre dans les pays non occidentaux. Il ne s’agit pas de cautionner l’excision mais d’interroger la pratique activiste qui peut parfois mépriser les autres cultures, et prendre acte de la gravité des mutilations génitales tout en laissant les femmes africaines reconnaitre et parler du problème de l’excision.

L'identité femme[modifier | modifier le code]

Longtemps la femme a été vue comme celle qui ne possédait pas de pénis et donc avait un manque. Aujourd'hui c'est en train de changer comme l'analyse Delphine Gardey dans une interview au Monde le 7 octobre 2019 : « Quand un objet devient exposable, il acquiert en lui-même une capacité d’agir. On ne peut plus vivre comme s’il n’existait pas. Il devient plus difficile d’établir l’identité de la femme sur le rien, l’absence, le manque[33]. »

L’identité femme par le clitoris[modifier | modifier le code]

Certes, le sexe féminin est plus présent aujourd'hui dans l’espace public, mais reste montré selon une norme (comme l’épilation pubienne car le poil pubien est vu comme sale). La culture (les réseaux sociaux, la télévision, les magazines féminins, la pornographie, etc.) condamne les femmes au mal-être et les pousse à modifier leur corps dans un but purement esthétique, sans raisons médicales. L’offre médicale reste donc dans la veine des sciences prescriptives, normatives et sociales en standardisant le sexe féminin. Les femmes subissent de nouvelles injonctions dans leur vie intime, qui cache une logique marchande. Depuis la fin du 20ème siècle, la médecine s’est étendue à la chirurgie des organes génitaux, la correction de la taille ou de la forme des lèvres ou du clitoris. La nymphoplastie[34] est devenue une mode contagieuse[35] selon la psychologue Sara Piazza[36],[37]. Cette biomédecine aurait pour but d’optimiser le bien-être et la sexualité des femmes, mais comme tout biopouvoir il est aussi un contrôle de la société sur le corps. Pour certaines femmes, l’amélioration des organes génitaux vise à s’accomplir en tant que femmes libres, sexuellement actives, mais reproduit surtout des normes de genre, une femme « idéalisée » éloignée du masculin.

Remise en cause par les féministes queer[modifier | modifier le code]

