Saint-Laon

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Saint-Laon
Saint-Laon
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Intercommunalité Communauté de communes du Pays loudunais
Maire
Mandat
Jean-François Martin
2020-2026
Code postal 86200
Code commune 86227
Démographie
Population
municipale
135 hab. (2021 en augmentation de 5,47 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 58′ 46″ nord, 0° 00′ 55″ ouest
Altitude Min. 45 m
Max. 117 m
Superficie 11,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Loudun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Loudun
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Laon est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 603 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Loudun à 8,31 km à vol d'oiseau[4], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Laon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,9 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), forêts (4,9 %), zones urbanisées (3,3 %), prairies (2,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Laon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dive, la Briande et le canal de la Dive. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2013[16],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Laon.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[20]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jacques Guilbot    
mars 2008 juillet 2020 Lydia Poirault    
juillet 2020   Jean-François Martin    

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 135 habitants[Note 4], en augmentation de 5,47 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
20099182180189238237240232
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
229273227205228244248265257
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
233254235213226223212248227
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
232193155163148141128126128
2017 2021 - - - - - - -
126135-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, la densité de population de la commune était de 11 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2.

Économie[modifier | modifier le code]

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[25], il n'y a plus que 10 exploitations agricoles en 2010 contre 15 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 800 hectares en 2000 à 703 hectares en 2010. 60 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 14 % pour les oléagineux (tournesol), 13 % pour le fourrage et 4 % restent en herbe. En 2000, 2 hectares (1 hectare en 2010) étaient consacrés à la vigne[25].

4 exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un élevage de bovins (217 têtes en 2010 contre 179 têtes en 2000). Les élevages d'ovins et de volailles ont disparu au cours de cette décennie[25]. La disparition des élevage de moutons est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[26].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le dolmen de Chantebrault ou Grande Pierre Levée est classé comme monument historique depuis 1956. Il est situé en milieu de plaine. Six ou sept orthostrates, en partie enfouis, portent toujours leur couverture longue de 12 m à une hauteur de 1,6 m à 1,8 m. Il s'étend du nord au sud et cette longue table brisée évoque La Petite Pierre Levée, toute proche, mais dont il ne subsiste que des ruines. Ce site a relevé des vestiges archéologiques très significatifs : des fragments de vases campaniformes décorés à la molette, des restes humains accompagnés de deux pendeloques en ardoise, des pointes de flèches, une perle faite d'un ruban de tôle de cuivre ainsi que de nombreux silex taillés.
  • Le dolmen de la Petite Pierre Levée est classé comme monument historique depuis 1957.
  • Le dolmen Pierre de Verre est classé comme monument historique depuis 1957. C'est plutôt une allée couverte dont le nom peut varier : Pierre de Verre ou Pierre de Verts ou de Verne. Elle est en partie enfouie. Elle comporte encore presque intact sa table de trois mètres de long et orienté. Les piliers la portent à 1,3 m. L'entrée semble se trouver du côté est, suggérant une communication entre les chambres funéraires et l'extérieur. Cet ensemble est composé, comme les autres mégalithes de la commune (10) de blocs de grès alors que le sous-sol local est en substrat argilo-calcaire. L'approvisionnement en pierre venait donc d'un autre lieu éloigné. Ce lieu-dit est signalé sur la route D 759. Sur les dix mégalithes situés sur le territoire de la commune de Saint-Laon, neuf sont de plan allongé et un est circulaire.
  • L’église Saint-Laon : elle aurait été bâtie vers le XIIe siècle bien que la nef semble antérieure à cette date. Elle est dédiée à saint Laon ou saint , évêque de Coutances. L'église aurait abrité une relique du saint : un bras momifié.
  • Le château dont les soubassements sont constitués en grande partie d’ammonites fossilisées.
  • Quelques maisons du village datent des XVe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Ce sont de beaux exemples du bâti traditionnel local.
  • La confluence Dive-Briande : quelque peu en aval de Pas-de-Jeu à la Grève.
  • La butte de Marcoux : cette butte en terre calcaire, a servi très tôt de carrière pour les hommes du Néolithique qui édifièrent dolmens et allées couvertes. Doté de quelques sources et d’un belvédère naturel sur la région, ce lieu fut vénéré par différentes peuplades.
  • Le canal de la Dive a été creusé au XVIIIe siècle. La commune de Saint-Laon a, autrefois, abrité un port. Les marchands descendaient la Dive afin de vendre leur production. Ils utilisaient des bateaux typiques, construits spécialement pour la navigation sur le canal. Un exemple de bateau a été restauré par un particulier. Il est possible de le voir près du pont ancien, situé à l’entrée de Pas-de-Jeu.
  • L’écluse de Lucinge est un ouvrage d’art en sommeil depuis l’abandon du trafic au début du XXe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles de Wikipédia[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Laon et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Loudun) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Loudun) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Loudun », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Laon », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  20. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. a b et c Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  26. Agreste – Bulletin n°12 de Mai 2013