Les féministes queer critiquent la « révolution sexuelle » des années 1970 qui a surtout bénéficié aux hommes. , et mettent en avant le fait que le patriarcat c’est l’appropriation du corps des femmes par les hommes. Malgré l’engouement autour de la réappropriation du clitoris comme permettant à la femme de s’émanciper du patriarcat et de reprendre possession d’elle-même, le clitoris n’est pas ou peu représenté dans les écrits théoriques féministes lesbiens. Ainsi, Monique Wittig rejette l’usage biologique et symbolique du clitoris, refuse de mobiliser la biologie et son naturalisme. Selon elle, les catégories homme et femme ne sont pas naturelles mais politiques, et fondent la femme sur une économie du manque. Donc pour Wittig, être « lesbienne est le seul concept qu[‘elle] connaisse qui soit au-delà des catégories de sexe[38] », car l’hétérosexualité reste une collaboration au patriarcat. Pour Luce Irigaray, il y a des raisons à la séparation des jouissances clitoridienne et vaginale, au fait que la fonction maternelle doit l’emporter sur l’érotisme[39]. Elles cherchent à développer d’autres érotiques, détachées des organes sexuels, décolonisées de la sexualité. Cela questionne la focalisation sur le clitoris comme organe de l’émancipation sexuelle et politique des femmes. Pour Judith Butler, aller au-delà de l’anatomie rend possible des êtres divers, car les corps sont construits culturellement et socialement[40]. Les pratiques de soi, les transformations, les actes de langage, donnent à la catégorie de genre un sens élargi et en fait un choix plutôt qu’une identité imposée et immuable. Le genre devient une performance ouverte, à travers les attitudes et les détournements qui permettent de s’inventer, et l’organe ne fait plus l’identité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Delphine Gardey, Politique du clitoris, Paris, Textuel, (ISBN 978-2-84597-781-5)
  2. « Cachez ce clitoris… Pourquoi la science a longtemps ignoré cet organe », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Obs, (consulté le )
  3. « Delphine Gardey : « Le clitoris a longtemps fait peur » », sur www.nouveau-magazine-litteraire.com, Le Nouveau Magazine Littéraire, (consulté le )
  4. « DELPHINE GARDEY RETRACE L'HISTOIRE DU CLITORIS À TRAVERS LES SIÈCLES », sur youtube, Simone Média, (consulté le )
  5. « « Le clitoris provoque une sorte de panique » : entretien avec l'historienne Delphine Gardey - Elle », sur elle.fr, ELLE, (consulté le )
  6. « Signez la pétition », sur Change.org (consulté le )
  7. http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hce_rapport_education_a_la_sexualite_2016_06_15-4.pdf : Selon ce rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin 2016 par le Haut Conseil à l’égalité, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles possèdent un clitoris, et 83% d’entre elles ignorent sa fonction érogène.
  8. https://www.terrafemina.com/article/it-s-not-a-bretzel-une-campagne-de-street-art-pour-informer-sur-le-clitoris_a348497/1 [consulté le 30 novembre 2019]
  9. Elodie Guiraud, « "Politique du clitoris" ou sa première histoire scientifique », sur lemouvement.info, (consulté le )
  10. « Clitoris et ordre sexuel (Delphine Gardey/Hors-Série) - Par La rédaction | Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net, (consulté le )
  11. Voir à ce sujet Thomas Walter Laqueur, trad. Michel Gaultier, La fabrique du sexe: essai sur le corps et le genre en occident, Paris, Gallimard, « NRF essais », 1992, 355 p.
  12. (en) Tuana Nancy, « Coming to understand: Orgasm and the Epistemology of Ignorance », Hipatia, no 19,‎ , p. 194-232
  13. Alfred C. Kinsey, Sexual behavior in the human male, Bloomington, Indiana University Press, 1948, 842 p. Alfred C. Kinsey, Sexual behavior in the human female, Bloomington, Indiana University Press, 1953, 804 p. Voir : Rapports Kinsey [consulté le 30 novembre 2019]
  14. Voir à ce sujet Edward William Said, L’Orientalisme: l’Orient créé par l’Occident [1978], Paris, Seuil, 2005, 422 p.
  15. C'est ainsi que la "Vénus hottentot", Saartjie Baartman, fut étudiée après sa mort par des anatomistes du Museum d'histoire naturelle de Paris.
  16. Delphine Peiretti-Courtis, « Quand le sexe incarne la race : le corps noir dans l'imaginaire médical français (1800-1950) », Les Cahiers de Framespa. Nouveaux champs de l’histoire sociale, no 22,‎ (ISSN 1760-4761, DOI 10.4000/framespa.4021, lire en ligne, consulté le )
  17. Pierre Foldès et Sylvestre Louis, "Results of surgical clitoral repair after ritual excision : 453 cases", Gynécologie, ostétrique & fertilité, décembre 2006, p. 1137-1141.
  18. Le terme "backlash" ("contrecoup" en français) rappelle le livre de Susan Faludi, Backlash: the undeclared war against American women, New York, Crown, 1991, 552 p.
  19. « blog d'Odile Fillod sur le clitoris » (consulté le )
  20. « Le premier clitoris imprimé en 3D », sur Franceinfo, (consulté le )
  21. « Clitoris », sur Carrefour numérique² - fablab, (consulté le )
  22. « La revanche du clito, symbole féministe », sur Le Soir Plus, (consulté le )
  23. (en) « Sophia Wallace », sur Sophia Wallace (consulté le )
  24. « Tout ce que vous pensiez savoir sur le clitoris est probablement faux », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  25. « La revanche du clitoris - Clit Revolution #4 » (consulté le )
  26. « Décoloniser le féminisme. Ignorance épistémique, solidarité et réparation », Philosophiques, vol. 44, no 1,‎ , p. 145–153 (ISSN 0316-2923 et 1492-1391, DOI https://doi.org/10.7202/1040336ar, lire en ligne, consulté le )
  27. Laetitia Dechaufour, « Introduction au féminisme postcolonial », Nouvelles Questions Féministes, vol. 27, no 2,‎ , p. 99 (ISSN 0248-4951 et 2297-3850, DOI 10.3917/nqf.272.0099, lire en ligne, consulté le )
  28. Adrienne Rich, "Notes Towards a Politics of Location", in Reina Lewis and Sara Mills (dir.), Feminist Postcolonial Theory : A Reader [1984], New York, Routledge, 2003, p. 29-42.
  29. Gayatri Chakravarty Spivak, Les Subalternes peuvent-elles parler ? [1988], Paris, Amsterdam, 2009.
  30. Awa Thiam, La Parole aux négresses, Paris, Denoël-Gauthier, 1978.
  31. Nawal El Saadawi, The Hidden face of Eva, London, Zed Press, 1980.
  32. Evelyne Accad, L'Excisée, Paris, L'harmattan, 1982.
  33. « Delphine Gardey : « Le clitoris est à la mode, et il faut s’en réjouir » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Hélène Martin, Rebecca Bendjama et Raphaëlle Bessette-Viens, "Adapter le sexe au bien-être. La chirurgie esthétique des organes génitaux féminins", in Delphine Gardey et Marilène Vuille, Les Sciences du désir. La sexualité féminine de la psychanalyse aux neurosciences, Lhormont, Le Bord de l'Eau, 2018, p. 213-228.
  35. R. T. L. Newmedia, « La nymphoplastie, nouvelle "mode" de la chirurgie féminine inspirée par la pornographie, inquiète des médecins: "Des malades imaginaires" », sur RTL Info (consulté le )
  36. Sara Piazza, « La nymphoplastie », Recherches en psychanalyse, vol. 17, no 1,‎ , p. 27 (ISSN 1767-5448 et 1965-0213, DOI 10.3917/rep.017.0027, lire en ligne, consulté le )
  37. Sara Piazza, « Images et normes du sexe féminin : un effet du contemporain ? », Cliniques méditerranéennes, vol. 89, no 1,‎ , p. 49 (ISSN 0762-7491 et 1776-2790, DOI 10.3917/cm.089.0049, lire en ligne, consulté le )
  38. Monique Wittig, "On ne naît pas femme", La Pensée straight, Paris, Ballard, 2001.
  39. Luce Irigaray, « Psychanalyse et sexualité féminine », Les cahiers du GRIF, vol. 3, no 1,‎ , p. 51–65 (DOI 10.3406/grif.1974.919, lire en ligne, consulté le )
  40. Judith Butler, Trouble dans le genre (Gender trouble): le féminisme et la subversion de l’identité, Paris, La Découverte, 1990, 283 p.